Vins du Layon
Type | Vins |
Ingrédient(s) | Chenin blanc |
Notes | Appellations Coteaux du Layon, Chaume, Bonnezeaux |
Loisirs et culture Côté cuisine AOC du département |
Il existe plusieurs vignobles dans le Maine-et-Loire, dont celui des Coteaux-du-Layon, situé au sud d'Angers. C'est le terroir le plus étendu de la région angevine. Les vins qui y sont produits sont des vins blancs, de simplement moelleux à liquoreux.
L'AOC Coteaux-du-Layon possède une grande renommée.
Vignoble
Situé au sud-est du Massif armoricain, dans la région viticole des vins du Val de Loire, le vignoble du Layon est souvent planté à flanc de coteau et sur des sols pauvres (schistes). La pente est souvent proche de 30 %, permettant un fort ensoleillement[1],[2].
En Anjou, les conditions naturelles sont favorables à la viticulture. Le climat est en hiver doux et pluvieux, et ensoleillé et sec en été. La vallée du Layon se situe dans la zone climatique la plus chaude du département, avec un niveau d'ensoleillement élevé et des précipitations plus faibles que la moyenne[3],[4].
« On y récolte un vin réputé, les Coteaux du Layon. »
— D. Sallenave, dict. Loire, 2014[5]
L'appellation d'origine contrôlée Coteaux-du-Layon (3 381 hectares[1]) est un vignoble du Val-de-Loire qui produit un vin blanc moelleux aux tonalités fruitées. Ce vignoble a été classé AOC par décret du 18 février 1950[6].
Deux terroirs sont devenus des appellations à part entière : le Bonnezeaux et le Quarts de Chaume.
Son aire géographique s'étend sur les localités d'Aubigné-sur-Layon, Beaulieu-sur-Layon, Brigné, Chalonnes-sur-Loire, Champ-sur-Layon, Chanzeaux, Chaudefonds-sur-Layon, Chavagnes, Cléré-sur-Layon, Concourson-sur-Layon, Faveraye-Mâchelles, Faye-d'Anjou, La Fosse-de-Tigné, La Jumellière, Martigné-Briand, Nueil-sur-Layon, Passavant-sur-Layon, Rablay-sur-Layon, Rochefort-sur-Loire, Saint-Aubin-de-Luigné, Saint-Georges-sur-Layon, Saint-Lambert-du-Lattay, Tancoigné, Thouarcé, Tigné, Trémont et Les Verchers-sur-Layon[1].
L'AOC Coteaux du Layon peut être suivie des lieux géographiques suivants : Beaulieu-sur-Layon ou Beaulieu, Faye-d'Anjou ou Faye, Chaume, Rablay-sur-Layon ou Rablay, Rochefort-sur-Loire ou Rochefort, Saint-Aubin-de-Luigné ou Saint-Aubin, Saint-Lambert-du-Lattay ou Saint-Lambert.
La mention Sélection de grains nobles peut également être ajoutée[1].
Histoire
La culture de la vigne est connue en Anjou dès le Moyen Âge et s'étend à l'époque des Plantagenêt[7]. Le vignoble du Layon se constitue d'abord sur la rive droite de la rivière, où se trouvent les coteaux, avant de s'implanter plus tard sur l'autre rive. Les XVIIe et XVIIIe siècles marquent son âge d'or, période où il est vendu aux marchands Hollandais qui utilisent la Loire pour commercer[2].
Au XVIIe siècle, les Hollandais sont de gros acheteurs. La renommée des vins du Layon est telle au XVIIIe siècle qu'ils déplacent leur comptoir des Ponts-de-cé à Chalonnes-sur-Loire, où aboutit le Layon canalisé[8],[5].
À cette époque les vins de qualité s'exportent vers Nantes, tandis que les vins ordinaires remontent la Loire jusqu'à Orléans, où une partie est achetée pour fabriquer du vinaigre[9].
À la veille de la Révolution, ce vignoble couvre environ 5 850 hectares. Deux catastrophes le mettent en péril : la guerre de Vendée, qui cause d'importants dégâts dans la région, et l'apparition du phylloxéra en 1883. Sept ans plus tard, tout le vignoble est détruit par le parasite. Grâce à des plans américains qui servent de porte-greffes aux cépages locaux, il est reconstitué au début du XXe siècle[2],[9].
