« Dictionnaire Célestin Port/1876 - Tome 2 - Page 547 » : différence entre les versions

De Wiki-Anjou
Aucun résumé des modifications
(relecture)
Ligne 6 : Ligne 6 :
LOU — 547 — LOU  
LOU — 547 — LOU  


gereux, comme l’attestent de nombreux accidents, — Christophe de Pincé entre autres s’y noya en franchissant la planche mobile qui s’affaissa sous son cheval, le jour de l’Annonciation 1628.  
gereux, comme l’attestent de nombreux accidents,
— Christophe de Pincé entre autres s’y noya en
franchissant la planche mobile qui s’affaissa sous
son cheval, le jour de l’Annonciation 1628.  


'''Louet''', vill. {{cne}} de Mûrs. — In Luet 1102- 1114 (2{{e}} Cart. St-Serge, p. 225). — Grassus de Luet 1114-1134 (Ibid., p. 219) ; - f., {{cne}} des Ponts-de-Cé, vendue nat<sup>t</sup> le 16 février 1791 ; — (le Bas-), ham., {{cne}} de Mûrs, sur le bord de la rive gauche du Louet, vis-à-vis l’île Boiron ; (le Haut-), île de Loire, {{cne}} de Murs, réunie à l'île-Boiron ; — (le Grand-). V. Grange- Eloi (la).  
'''Louet''', vill. {{cne}} de Mûrs. — ''In Luet'' 1102-
1114 (2{{e}} Cart. St-Serge, p. 225). — ''Grassus de''
''Luet'' 1114-1134 (Ibid., p. 219) ; f., {{cne}} des
Ponts-de-Cé, vendue nat<sup>t</sup> le 16 février 1791 ; —
(le Bas-), ham., {{cne}} de Mûrs, sur le bord de la
rive gauche du Louet, vis-à-vis l’île Boiron ;
(le Haut-), île de Loire, {{cne}} de Murs, réunie à
l'île-Boiron ; — (le Grand-). V. Grange- Eloi (la).  


'''Louet''', ancienne famille, qui se prétendait originaire de Provence et établie en 1426 en Anjou avec Pierre Louet, maître-d’hôtel du roi René. Ménage la déclare « la première famille patri- « cienne » d’Angers, quoique divers partages de famille laissent place à contestation. Son hôtel s’adossait vers l’E., sur la place des Halles, à l’Académie des Belles-Lettres, avec cours, vastes jardins, terrasses, galeries découvertes, et servit souvent au XVII{{e}} s. de pied-à-terre pour les princes et gouverneurs de passage. Une chapelle en dépendait, attenant à l’église St-Michel et qui servait d’enfeu à  
'''Louet''', ancienne famille, qui se prétendait
la famille. V. Péan de la Tuilerie, p. 359-360. — Elle portait d'azur à trois coquilles d'or posées deux et une.  
originaire de Provence et établie en 1426 en Anjou
avec Pierre Louet, maître-d’hôtel du roi René.
Ménage la déclare « la première famille patri-
« cienne » d’Angers, quoique divers partages de fa
mille laissent place à contestation. Son hôtel s’ados
sait vers l’E., sur la place des Halles, à l’Académie
des Belles-Lettres, avec cours, vastes jardins, ter
rasses, galeries découvertes, et servit souvent au
XVII{{e}} s. de pied-à-terre pour les princes et gouver
neurs de passage. Une chapelle en dépendait, atte
nant à l’église St-Michel et qui servait d’enfeu à  
la famille. V. Péan de la Tuilerie, p. 359-360. —
Elle portait d'azur à trois coquilles d'or
posées deux et une.  


