88 582
modifications
m (Catégorie:Commune disparue au XVIIIe) |
(cplt) |
||
Ligne 4 : | Ligne 4 : | ||
| territoire = [[Segréen]] | | territoire = [[Segréen]] | ||
| commune = [[Saint-Michel-et-Chanveaux]] | | commune = [[Saint-Michel-et-Chanveaux]] | ||
| libre = | | libre = Fusion entre 1790-1794 | ||
| carte = [[ | | carte = [[File:Carte situation commune saintmicheletchanveaux.png|300px|center|link=Saint-Michel-et-Chanveaux|Situation dans le département]] | ||
{{ | {{osm14|n=47.6810601|o=-1.1312237}} | ||
}} | }} | ||
'''Saint-Michel''' (Saint-Michel-du-Bois) est une [[ | '''Saint-Michel''' (Saint-Michel-du-Bois) est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Saint-Michel-et-Chanveaux]] entre 1790 et 1794, qui se situe dans le [[Segréen]] au nord-est du village de [[Chanveaux]]. | ||
Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Saint-Michel-du-Bois se trouve à la frontière de l'Anjou et de la Bretagne. La terre forme une des plus anciennes châtellenies d'Anjou, mentionnée dès 1244. Le château, en ruine au {{XVIs}}, est ensuite restauré ou rebâti. Saint-Michel relève au {{ | == Généralités == | ||
Sous l'Ancien Régime, la [[Glossaire#P|paroisse]] de Saint-Michel-du-Bois se trouve à la frontière de l'Anjou et de la Bretagne. La terre forme une des plus anciennes châtellenies d'Anjou, mentionnée dès 1244. Elle est couverte de landes, de bois, d'étangs et de marais. Le château, en ruine au {{XVIs}}, est ensuite restauré ou rebâti. Saint-Michel relève au {{XVIIIe}} du grenier à sel de Pouancé, de l'élection et des aides d'Angers<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|196-198}}</ref>{{,}}<ref>Ministère de la Culture (Roland Clavreul et Marie-Emmanuelle Desmoulins), ''Base Mérimée - Château fort actuellement ferme (IA49001298)'', 25 novembre 2004</ref>. | |||
À la Révolution, l'assemblée électorale est commune aux villages de Saint-Michel et de [[Chanveaux]]. Ils sont ensuite réunis pour former la commune de [[Saint-Michel-et-Chanveaux]] (nom révolutionnaire ''Michel-et-Chanveaux'', [[Michel|form. anc.]])<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Michel-et-Chanveaux'', 2007</ref>{{,}}<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Ministère de la Culture (Marie-Emmanuelle Desmoulins), ''Base Mérimée - Présentation de la commune de Saint-Michel-et-Chanveaux (IA49002063)'', 2 avril 2007</ref>. Elle est alors comprise dans le district de Segré et le canton de Challain<ref name="ehess" />{{,}}<ref name="cport-1996" />. Ses habitants se nomment Michelois, Micheloise<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray--Macouard), 2004, p. 175-176</ref>. | |||
Patrimoine architectural : église Saint-Michel, ancienne chapelle du château, des {{XIIe}}, {{XVIe}} et {{XIXs}}s, et ruines du château fort, devenu ferme<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Saint-Michel-et-Chanveaux)'', 2012</ref>. | Patrimoine architectural : église Saint-Michel, ancienne chapelle du château, des {{XIIe}}, {{XVIe}} et {{XIXs}}s, et ruines du château fort, devenu ferme<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Saint-Michel-et-Chanveaux)'', 2012</ref>. | ||
La zone de l'Ancienne carrière de Saint-Michel est classée [[Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire|espace naturel sensible]] (ENS)<ref>[[Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire]], 2018</ref>. | |||
[[File:saintmicheletchanveaux_chateau_2011a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de l'entrée du château de Saint-Michel.]] | |||
== Célestin Port (1878) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Saint-Michel-du-Bois dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, p. 433-434</ref> : | |||
{{citation|'''Saint-Michel-du-Bois''', anc. paroisse formant, | |||
avec celle de Chanveaux, la {{cne}} de ''St-Michel-et-Chanveaux'', | |||
