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| commune = [[Blaison-Gohier]] | | commune = [[Blaison-Gohier]] | ||
| libre = Fusion simple <br>du 1{{er}} mars 1974 | | libre = Fusion simple <br>du 1{{er}} mars 1974 | ||
| carte = [[ | | carte = [[File:Carte situation commune blaisongohier.png|300px|center|link=Blaison-Gohier|Situation dans le département]] | ||
{{osm14|n=47.4007176|o=-0.3715396}} | {{osm14|n=47.4007176|o=-0.3715396}} | ||
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== Généralités == | == Généralités == | ||
Blaison est regroupée le {{date|1{{er}} mars [[1974]]}} avec [[Gohier]] (fusion association) pour devenir [[Blaison-Gohier]]. La fusion est transformée en fusion simple en 1982<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Blaison-Gohier'', 2007</ref>. Jusqu'alors, la commune de Blaison se trouve le canton [[Canton des Ponts-de-Cé (ancien)|des Ponts-de-Cé]] (Blaison en 1793, Ponts-de-Cé en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement d'Angers|d'Angers]]<ref name="ehess" />. | Blaison est regroupée le {{date|1{{er}} mars [[1974]]}} avec [[Gohier]] (fusion association) pour devenir [[Blaison-Gohier]]<ref>Arrêté préfectoral du 28 février 1974 portant modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes), ''Journal officiel de la République française'', 106{{e}} année, n° 0089 du 12 avril 1974, Imprimerie des Journaux officiels (Paris), p. 4041</ref>. La fusion est transformée en fusion simple en 1982<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Blaison-Gohier'', 2007</ref>. Jusqu'alors, la commune de Blaison se trouve le canton [[Canton des Ponts-de-Cé (ancien)|des Ponts-de-Cé]] (Blaison en 1793, Ponts-de-Cé en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement d'Angers|d'Angers]]<ref name="ehess" />. | ||
C'est le centre d'un habitat préhistorique très ancien, dont les vestiges sont nombreux. Une villa gallo-romaine est installée sur la voie d'Angers à Coutures par la rive gauche de la Loire. C'est un {{abréviation|''fiscus'' impérial|recettes et dépenses de l'administration impériale}} (''Fiscus regius qui Blazon nuncupatur'' au VI{{e}} s.). L'abbaye Saint-Maur y établit une église, dédiée à saint Sauveur. Au Moyen Âge, s'installe une importante famille féodale, avec autour du château, une nouvelle église. C'est au début du {{XIs}} que [[Foulques Nerra|Foulques III d'Anjou]] fait bâtir un château et une nouvelle église dans cet endroit qui se trouve à quelque quatre lieues du château d'Angers. Le village se développe autour de son église collégiale et de son château. Quelques années plus tard, l'église collégiale accueille une communauté de chanoines, des laïcs rémunérés pour assurer par leurs prières, le salut du comte d'Anjou. Le château est détruit au {{XIIs}}, puis est rebâtit au siècle suivant avant d'être ruiné par les Anglais au {{XIVe}}. Un nouveau château est reconstruit aux {{XVe}} et {{XVIe}} s. Gilles de Montmorency-Laval, dit [[Gilles de Rais]], est seigneur de Blaison au {{XVs}}<ref name="cport-1965">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C)), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|374-377}}</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Blaison-Saint-Sulpice. À l'origine du village, la construction de la collégiale par Foulques Nerra'', 22 juillet 2023 (d'après des documents du Sablier, société d'histoire de Blaison-Saint-Sulpice)</ref>{{,}}<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989 (2e éd.), {{p.|383}} (Rais, Gilles de)</ref>. | C'est le centre d'un habitat préhistorique très ancien, dont les vestiges sont nombreux. Une villa gallo-romaine est installée sur la voie d'Angers à Coutures par la rive gauche de la Loire. C'est un {{abréviation|''fiscus'' impérial|recettes et dépenses de l'administration impériale}} (''Fiscus regius qui Blazon nuncupatur'' au VI{{e}} s.). L'abbaye Saint-Maur y établit une église, dédiée à saint Sauveur. Au Moyen Âge, s'installe une importante famille féodale, avec autour du château, une nouvelle église. C'est au début du {{XIs}} que [[Foulques Nerra|Foulques III d'Anjou]] fait bâtir un château et une nouvelle église dans cet endroit qui se trouve à quelque quatre lieues du château d'Angers. Le village se développe autour de son église collégiale et de son château. Quelques années plus tard, l'église collégiale accueille une communauté de chanoines, des laïcs rémunérés pour assurer par leurs prières, le salut du comte d'Anjou. Le château est détruit au {{XIIs}}, puis est rebâtit au siècle suivant avant d'être ruiné par les Anglais au {{XIVe}}. Un nouveau château est reconstruit aux {{XVe}} et {{XVIe}} s. Gilles de Montmorency-Laval, dit [[Gilles de Rais]], est seigneur de Blaison au {{XVs}}<ref name="cport-1965">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C)), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|374-377}}</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Blaison-Saint-Sulpice. À l'origine du village, la construction de la collégiale par Foulques Nerra'', 22 juillet 2023 (d'après des documents du Sablier, société d'histoire de Blaison-Saint-Sulpice)</ref>{{,}}<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989 (2e éd.), {{p.|383}} (Rais, Gilles de)</ref>. | ||
