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{{Infobox quartier | {{Infobox quartier | ||
| qualité=ancienne commune | | qualité = ancienne commune | ||
| image= | | image = <!-- blason ou logo --> | ||
| territoire=[[Baugeois]] | | territoire = [[Baugeois]] | ||
| commune=[[Saint-Mathurin-sur-Loire]] | | commune = [[Saint-Mathurin-sur-Loire]] | ||
| libre=Absorbée | | libre = Absorbée entre 1795-1800 | ||
| carte = [[File:Carte situation commune saintmathurinsurloire.png|300px|center|link=Saint-Mathurin-sur-Loire|Situation dans le département]] | |||
{{osm14|n=47.4198|o=-0.345098}} | |||
}} | }} | ||
La commune | '''La Marsaulais''' (La Marsaulaie) est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Saint-Mathurin-sur-Loire]] entre 1795 et 1800, qui se situe au nord-ouest du bourg de Saint-Mathurin, entre Saumur et Angers sur la rive droite de la Loire. | ||
{{ | == Généralités == | ||
La Marsaulais est érigée en municipalité à la Révolution (''La Marsaulaye'' au {{XIVe}}<ref name="cport-1978" />, ''La Marsaulais'' au {{XVIIIe}}<ref name="ehess" />, ''La Marsaulaie'' au {{XIXe}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 299</ref>{{,}}<ref>Jean-Marie Schio, ''Essai sur le patrimoine de Beaufort et la Vallée : histoire de la Vallée entre Loire et Authion'', BoD-Books on demand (Paris), 2017, p. 18</ref>). Elle est réunie entre 1795 et 1800 à [[Saint-Mathurin-sur-Loire|Saint-Mathurin]] et fait partie jusqu'alors du canton de Saint-Mathurin<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de La Marsaulais'', 2007</ref>. | |||
Sa population est de {{unité|700|habitants}} en 1793<ref name="cport-1978" />. | |||
[[ | L'assèchement des terres, par l'installation de [[Saint-Mathurin-sur-Loire#Cité ligérienne|levées]] sur le fleuve, et le déboisement, attirent une nouvelle population qui s'y installe. Une chapelle (''La Marsaulaye'') y est établie au {{XIVs}}. La seigneurie du lieu relève de l'apanage de Monsieur, frère du Roi. Au {{XVIIIe}}, La Marsaulais dépend de l'élection et subdélégation d'Angers, du grenier à sel de Saumur<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|415}}</ref>{{,}}<ref name="merimee">Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Saint-Mathurin-sur-Loire)'', juin 2012</ref>. | ||
Patrimoine : chapelle de la Marsaulaie (inscrite MH), du {{XVIs}}, manoir de la Marsaulaie (inscrit MH), des {{XVIe}} et {{XVIIs}}s<ref name="merimee" />. La chapelle peut se visiter à l'occasion des Journées du patrimoine<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Loire-Authion. Les richesses du patrimoine dévoilées'', 13 septembre 2022</ref>. | |||
== Célestin Port (1876) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
La Marsaulais dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 602-603</ref> : | |||
{{citation|'''Marsaulaie''' (la), {{abréviation|vill.|village}}, {{cne}} de St-Mathurin, | |||
— Le dessèchement de la Vallée par la construction | |||
ou le rétablissement des levées et son déboisement | |||
rapide y avaient attiré, depuis la fin du | |||
XII{{e}} s. et durant tout le XIII{{e}} une population nouvelle | |||
et fait construire villages et manoirs, qui restaient | |||
desservis au spirituel par les paroisses de | |||
la rive gauche, trop souvent inabordables. Le | |||
roi {{abréviation|Philippe VI|Philippe VI de Valois (1293-1350)}}, par lettres données en l’abbaye | |||
du Louroux en septembre 1335, autorisa le Chapitre | |||
de St-Maurice d’Angers à fonder sur la | |||
rive droite une paroisse nouvelle et fit don, pour | |||
l’emplacement de l’église, du cimetière et de la | |||
cure, de quatre arpents de terre, que son fils aîné | |||
{{abréviation|Jean|Jean dit le Bon (1319-1364)}} assigna, par lettres du 8 juin 1336, dans le | |||
lieu vulgairement dit de la Marsaulaie. — Cependant | |||
c’est à St-Mathurin qu’on voit constitué et reconnu, | |||
dès 1406, le centre de la paroisse. — La | |||
chapelle, construite sans doute dès le XIV{{e}} s. à la | |||
Marsaulaie, dut rester longtemps inachevée et fut | |||
terminée seulement et dotée en 1520 par Robert | |||
Thévin, {{abréviation|échevin|magistrat}} d’Angers, sieur de la Chotardière, | |||
et sa femme Renée Esnault, et de nouveau | |||
en février 1526 par Jean Ogier, sieur de la Claverie, | |||
second mari de ladite dame. L’évêque de | |||
Rouanne vint la consacrer en l’honneur de N.-D. | |||
et de St Martin. Elle eut dès lors son vicaire, | |||
faisant toutes fonctions curiales, avec fonts baptismaux | |||
et cimetière, mais sans former paroisse | |||
