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# au sens figuré, sottise, fausse manœuvre dans la conduite de la vie.
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Exemple : {{citation|Oh ! é n’a guère bourde ! de la musique militaire et pis des artisses qu’ont chanté et joué de la [[pibole]], dit des racontars. }} (Verrier et Onillon, ''[[Discours du banquet du centenaire du lycée David-d'Angers|Discours]]'')
Citations :
* {{citation|Oh ! é n’a guère bourde ! de la musique militaire et [[pis]] des artisses qu’ont chanté et joué de la [[pibole]], dit des racontars. }} (Verrier et Onillon, ''[[Discours du banquet du centenaire du lycée David-d'Angers|Discours]]'')
* {{citation|La [[barque]] avance à la rame ou la bourde, une longue perche de bois au bout ferré. }} ({{abréviation|OF|Ouest-France}}, mai 2025)


=== Glossaire V. et O. ===
=== Glossaire V. et O. ===
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cornes, dont les mariniers se servent pour  
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pousser les bateaux. II ne faut pas la confondre  
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avec la gaffe dont une des cornes est  
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recourbée en crochet. \\ By. — ''Bourde'', ou  
recourbée en crochet. \\ By. — ''Bourde'', ou  
bâton de quartier, gros bâton ferré-court, à  
bâton de quartier, gros bâton ferré-court, à  
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* Voir aussi [[trole]], [[pot]], [[verdon]].
* Voir aussi [[boutouère]], [[bourne]], [[trole]], [[bourder]].
* Charles Ménière, ''Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes'', dans ''Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire'', Lachèse et Dolbeau (Angers), t. XXXVI, 1881, p. 261
* Charles Ménière, ''Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes'', dans ''Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire'', t. XXXVI, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1881, p. 261
* Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1, p. 125 (et [[Glossaire Verrier et Onillon - volume 2 - page 374|p. 374]] du t. 2)
* Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1{{er}}, p. 125 (et [[Glossaire Verrier et Onillon - volume 2 - page 374|p. 374]] du t. 2)
* Michelle Audouin-Le Marec, Nancy Bonnin-Lo Méo, André Niel et René Plessix, ''Hommes et traditions en Anjou, Maine et Touraine'', Martelle éd. (Amiens), 1996
* Michelle Audouin-Le Marec, Nancy Bonnin-Lo Méo, André Niel et René Plessix, ''Hommes et traditions en Anjou, Maine et Touraine'', Martelle éd. (Amiens), 1996
* Dominique Martel, ''Pêcheurs en Loire : mémoire d'eau douce'', coll. ''Gens d'ici'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 30
* Dominique Martel, ''Pêcheurs en Loire : mémoire d'eau douce'', coll. ''Gens d'ici'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 30
* Ouest-France (Olivier Pauly), ''Toue, futreau, passe-cheval… Êtes-vous incollable sur les bateaux traditionnels de la Loire ?'', 3 mai 2025


En français, bourde pour mensonge, bévue grossière ; terme de marine désignant un étai soutenant un navire échoué ; sel de soude de qualité inférieure. (''Dictionnaire de l'Académie française'', huitième édition, 1932-1935) — Et, sorte de grande perche. (Émile Littré, ''Dictionnaire de la langue française'', t. 1, 1873)
En français, bourde pour mensonge, bévue grossière ; terme de marine désignant un étai soutenant un navire échoué ; sel de soude de qualité inférieure. (''Dictionnaire de l'Académie française'', huitième édition, 1932-1935) — Et, sorte de grande perche. (Émile Littré, ''Dictionnaire de la langue française'', t. 1, 1873)

Dernière version du 22 août 2025 à 16:54


Parler angevin

Dictionnaire angevin

Mots concernant le parler angevin.

Aide à la rédaction


Parler angevin (dictionnaire)
 En Anjou

Entendu ici, mais pas que…
bourde

Mot

Nom commun, féminin singulier.