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Un cercle d'études, [[Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777)|Les Thesmophores de Blaison]], apparait au {{XVIIIs}} à Blaison. Cette société savante, du siècle des Lumières, se consacrera à l'agriculture et à des études économiques et sociales. <br> | Un cercle d'études, [[Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777)|Les Thesmophores de Blaison]], apparait au {{XVIIIs}} à Blaison. Cette société savante, du siècle des Lumières, se consacrera à l'agriculture et à des études économiques et sociales. <br> | ||
Blaison est alors un bourg de l'Ouest tout à fait banal, à mi-côte sur la rive gauche de la Loire, et comprend un chef-lieu, une douzaine de hameaux et une quarantaine de fermes. La population approche le millier d'habitants. Il y a plusieurs marqueurs du bourg par rapport au village, comme un métier juré de boucherie, un marché et même une foire, et un auditoire de haute justice. Le caractère rural est attesté par un grand territoire de {{unité|1852|hectares}} avec des labours, des vignes, des bois assez étendus et des prairies en partie inondables qui sont appropriées ou exploitées en communaux. Certaines exploitations se distinguent par une orientation viticole<ref>Antoine Follain, ''Une société agronomique au XVIIIe siècle : les Thesmophores de Blaison en Anjou'', Éd. universitaires de Dijon, 2010 — Voir [[Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777)|Les Thesmophores]]</ref>. | Blaison est alors un bourg de l'Ouest tout à fait banal, à mi-côte sur la rive gauche de la Loire, et comprend un chef-lieu, une douzaine de hameaux et une quarantaine de fermes. La population approche le millier d'habitants. Il y a plusieurs marqueurs du bourg par rapport au village, comme un métier juré de boucherie, un marché et même une foire, et un auditoire de haute justice. Le caractère rural est attesté par un grand territoire de {{unité|1852|hectares}} avec des labours, des vignes, des bois assez étendus et des prairies en partie inondables qui sont appropriées ou exploitées en communaux. Certaines exploitations se distinguent par une orientation viticole<ref>Antoine Follain, ''Une société agronomique au XVIIIe siècle : les Thesmophores de Blaison en Anjou'', Éd. universitaires de Dijon, 2010 — Voir [[Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777)|Les Thesmophores]].</ref>. | ||
Durant la Seconde Guerre mondiale, Jeanne et Michel Canonne, qui résident sur les hauteurs de Blaison, tiennent un cabinet médical à Angers. Ils entrent très tôt en résistance et rejoignent en [[1943]] le mouvement Résistance-Fer. Ensemble, ils opèrent sur la ville en organisant des filières d'évasions. Ils sont arrêtés sur dénonciation le {{date|20 juin [[1944]]}} puis emprisonnés au Pré-Pigeon. Michel est déporté le 20 juillet vers le camp de Buchenwald et Jeanne fait partie du dernier convoi de déportation qui quitte Angers le 6 août. Elle s'en échappe à Tours et revient à pied à Blaison. Lui est libéré en mai 1945 mais succombe quelques semaines plus tard des suites de son internement<ref>Lycée Henri Bergson, ''5 femmes angevines en Résistance'', dans la série ''S'engager pour libérer la France (2018)'', 21 mars 2018</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Blaison-Saint-Sulpice. Ils ont lutté contre les Nazis pendant la guerre'', 24 août 2023 (d'après des documents du Sablier, société d'histoire de Blaison-Saint-Sulpice)</ref>. | Durant la Seconde Guerre mondiale, Jeanne et Michel Canonne, qui résident sur les hauteurs de Blaison, tiennent un cabinet médical à Angers. Ils entrent très tôt en résistance et rejoignent en [[1943]] le mouvement Résistance-Fer. Ensemble, ils opèrent sur la ville en organisant des filières d'évasions. Ils sont arrêtés sur dénonciation le {{date|20 juin [[1944]]}} puis emprisonnés au Pré-Pigeon. Michel est déporté le 20 juillet vers le camp de Buchenwald et Jeanne fait partie du dernier convoi de déportation qui quitte Angers le 6 août. Elle s'en échappe à Tours et revient à pied à Blaison. Lui est libéré en mai 1945 mais succombe quelques semaines plus tard des suites de son internement<ref>Lycée Henri Bergson, ''5 femmes angevines en Résistance'', dans la série ''S'engager pour libérer la France (2018)'', 21 mars 2018</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Blaison-Saint-Sulpice. Ils ont lutté contre les Nazis pendant la guerre'', 24 août 2023 (d'après des documents du Sablier, société d'histoire de Blaison-Saint-Sulpice)</ref>. | ||
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File:blaisongohier maison fauconnerie 2009.jpg|alt=Photographie d'une maison.|Maison dite la Fouconnerie | |||
File:blaison grange aux dimes 2010a.jpg|alt=Photographie d'un bâtiment.|Grange aux dîmes | |||
File:blaison chateau 2010a.jpg|alt=Photographie du château.|Château de Blaison | |||
File:blaison eglise saint aubin 2016a.jpg|link=Église Saint-Aubin de Blaison|alt=Photographie de l'église.|Église Saint-Aubin | |||
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