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« Chemillé » : différence entre les versions

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Chemillé est à l'époque gallo-romaine le centre d'une importante villa. Au Moyen Âge, la villa appartient à Saint-Martin-de-Tours puis réunie au domaine de l'évêque d'Angers au milieu du {{IXs}}. Plus tard la terre appartient au seigneur de Brissac ; famille qui la possedera jusqu'au {{XIVe}}. La ville est fortifiée au {{XIIIs}} à la reconstruction du château. Chemillé dépend au {{XVIIIe}} du [[Glossaire#P|présidial]], de l'[[Glossaire#E|élection]] et des [[Glossaire#A|aides]] d'Angers, et en 1788 du district de Beaupréau. La ville se divise en quatre paroisses, Saint-Pierre, Notre-Dame, Saint-Gilles et Saint-Léonard<ref>PERRIN de ROUVRAY Raymond, ''L'Eglise d'Angers pendant la Révolution'', tome I et II, Cholet, Editions du choletais, 1984</ref>.
Chemillé est à l'époque gallo-romaine le centre d'une importante villa. Au Moyen Âge, la villa appartient à Saint-Martin-de-Tours puis réunie au domaine de l'évêque d'Angers au milieu du {{IXs}}. Plus tard la terre appartient au seigneur de Brissac ; famille qui la possedera jusqu'au {{XIVe}}. La ville est fortifiée au {{XIIIs}} à la reconstruction du château. Chemillé dépend au {{XVIIIe}} du [[Glossaire#P|présidial]], de l'[[Glossaire#E|élection]] et des [[Glossaire#A|aides]] d'Angers, et en 1788 du district de Beaupréau. La ville se divise en quatre paroisses, Saint-Pierre, Notre-Dame, Saint-Gilles et Saint-Léonard<ref>PERRIN de ROUVRAY Raymond, ''L'Eglise d'Angers pendant la Révolution'', tome I et II, Cholet, Editions du choletais, 1984</ref>.


'''Chemillé pendant la Révolution'''
'''Chemillé pendant la Révolution'''


La Constitution civile du clergé adoptée par l'Assemblée constituante, le 12 juillet 1790, modifie la carte paroissiale. Les paroisses de Saint-Gilles et Saint-Léonard sont supprimées, le chapitre de Saint-Léonard et ses huit chanoines est dissous. Le 23 novembre 1790, l'Assemblée adopte un décret imposant à tous les ecclésiastiques de prêter le serment de fidélité "à la nation, à la loi et au roi" exigé pour les fonctionnaires, le clergé français étant depuis la Constitution civile du clergé, rémunéré par l'Etat. La question du serment fracture le clergé français qui craint une rupture avec la papauté en cas de prestation<ref>TACKETT Timothy, ''La Révolution, l'Eglise, la France'', Paris, Cerf, 1986</ref>. Dans le départementde Maine-et-Loire, 53% du clergé refuse de prêter le serment<ref>PERRIN de ROUVRAY Raymond, ''L'Eglise d'Angers pendant la Révolution'', tome I et II, Cholet, Editions du choletais, 1984</ref>, dans les Mauges, seuls 4,88% des ecclésiastiques prêtent serment<ref>DELAHAYE Bertrand, ''Les prêtres constitutionnels des Mauges et du Saumurois pendant la Révolution : 1790-1795'', mémoire de maîtrise, Université Catholique de l'Ouest, 2001, 204p.</ref>. A Chemillé, l'ancien curé de Saint-Gilles, François Morignier est un ferme opposant au serment et à la Constitution civile du clergé qu'il invective dans ses sermons<ref>UZUREAU François-Constant, « Le dernier curé de Saint-Gilles-de-Chemillé », ''L’Anjou historique'', Angers, Siraudeau, janvier 1939, p.18-21</ref>. Dénoncé en 1791, il est interné au Séminaire de la ville d'Angers (actuel musée des Beaux-Arts).  
La Constitution civile du clergé adoptée par l'Assemblée constituante, le 12 juillet 1790, modifie la carte paroissiale. Les paroisses de Saint-Gilles et Saint-Léonard sont supprimées, le chapitre de Saint-Léonard et ses huit chanoines est dissous. Le 23 novembre 1790, l'Assemblée adopte un décret imposant à tous les ecclésiastiques de prêter le serment de fidélité "à la nation, à la loi et au roi" exigé pour les fonctionnaires, le clergé français étant depuis la Constitution civile du clergé, rémunéré par l'Etat. La question du serment fracture le clergé français qui craint une rupture avec la papauté en cas de prestation<ref>TACKETT Timothy, ''La Révolution, l'Eglise, la France'', Paris, Cerf, 1986</ref>. Dans le départementde Maine-et-Loire, 53% du clergé refuse de prêter le serment<ref>PERRIN de ROUVRAY Raymond, ''L'Eglise d'Angers pendant la Révolution'', tome I et II, Cholet, Editions du choletais, 1984</ref>, dans les Mauges, seuls 4,88% des ecclésiastiques prêtent serment<ref>DELAHAYE Bertrand, ''Les prêtres constitutionnels des Mauges et du Saumurois pendant la Révolution : 1790-1795'', mémoire de maîtrise, Université Catholique de l'Ouest, 2001, 204p.</ref>. A Chemillé, l'ancien curé de Saint-Gilles, François Morignier est un ferme opposant au serment et à la Constitution civile du clergé qu'il invective dans ses sermons<ref>UZUREAU François-Constant, « Le dernier curé de Saint-Gilles-de-Chemillé », ''L’Anjou historique'', Angers, Siraudeau, janvier 1939, p.18-21</ref>. Dénoncé en 1791, il est interné au Séminaire de la ville d'Angers (actuel musée des Beaux-Arts).  
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