distincte, — quoi qu’en disent maintes fois parabus | |||
et le langage populaire et même nombre d’actes. | |||
C’est « le canton ou la quarte de la Marsaulaie | |||
dans la paroisse de St-Mathurin », qui comptait | |||
700 hab. en 1793, avec une brigade de gabelle | |||
au XVIII{{e}} s., et qui un instant même fut érigé en | |||
commune, avec un maire, Jean Rogeron, en 1790. | |||
La seigneurie dépendait de l’apanage de | |||
Monsieur, frère du Roi. — La maison principale | |||
appartenait en 1680 à Jacq. de la Brunetière, | |||
à n. h. Guill. Riollan on 1684, à Germain-Franç. | |||
Poulain de la Guerche, maire d’Angers, en | |||
1736. — Le chemin de fer, en passant, a emporté | |||
la moitié de l’habitation, dont le pignon montre | |||
encore à son fronton deux écussons, entourés | |||
de palmes et sommés d’une couronne de comte ; | |||
dans celui de gauche on reconnaît un quartier | |||
fascé. — Partie des servitudes remonte encore an | |||
XVI{{e}} s. — De l’autre côté de la voie s’élève la | |||
chapelle, édifice sur plan carré (9 {{abréviation|mèt.|mètre}} 75 sur | |||
5 mèt. 96), en tuffeau, avec charpente apparente | |||
et voûte lambrissée. — La porte, surbaissée sous | |||
deux minces archivoltes concentriques, est surmontée | |||
d’une dalle carrée, que décorent deux | |||
tètes mutilées ; au-dessus, une fenêtre ogivale | |||
aveugle, et le pignon à double bretèche, avec son | |||
ancienne cloche, rapportée de St-Mathurin. Le | |||
long des murs à l’intérieur, la crue de 1856 a | |||
laissé son sillon à 2 mèt. de hauteur, au niveau | |||
des croix de consécration. Au fond, l’autel plaqué | |||
du XVIII{{e}} s., visité aux Rogations ; à droite, ''St'' | |||
''Martin'' XVI{{e}} s., et ''St Roch'' ; à gauche, la statue | |||
en bois de ''St Laurent'' XVII{{e}} s., une {{abréviation|''Piéta''|Pietà ou Vierge de Pitié}} | |||
en pierre peinte, — et une belle inscription, gravée | |||
avec soin sur une épaisse plaque de cuivre, | |||
le creux des lettres rempli d’un mastic noir, | |||
rouge pour les initiales. J’en ai pris copie à Angers, | |||
mais elle a dû être replacée. | |||
:''Mil cinq cens vingt sire Robert Thévin,'' | |||
:''Bourgeois Angiers et notaire eschevin,'' | |||
:''Seigneur du lieu nommé la Chotardière,'' | |||
:''Et sa femme, d’un amour singulière,'' | |||
:''Renée Esnault, firent ce lieu parfaire'' | |||
:''Et fondèrent pour à Jésus complaire'' | |||
:''Et à sa mère, soubz le nom d’amitié,'' | |||
:''Qu’on appelle la Dame de Pitié,'' | |||
:''Sans oublier la présentation,'' | |||
:''Réservée par leur fondation'' | |||
:''Estre au plus pris de leur sang, sans divise,'' | |||
:''Qui prétendra prandre l’estat d’église.'' | |||
:''Après, en l’an mil cinq cens vingt <nowiki>[</nowiki>et<nowiki>]</nowiki> six,'' | |||
:''Moys de febvrier, d’esprit bon et rassis,'' | |||
:''Homme notable, remply d’authorité'' | |||
:''Second espoux, mary pour vérité'' | |||
:''De la susdite sa femme bonne amye,'' | |||
:''Jehan Ogier, sieur de la Claverie'' | |||
:''Et de Beauveoirs, ès droicts licentié,'' | |||
:''Avecques sa femme d’un cueur et amitié,'' | |||
:''Firent le hault lambruncher de l’église.'' | |||
:''Continuanz leur propos sans faintise'' | |||
:''En chappelle me fisrent ériger,'' | |||
:''D’argent donnèrent ung calice bien cher,'' | |||
:''Puys décréter par l’évesque d’Angiers'' | |||
:''Et dédier, pour éviter dangiers,'' | |||
:''Au nom de Dieu, Marie et sainct Martin,'' | |||
:''Leur bon patron, qu’ilz prient soir et matin,'' | |||
:''Par Jehan, notable évesque de Rouenne,'' | |||
:''Homme très dévot, estant d’Angiers sans blasme'' | |||
:''Le suffragant. Je vous pry de cueur doulx'' | |||
:''Que le bon Dieu prions pour eulx tretous,'' | |||
:''Ave, Maria ! O Martine !'' | |||
A droite est gravé un écusson, ''de .... chargé'' | |||
''de 3 ...... 2 et 1 avec une étoile de .... en'' | |||
''cœur'' ; — un autre ''d’azur à 3 coquilles d’argent''. | |||
La propriété de la chapelle a été attribuée à la | |||
fabrique paroissiale par arrêté du 5 avril 1807. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. C 186, 190 ; E 1874 — et L. — Arch. comm. Et.-C. — ''Revue d’Anjou'', 1873, p. 292, — ''Répert. arch.'', 1802, p. 43. — Note Mss. Aug. Michel.</small> }} | |||
== Notes == | |||
Article connexe | |||
:* [[Loire-Authion]] | |||
Sources et annotations | |||
{{Références}} | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}} | |||
{{DEFAULTSORT:Marsaulais, La}} | |||
[[Catégorie:Ancienne commune]] | |||
[[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]] | |||
[[Catégorie:Saint-Mathurin-sur-Loire]] |