En Anjou, bourde pour

  1. perche ferrée servant à manœuvrer les bateaux, les pousser ou les arrêter ;
  2. au sens figuré, sottise, fausse manœuvre dans la conduite de la vie.

Citations :

  • « Oh ! é n’a guère bourde ! de la musique militaire et pis des artisses qu’ont chanté et joué de la pibole, dit des racontars. » (Verrier et Onillon, Discours)
  • « La barque avance à la rame ou la bourde, une longue perche de bois au bout ferré. » (OF, mai 2025)

Glossaire V. et O.

Dans le glossaire de Verrier et Onillon : « Bourde (Mj.), s. f. — Longue perche, armée à son extrémité inférieure d'un fer à deux cornes, dont les mariniers se servent pour pousser les bateaux. II ne faut pas la confondre avec la gaffe dont une des cornes est recourbée en crochet. \\ By. — Bourde, ou bâton de quartier, gros bâton ferré-court, à une pointe pour bourner, bournéyer, contrebouter. — Gaffe, long bâton ferré à deux pointes, l'une droite, l'autre recourbée pour repousser et accrocher, employé pour pousser avant (ou de l'avant, pour faire avancer le bateau) dans les rivières sablonneuses ou à fond dur et propre (dépourvu d'herbes). — Bâton ferré, à deux dents pour pousser. — Affitre ferrée, bâton muni d'une longue et grosse pointe en fer garnie d'une douille, pour se piquer (fixer le bateau de pêche), soit en pleine eau, à l'aide d'une petite corde munie d'un terzillon, soit à terre, à l'aide de la commande. — Petite affitre, bâton pointu d'un bout, servant dans les endroits vaseux, pour appoyer (maintenir) le bateau, amarré d'ailleurs à une affitre ferrée. \\ Fig. Sottise, fausse manœuvre dans la conduite de la vie. Cf. Boulette, Brioche. N. — Le fr. donne ce sens au mot : gaffe, et il est à noter qu'il emploie le mot : bourde (que d'ailleurs il ignore dans son sens propre) avec une significat. figurée différente de celle que nous lui attribuons. Et. — Peu certaine. Dans le vx. fr. le sens est celui de bâton, lance. — Ilist. « Bourder, jouter avec le bouhours, bâton : « Iceux Jehan et Girart prinrent chascun d'eux un blanc petit tilleul pelé, pour en behourder l'un à l'autre, et en eulx ainsi esbatanl et bouhourdanl, brisèrent plusieurs tilleux l'un contre l'autre. (1375. — D. C.). — Behourder à bien pu donner : bourder. — Puis, de behort, joûte à la lance, on passe, pour le sens, à joûte de paroles, vanterie, mensonge. (L. C.). »

Patois et parler angevin (ressources) Notes

  • Voir aussi boutouère, bourne, trole, bourder.
  • Charles Ménière, Glossaire angevin étymologique comparé avec différents dialectes, dans Mémoires de la Société académique de Maine-et-Loire, t. XXXVI, Lachèse et Dolbeau (Angers), 1881, p. 261
  • Anatole-Joseph Verrier et René Onillon, Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou, Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 1er, p. 125 (et p. 374 du t. 2)
  • Michelle Audouin-Le Marec, Nancy Bonnin-Lo Méo, André Niel et René Plessix, Hommes et traditions en Anjou, Maine et Touraine, Martelle éd. (Amiens), 1996
  • Dominique Martel, Pêcheurs en Loire : mémoire d'eau douce, coll. Gens d'ici, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 30
  • Ouest-France (Olivier Pauly), Toue, futreau, passe-cheval… Êtes-vous incollable sur les bateaux traditionnels de la Loire ?, 3 mai 2025

En français, bourde pour mensonge, bévue grossière ; terme de marine désignant un étai soutenant un navire échoué ; sel de soude de qualité inférieure. (Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935) — Et, sorte de grande perche. (Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, t. 1, 1873)