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En Anjou, ''néyer'' (''se néyer'') pour se noyer, s'asphyxier par immersion (ex. {{citation|les poules neyent pa' le cul}}). Ancien français devenu régionalisme. Mot que l'on trouve dans le Haut-Poitou, le Berry et l'Anjou, où la forme ''néyer'' était d'usage courant au {{XVIIs}}. | En Anjou, ''néyer'' (''se néyer'') pour se noyer, s'asphyxier par immersion (ex. {{citation|les poules neyent pa' le cul}}). Ancien français devenu régionalisme. Mot que l'on trouve dans le Haut-Poitou, le Berry et l'Anjou, où la forme ''néyer'' était d'usage courant au {{XVIIs}}. | ||
Exemple : {{citation|Le grand-père avait failli se noyer à la crue. Il était au ses grandparents installés au guernier (il-y-avait de l‘iau au rez-de-chaussée), il faisait solei, la porte était ouverte. Au bout de plusieurs jours, le [[queniaud]] a commencé à s‘enneminer. Il a fait une bêtise, son grand-père a voulu lui donner la fessée, mais il est tombé par la porte en l‘esquivant, dans l‘iau. La grand-mère a crié : i va s‘néyer, i va s‘néyer! Mais rien, le gamin flottait tout étonné. Ils lui ont descendu l‘échelle, et il est remonté. Depuis on l‘a appelé le mal-néyé.}} | Exemple : {{citation|Le grand-père avait failli se noyer à la crue. Il était au ses grandparents installés au [[guernier]] (il-y-avait de l‘iau au rez-de-chaussée), il faisait solei, la porte était ouverte. Au bout de plusieurs jours, le [[queniaud]] a commencé à s‘enneminer. Il a fait une bêtise, son grand-père a voulu lui donner la fessée, mais il est tombé par la porte en l‘esquivant, dans l‘iau. La grand-mère a crié : i va s‘néyer, i va s‘néyer! Mais rien, le gamin flottait tout étonné. Ils lui ont descendu l‘échelle, et il est remonté. Depuis on l‘a appelé le mal-néyé.}} | ||
{{-DicoNotes-}} | {{-DicoNotes-}} | ||
* Voir aussi [[neyette]], [[emmolletter]]. | * Voir aussi [[neyette]], [[emmolletter]]. | ||
* Se dit à Rochefort-sur-Loire (néyer, {{mot de Leclerc}}). | * Se dit à Rochefort-sur-Loire (néyer, {{mot de Leclerc}}). | ||
* René de La Perraudière, ''Le langage à Lué'', dans ''Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers'', Cinquième série - Tome VII, Germain & G. Grassin impr.-édit., 1904, [[Le langage à Lué par De La Perraudière|p. 148]] | * René de La Perraudière, ''Le langage à Lué'', dans ''Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers'', Cinquième série - Tome VII, Germain & G. Grassin impr.-édit. (Angers), 1904, [[Le langage à Lué par De La Perraudière|p. 148]] | ||
* Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin, 1908, t. 2, p. 56 (neyer) | * Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2, p. 56 (neyer) | ||
* Anatole-Joseph Verrier, ''Défense et illustration du patois angevin'', dans ''Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers'' de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts (Angers), | * Anatole-Joseph Verrier, ''Défense et illustration du patois angevin'', dans ''Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Angers'' de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts (Angers), Éd. de l'Ouest, 1912, p. 326 (nayer, neyer) | ||
* Gilles Ménage, ''Dictionnaire étymologique de la langue françoise'', nouvelle édition, tome second, Briasson, 1750, p. 254 (neyer) | * Gilles Ménage, ''Dictionnaire étymologique de la langue françoise'', nouvelle édition, tome second, Briasson, 1750, p. 254 (neyer) | ||
* Robert Mineau, ''Les vieux parlers poitevins'', Brissaud, 1982, p. 67 (néyer) | * Robert Mineau, ''Les vieux parlers poitevins'', Brissaud, 1982, p. 67 (néyer) |