« Vins du Layon » : différence entre les versions
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En Anjou, les conditions naturelles sont favorables à la viticulture. Le climat est en hiver doux et pluvieux, et ensoleillé et sec en été. La vallée du Layon se situe dans la zone climatique la plus chaude du département, avec un niveau d'ensoleillement élevé et des précipitations plus faibles que la moyenne<ref>DREAL Pays de la Loire, ''Données environnementales GéoSource'', 29 décembre 2011</ref>. | En Anjou, les conditions naturelles sont favorables à la viticulture. Le climat est en hiver doux et pluvieux, et ensoleillé et sec en été. La [[Coteaux du Layon|vallée du Layon]] se situe dans la zone climatique la plus chaude du département, avec un niveau d'ensoleillement élevé et des précipitations plus faibles que la moyenne<ref>DREAL Pays de la Loire, ''Données environnementales GéoSource'', 29 décembre 2011</ref>{{,}}<ref>Comité météorologique départemental de Maine-et-Loire, ''Les régions naturelles, Le climat'', janvier 2012</ref>. | ||
L''''appellation d'origine contrôlée Coteaux-du-Layon''' ({{ | {{citation bloc|On y récolte un vin réputé, les Coteaux du Layon. |D. Sallenave, dict. Loire, 2014<ref>Danièle Sallenave, ''Dictionnaire amoureux de la Loire'', Plon (Paris), 2014, p. 469</ref> }} | ||
L''''appellation d'origine contrôlée Coteaux-du-Layon''' ({{unité|3381|hectares}}<ref name="inao">Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), ''Fiche descriptive de l'AOC Coteaux du Layon'', 29 décembre 2011</ref>) est un vignoble du Val-de-Loire qui produit un vin blanc moelleux aux tonalités fruitées. Ce vignoble a été classé AOC par décret du 18 février [[1950]]<ref>Décret du 18 février 1950 relatif à l'appellation d'origine contrôlée ''Coteaux-du-Layon'', JORF du 22 février 1950, page 2094.</ref>. <br> | |||
Deux terroirs sont devenus des appellations à part entière : le [[Thouarcé - Bonnezeaux|Bonnezeaux]] et le [[Rochefort sur Loire - Chaume|Quarts de Chaume]]. | Deux terroirs sont devenus des appellations à part entière : le [[Thouarcé - Bonnezeaux|Bonnezeaux]] et le [[Rochefort sur Loire - Chaume|Quarts de Chaume]]. | ||
Son aire géographique s'étend sur les | Son aire géographique s'étend sur les localités d'Aubigné-sur-Layon, Beaulieu-sur-Layon, Brigné, Chalonnes-sur-Loire, Champ-sur-Layon, Chanzeaux, Chaudefonds-sur-Layon, Chavagnes, Cléré-sur-Layon, Concourson-sur-Layon, Faveraye-Mâchelles, Faye-d'Anjou, La Fosse-de-Tigné, La Jumellière, Martigné-Briand, Nueil-sur-Layon, Passavant-sur-Layon, Rablay-sur-Layon, Rochefort-sur-Loire, Saint-Aubin-de-Luigné, Saint-Georges-sur-Layon, Saint-Lambert-du-Lattay, Tancoigné, Thouarcé, Tigné, Trémont et Les Verchers-sur-Layon<ref name="inao" />. | ||
L'AOC Coteaux du Layon peut être suivie des lieux géographiques suivants : Beaulieu-sur-Layon ou Beaulieu, Faye-d'Anjou ou Faye, Chaume, Rablay-sur-Layon ou Rablay, Rochefort-sur-Loire ou Rochefort, Saint-Aubin-de-Luigné ou Saint-Aubin, Saint-Lambert-du-Lattay ou Saint-Lambert.<br | L'AOC Coteaux du Layon peut être suivie des lieux géographiques suivants : Beaulieu-sur-Layon ou Beaulieu, Faye-d'Anjou ou Faye, Chaume, Rablay-sur-Layon ou Rablay, Rochefort-sur-Loire ou Rochefort, Saint-Aubin-de-Luigné ou Saint-Aubin, Saint-Lambert-du-Lattay ou Saint-Lambert. <br> | ||
La mention ''Sélection de grains nobles'' peut également être ajoutée<ref name="inao" />. | La mention ''Sélection de grains nobles'' peut également être ajoutée<ref name="inao" />. | ||
== Histoire == | == Histoire == | ||
