« Christianisation de l'Anjou au 4ème siècle » : différence entre les versions
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Cela s'est passé aux 3e et 4e siècles, il y a donc plus de 1600 ans. C'est peut-être loin, les historiens savent peu de choses à ce sujet, cependant ces évènements ont marqué l'histoire de nos prédécesseurs. | |||
En l'an 100 après JC, la Gaule était encore presque entièrement païenne. Le christianisme s'est répandu tardivement en Gaule par rapport au reste de l'empire Romain. Il faut attendre la fin du | En l'an 100 après JC, la Gaule était encore presque entièrement païenne. Le christianisme s'est répandu tardivement en Gaule par rapport au reste de l'empire Romain. Il faut attendre la fin du 2e siècle pour que soient attestées les premières communautés chrétiennes (à Lyon par exemple). Durant le 3e siècle, les implantations locales se sont multipliées, dans un environnement majoritairement païen. Celles-ci ont été les points de départ d'une évangélisation massive qui allait avoir lieu plus tard. Les sources historiques sont rares. On situe vers l'an 250 le début de la prédication de l'Evangile à Tours, avec Gatien, et vers 290 le martyr de deux chrétiens Nantais: Donatien et Rogatien. La chrétienté a probablement atteint l'Anjou entre ces deux dates. | ||
Selon les historiens, une première communauté chrétienne était établie à Angers vers 350. Le cimetière et le baptistère retrouvés sous la place du Ralliement en 1875 en témoignent. En 372 Angers avait un pasteur, l'évêque Defensor, ce qui confirme l'existence de cette communauté chrétienne. L'Anjou était peuplé par les descendants de l'ancienne tribu gauloise des Andécaves. Ceux-ci, partiellement romanisés, avaient pratiqué jusque-là une religion constituée d'un mélange d'anciennes croyances gauloises et du culte officiel romain. L'évangélisation a d'abord concerné les villes, les campagnes angevines étant sans doute moins visitées par les ministères chrétiens itinérants. | |||
Non loin de là, plus à l'est, la Touraine, l'Orléanais et le Berry bénéficiaient dans la deuxième moitié du 4e siècle de l'œuvre de Saint-Martin de Tours. Originaire d'Europe de l'Est, Martin, devint évêque de Tours, mais c'était avant tout un évangéliste et un missionnaire, qui parcourait le payss. Il a également fondé plusieurs communautés chrétiennes. Nous ne savons pas s'il est venu personnellement en Anjou, mais nombre de ses collaborateurs ont apporté parcourus les campagnes angevines, comme Doucelin, Florent, Maurille ou Macaire. | |||
Les zones rurales de l'Anjou ont ainsi commencé à être évangélisée vers la fin du 4e et le début du 5e siècle. On peut citer quelques grands hommes de Dieu qui ont exercé leur ministère au bénéfice des campagnes angevines à cette époque : Maurille dans la région de Chalonnes-sur-Loire, Florent au Mont-Glonne (aujourd'hui Saint-Florent-le-Vieil), Vétérin à Gennes, Maxenceul à Cunault, Doucelin à Allonnes, Macaire dans les Mauges. | |||
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Version du 5 novembre 2010 à 20:27
Cela s'est passé aux 3e et 4e siècles, il y a donc plus de 1600 ans. C'est peut-être loin, les historiens savent peu de choses à ce sujet, cependant ces évènements ont marqué l'histoire de nos prédécesseurs.
En l'an 100 après JC, la Gaule était encore presque entièrement païenne. Le christianisme s'est répandu tardivement en Gaule par rapport au reste de l'empire Romain. Il faut attendre la fin du 2e siècle pour que soient attestées les premières communautés chrétiennes (à Lyon par exemple). Durant le 3e siècle, les implantations locales se sont multipliées, dans un environnement majoritairement païen. Celles-ci ont été les points de départ d'une évangélisation massive qui allait avoir lieu plus tard. Les sources historiques sont rares. On situe vers l'an 250 le début de la prédication de l'Evangile à Tours, avec Gatien, et vers 290 le martyr de deux chrétiens Nantais: Donatien et Rogatien. La chrétienté a probablement atteint l'Anjou entre ces deux dates.
Selon les historiens, une première communauté chrétienne était établie à Angers vers 350. Le cimetière et le baptistère retrouvés sous la place du Ralliement en 1875 en témoignent. En 372 Angers avait un pasteur, l'évêque Defensor, ce qui confirme l'existence de cette communauté chrétienne. L'Anjou était peuplé par les descendants de l'ancienne tribu gauloise des Andécaves. Ceux-ci, partiellement romanisés, avaient pratiqué jusque-là une religion constituée d'un mélange d'anciennes croyances gauloises et du culte officiel romain. L'évangélisation a d'abord concerné les villes, les campagnes angevines étant sans doute moins visitées par les ministères chrétiens itinérants.
Non loin de là, plus à l'est, la Touraine, l'Orléanais et le Berry bénéficiaient dans la deuxième moitié du 4e siècle de l'œuvre de Saint-Martin de Tours. Originaire d'Europe de l'Est, Martin, devint évêque de Tours, mais c'était avant tout un évangéliste et un missionnaire, qui parcourait le payss. Il a également fondé plusieurs communautés chrétiennes. Nous ne savons pas s'il est venu personnellement en Anjou, mais nombre de ses collaborateurs ont apporté parcourus les campagnes angevines, comme Doucelin, Florent, Maurille ou Macaire.
Les zones rurales de l'Anjou ont ainsi commencé à être évangélisée vers la fin du 4e et le début du 5e siècle. On peut citer quelques grands hommes de Dieu qui ont exercé leur ministère au bénéfice des campagnes angevines à cette époque : Maurille dans la région de Chalonnes-sur-Loire, Florent au Mont-Glonne (aujourd'hui Saint-Florent-le-Vieil), Vétérin à Gennes, Maxenceul à Cunault, Doucelin à Allonnes, Macaire dans les Mauges.