'''Louet''' (Charles), sieur de la Marsaulaie et de la Romanerie, fils aîné de René L., et marié en 1613 avec Anne Joubert, était depuis 1614 lieutenant particulier au Présidial d’Angers, quand il fut élu maire le 1{{er}} mai 1630, imposé au choix du Conseil par la voix publique, « d’aultant, dit Louvet, que tous les habitants le désiroient avoir et l’avoient en affection, de tant qu’ils n’aimoient point les maltousliers ... ; et disoient tout hautement, que s’il n’y eust esté nommé,  
'''Louet''' (Charles), sieur de la Marsaulaie et de
« il y eut eu une grande sédition ». — La famine et la peste étaient à demeure en ville et avec ces misères tous les fléaux des dissensions publiques. Un libelle, imprimé à Paris, répandu à Angers, traitait Louet de « maire de facquins, premier capitaine des voleurs, lieutenant particulier des pendarts ...» Mandé en septembre 1630 pour rendre compte de ces factions, il y fut retenu jusqu’au 22 mai 1631. La ville à son retour lui fit fête et protesta contre sa démission, qu’il maintint ; mais des lettres royaux du 14 avril 1632 le rétablirent en sa charge jusqu’aux plus prochaines élections dont le système fut modifié. — Il mourut conseiller d’Etat et du Conseil privé.  
la Romanerie, fils aîné de René L., et marié en
Louvet, Rev. d’Anjou, 1856, t. Il, p. 158, etc. — Arch. mun. BB73.  
1613 avec Anne Joubert, était depuis 1614 lieute
nant particulier au Présidial d’Angers, quand il fut
élu maire le 1{{er}} mai 1630, imposé au choix du
Conseil par la voix publique, « d’aultant, dit
Louvet, que tous les habitants le désiroient
avoir et l’avoient en affection, de tant qu’ils
n’aimoient point les maltousliers ... ; et disoient
tout hautement, que s’il n’y eust esté nommé,  
« il y eut eu une grande sédition ». — La famine
et la peste étaient à demeure en ville et avec ces
misères tous les fléaux des dissensions publiques.
Un libelle, imprimé à Paris, répandu à Angers,
traitait Louet de « maire de facquins, premier
capitaine des voleurs, lieutenant particulier
des pendarts ... » Mandé en septembre 1630
pour rendre compte de ces factions, il y fut re
tenu jusqu’au 22 mai 1631. La ville à son retour
lui fit fête et protesta contre sa démission, qu’il
maintint ; mais des lettres royaux du 14 avril
1632 le rétablirent en sa charge jusqu’aux plus
prochaines élections dont le système fut modifié.
— Il mourut conseiller d’Etat et du Conseil privé.  
Louvet, Rev. d’Anjou, 1856, t. Il, p. 158, etc. — Arch.
mun. BB 73.  


'''Louet''' (Charles), prieur des Roches-St-Paul, près Chinon, reçu de l’Académie des Belles-Lettres d’Angers le 28 mars 1708, s’était fait une réputation par ses goûts d’artiste et ses petits vers, dont il entretient presque toutes les séances pendant 30 ans. On en peut prendre une idée suffisante avec son ''Présent d'un tapis verd'' fait aux Muses Angevines par Apollon, lu à l’Académie le 15 mars 1730 pour la réception de la Chalinière, et dont le Mss. est à la Bibliothèque  
'''Louet''' (Charles), prieur des Roches-St-Paul,
d’Angers. Par son testament du 24 septembre 1746 il lègue à l’un de ses neveux tons ses manuscrits, vers et prose, parmi lesquels sept tragédies, tant religieuses que profanes ; à son autre neveu ses tableaux, dessins, estampes ; à Sébastien Louet, son portrait où il figurait jouant de la basse de viole. Il s’occupait personnellement de peinture
près Chinon, reçu de l’Académie des Belles-
et fit don à l’Académie dans la séance du 14 mai 1715 d’un tableau représentant L’Ignorance chassée par Minerve, qu’on peut croire son œuvre aux applaudissements qu’elle reçut — et le Musée d’archéologie d’Angers possède de lui le portrait du chirurgien Mopilier. — Il mourut le 12 avril 1748, âgé de 78 ans. Sa tragédie de la Chaste Suzanne, la seule connue, est entrée à la Bibl. d’Angers (Mss. 1137, autographe de 38 fol.). Arch. de M.-et-L. Louet. * Arch. comm. GG 146.
Lettres d’Angers le 28 mars 1708, s’était fait une
réputation par ses goûts d’artiste et ses petits vers,
dont il entretient presque toutes les séances pen
dant 30 ans. On en peut prendre une idée suffisante
avec son ''Présent d'un tapis verd fait aux''
''Muses Angevines par Apollon'', lu à l’Acadé
mie le 15 mars 1730 pour la réception de la
Chalinière, et dont le Mss. est à la Bibliothèque  
d’Angers. Par son testament du 24 septembre 1746
il lègue à l’un de ses neveux tons ses manuscrits,