La culture de la vigne est connue en Anjou dès le Moyen Âge | La culture de la vigne est connue en Anjou dès le Moyen Âge et s'étend à l'époque des [[Plantagenêt]]<ref>Janine Brouard, Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou, ''Les Vignerons en Anjou'', Éditions L'Harmattan, 1989, p. 11</ref>. | ||
Au {{XVIIs}} les hollandais sont de gros acheteurs. La renommée des vins du Layon est telle au {{XVIIIs}} qu'ils déplacent leur comptoir des Ponts-de-cé à Chalonnes-sur-Loire, où aboutit le Layon canalisé<ref>BDF49, ''[http://bdf49.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=8:saint-aubin-le-layon&catid=13:saint-aubin&Itemid=38 | Au {{XVIIs}} les hollandais sont de gros acheteurs. La renommée des vins du Layon est telle au {{XVIIIs}} qu'ils déplacent leur comptoir des Ponts-de-cé à Chalonnes-sur-Loire, où aboutit le Layon canalisé<ref>BDF49, ''[[BDF49_Saint-Aubin#Le_Layon|La rivière le Layon]]'' <small>[[https://web.archive.org/web/20171105150659/http://bdf49.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=8:saint-aubin-le-layon&catid=13:saint-aubin&Itemid=38 archive]]</small>, mars 2010</ref>. <br> | ||
À cette époque les vins de qualité s'exportaient vers Nantes, tandis que les vins ordinaires remontaient la Loire jusqu'à Orléans, où une partie était achetée pour fabriquer du vinaigre<ref name="wblm-p42">P.Wagret J.Boussard J.Levron S. Mailliard-Bourdillon, ''Visages de l'Anjou'', Horizons de France, 1951, p. 42 à 45</ref>. | À cette époque les vins de qualité s'exportaient vers Nantes, tandis que les vins ordinaires remontaient la Loire jusqu'à Orléans, où une partie était achetée pour fabriquer du vinaigre<ref name="wblm-p42">P.Wagret J.Boussard J.Levron S. Mailliard-Bourdillon, ''Visages de l'Anjou'', Horizons de France (Paris), 1951, p. 42 à 45</ref>. | ||
[[ | [[File:Rochefortsurloire vignes lacroixblanche-2008b.jpg|thumb|upright=1.1|alt=Photographie de vignes à Rochefort.]] | ||
Deux catastrophes faillirent ruiner ce vignoble : la guerre de Vendée, qui causa de gros dégâts notamment dans cette région, et l'apparition du phylloxéra en 1883<ref name="wblm-p42" />. | Deux catastrophes faillirent ruiner ce vignoble : la guerre de Vendée, qui causa de gros dégâts notamment dans cette région, et l'apparition du phylloxéra en 1883<ref name="wblm-p42" />. | ||
== Chenin blanc == | == Chenin blanc == | ||
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* Sur la rive droite des coteaux du Layon, on trouve Thouarcé, Faye, Beaulieu et Saint-Aubin, | * Sur la rive droite des coteaux du Layon, on trouve Thouarcé, Faye, Beaulieu et Saint-Aubin, | ||
* et sur la rive gauche, Rablay et Saint-Lambert. | * et sur la rive gauche, Rablay et Saint-Lambert. | ||
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* Sa température de dégustation varie entre 7 et 9 °C. | * Sa température de dégustation varie entre 7 et {{nobr|9 °C}}. | ||
* Le Coteaux du Layon a un potentiel de garde de 5 à 20 ans, voire plus de 40 ans pour les grandes années. | * Le Coteaux du Layon a un potentiel de garde de 5 à 20 ans, voire plus de 40 ans pour les grandes années. | ||
* Se déguste sur du foie gras, du poisson, de la viande blanche, un gâteau, ou en apéritif. | * Se déguste sur du foie gras, du poisson, de la viande blanche, un gâteau, ou en apéritif. | ||
== Oenotourisme == | == Oenotourisme == | ||
