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« 1791 » : différence entre les versions

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'''Divisions territoriales''' : Le [[Maine-et-Loire|département de Maine et Loire]] est créé en mars [[1790]]. Succédant à la [[Les grandes périodes en Anjou|province d'Anjou]], il se dénomme « Mayenne-et-Loire » puis « Maine-et-Loire » le {{date|12 décembre 1791}}. À sa création, ce sont huit districts qui sont mis en place à partir des principales villes de l'époque : Angers, Baugé, Châteauneuf-sur-Sarthe, Cholet, Saint-Florent-le-Vieil, Saumur, Segré et Vihiers<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|XVIII}}</ref>{{,}}<ref name="ydenechere-1999" />.
'''Divisions territoriales''' : Le [[Maine-et-Loire|département de Maine et Loire]] est créé en mars [[1790]]. Succédant à la [[Les grandes périodes en Anjou|province d'Anjou]], il se dénomme « Mayenne-et-Loire » puis « Maine-et-Loire » le {{date|12 décembre 1791}}. À sa création, ce sont huit districts qui sont mis en place à partir des principales villes de l'époque : Angers, Baugé, Châteauneuf-sur-Sarthe, Cholet, Saint-Florent-le-Vieil, Saumur, Segré et Vihiers<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|XVIII}}</ref>{{,}}<ref name="ydenechere-1999" />.


Pendant la révolution, certains changements interviennent dans l'organisation des communes, notamment en 1791. Les communes de [[Saint-Léonard-lès-Angers]] et de [[Saint-Samson-lès-Angers]] sont rattachées à [[Angers]], puis en [[1793]], ce sera au tour de [[Saint-Augustin-lès-Angers]]<ref name="ydenechere-1999">Yves Denéchère, ''Les noms révolutionnaires des communes de Maine-et-Loire'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', t. 106, n° 2, 1999, p. 65-83</ref>.
Pendant la révolution, certains changements interviennent dans l'organisation des communes, notamment en 1791. Les communes de [[Saint-Léonard-lès-Angers]] et de [[Saint-Samson-lès-Angers]] sont rattachées à [[Angers]], puis en [[1793]], ce sera au tour de [[Saint-Augustin-lès-Angers]]<ref name="ydenechere-1999">Yves Denéchère, ''Les noms révolutionnaires des communes de Maine-et-Loire'', dans ''Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest'', t. 106, n° 2, Presses universitaires de Rennes, 1999, p. 65-83</ref>.


'''Élections''' : L'élection des députés se déroulent entre le 29 août et le {{date|5 septembre 1791}} (Assemblée législative). Sont élus en Maine-et-Loire : Louis-Charles-Auguste Houlières, René-Pierre Choudieu, Jean-François Merlet, Jean-Jacques Ferrière, Joseph Delaunay aîné, René Mathurin Clemenceau de la Lande, François Joseph Goffaux, Guy Jacques Chouteau, Robert François Joseph Quesnay, Henri Menuau et Joseph Toussaint Bonnemère.
'''Élections''' : L'élection des députés se déroulent entre le 29 août et le {{date|5 septembre 1791}} (Assemblée législative). Sont élus en Maine-et-Loire : Louis-Charles-Auguste Houlières, René-Pierre Choudieu, Jean-François Merlet, Jean-Jacques Ferrière, Joseph Delaunay aîné, René Mathurin Clemenceau de la Lande, François Joseph Goffaux, Guy Jacques Chouteau, Robert François Joseph Quesnay, Henri Menuau et Joseph Toussaint Bonnemère.
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Sous l'Ancien Régime, des pans entiers de l'artisanat et du commerce urbains sont organisés en communautés d'arts et métiers. Ces corporations sont vouées à l'exercice d'une activité professionnelle et dotées de statuts reconnus par l'autorité publique, qui garantit le monopole de l'activité dans tout ou partie de la ville. Les autorités révolutionnaires veulent bâtir un nouveau corporatisme. C'est ainsi que la loi dite Le Chapelier est promulguée le {{date|14 juin 1791}}, interdisant tout groupement professionnel<ref>Reynald Abad, ''La fin des corporations (S. L. Kaplan)'', Encyclopædia Universalis, 2011-2022</ref>.
Sous l'Ancien Régime, des pans entiers de l'artisanat et du commerce urbains sont organisés en communautés d'arts et métiers. Ces corporations sont vouées à l'exercice d'une activité professionnelle et dotées de statuts reconnus par l'autorité publique, qui garantit le monopole de l'activité dans tout ou partie de la ville. Les autorités révolutionnaires veulent bâtir un nouveau corporatisme. C'est ainsi que la loi dite Le Chapelier est promulguée le {{date|14 juin 1791}}, interdisant tout groupement professionnel<ref>Reynald Abad, ''La fin des corporations (S. L. Kaplan)'', Encyclopædia Universalis, 2011-2022</ref>.
Pour défendre le droit des femmes, et en réponse à la ''Déclaration des droits de l'homme et du citoyen'', l'écrivaine Olympe de Gouges rédige en septembre 1791 la ''Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne'', un projet de texte législatif pour l'accès à la citoyenneté et au droit de vote des femmes. Le texte devient emblématique du siècle des Lumières<ref>Olympe de Gouges, ''Les droits de la femme'', 1791 ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k426138/f5 sur Gallica])</ref>{{,}}<ref>Guillaume Mazeau, ''Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (O. de Gouges)'', Encyclopædia Universalis, 2022-2023</ref>{{,}}<ref>''Olympe de Gouges - Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne [1791]'', dans ''La démocratie "à la française" ou les femmes indésirables'', Les cahiers du CEDREF (Paris), Hors série 2, 1996, p. 279-288</ref>{{,}}<ref>Gilli Marita, ''Karl Heinz Burmeister, Olympes de Gouges. Die Rechte der Frau. 1791..'', dans ''Annales historiques de la Révolution française'', éd. Armand Colin / Dunod (Paris), n° 323, 2001, p. 131</ref>{{,}}<ref>Mikaël Quilliou-Rioual, ''Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne'', dans ''Identités de genre et intervention sociale'', Dunod, (Paris), 2014, p. 271-274</ref>{{,}}<ref>France Culture (Alexis Magnaval), ''Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne : indifférence à sa sortie, texte iconique aujourd'hui'', 30 mai 2022</ref>.