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{{Infobox quartier | {{Infobox quartier | ||
| qualité=ancienne commune | | qualité = ancienne commune | ||
| image= | | image = <!-- blason ou logo --> | ||
| territoire=[[Mauges]] | | territoire = [[Mauges]] | ||
| commune=[[Valanjou]] | | commune = [[Valanjou]] | ||
| libre=Fusion | | libre = Fusion simple <br>du 1{{er}} janvier 1974 | ||
| carte = [[File:Carte situation commune valanjou.png|300px|center|link=Valanjou|Situation dans le département]] | |||
{{osm14|n=47.23604|o=-0.58295}} | |||
}} | }} | ||
'''Joué-Étiau''' est une [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|ancienne commune]] de l'Ouest de la France située dans le département de [[Maine-et-Loire]], formée de la réunion des deux bourgs de Joué et d'Étiau. Elle est intégrée à [[Valanjou]] en 1974. | |||
== Généralités == | |||
La commune de Joué-Étiau est formée entre 1790 et 1794 de la réunion de [[Joué]] et d'[[Étiau]]. Elle fusionne le {{date|1{{er}} janvier [[1974]]}} avec [[Gonnord]] (fusion simple) pour former la nouvelle commune de [[Valanjou]]<ref>Arrêté préfectoral du 22 octobre 1973 portant modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes), ''Journal officiel de la République française'', 105{{e}} année, n° 0266 du 15 novembre 1973, Imprimerie des Journaux officiels (Paris), p. 12125</ref>{{,}}<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|642}} (Valanjou)</ref>{{,}}<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Joué-Étiau'', 2007</ref>. | |||
[[Catégorie: | Elle se trouve jusqu'alors dans le canton [[Canton de Thouarcé|de Thouarcé]] (Chanzeaux en 1793, Thouarcé en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement d'Angers|d'Angers]]<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|311-312}} (Joué-Étiau)</ref>{{,}}<ref name="ehess" />. | ||
Joué est mentionnée au {{IXs}} sous le nom de ''Jucundiacum'' et Étiau au {{XIIs}} sous le nom de ''Estivale''. Au Moyen Âge, le chapitre Saint-Maurice forme une importante châtellenie avec Joué, Étiau et une partie de [[Chanzeaux]]<ref>Dict. Célestin Port, édition révisée de 1978 (t. II), ''op. cit.'', p. 311 (Joué)</ref>{{,}}<ref>Dict. Célestin Port, édition révisée de 1978 (t. II), ''op. cit.'', p. 119 (Etiau)</ref>. | |||
Sa population est de {{unité|883|habitants}} en 1901, 797 en 1936 et 772 en 1968<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref name="ehess" />. | |||
Patrimoine architectural : l'église Saint-Martin de Tours ({{XIIe}}-{{XIXe}}), la chapelle Notre-Dame de Pitié ({{XIXe}})<ref name="cport-1978" />. | |||
Joué-Étiau s'étend sur {{unité|20.13|km|2}} ({{unité|2013|hectares}}). Elle comprend les bourgs de Joué et d'Étiau, ainsi que les hameaux et écarts de la Rebrière, du Vivier, des Faveries, de Tourchaudé, et les châteaux d'Argonne et du Plessis-Baudouin<ref name="cport-1978" />. | |||
[[File:joueetiau_monumentauxmorts_eglise.jpg|center|thumb|alt=Carte postale ancienne de Joué-Étiau.]] | |||
== Célestin Port (1876) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Joué-Étiau dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 413 et 414</ref> : | |||
{{citation|'''Joué-Etiau''', c<sup>on</sup> de Thouarcé (11 kil.), arr<sup>t</sup> | |||
d’Angers (33 kil.), {{cne}} formée de la réunion des | |||
deux bourgs de Joué et d’Etiau, — entre Gonnord | |||