Les premiers labels « Vignobles et découvertes » ont été décernés mi-octobre 2011 par le gouvernement (Secrétariat du | Les premiers labels « Vignobles et découvertes » ont été décernés {{nobr|mi-octobre 2011}} par le gouvernement (Secrétariat du commerce et du tourisme), sur proposition du Conseil supérieur de l'oenotourisme (CSO). Parmi des dix premiers sites concernés, trois vignobles de la Loire : la Vallée du Layon, Chinon-Bourgueil-Azay, la Vallée du Loir<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Agriculture'', édition du 10 décembre 2011 <br>Portail du Gouvernement, ''Tourisme viticole : dix sites labellisés Vignobles et Découvertes'', 29 décembre 2011</ref>. | ||
== Notes == | == Notes == | ||
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Sur le même sujet | Sur le même sujet | ||
:• Le nom de Layon peut se rapporter à trois choses : la [[Layon|rivière]], le [[coteaux du Layon|relief]] et les '''vins du Layon''' ([[Coteaux du Layon (homonymie)|homonymie]]). | :• Le nom de Layon peut se rapporter à trois choses : la [[Layon|rivière]], le [[coteaux du Layon|relief]] et les '''vins du Layon''' ([[Coteaux du Layon (homonymie)|homonymie]]). | ||
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Lien externe | Lien externe | ||
:• Office national de radiodiffusion télévision française Rennes, ''[ | :• Office national de radiodiffusion télévision française Rennes, ''[https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/rxf02000565/vendanges-dans-les-coteaux-du-layon Vendanges dans les coteaux du Layon]'', émission du 16 novembre 1963 | ||
Sources et annotations | Sources et annotations |
Version du 7 janvier 2023 à 07:40
Type | Vins |
Ingrédient(s) | Chenin blanc |
Notes | Appellations Coteaux du Layon, Chaume, Bonnezeaux |
Loisirs et culture Côté cuisine AOC du département |
Il existe plusieurs vignobles dans le Maine-et-Loire, dont celui des Coteaux du Layon, situé au sud d'Angers. C'est le terroir le plus étendu de la région angevine. Les vins qui y sont produits sont des vins blancs, de simplement moelleux à liquoreux.
L'AOC Coteaux du Layon possède une grande renommée.
Vignoble
Situé au sud-est du Massif armoricain, dans la région viticole des vins du Val de Loire, le vignoble du Layon est souvent planté à flanc de coteau et sur des sols pauvres (schistes).
En Anjou, les conditions naturelles sont favorables à la viticulture. Le climat est en hiver doux et pluvieux, et ensoleillé et sec en été. La vallée du Layon se situe dans la zone climatique la plus chaude du département, avec un niveau d'ensoleillement élevé et des précipitations plus faibles que la moyenne[1],[2].
« On y récolte un vin réputé, les Coteaux du Layon. »
— D. Sallenave, dict. Loire, 2014[3]
L'appellation d'origine contrôlée Coteaux-du-Layon (3 381 hectares[4]) est un vignoble du Val-de-Loire qui produit un vin blanc moelleux aux tonalités fruitées. Ce vignoble a été classé AOC par décret du 18 février 1950[5].
Deux terroirs sont devenus des appellations à part entière : le Bonnezeaux et le Quarts de Chaume.
Son aire géographique s'étend sur les localités d'Aubigné-sur-Layon, Beaulieu-sur-Layon, Brigné, Chalonnes-sur-Loire, Champ-sur-Layon, Chanzeaux, Chaudefonds-sur-Layon, Chavagnes, Cléré-sur-Layon, Concourson-sur-Layon, Faveraye-Mâchelles, Faye-d'Anjou, La Fosse-de-Tigné, La Jumellière, Martigné-Briand, Nueil-sur-Layon, Passavant-sur-Layon, Rablay-sur-Layon, Rochefort-sur-Loire, Saint-Aubin-de-Luigné, Saint-Georges-sur-Layon, Saint-Lambert-du-Lattay, Tancoigné, Thouarcé, Tigné, Trémont et Les Verchers-sur-Layon[4].
L'AOC Coteaux du Layon peut être suivie des lieux géographiques suivants : Beaulieu-sur-Layon ou Beaulieu, Faye-d'Anjou ou Faye, Chaume, Rablay-sur-Layon ou Rablay, Rochefort-sur-Loire ou Rochefort, Saint-Aubin-de-Luigné ou Saint-Aubin, Saint-Lambert-du-Lattay ou Saint-Lambert.
La mention Sélection de grains nobles peut également être ajoutée[4].
