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(Célestin Port, 1878) |
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| qualité = ancienne commune | | qualité = ancienne commune | ||
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| territoire = [[Région d'Angers]] | | territoire = [[Région d'Angers]] | ||
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'''Sorges''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) | '''Sorges''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située entre l'Authion et Trélazé. Son territoire conserve la marque des innondations, dont celle de [[1856]]. | ||
À la Révolution, le village de Sorges a sa municipalité en 1790, avec un maire de janvier 1790 à dévrier 1791. Elle est ensuite absorbée par celle des [[Les Ponts-de-Cé|Ponts-de-Cé]], dont elle est devenue aujourd'hui un quartier. Ses habitants sont appelés les Sorgeais<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier, t. 4 , H. Siraudeau, 1996, p. 414 à 416</ref>{{,}}<ref>Mairie des Ponts-de-Cé, septembre 2014</ref>. | |||
== Célestin Port (1878) == | |||
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Sorges dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N à Z), Lachèse & Dolbeau, 1878, pages 534 et 535</ref> : | |||
{{citation| | |||
'''Sorges''', bourg, {{cne}} des Ponts-de-Cé. — | |||
''Apud villam'', ''que dicitur Sorgias'', 1037 | |||
(Cartul. St-Aubin. f. 2 v°), 1036-1055 (Ib., f. 39), | |||
1060-1081 (Ib., f. 39). — ''Prata de Sorgiis'' | |||
1216 (H.-D. B 56, f. 43). — ''Parochia de'' | |||
''Sorges'' 1290 (G 725, f. 15). — Anc. villa, enveloppée | |||
jusqu’au {{XVe}} s. par la forêt de Bellepoule | |||
et qui formait le patrimoine primitif des vicomtes | |||
d’Aujou, par suite, qualifié de vicomte jusqu’à la | |||
Révolution. Robert de Bornez, vicomte d’Angers | |||
ou de Sorges, céda en 1260 le domaine au comte | |||
Charles I{{er}} en échange de ses droits prétendus | |||
sur le Mirebalais. — Louis XI l’engagea par | |||
inféodation perpétuelle à son trésorier Jean | |||
Bourré, V. ce nom, en 1478, sous la simple | |||
redevance annuelle d’un chien épagneul de poil | |||
blond. — Les droits seigneuriaux passent par | |||
engagement aux mains, en 1578 de Franc. Legay de | |||
la Faultrière, — Louis Legay, chevalier, enseigne | |||
de cent hommes d’armes, 1587, 1590, René Jolivet | |||
1605, Jean du Hallot, écuyer de la grande écurie | |||
du roi, par acquêt du 27 décembre 1652 sur Henri | |||
de Monluc de Balagny, fils de Jeanne Thévin, | |||
Franç. Thévin, conseiller d’Etat, 1626, René | |||
Gohin des Aunais 1680, — l’Hôtel-Dieu d’Angers, | |||
par acquêt du 3 juin 1714 sur sa veuve Marie | |||
Berthelot. | |||
{{ | Aucun titre n’y constate l’existence d’nne | ||
paroisse avant le {{XIIIe}} s. Elle était soumise à la | |||
loi diocésaine de St-Maurice d’Angers et avait | |||
pour seigneur le trésorier du Chapitre, présentateur | |||
à la fois et collateur de la cure. — Les | |||
registres n’en remontent qu’à 1615. — Curés : | |||
Pierre Boulle, 1441. — Franç. Moreau, 1532. | |||
— Simon Cadotz, 1551. — Guill. Le Camus, | |||
1553. — Guill. Gaucher, qui permute, 1554. — | |||
Gaspard Delorme , 1554. — Franç. Chalot, | |||
1556. — René Dupont, 1575. — René Bichon, | |||
1609. — Jean Roger, † le 25 mai 1629. — Gilles | |||
Audouin, † le 8 juin 1634. — Un ouragan avait | |||
renversé le clocher le 1{{er}} août 1632 et nombre de | |||
maisons dans le bourg. — Urb. Gasneau, 1636. | |||
† le 7 mai 1639. — Mathurin Dupin, dont le | |||
testament est du 11 septembre 1684. — Mic. | |||
Lettrie, † le 10 mai 1749, âgé de 54 ans. — | |||
Florent Huau, † le 6 octobre 1769, âgé de | |||
60 ans. — René Branchu, 1770, curé en même | |||
temps de St-Sauveur de Segré. — Jacques | |||
David, 1778, qui refuse le serment et est fusillé | |||
à Angers le 16 nivôse an II (5 janvier 1794). | |||
La paroisse était comprise dans le comté de | |||
