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Joseph Cussonneau adhère au réseau Honneur et Patrie dès 1940. Il intensifie en 1942 son action de résistance. Arrêté dans la nuit du 9 au {{date|10 février 1944}}, il est déporté à Mauthausen puis le 5 avril au camp de concentration d'Ebensee, en Autriche, où il meurt le 2 mars 1945<ref name="angers-regards" />. | Joseph Cussonneau adhère au réseau Honneur et Patrie dès 1940. Il intensifie en 1942 son action de résistance. Arrêté dans la nuit du 9 au {{date|10 février 1944}}, il est déporté à Mauthausen puis le 5 avril au camp de concentration d'Ebensee, en Autriche, où il meurt le 2 mars 1945<ref name="angers-regards" />. | ||
Le jeune résistant Marius Briant, instituteur à Angers à l'école Victor-Hugo en 1942, est arrêté après avoir été dénoncé. Emmené en Allemagne à Berlin, il est décapité le {{date|29 mars 1944}}. Il sera plus tard médaillé de l'Ordre de la Libération ; ordre français créé par le général de Gaulle en 1940 pour ceux qui se sont signalées dans l'œuvre de libération<ref>Ouest-France, ''L'hommage d'Angers au résistant Marius Briant, mort en 1944, en Allemagne'', 2 février 2022</ref>{{,}}<ref>Ministère de la défense, ''[https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/medailles_resistance/detail_fiche.php?ref=3194169 Mémoire des hommes - Marius Briant], 2013-2022</ref>{{,}}<ref>Charles-Louis Foulon, ''Ordre de la Libération'', Encyclopædia Universalis, 2019-2021</ref>. | Le jeune résistant Marius Briant, instituteur à Angers à l'école Victor-Hugo en 1942, est arrêté après avoir été dénoncé. Emmené en Allemagne à Berlin, il est décapité le {{date|29 mars 1944}}. Il sera plus tard médaillé de l'Ordre de la Libération ; ordre français créé par le général de Gaulle en 1940 pour ceux qui se sont signalées dans l'œuvre de libération<ref>Ouest-France, ''L'hommage d'Angers au résistant Marius Briant, mort en 1944, en Allemagne'', 2 février 2022</ref>{{,}}<ref>Ministère de la défense, ''[https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/medailles_resistance/detail_fiche.php?ref=3194169 Mémoire des hommes - Marius Briant], 2013-2022</ref>{{,}}<ref>Charles-Louis Foulon, ''Ordre de la Libération'', Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France, 2019-2021</ref>. | ||
Les résistants Jeanne et Michel Canonne, qui opèrent sur Angers en organisant des filières d'évasions, sont arrêtés sur dénonciation le {{date|20 juin 1944}} puis amenés dans la prison du Pré-Pigeon. Lui est déporté en Allemagne le 20 juillet vers le camp de Buchenwald et elle fait partie du dernier convoi de déportation qui quitte Angers le 6 août, quatre jours avant la libération de la ville<ref name="leb">Lycée Henri Bergson, ''5 femmes angevines en Résistance'', dans la série ''S'engager pour libérer la France (2018)'', 21 mars 2018</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Blaison-Saint-Sulpice. Ils ont lutté contre les Nazis pendant la guerre'', 24 août 2023 (d'après des documents du Sablier, société d'histoire de Blaison-Saint-Sulpice)</ref>. | Les résistants Jeanne et Michel Canonne, qui opèrent sur Angers en organisant des filières d'évasions, sont arrêtés sur dénonciation le {{date|20 juin 1944}} puis amenés dans la prison du Pré-Pigeon. Lui est déporté en Allemagne le 20 juillet vers le camp de Buchenwald et elle fait partie du dernier convoi de déportation qui quitte Angers le 6 août, quatre jours avant la libération de la ville<ref name="leb">Lycée Henri Bergson, ''5 femmes angevines en Résistance'', dans la série ''S'engager pour libérer la France (2018)'', 21 mars 2018</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Blaison-Saint-Sulpice. Ils ont lutté contre les Nazis pendant la guerre'', 24 août 2023 (d'après des documents du Sablier, société d'histoire de Blaison-Saint-Sulpice)</ref>. | ||
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== 1944 en France == | == 1944 en France == | ||
Seconde Guerre mondiale, conflit militaire de 1939 à 1945 : Les alliés débarquent en Normandie le {{date|6 juin 1944}} et en Provence le 15 août. Le 10 juin, la division SS Das Reich, alors qu'elle mène des actions contre la Résistance, massacre la population d'Oradour-sur-Glane. Les alliés avancent inexorablement vers l'intérieur et libèrent Paris le 25 août<ref>Henri Michel, ''Guerre mondiale (Seconde)'', Encyclopædia Universalis, 2010-2021</ref>. | Seconde Guerre mondiale, conflit militaire de 1939 à 1945 : Les alliés débarquent en Normandie le {{date|6 juin 1944}} et en Provence le 15 août. Le 10 juin, la division SS Das Reich, alors qu'elle mène des actions contre la Résistance, massacre la population d'Oradour-sur-Glane. Les alliés avancent inexorablement vers l'intérieur et libèrent Paris le 25 août<ref>Henri Michel, ''Guerre mondiale (Seconde)'', Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France, 2010-2021</ref>. | ||