'''Louet''' (Clément), fils de Jacques II, lieutenant général de la Sénéchaussée d’Anjou, mourut le 21 août 1575 et fut inhumé le lendemain dans le chœur de l’église Saint-Julien, où René Benoist prononça son oraison funèbre, — « fort
vers et prose, parmi lesquels sept tragédies, tant
regretté des habitants, dit Louvet, d’aultant qu'il rendait la justice promptement », faisant sans doute allusion à son ordonnance pour abréger la procédure, qui a pour titre : ''Stille reiglement pour les advocatz, greffiers et praticiens du
religieuses que profanes ; à son autre neveu ses
siège du Présidial d'Angiers et Seneschaucée d'Anjou avec les déclarations, modifications et ampliations'' (Angers, P. Jounot, 1564, petit fn-4{{e}} de 4 folios, sans pagination). — Il avait acquis en 1571 l'hôtel à l’angle de la rue du Figuier, sur la place, aujourd’hui supprimée, du Lion-d’or, sur lequel se lisait l’inscription : ''Discite justiciam moniti et non temnere divos''.  
tableaux, dessins, estampes ; à Sébastien Louet,
son portrait où il figurait jouant de la basse de
viole. Il s’occupait personnellement de peinture
et fit don à l’Académie dans la séance du 14 mai
1715 d’un tableau représentant ''L’Ignorance''
''chassée par Minerve'', qu’on peut croire son
œuvre aux applaudissements qu’elle reçut — et le
Musée d’archéologie d’Angers possède de lui le
portrait du chirurgien Mopilier. — Il mourut le
12 avril 1748, âgé de 78 ans. Sa tragédie de la
Chaste Suzanne, la seule connue, est entrée à la
Bibl. d’Angers (Mss. 1137, autographe de 38 fol.).
Arch. de M.-et-L. Louet. — Arch. comm. GG 146.  


'''Louet''' (Georges), sieur de la Molle-d’Orvaux et du Plessis-Rémond, fils 4p Clément L., né à Angers vers 1540, chanoine de St-Maurice d’Angers le 18 juin 1571 , doyen de St-Jean-Baptiste d’An-gers en 1575, archidiacre d'ontre>-Maine le 30 octobre 1581 et archidiacre de Tours, il échangea ce dernier titre contre l’abbaye de Toussaint il
'''Louet''' (Clément), fils de Jacques II, lieute
fut nommé le 9 juillet 1598, installé le 30 octobre. Syndic du clergé de France, il avait fait partie de la Commission pour le démariage d’Henri IV, et ce fût lui qui porta la Sainte Ampoule de Tours à Chartres pour le Sacre. Le roi le gratifia en
nant général de la Sénéchaussée d’Anjou, mourut
reconnaissance, par brevet du 24 février 1600, de la première charge vacante de conseiller aux enquêtes du Parlement de Paris. Lonet avait déjà reçu par d’autres grâces un canonicat de Notre-Dame de Paris et le prieuré de Courgain au Maine. Grand archidiacre d’Angers depuis le 13 mai 1599, doyen en 1601, il était nommé à l’évèché de Tréguier, quand il mourut à la Rochelle le 4 octobre 1608, empoisonné, dit-on, par des justiciables du Parlement qu’il poursuivait. II fut
le 21 août 1575 et fut inhumé le lendemain dans
inhumé dans la chapelle des évèques à Saint-Maurice d’Angers.  
le chœur de l’église Saint-Julien, où René Be
noist prononça son oraison funèbre, — « fort
regretté des habitants, dit Louvet, d’aultant qu'il
rendait la justice promptement », faisant sans
doute allusion à son ordonnance pour abréger la
procédure, qui a pour titre : ''Stille reiglement''
''pour les advocatz, greffiers et praticiens du''
''siège du Présidial d’Angiers et Seneschaucée''
''d’Anjou avec les déclarations, modifica''
''tions et ampliations'' (Angers, P. Jounot, 1564,
petit fn-4{{e}} de 4 folios, sans pagination). — Il
avait acquis en 1571 l’hôtel à l’angle de la rue
du Figuier, sur la place, aujourd’hui supprimée,
du Lion-d’Or, sur lequel se lisait l’inscription :
''Discite justiciam moniti et non temnere divos''.  