Beaufort et avait droit d’usage à ses importants | |||
communs, auxquels l’enclavait la levée qui | |||
côtoyait l’Authion. | |||
Tous les usagers payaient, pour user des herbages, | |||
une redevance annuelle, dont la perception | |||
se faisait au bourg même. Le curé fournissait | |||
au sergent table, papier, encre, plume et à | |||
ce prix était dispensé de tout autre charge. | |||
L’achèvement de la levée, célébré en 1743 par | |||
l'érection de la Pyramide, V. ce mot, sépara | |||
matériellement les usagers des communs par la | |||
construction du pont neuf et son prolongement | |||
vers Trélazé. | |||
Déjà le roi René, pour le bien public et à cause | |||
des mauvais chemins de la forêt de Bellepoule, | |||
avait fait déplacer le pont de Sorges et élever, en | |||
amont de la forêt, par marché passé le 21 janvier | |||
1457 avec le maître d’œuvre Jean Guérin, | |||
un pont de cinq piliers de 15 pieds de hauteur | |||
sur 5 pieds de largeur, avec levée de même hauteur. | |||
Louis XIV s’y arrêta pour dîner dans son | |||
voyage de Nantes le 31 août 1661. — Le bac | |||
établi à l’embouchure de l’Authion était d’ailleurs | |||
le seul qui appartint au roi, encore au | |||
{{XVIIIe}} s., depuis Saumur jusqu’à Nantes. | |||
Les protestants sollicitèrent en 1579, en vertu | |||
de l'edit de pacification, l’autorisation d’y ouvrir | |||
un prêche, qui fut interdit en 1582, repris en | |||
1600, malgré les démarches du Conseil de ville, et | |||
saccagé par les soldats de l’armée royale le | |||
8 avril 1622. A la suite de la révocation de l’Edit | |||
de Nantes, la démolition en fut ordonnée et l’adjudication | |||
concédée le 29 août 1685 à l’Hôtel-Dieu | |||
d’Angers, qui y employa les manœuvres du | |||
4 au 11 septembre. Les charpentes et menuiseries | |||
ainsi que l’ardoise servirent à la reconstruction | |||
de la ferme de la Haie-le-Roi, détruite par un | |||
incendie le 27 août précédent et la chaire fut | |||
donnée à l’église de Sorges. | |||
La paroisse conservée comme succursale (5 nivôse | |||
an XIII) comptait 65 feux en 1699, 443 hab. | |||
en 1793, dont un grand nombres de pauvres, — | |||
142 mais., 186 mén., 720 hab. en 1876, dont | |||
63 mais., 78 mén., 261 hab. au bourg. — Elle | |||
comprend la Pyramide, la Brosse, les Pourris, la | |||
Civelière, la Petite-Perrière, la Mare-aux-Sorgets, | |||
le Moulin-à-Vent. — L’église sous le vocable | |||
de saint Maurice, agrandie en 1845 d’un bas-côté | |||
pris sur le cellier du presbytère, conserve | |||
son chœur construit en 1535. Elle se voyait | |||
régulièrement abordée chaque année par les | |||
hautes eaux et envahie à toute crue extraordinaire. | |||
En janvier 1649 le flot y séjourna quinze | |||
jours jusqu’à hauteur de la chambre de la cure. | |||
— Le service était, durant ces misères, transféré | |||
dans la chapelle du Plessis-Charruau. Dans une | |||
maison voisine, une pierre porte inscrit :''1711 l'eau'' | |||
''m'a touchée'', à une hauteur qu’en 1856 l’eau | |||
dépassa de 30 centimètres. — L’ancienne cure a | |||
été rachetée par acte autorissé le 28 février 1827 ; | |||
— une Ecole installée en 1857 dans une maison | |||
acquise le 20 mai 1858. | |||
Arch de M.-et-L. C 436, 190 ; H St-Aubin. Aumônerie, | |||
f. 220-235 ; H.-D. R 10, 39 ; 12 -129 ; 148-154 ; E 8. f. 96-97. | |||
— Arch. mun, d’Angers. BB 36. f. 113 et 354 ; 47, f 170-173 ; | |||
d6, f. 134 ; 89, f. 26. - Arch. Nat. TT 284. — Arch. | |||
des Ponts-de-Cé Et.-C. — Arch. d’Anjou, I, 71. — Revue | |||
d’Anjou, 1854, t. II, p. 316 ; 1855, t. II, p. 274 ; 1856, t. II, | |||
p. 347. — Lecoy de la M., ''Extraits des Comptes'', n° 418. | |||
— D. Bétancourt, ''Noms féodaux''. | |||
}} | |||
== Notes == | |||
{{Références}} | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}} | |||
[[Catégorie:Ancienne commune]] | [[Catégorie:Ancienne commune]] | ||
[[Catégorie:Les Ponts-de-Cé]] |