(1 kil.), Chanzeaux (6 kil.), Faveraie | |||
(9 kil.), Chemillé (10 kil.). | |||
Y passent le ruiss. de la Frapinière, et en bordure, | |||
formant limite vers l’E., le Javoineau ; y | |||
naît le ruiss. de Dreuillé. | |||
Le chemin de grande communication de Chemillé | |||
à Doué remonte du S. à l’E., en se recourbant | |||
vers le bourg de Joué, où il relie le chemin | |||
d’intérêt commun de Chalonnes, et sur l’extrême | |||
confin mais en dehors de la commune, le chemin | |||
de grande communication de Rochefort à Vihiers, | |||
qui en dessert du N. au S. toute la partie orientale. | |||
Superficie : 2,012 hect., dont 4 en vignes, | |||
79 en bois. | |||
En dépendent, outre les deux bourgs, les vill. | |||
et ham. de la Rebretière (15 mais., 49 hab.), de | |||
la Chaussumerie (9 mais., 42 hab.), des Faveries | |||
(6 mais., 31 hab.), des Armeneaux (5 mais., | |||
18 hab.), du Merdreau (4 mais., 11 hab.), de la | |||
Touche-Aucher (5 mais., 14 hab.), de la Galonnière | |||
(3 mais., 14 hab.), de l’Aubinière (3 mais., | |||
9 hab.), du Vivier (3 mais., 18 hab.). du Verger | |||
(3 mais., 21 hab.), de la Bretellière (3 mais., | |||
19 hab.), les châteaux du Plessis-Beaudouin, | |||
d’Argonne et 27 fermes ou écarts. | |||
Assemblée, non le lundi, comme elle est indiquée, | |||
mais le dimanche de la Passion, où | |||
s’expose la relique de la Vraie-Croix. | |||
Trois briqueteries ; 5 m<sup>ins</sup> à vent, 1 à eau ; — | |||
une poterie de Gonnord s’alimente de terre en Joué. | |||
Population : 1,147 hab. en 1790. — 1,049 h. | |||
en 1826. — 1,062 hab. en 1832. — 1,100 hab. en | |||
1841. — 1,177 hab. en 1851. — 1,229 hab. en | |||
1856. — 1,171 hab. en 1861. — 1,114 hab. en | |||
1866. - 1,046 hab. en 1872, dont 452 hab. au | |||
principal bourg (141 mais., 153 mén.). — La | |||
population, en développement constant pendant | |||
30 ans, s’est arrêtée, pour descendre en vingt | |||
ans au-dessous du chiffre d’il y a cinquante ans. | |||
Bureau de poste de Gonnord. — Perception | |||
de Thouarcé. | |||
Tous les services et bâtiments communaux sont | |||
au bourg principal de Joué. | |||
Mairie avec Ecole de garçons, dont les travaux | |||
ont été reçus par procès-verbal du 1{{er}} octobre | |||
1847, agrandie depuis d’un terrain acquit | |||
le 28 février 1862. — Ecole de filles (sœurs de | |||
la Pommeraie), transférée depuis novembre | |||
1874 dans la maison de la Bergerie, précédemment | |||
dans la maison du Bohardy, vis-à-Vis l’ancienne | |||
maison de la Dimerie, dont la grange servait | |||
au culte, après la Révolution, non loin de | |||
la Maison du Chat, anc. propriété de la famille | |||
Senil-Crasnière, ainsi nommée d’un chat assis, | |||
Sculpté dans l’angle supérieur. | |||
L’Eglise, dédiée à St-Martin de Tours (succursale, | |||
5 nivôse an XIII), comprend une nef | |||
unique (22 mèt. sur 8 mèt. 34), nue, lambrissée | |||
en carène de navire, avec baies modernes, terminée | |||
par un arceau ogival dont les montants | |||
soutiennent les autels, à droite, de St-Sébastien, à | |||
gauche, de la Vierge. Le chœur moderne (6 mèt. 60 | |||
sur 6 mèt.) est décoré de couples de faux piliers | |||
rouges, peints sur le mur blanc, et s’ouvre de | |||
droite et de gauche sur des chapelles inégales, | |||
dont celle vers N., autrefois des seigneurs du | |||