Versé particulièrement dans l’étude du droit canon et des matières bénéficiales, où son expérience l’avait fait surnommer le ''Petit Pape'', il a publié un fameux Recueil d’Arrêts, par ordre alphabétique de matières, avec notes (Paris, 1602), réimprimé déjà onze fois avant 1633, quand Brodeau prit la peine de l’ « allonger », comme dit Boileau, d’un Commentaire, compris dans les dix  
'''Louet''' (Georges), sieur de la Molle-d’Orvaux
et du Plessis-Rémond, fils 4p Clément L., né à
Angers vers 1540, chanoine de St-Maurice d’An
gers le 18 juin 1571 , doyen de St-Jean-Baptiste d’An
gers en 1575, archidiacre d'ontre-Maine le 30 oc
tobre 1581 et archidiacre de Tours, il échangea ce
dernier titre contre l’abbaye de Toussaint où il
fut nommé le 9 juillet 1598, installé le 30 octobre.
Syndic du clergé de France, il avait fait partie de
la Commission pour le démariage d’Henri IV, et
ce fût lui qui porta la Sainte Ampoule de Tours
à Chartres pour le Sacre. Le roi le gratifia en
reconnaissance, par brevet du 24 février 1600, de
la première charge vacante de conseiller aux en
quêtes du Parlement de Paris. Lonet avait déjà
reçu par d’autres grâces un canonicat de Notre-
Dame de Paris et le prieuré de Courgain au Maine.
Grand archidiacre d’Angers depuis le 13 mai
1599, doyen en 1601, il était nommé à l’évèché
de Tréguier, quand il mourut à la Rochelle le
4 octobre 1608, empoisonné, dit-on, par des jus
ticiables du Parlement qu’il poursuivait. II fut
inhumé dans la chapelle des évèques à Saint-
Maurice d’Angers.
 
Versé particulièrement dans l’étude du droit ca
non et des matières bénéficiales, où son expérience
l’avait fait surnommer le ''Petit Pape'', il a publié
un fameux Recueil d’Arrêts, par ordre alpha
bétique de matières, avec notes (Paris, 1602),
réimprimé déjà onze fois avant 1633, quand Bro
deau prit la peine de l’ « allonger », comme dit
Boileau, d’un Commentaire, compris dans les dix  


}}
}}

Version du 19 décembre 2015 à 07:36

Langue et littérature angevine
Document   Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire
Auteur   Célestin Port (1828-1901)
Année d'édition   1876
Éditeur   P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers)
Note(s)   Tome deuxième, page 547


Dictionnaire Célestin Port de 1876, page 547.

LOU — 547 — LOU

gereux, comme l’attestent de nombreux accidents, — Christophe de Pincé entre autres s’y noya en franchissant la planche mobile qui s’affaissa sous son cheval, le jour de l’Annonciation 1628.

Louet, vill. cne de Mûrs. — In Luet 1102- 1114 (2e Cart. St-Serge, p. 225). — Grassus de Luet 1114-1134 (Ibid., p. 219) ; — f., cne des Ponts-de-Cé, vendue natt le 16 février 1791 ; — (le Bas-), ham., cne de Mûrs, sur le bord de la rive gauche du Louet, vis-à-vis l’île Boiron ; — (le Haut-), île de Loire, cne de Murs, réunie à l'île-Boiron ; — (le Grand-). V. Grange- Eloi (la).

Louet, ancienne famille, qui se prétendait originaire de Provence et établie en 1426 en Anjou avec Pierre Louet, maître-d’hôtel du roi René. Ménage la déclare « la première famille patri- « cienne » d’Angers, quoique divers partages de fa mille laissent place à contestation. Son hôtel s’ados sait vers l’E., sur la place des Halles, à l’Académie des Belles-Lettres, avec cours, vastes jardins, ter rasses, galeries découvertes, et servit souvent au XVIIe s. de pied-à-terre pour les princes et gouver neurs de passage. Une chapelle en dépendait, atte nant à l’église St-Michel et qui servait d’enfeu à la famille. V. Péan de la Tuilerie, p. 359-360. — Elle portait d'azur à trois coquilles d'or posées deux et une.

Louet (Charles), sieur de la Marsaulaie et de la Romanerie, fils aîné de René L., et marié en 1613 avec Anne Joubert, était depuis 1614 lieute nant particulier au Présidial d’Angers, quand il fut élu maire le 1er mai 1630, imposé au choix du Conseil par la voix publique, « d’aultant, dit Louvet, que tous les habitants le désiroient avoir et l’avoient en affection, de tant qu’ils n’aimoient point les maltousliers ... ; et disoient tout hautement, que s’il n’y eust esté nommé, « il y eut eu une grande sédition ». — La famine et la peste étaient à demeure en ville et avec ces misères tous les fléaux des dissensions publiques. Un libelle, imprimé à Paris, répandu à Angers, traitait Louet de « maire de facquins, premier capitaine des voleurs, lieutenant particulier des pendarts ... » Mandé en septembre 1630 pour rendre compte de ces factions, il y fut re tenu jusqu’au 22 mai 1631. La ville à son retour lui fit fête et protesta contre sa démission, qu’il maintint ; mais des lettres royaux du 14 avril 1632 le rétablirent en sa charge jusqu’aux plus prochaines élections dont le système fut modifié. — Il mourut conseiller d’Etat et du Conseil privé. Louvet, Rev. d’Anjou, 1856, t. Il, p. 158, etc. — Arch. mun. BB 73.

