87 314
modifications
(relecture) |
(cplt) |
||
Ligne 3 : | Ligne 3 : | ||
Situé en contrebas du village de Beaulieu à proximité du hameau de Barré, le pont constitue un point de passage sur le [[Layon]]. | Situé en contrebas du village de Beaulieu à proximité du hameau de Barré, le pont constitue un point de passage sur le [[Layon]]. Ce sera à la fois un passage sur l'itinéraire du chemin de pèlerinage de Compostelle, un péage pour la perception de la gabelle du sel et de redevances sur les marchandises transportées sur la rivière, et le théâtre d'une bataille entre Républicains et insurgés vendéens<ref>Jérôme Prugneau et Emmanuel Bioteau, ''Une « frontière de l'Ouest intérieur ». Cent ans après Siegfried, retour sur le Layon'', dans ''Le Tableau politique de la France de l'Ouest d'André Siegfried : 100 ans après. Héritages et postérités'', coll. ''Géographie sociale'', Presses universitaires de Rennes, 2016, p. 203-221</ref>. | ||
Les parties les plus anciennes de l'ouvrage datent du [[1201|{{XIIIs}}]]. Il doit son nom au poste de gabelle autrefois installé à cet endroit et qui en contrôlait l'accès, le Layon formant une frontière entre deux régions différentes de gabelle. Un nouveau pont y est construit en 1838 ([[1801|{{XIXe}}]], {{Époque contemporaine}})<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1{{er}} (A à C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, p. 211</ref>{{,}}<ref>Marcel Prade, ''Les Ponts, monuments historiques : inventaire, description, histoire des ponts et ponts-aqueducs de France protégés au titre des monuments historiques'', Brissaud (Poitiers), 1986, p. 277</ref>. | |||
Présence à proximité d'une ancienne écluse, d'anciens moulins à eau et d'anciens fours à chaux<ref>Thérésa de Chérisey, ''Le guide de l'Anjou'', La Manufacture, 1990, p. 301</ref>. | Présence à proximité d'une ancienne écluse, d'anciens moulins à eau et d'anciens fours à chaux<ref>Thérésa de Chérisey, ''Le guide de l'Anjou'', La Manufacture, 1990, p. 301</ref>. | ||
Ligne 9 : | Ligne 11 : | ||
Cette voie de communication est un lieu stratégique durant les guerres de Vendée et est le théâtre de plusieurs affrontements au {{XVIIIs}}, dont la bataille du Pont-Barré ou Combat de Beaulieu. En septembre 1793, les troupes républicaines occupent les hauteurs dominant le pont Barré, sur le Layon, et reprennent le contrôle du passage malgré la défense royaliste. Les Vendéens repoussent ensuite les Républicains jusqu'aux Ponts-de-Cé<ref>Philbert Doré Graslin, ''''Itinéraires de la Vendée militaire : journal de la Guerre des Géants : 1793-1801'', Éditions Garnier (Paris), 1979, p. 72</ref>{{,}}<ref>Charles-Théodore Beauvais, ''Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français, de 1792 à 1815'', tome 2, imprimerie C. L.F. Panckoucke (Paris), 1817, p. 38-40</ref>{{,}}<ref>Mairie de Saint-Lambert-du-Lattay, ''Patrimoine - Le pont Barré'', juillet 2017</ref>. | Cette voie de communication est un lieu stratégique durant les guerres de Vendée et est le théâtre de plusieurs affrontements au {{XVIIIs}}, dont la bataille du Pont-Barré ou Combat de Beaulieu. En septembre 1793, les troupes républicaines occupent les hauteurs dominant le pont Barré, sur le Layon, et reprennent le contrôle du passage malgré la défense royaliste. Les Vendéens repoussent ensuite les Républicains jusqu'aux Ponts-de-Cé<ref>Philbert Doré Graslin, ''''Itinéraires de la Vendée militaire : journal de la Guerre des Géants : 1793-1801'', Éditions Garnier (Paris), 1979, p. 72</ref>{{,}}<ref>Charles-Théodore Beauvais, ''Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français, de 1792 à 1815'', tome 2, imprimerie C. L.F. Panckoucke (Paris), 1817, p. 38-40</ref>{{,}}<ref>Mairie de Saint-Lambert-du-Lattay, ''Patrimoine - Le pont Barré'', juillet 2017</ref>. | ||
Une réserve naturelle se trouve en aval du pont, la réserve naturelle régionale des coteaux du Pont-Barré (RNR58). Elle surplombe la vallée du Layon et ses vignobles, et s'étend sur plus de 8 hectares. On y trouve 420 espèces de plantes, dont 50 espèces vulnérables, et un grand nombre d'insectes, dont des criquets, des sauterelles et des cigales<ref>Muséum national d'Histoire naturelle, ''Coteaux du Pont-Barré (FR9300122)'', sur Inventaire national du Patrimoine naturel, 2003-2017</ref>{{,}}<ref>Conseil régional des Pays de la Loire, ''Coteaux du Pont-Barré'', 20 septembre 2013</ref>. | Le site est classé depuis 1933<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|130}}</ref>. Une réserve naturelle se trouve en aval du pont, la réserve naturelle régionale des coteaux du Pont-Barré (RNR58). Elle surplombe la vallée du Layon et ses vignobles, et s'étend sur plus de {{unité|8|hectares}}. On y trouve 420 espèces de plantes, dont 50 espèces vulnérables, et un grand nombre d'insectes, dont des criquets, des sauterelles et des cigales<ref>Muséum national d'Histoire naturelle, ''Coteaux du Pont-Barré (FR9300122)'', sur Inventaire national du Patrimoine naturel, 2003-2017</ref>{{,}}<ref>Conseil régional des Pays de la Loire, ''Coteaux du Pont-Barré'', 20 septembre 2013</ref>. | ||
Localisation : Pont Barré, lieu-dit Paimparé, Saint-Lambert-du-Lattay, Val-du-Layon (47° 18′ 50″ Nord et 0° 36′ 48″ Ouest, [https://www.openstreetmap.org/way/381793618 sur OSM]). | Localisation : Pont Barré, lieu-dit Paimparé, Saint-Lambert-du-Lattay, Val-du-Layon (47° 18′ 50″ Nord et 0° 36′ 48″ Ouest, [https://www.openstreetmap.org/way/381793618 sur OSM]). |