Le régime de Vichy assure le gouvernement de la France du {{date|10 juillet 1940}} au {{date|9 août 1944}}. Dans la clandestinité, le Conseil national de la Résistance (CNR) assure en France depuis [[1943]] la coordination des organisations opposées à Vichy. Sa charte adoptée en mars 1944 prévoit notamment la nationalisation des grandes entreprises, une planification de l'économie, un régime de sécurité sociale pour tous<ref>Armel Marin, ''C.N.R. (Conseil national de la Résistance)'', Encyclopædia Universalis, 2011-2021</ref>{{,}}<ref name=pbrechon-4r">Pierre Bréchon, ''Quatrième république'', Encyclopædia Universalis, 2010-2021</ref>. | Le régime de Vichy assure le gouvernement de la France du {{date|10 juillet 1940}} au {{date|9 août 1944}}. Dans la clandestinité, le Conseil national de la Résistance (CNR) assure en France depuis [[1943]] la coordination des organisations opposées à Vichy. Sa charte adoptée en mars 1944 prévoit notamment la nationalisation des grandes entreprises, une planification de l'économie, un régime de sécurité sociale pour tous<ref>Armel Marin, ''C.N.R. (Conseil national de la Résistance)'', Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France, 2011-2021</ref>{{,}}<ref name=pbrechon-4r">Pierre Bréchon, ''Quatrième république'', Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France, 2010-2021</ref>. | ||
Le Comité français de la Libération nationale (CFLN), créé en 1943, se proclame gouvernement provisoire de la République française le {{date|26 mai 1944}}. Il a notamment définit le 21 avril une nouvelle organisation des pouvoirs publics. Le 2 juin, le comité prend le nom de Gouvernement provisoire de la République française, qui lui succède officiellement le lendemain. Pendant deux années, cinq gouvernements provisoires se succèdent, dirigés respectivement par Charles de Gaulle, Félix Gouin, Georges Bidault puis Léon Blum<ref name="assv-cnr">Charles-Robert Ageron, Sid-Ahmed Souiah, Benjamin Stora et Pierre Vermeren, ''Comité français de libération nationale (C.F.L.N.)'', Encyclopædia Universalis, 2010-2021</ref>{{,}}<ref>Armel Marin, ''Comité français de la Libération nationale'', Encyclopædia Universalis, 2010-2021</ref>{{,}}<ref name=pbrechon-4r" />. | Le Comité français de la Libération nationale (CFLN), créé en 1943, se proclame gouvernement provisoire de la République française le {{date|26 mai 1944}}. Il a notamment définit le 21 avril une nouvelle organisation des pouvoirs publics. Le 2 juin, le comité prend le nom de Gouvernement provisoire de la République française, qui lui succède officiellement le lendemain. Pendant deux années, cinq gouvernements provisoires se succèdent, dirigés respectivement par Charles de Gaulle, Félix Gouin, Georges Bidault puis Léon Blum<ref name="assv-cnr">Charles-Robert Ageron, Sid-Ahmed Souiah, Benjamin Stora et Pierre Vermeren, ''Comité français de libération nationale (C.F.L.N.)'', Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France, 2010-2021</ref>{{,}}<ref>Armel Marin, ''Comité français de la Libération nationale'', Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France, 2010-2021</ref>{{,}}<ref name=pbrechon-4r" />. | ||
L'article 17 de l'ordonnance du {{date|21 avril 1944}} du Comité français de la Libération nationale accorde le [[Bulletin angevin pour le suffrage des femmes 1932-01 (livre)|droit de vote aux femmes]] ainsi que leur éligibilité. Elles voteront pour la première fois quelques mois plus tard, en [[1945]]<ref>Bernard Valade, ''Vote des femmes (France)'', Encyclopædia Universalis, 2010-2021</ref>. | L'article 17 de l'ordonnance du {{date|21 avril 1944}} du Comité français de la Libération nationale accorde le [[Bulletin angevin pour le suffrage des femmes 1932-01 (livre)|droit de vote aux femmes]] ainsi que leur éligibilité. Elles voteront pour la première fois quelques mois plus tard, en [[1945]]<ref>Bernard Valade, ''Vote des femmes (France)'', Encyclopædia Universalis, éd. Encyclopædia Universalis France, 2010-2021</ref>. | ||
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