Chenin blanc
Le chenin (ou chenin blanc, pineau blanc, pineau de la Loire...) est sans doute d'origine angevine. Sa présence y est attestée au milieu du IXe siècle par un document d'époque portant le sceau de Charles II le Chauve. Il se répand au XVe siècle en Anjou et en Touraine[2].
Le chenin blanc est très répandu en Anjou :
- Sur la rive droite des coteaux du Layon, on trouve Thouarcé, Faye, Beaulieu et Saint-Aubin,
- et sur la rive gauche, Rablay et Saint-Lambert.
- Sur les coteaux de l'Aubance on trouve Brissac,
- sur ceux de la Loire, Savennières, La Roche au Moine, la coulée de Serrant,
- sur ceux du Loir, Huillé,
- sur ceux de Saumur, Montsereau, Turquant, Parnay, Dampierre,
- sur ceux du Thouet, Varrains, Chacé, Brézé.
Tous, vins de tuffeau ou vins d'ardoise, secs ou liquoreux, sont des crus de qualité.
Vin Coteaux du Layon
- Sa température de dégustation varie entre 7 et 9 °C.
- Le Coteaux du Layon a un potentiel de garde de 5 à 20 ans, voire plus de 40 ans pour les grandes années.
- Se déguste sur du foie gras, du poisson, de la viande blanche, un gâteau, ou en apéritif.
Œnotourisme
Les premiers labels « Vignobles et découvertes » ont été décernés mi-octobre 2011 par le gouvernement (Secrétariat du commerce et du tourisme), sur proposition du Conseil supérieur de l'oenotourisme (CSO). Parmi des dix premiers sites concernés, trois vignobles de la Loire : la Vallée du Layon, Chinon-Bourgueil-Azay, la Vallée du Loir[10].
Notes
Le nom de Layon peut se rapporter à trois choses : la rivière, le relief et les vins du Layon (homonymie).
Sur le même sujet
- • AOC Bonnezeaux
- • AOC Quarts de Chaume
- • Vignobles entre Layon et Aubance
- • Vins d'Anjou
- • Fête des vins d'Anjou
- • Translayon
Bibliographie
- • Andrée Girard, Recueil des vins de France, Educagri éditions (Dijon), 1999 (ISBN 2-84444-065-7)
- • Évelyne Malnic et Odile Pontillo, Un seul vin : De l'entrée au dessert, Le Savour Club, Solar Éditions (Paris), 2010 (ISBN 978-2-263-05322-1)
- • François Midavaine, Anjou côteaux du Layon, coll. Le Grand Bernard des vins de France, Édition J. Legrand (Bassillac), 1996 (ISBN 2-905969-81-4)
- • Alain Ségelle et Monique Chassang, Les vins de France, coll. Gisserot gastronomie, Éditions Jean-Paul Gisserot (Paris), 1999 (ISBN 2-87747-429-1)
Lien externe
- • Office national de radiodiffusion télévision française Rennes, Vendanges dans les coteaux du Layon, émission du 16 novembre 1963.
Sources et annotations
- ↑ a b c et d Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), Fiche descriptive de l'AOC Coteaux du Layon, 29 décembre 2011
- ↑ a b c et d Jean-Jacques Chiron (avec Raymond Bois, Jean-Louis Fardeau et Gérard Tremblay), Saint-Aubin de Luigné au fil du temps : Histoires et paysages de la « perle du Layon », Éditions du Petit Pavé (Brissac-Loire-Aubance), 2023, p. 86-103
- ↑ DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource, 29 décembre 2011
- ↑ Comité météorologique départemental de Maine-et-Loire, Les régions naturelles, Le climat, janvier 2012
- ↑ a et b Danièle Sallenave, Dictionnaire amoureux de la Loire, Plon (Paris), 2014, p. 469-470
- ↑ Décret du 18 février 1950 relatif à l'appellation d'origine contrôlée Coteaux-du-Layon, JORF du 22 février 1950, page 2094.
- ↑ Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou (coord. Janine Brouard), Les Vignerons en Anjou dans la première moitié du XXe siècle, Éd. l'Harmattan (Paris), 1990, p. 11
- ↑ BDF49, La rivière le Layon [archive], mars 2010
- ↑ a et b P.Wagret J.Boussard J.Levron S. Mailliard-Bourdillon, Visages de l'Anjou, Horizons de France (Paris), 1951, p. 42-45
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Agriculture, édition du 10 décembre 2011
Portail du Gouvernement, Tourisme viticole : dix sites labellisés Vignobles et Découvertes, 29 décembre 2011