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(Sites gallo-romains de Gennes)
 
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[[Fichier:gennes nymphée 2017a.jpg|thumb|upright=1.1|alt=Photographie du nymphée.]]
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Les '''vestiges gallo-romains'' sont des monuments angevins de l'Antiquité situés à [[Gennes]], en [[Maine-et-Loire]], entre Angers et Saumur.
Les '''vestiges gallo-romains''' sont des monuments angevins de l'Antiquité situés à [[Gennes]], en [[Maine-et-Loire]], entre Angers et Saumur.




La commune de Gennes est située dans le val de Loire angevin, sur l'un des passages de la Loire à la jonction de deux anciennes voies romaines<ref>Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), ''Géoportail (Gennes)'', juin 2017</ref>. Plusieurs traces antiques sont visibles sur son territoire : enceinte antéromaine, antérieure à la civilisation romaine, au bois de la Bordinière, une ancienne chambre ronde voûtée à Mardron, des salles creusées dans le tuffeau à l'est du bourg, un ancien cimetière gaulois près de la Madeleine, une sépulture gauloise creusée dans le tuffeau au chemin des Trois Lapins<ref name="cport-1978">Célestin Port, ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. 2, édition révisée de 1978 par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt et Cécile Souchon, H. Siraudeau, pp. 225-229</ref>.
La commune de Gennes est située dans le val de Loire angevin, sur l'un des passages de la Loire à la jonction de deux anciennes voies romaines<ref>Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), ''Géoportail (Gennes)'', juin 2017</ref>. Plusieurs traces antiques sont visibles sur son territoire : enceinte antéromaine, antérieure à la civilisation romaine, au bois de la Bordinière, une ancienne chambre ronde voûtée à Mardron, des salles creusées dans le tuffeau à l'est du bourg, un ancien cimetière gaulois près de la Madeleine, une sépulture gauloise creusée dans le tuffeau au chemin des Trois Lapins<ref name="cport-1978">Célestin Port, ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', t. 2, édition révisée de 1978 par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt et Cécile Souchon, H. Siraudeau, pp. 225-229</ref>.


L'emprise de l'Empire romain s'agrandit jusqu'en Gaule, où en Anjou, les Andes et leur chef Dumnacus sont écrasés par les Romains. L'influence de Rome marque ensuite le début de la période {{abréviation|gallo-romaine|Civilisation née sous l'Antiquité du mélange des civilisations romaines et gauloises.}}.  À Gennes, plusieurs fouilles ont mis à jour l'existence d'une importante agglomération gallo-romaine ({{Antiquité}). Les vestiges de cette époque se trouvent sur la rive droite du ruisseau d'Avort, sur le coteau sud. On y relève un {{abréviation|aqueduc|Canal en maçonnerie destiné à apporter de l'eau potable dans une ville.}}, longeant l'amphithéâtre et aboutissant au nymphée, un {{abréviation|amphithéâtre|Dans l'Antiquité, édifice où les anciens donnaient des jeux.}} face à la vallée de l'Avort, un {{abréviation|nymphée|Construction destinée à recevoir de l'eau.}}, château d'eau avec diverses canalisations<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref name="mprovost-1987">Michel Provost, ''Le sanctuaire des eaux de Gennes (Maine-et-Loire)'', dans ''Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France'', 1985-1987, pp. 92-101</ref>.
L'emprise de l'Empire romain s'agrandit jusqu'en Gaule, où en Anjou, les Andes et leur chef Dumnacus sont écrasés par les Romains. L'influence de Rome marque ensuite le début de la période {{abréviation|gallo-romaine|Civilisation née sous l'Antiquité du mélange des civilisations romaines et gauloises.}}.  À Gennes, plusieurs fouilles ont mis à jour l'existence d'une importante agglomération gallo-romaine ({{Antiquité}}). Les vestiges de cette époque se trouvent sur la rive droite du ruisseau d'Avort, sur le coteau sud. On y relève un {{abréviation|aqueduc|Canal en maçonnerie destiné à apporter de l'eau potable dans une ville.}}, longeant l'amphithéâtre et aboutissant au nymphée, un {{abréviation|amphithéâtre|Dans l'Antiquité, édifice où les anciens donnaient des jeux.}} face à la vallée de l'Avort, un {{abréviation|nymphée|Construction destinée à recevoir de l'eau.}}, château d'eau avec diverses canalisations<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref name="mprovost-1987">Michel Provost, ''Le sanctuaire des eaux de Gennes (Maine-et-Loire)'', dans ''Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France'', 1985-1987, pp. 92-101</ref>.


L'aqueduc transportait l'eau de la fontaine de Chapeau au nymphée (nymphaeum) et à des thermes romains, localisés 200 mètres plus loin. Le nymphée gallo-romain, dont la façade est orientée au nord-ouest, est classé aux Monuments historiques par arrêté du 20 octobre 1983<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Nymphée gallo-romain (restes), PA00109126)'', 13 octobre 2015</ref> et le théâtre-amphithéâtre gallo-romain des Chataigniers, du I{{er}} siècle, est également un site classé aux monuments historiques, par arrêté du 9 décembre 1986 (site archéologique 49 149 2 AH)<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Théâtre-amphithéâtre gallo-romain, PA00109127)'', 10 décembre 2015</ref>. De l'autre côté du ruisseau d'Avort, l'église médiévale de Saint-Eusèbe a succédé à un édifice antique, en dessous de laquelle on trouve des souterrains-refuges<ref name="mprovost-1987" />.
L'aqueduc transportait l'eau de la fontaine de Chapeau au nymphée (nymphaeum) et à des thermes romains, localisés 200 mètres plus loin. Le nymphée gallo-romain, dont la façade est orientée au nord-ouest, est classé aux Monuments historiques par arrêté du 20 octobre 1983<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Nymphée gallo-romain (restes), PA00109126)'', 13 octobre 2015</ref> et le théâtre-amphithéâtre gallo-romain des Chataigniers, du I{{er}} siècle, est également un site classé aux monuments historiques, par arrêté du 9 décembre 1986 (site archéologique 49 149 2 AH)<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Théâtre-amphithéâtre gallo-romain, PA00109127)'', 10 décembre 2015</ref>. De l'autre côté du ruisseau d'Avort, l'église médiévale de Saint-Eusèbe a succédé à un édifice antique, en dessous de laquelle on trouve des souterrains-refuges<ref name="mprovost-1987" />.