Histoire
La culture de la vigne est connue en Anjou dès le Moyen Âge et s'étend à l'époque des Plantagenêt[6].
Au XVIIe siècle les hollandais sont de gros acheteurs. La renommée des vins du Layon est telle au XVIIIe siècle qu'ils déplacent leur comptoir des Ponts-de-cé à Chalonnes-sur-Loire, où aboutit le Layon canalisé[7].
À cette époque les vins de qualité s'exportaient vers Nantes, tandis que les vins ordinaires remontaient la Loire jusqu'à Orléans, où une partie était achetée pour fabriquer du vinaigre[8].
Deux catastrophes faillirent ruiner ce vignoble : la guerre de Vendée, qui causa de gros dégâts notamment dans cette région, et l'apparition du phylloxéra en 1883[8].
Chenin blanc
Le chenin blanc (ou pineau blanc) est très répandu en Maine-et-Loire :
- Sur la rive droite des coteaux du Layon, on trouve Thouarcé, Faye, Beaulieu et Saint-Aubin,
- et sur la rive gauche, Rablay et Saint-Lambert.
- Sur les coteaux de l'Aubance on trouve Brissac,
- sur ceux de la Loire, Savennières, La Roche au Moine, la coulée de Serrant,
- sur ceux du Loir, Huillé,
- sur ceux de Saumur, Montsereau, Turquant, Parnay, Dampierre,
- sur ceux du Thouet, Varrains, Chacé, Brézé.
Tous, vins de tuffeau ou vins d'ardoise, secs ou liquoreux, sont des crus de qualité.
Vin Coteaux du Layon
- Sa température de dégustation varie entre 7 et 9 °C.
- Le Coteaux du Layon a un potentiel de garde de 5 à 20 ans, voire plus de 40 ans pour les grandes années.
- Se déguste sur du foie gras, du poisson, de la viande blanche, un gâteau, ou en apéritif.
Oenotourisme
Les premiers labels « Vignobles et découvertes » ont été décernés mi-octobre 2011 par le gouvernement (Secrétariat du commerce et du tourisme), sur proposition du Conseil supérieur de l'oenotourisme (CSO). Parmi des dix premiers sites concernés, trois vignobles de la Loire : la Vallée du Layon, Chinon-Bourgueil-Azay, la Vallée du Loir[9].
Notes
Sur le même sujet
- • Le nom de Layon peut se rapporter à trois choses : la rivière, le relief et les vins du Layon (homonymie).
- • AOC Bonnezeaux
- • AOC Quarts de Chaume
- • Vins d'Anjou
- • Fête des vins d'Anjou
Bibliographie
- • Andrée Girard, Recueil des vins de France, Educagri éditions, 1999
- • Évelyne Malnic et Odile Pontillo, Un seul vin: De l'entrée au dessert, Le Savour Club, Solar Éditions, 2010
- • François Midavaine, Anjou côteaux du Layon, Édition J. Legrand, 1996
- • Alain Ségelle et Monique Chassang, Les vins de France, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1999
Lien externe
- • Office national de radiodiffusion télévision française Rennes, Vendanges dans les coteaux du Layon, émission du 16 novembre 1963
Sources et annotations
- ↑ DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource, 29 décembre 2011
- ↑ Comité météorologique départemental de Maine-et-Loire, Les régions naturelles, Le climat, janvier 2012
- ↑ Danièle Sallenave, Dictionnaire amoureux de la Loire, Plon (Paris), 2014, p. 469
- ↑ a b et c Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), Fiche descriptive de l'AOC Coteaux du Layon, 29 décembre 2011
- ↑ Décret du 18 février 1950 relatif à l'appellation d'origine contrôlée Coteaux-du-Layon, JORF du 22 février 1950, page 2094.
- ↑ Janine Brouard, Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou, Les Vignerons en Anjou, Éditions L'Harmattan, 1989, p. 11
- ↑ BDF49, La rivière le Layon [archive], mars 2010
- ↑ a et b P.Wagret J.Boussard J.Levron S. Mailliard-Bourdillon, Visages de l'Anjou, Horizons de France (Paris), 1951, p. 42 à 45
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Agriculture, édition du 10 décembre 2011
Portail du Gouvernement, Tourisme viticole : dix sites labellisés Vignobles et Découvertes, 29 décembre 2011