V. ce mot. — ''Ecclesia'' | |||
''Sancti Michaelis Archangeli de Nemoribus'' | |||
1681 (G Cures). — ''L’Eglise de Ghaisne'', | |||
— de St-Michel de Ghaisne'', ''de Ghaisnes'' | |||
''alias St-Michel-du-Bois'', — ''de St-Michel-du Bois'' | |||
''alias à présent de Ghaisnes'' 1686-1700 | |||
(Et.-C.). — ''St-Michel-de-Ghaisne alias'' | |||
''du-Bois'' 1685 (Pouillé). — ''Saint-Michel-du-Bois'', | |||
''Saint-Michel-des-Bois près Chanvaux'' | |||
1783 (Ponillé). — Le pays, couvert de bois, | |||
comme son nom l’indique encore, était traversé | |||
tout au moins par une grande voie montant | |||
vers Pouancé. Au milieu même du large chemin, | |||
aujourd’hui envahi à demi par les cultures | |||
ou par les haies, se dresse à l’extrémité | |||
N.-O. du territoire, un magnifique menhir, dit | |||
Pierre-Frite, mesurant 6 {{abréviation|mèt.|mètres}} de hauteur, sur | |||
7 mèt. environ de circonférence, 1 mèt. 50, | |||
1 met. 90 sur chaque face. Au sommet y est entaillée | |||
une petite niche de Vierge, que protège | |||
un grillage. — On ignore l’origine de la paroisse. | |||
— Pocquet de Livonnière dans son Pouillé Mss., | |||
l’a citée comme fournissant l’exemple d’une cure | |||
cédée par l’évêque lui-même à un laïc et encore | |||
au XVIII{{e}} s. en mains laïques, c’est-à-dire à la | |||
présentation du seigneur. — Il ne faut pas la confondre | |||
pourtant avec St-Michel-du-Bois près là | |||
Roë, qui appartenait au Chapitre de St-Maurice | |||
d’Angers. | |||
Curés : Jean Fauveau, V. ce nom, 1588, | |||
1595. — Jean Esluard, 1598, [[abréviations#C|†]] le 9 décembre | |||
1619. — Jean Pouppin, ancien vicaire, avril | |||
1620, † le 28 août 1656. — Charles Planchois, | |||
1658, † le 10 mai 1659. — René Bordier, installé | |||
le 32 Juin 1659, † le 16 février 1704, âgé de | |||
70 ans. — Le vicaire Grudé, puis J. Planté, | |||
remplissent les fonctions curiales. A la fin de | |||
1707 ce dernier devient curé de Chazé-Henri. La | |||
paroisse reste sans autre desservant que l’aumônier | |||
du château, Pierre Picault. — Pierre Fouchard, | |||
juin 1708, † le 15 juin 1757. — René-Pierre | |||
Lemonnier, juillet 1757. A sa mort, une | |||
ordonnance, rendue sur la requête de son successeur, | |||
enjoint de rectifier ses actes informes et de | |||
rédiger ceux qu’il avait omis, le tout aux frais de la | |||
fabrique, ou, à défaut, des habitants. — Bazin, | |||
1761-février 1769. Il avait fait rebâtir la cure en | |||
1762. — René Chopin, juin 1769, † le 31 août | |||
1777 à St-Julien-de-Vouvantes et inhumé le lendemain | |||
dans son église. — R.-A. Lemonnier de | |||
la Foucheraie, septembre 1777. — Ferron, | |||
vicaire de Châtelais, élu le 2 avril 1791. | |||
La terre formait une des plus anciennes châtellenies | |||
d’Anjou, relevant de Châteaubriant. En | |||
est seigneur Guill. de la Motte, chevalier, en 1244, | |||
puis la famille de la Jaille depuis le XIV{{e}} s. alliée | |||
aux Matheflon, aux Montrelais, aux Scépeaux ; | |||
— René de Scépeaux, mari de Marguerite de | |||
la Jaille, 1511 ; — François de Scépeaux qui en | |||
fait retrait lignager sur Nic. Lenfant de Louzil | |||
en 1522 ; — Ant. d’Espinay, mari de Jeanne de | |||
Scépeaux, 1579, 1588 ; — Franç. de Cossé-Brissac | |||
1628. — Henri-Albert de Cossé, baron de Pouancé, | |||
1667, vend le fief en 1670 à Pierre Ghaisne, sieur | |||
du Genetay, dont la veuve Perrine Durocber | |||
meurt à Angers et est inhumée le 12 avril 1688 | |||
dans la chœur de l’église. Leur fils, Marie-Henri | |||
de Ghaisne ou de Gaisne, — il signe des deux | |||
façons, — seigneur d’Argentay et de St-Michel-du-Bois, | |||
était capitaine en 1690 au régiment des | |||
Croates. Par lettres-patentes données à Versailles | |||
en janvier 1691, enregistrées le 22 mai 1698, la | |||