Plessis-Beaudouin, contient les statues de St | |||
Harlia et de St Augustin. — La façade à pignon, | |||
d’appareil petit irrégulier, s’éclaire d’une fenêtre | |||
ogivale mais refaite, avec petit portail de même | |||
style précédé de six marches. Une porte latérale | |||
vers S. rappelle, précédée d’un porche en bois, | |||
identiquement mais de dimensions plus grandes, | |||
celle d’Etiau, à double cintre roman en retrait, à | |||
claveaux réguliers, sur des larmiers nus, avec une | |||
simple moulure en saillie enveloppant la courbe | |||
extérieure. Au-dessus régnait une bande de modillons, | |||
dont quatre subsistent encore, figurant un | |||
tonneau et diverses tètes d’animaux. — Mais le | |||
plus curieux de l’œuvre est son clocher, haute | |||
tour carrée, flanquée de puissants contreforts et | |||
remparée, à mi-hauteur, d’une cage de pierre en | |||
avancement, avec double meurtrière et quadruple | |||
mâchicoulis inscrits dans des trèfles ; au-dessous | |||
une jolie petite baie accoladée ; plus bas, dans le | |||
pied, une large fenêtre ogivale ; au faîte, sous la | |||
flèche d’ardoise, deux hautes fenêtres ogivales. | |||
— La sacristie conserve un charmant reliquaire | |||
de la Vraie-Croix, XVI{{e}} s., décoré de jolis petits | |||
émaux imitant le rubis, don du chanoine Fardeau, | |||
V. ce nom. — L’ancien bénitier sert dans | |||
l’église de Chanzeaux. | |||
Le presbytère a été reconstruit en 1838 (arch. | |||
Franç. Villers). — L’anc. cure d’Etiau est la première | |||
maison qu’on rencontre au bourg en | |||
entrant par l’E. | |||
A 500 mèt. vers l’E., un peu en avant du carrefour | |||
des chemins de Gonnord et de Joué s’élève | |||
une élégante chapelle de N.-D.-de-Pitié, | |||
en style roman, avec fronton où dans un écusson | |||
figurent le monogramme de la Vierge et la | |||
date 1870, De larges bandes de briques en quintuples | |||
assises décorent chaque face, percée de trois | |||
fenêtres plein cintre, le chevet découpé d’un triple | |||
arceau. A l’intérieur, paré du haut au bas de zigzags | |||
et de rinceaux, trône sur l’autel une ''Piéta'' du | |||
XVII{{e}} s., trouvée, dit-on, sur le lieu même, et deux | |||
petits groupes modernes, Ste Anne et St Joseph. | |||
Maires : Pirard, an VIII. — Blanchard, | |||
4 floréal an XII. — Pierre Lisêe, 2 janvier | |||
1808. — Ant.-Franç. de la Sayette, 10 février | |||
1813. — Stanislas-Jos. de Beaurepaire, 7 avril | |||
1815. — Ant.-Franç. de la Sayette, 12 juillet | |||
1815. — De Beaurepaire, 31 août 1830, † à | |||
Angers le 20 juin 1855. — Mathurin Chalet, | |||
11 juillet 1855, installé le 23 novembre. — De | |||
la Sayette, 1870, † en 1874. — Sébastien Rompillon, | |||
1874, en fonctions, 1875. | |||
Pour les localités, voir à leur article, Etiau, Joué, Plessis-Beaudouin, | |||
la Galonniére, la Landaiserie, Argonne, | |||
la Touche-Aucher, etc. }} | |||
== Notes == | |||
Bibliographie | |||
:• Georges Neau, ''Pierre Neau et Joué-Etiau : un maire et sa commune, 1930-1962'', Éditions Alfred (Angers), 2020, 236 p. (ISBN 978-2-9570366-0-8) | |||
Article connexe | |||
:• [[Chemillé-en-Anjou]] | |||
Sources et annotations | |||
{{Références}} | |||
: Les [[Joué et Étiau|formes anciennes]] du nom. | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}} | |||
[[Catégorie:Ancienne commune|Joue-Etiau]] | |||
[[Catégorie:Valanjou]] |