Louet (Charles), prieur des Roches-St-Paul, près Chinon, reçu de l’Académie des Belles- Lettres d’Angers le 28 mars 1708, s’était fait une réputation par ses goûts d’artiste et ses petits vers, dont il entretient presque toutes les séances pen dant 30 ans. On en peut prendre une idée suffisante avec son Présent d'un tapis verd fait aux Muses Angevines par Apollon, lu à l’Acadé mie le 15 mars 1730 pour la réception de la Chalinière, et dont le Mss. est à la Bibliothèque d’Angers. Par son testament du 24 septembre 1746 il lègue à l’un de ses neveux tons ses manuscrits,

vers et prose, parmi lesquels sept tragédies, tant religieuses que profanes ; à son autre neveu ses tableaux, dessins, estampes ; à Sébastien Louet, son portrait où il figurait jouant de la basse de viole. Il s’occupait personnellement de peinture et fit don à l’Académie dans la séance du 14 mai 1715 d’un tableau représentant L’Ignorance chassée par Minerve, qu’on peut croire son œuvre aux applaudissements qu’elle reçut — et le Musée d’archéologie d’Angers possède de lui le portrait du chirurgien Mopilier. — Il mourut le 12 avril 1748, âgé de 78 ans. Sa tragédie de la Chaste Suzanne, la seule connue, est entrée à la Bibl. d’Angers (Mss. 1137, autographe de 38 fol.). Arch. de M.-et-L. Louet. — Arch. comm. GG 146.

Louet (Clément), fils de Jacques II, lieute nant général de la Sénéchaussée d’Anjou, mourut le 21 août 1575 et fut inhumé le lendemain dans le chœur de l’église Saint-Julien, où René Be noist prononça son oraison funèbre, — « fort regretté des habitants, dit Louvet, d’aultant qu'il rendait la justice promptement », faisant sans doute allusion à son ordonnance pour abréger la procédure, qui a pour titre : Stille reiglement pour les advocatz, greffiers et praticiens du siège du Présidial d’Angiers et Seneschaucée d’Anjou avec les déclarations, modifica tions et ampliations (Angers, P. Jounot, 1564, petit fn-4e de 4 folios, sans pagination). — Il avait acquis en 1571 l’hôtel à l’angle de la rue du Figuier, sur la place, aujourd’hui supprimée, du Lion-d’Or, sur lequel se lisait l’inscription : Discite justiciam moniti et non temnere divos.

Louet (Georges), sieur de la Molle-d’Orvaux et du Plessis-Rémond, fils 4p Clément L., né à Angers vers 1540, chanoine de St-Maurice d’An gers le 18 juin 1571 , doyen de St-Jean-Baptiste d’An gers en 1575, archidiacre d'ontre-Maine le 30 oc tobre 1581 et archidiacre de Tours, il échangea ce dernier titre contre l’abbaye de Toussaint où il fut nommé le 9 juillet 1598, installé le 30 octobre. Syndic du clergé de France, il avait fait partie de la Commission pour le démariage d’Henri IV, et ce fût lui qui porta la Sainte Ampoule de Tours à Chartres pour le Sacre. Le roi le gratifia en reconnaissance, par brevet du 24 février 1600, de la première charge vacante de conseiller aux en quêtes du Parlement de Paris. Lonet avait déjà reçu par d’autres grâces un canonicat de Notre- Dame de Paris et le prieuré de Courgain au Maine. Grand archidiacre d’Angers depuis le 13 mai 1599, doyen en 1601, il était nommé à l’évèché de Tréguier, quand il mourut à la Rochelle le 4 octobre 1608, empoisonné, dit-on, par des jus ticiables du Parlement qu’il poursuivait. II fut inhumé dans la chapelle des évèques à Saint- Maurice d’Angers.

Versé particulièrement dans l’étude du droit ca non et des matières bénéficiales, où son expérience l’avait fait surnommer le Petit Pape, il a publié un fameux Recueil d’Arrêts, par ordre alpha bétique de matières, avec notes (Paris, 1602), réimprimé déjà onze fois avant 1633, quand Bro deau prit la peine de l’ « allonger », comme dit Boileau, d’un Commentaire, compris dans les dix


< précédentepage 547suivante >


Avertissement : Cette reproduction en format texte peut contenir des erreurs qu'il convient de corriger.