châtellenie de St-Michel-du-Bois fut à son profit | |||
érigée « en titre, nom et qualité du comté de | |||
Ghaisne.» Dès le 12 octobre 1691, le nouveau | |||
comte, lieutenant des maréchaux de France en la | |||
ville de Nantes, avait épousé {{Mlle}} de Maillé de | |||
la Tour-Landry, qui lui apportait la terre de | |||
Bourmont. Il mourut le 10 décembre 1710. — Le | |||
domaine de St-Michel de Ghaisne et Chanveaux | |||
appartenait encore en 1830 au maréchal comte | |||
de Bourmont, qui, par acte du 13 janvier 1833, | |||
le vendit à M. de la Rochefoucault, grand-père | |||
du propriétaire {{abréviation|actuel|1878}}, M. le comte Henri de la | |||
Rochefoucault. | |||
Le château présentait une des principales | |||
places fortes de l’Anjou sur la limite de la Bretagne | |||
et soutint plusieurs sièges contre les Anglais, notamment | |||
en 1422. Il enveloppait à demi l’église, | |||
et ses hauts murs ruinés y attiennent encore, | |||
couverts de lierre, une porte accostée d’une demi | |||
tour ronde, un second portail flanqué autrefois de | |||
deux tours aujourd’hui rasées, plus loin un | |||
énorme pan de mur, en blocage de 1 mèt. 60 d’épaisseur, | |||
et deux étroites tourelles dont une d’extérieur | |||
octogonal, ronde à l’intérieur et percée de | |||
meurtrières ; — d’autres ruines se dressent espacées | |||
sur deux des flancs de la vaste cour intérieure, | |||
qu’enveloppaient d’immenses douves, | |||
dont un côté subsiste. Sur un des bâtiments de la | |||
ferme une ardoise, malheureusement brisée aux | |||
deux bouts, porte gravé : ''..1<nowiki>]</nowiki>542 je fuz commencé'' | |||
''par ... <nowiki>|</nowiki> Descepeaulx et Renée'' | |||
''Lero ... <nowiki>|</nowiki> son espouze''. | |||
La juridiction s’y tenait tous les quinze jours, | |||
le mercredi, — et le jour de St-Michel, une foire, | |||
aujourd’hui tombée. Les {{abréviation|feudistes|juristes spécialistes du droit féodal}} remarquent | |||
cette particularité pour celte seigneurie et cette | |||
paroisse, qu’il n’y avait pouce de terre dont les | |||
rentes ne fussent dues au seigneur. La terre de | |||
Chanveaux y était réunie dès le milieu du XVII{{e}} s. | |||
La paroisse couverte de landes, de bois, d’étangs, | |||
de marais, rapportait à peine quelques | |||
seigle, blé noir ou avoine et des petits lins d’été | |||
de peu de valeur. La traite par terre empêchait | |||
tout commerce avec la Bretagne, — et le défaut | |||
de chemins tout transport. — Elle dépendait du | |||
Doyenné de Candé, du Grenier à sel de Pouancé, | |||
de l’Election et des Aides d’Angers, du District de | |||
Segré. | |||
Le 14 fructidor an II (31 août 1794), le général | |||
Decaen atteignit près la forêt de Chanveaux une | |||
bande de 800 chouans, commandée par Sarrasin, | |||
V. ce nom, dont 400 seulement armés, les | |||
deux tiers au moins recrutés de force et qui au | |||
premier feu s’évadèrent à travers champs, 50 morts | |||
et de nombreux blessés restèrent sur le terrain. | |||
Les grenadiers républicains y perdirent 3 des | |||
leurs et ne s’arrêtèrent à la poursuite qu’à bout | |||
de forces. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. E 1183, f. 115-117 ; 2614 ; L Révolution. — Arch. comm. Et.-C. — Mss. Valuche, f. 87, à la cure de Candé. — Mss. 923. — D. Housseau, 2930. </small> }} | |||
== Notes == | |||
Article connexe | |||
:* [[Ombrée d'Anjou]] | |||
Sources et annotations | Sources et annotations | ||
{{Références}} | {{Références}} | ||
: Les [[Michel|formes anciennes]] du nom. | |||
{{ | {{BasPage CommunesAnciennes}} | ||
[[Catégorie:Ancienne commune]] | [[Catégorie:Ancienne commune]] | ||
[[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]] | [[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]] | ||
[[Catégorie:Saint-Michel-et-Chanveaux]] | [[Catégorie:Saint-Michel-et-Chanveaux]] |