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« Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777) » : différence entre les versions

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M.M.,
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Avant de traiter la question de ce mois, je crois qu’il est nécessaire de l’expliquer pour tirer des déductions d’une idée, il faut auparavant qu’elle soit claire et précise. Nous demandons si un propriétaire de 60 arpents de terre et pré et de vingt quartiers de vigne, aurait plus de profit à les faire valoir, que de les afermer, pour mener un commerce proportioné à sa fortune. J’observe d’abord qu’au domaine doné, nous aurions dù ajoûter un logement d’exploitation convenable. Mais quand nous demandons s’il y aurait plus de profit à les faire valoir qu’à mener un comerce proportioné à la fortune, nous aurions dù, je pense, ajoûter aussi en suposant de l’argent ou des crédits pour faire ce comerce ; car le commerce ne se fait qu’avec de l’argent ou des crédits, et quand on n’a ni l’un ni l’autre on ne peut se proposer aucune spéculation. De rien on ne fait rien. N’aurions nous point à craindre, que faute de ces explications, notre question ne fut un peu louche. Je vais la suivre ainsi que nous l’avons entendüe, et pour la discuter ; j’estime d’abord que le fond suposé vaut 33 000 #. Par conséquant le propriétaire, en comersant dans son païs doit trouver un pareil crédit, si sa réputation est entière, et s’il lui faut de l’argent pour comencer son commerce, il lui en faut également pour monter ses sa propriété des choses nécessaires à son exploitation. S’il a par exemple 12 arpents de prés et de pâtures, et le surplus en terre, il aura par consequant 16 arpents ou 192 boissellées  de terre par tiers, qui pour être mises en bonne valeur exigent 4 boeufs, 6 vaches et 3 éleves, un cent de brebis, un cheval, des volailles de toute espece, avec tous les instruments aratoires, et l’avance des de de la prémiére année des dépenses annuéles. Nous ne pouvons pas estimer au dessous de 3 000 # ces premiers mobiles de l’exploitation. Ainsi le propriétaire a 36 000 # de propriétés dont le 12e est en avances primitives. Examinons maintenant impartialement, ce qu’un cultivateur éclairé et bien entendu peut tirer de ce fond, en le faisant valoir de son mieux. Mais auparavant déterminons ce qu’un fond de 33 mil livres peut être afermé. L’expérience peut assurer un point fixe. Nous savons q ce que la Perchardiére est afermée et ce combien Miecé en Saint Rémi l’est [note : Deux exploitations et lieux-dits situés dans la paroisse Saint-Remi-la-Varenne : Maine-et-Loire, arr. Angers c. Ponts-de-Cé. Un chiffre au moins serait donc réel, celui du revenu du propriétaire affermant un bien comparable, alors que tous les autres sont des spéculations], et nous ne pouvons ignorer ce que ces deux terres viennent d’être vendües. D’après comparaison, nous pouvons [f°1v.] croire que le fond ci nomé dans notre question n’irait pas à plus de 960 de ferme. Cette considération me servira bientôt pour comparer le produit du comerce à celui que je vais déterminer à un propriétaire, agronôme bien entendu. J’ai dit qu’il y aurait pour le cultivateur 192 boissellées de terre par tiers. rélativement à l’estimation du fond, je n’exagererai pas le produit en donant sa le portant à six boisseaux par boissellée semence prelevée. Il y aura donc par consequant 1 152 b[oisseau]x de grands bleds, et autant de menus.
Avant de traiter la question de ce mois, je crois qu’il est nécessaire de l’expliquer pour tirer des déductions d’une idée, il faut auparavant qu’elle soit claire et précise. Nous demandons si un propriétaire de 60 arpents de terre et pré et de vingt quartiers de vigne, aurait plus de profit à les faire valoir, que de les afermer, pour mener un commerce proportioné à sa fortune. J’observe d’abord qu’au domaine doné, nous aurions dù ajoûter un logement d’exploitation convenable. Mais quand nous demandons s’il y aurait plus de profit à les faire valoir qu’à mener un comerce proportioné à la fortune, nous aurions dù, je pense, ajoûter aussi en suposant de l’argent ou des crédits pour faire ce comerce ; car le commerce ne se fait qu’avec de l’argent ou des crédits, et quand on n’a ni l’un ni l’autre on ne peut se proposer aucune spéculation. De rien on ne fait rien. N’aurions nous point à craindre, que faute de ces explications, notre question ne fut un peu louche. Je vais la suivre ainsi que nous l’avons entendüe, et pour la discuter ; j’estime d’abord que le fond suposé vaut 33 000 #. Par conséquant le propriétaire, en comersant dans son païs doit trouver un pareil crédit, si sa réputation est entière, et s’il lui faut de l’argent pour comencer son commerce, il lui en faut également pour monter ses sa propriété des choses nécessaires à son exploitation. S’il a par exemple 12 arpents de prés et de pâtures, et le surplus en terre, il aura par consequant 16 arpents ou 192 boissellées  de terre par tiers, qui pour être mises en bonne valeur exigent 4 boeufs, 6 vaches et 3 éleves, un cent de brebis, un cheval, des volailles de toute espece, avec tous les instruments aratoires, et l’avance de la prémiére année des dépenses annuéles. Nous ne pouvons pas estimer au dessous de 3 000 # ces premiers mobiles de l’exploitation. Ainsi le propriétaire a 36 000 # de propriétés dont le 12e est en avances primitives. Examinons maintenant impartialement, ce qu’un cultivateur éclairé et bien entendu peut tirer de ce fond, en le faisant valoir de son mieux. Mais auparavant déterminons ce qu’un fond de 33 mil livres peut être afermé. L’expérience peut assurer un point fixe. Nous savons q ce que la Perchardiére est afermée et ce combien Miecé en Saint Rémi l’est [note : Deux exploitations et lieux-dits situés dans la paroisse Saint-Remi-la-Varenne : Maine-et-Loire, arr. Angers c. Ponts-de-Cé. Un chiffre au moins serait donc réel, celui du revenu du propriétaire affermant un bien comparable, alors que tous les autres sont des spéculations], et nous ne pouvons ignorer ce que ces deux terres viennent d’être vendües. D’après comparaison, nous pouvons [f°1v.] croire que le fond ci nomé dans notre question n’irait pas à plus de 960 de ferme. Cette considération me servira bientôt pour comparer le produit du comerce à celui que je vais déterminer à un propriétaire, agronôme bien entendu. J’ai dit qu’il y aurait pour le cultivateur 192 boissellées de terre par tiers. rélativement à l’estimation du fond, je n’exagererai pas le produit en donant sa le portant à six boisseaux par boissellée semence prelevée. Il y aura donc par consequant 1 152 b[oisseau]x de grands bleds, et autant de menus.


Les grands bleds à 40 s. le boisseau donnent : 2 304.
Les grands bleds à 40 s. le boisseau donnent : 2 304.