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Lucienne Émilie Simier naît à [[Saint-Germain-sur-Moine]] (Maine-et-Loire) le 7 juin [[1897]]. Ses études terminées, elle devient professeur d'économie au collège de jeunes filles de Joachim-du-Bellay à Angers<ref name="bergson-ravensbruck">Lycée Henri-Bergson d'Angers (Pauline Chambille, Lucie Haenel, Chloé Godin, Juliette Guémas et Clémentine Gac), ''Ravensbrück, un camp de concentration pour femmes'', 19 mars 2015</ref>. | Lucienne Émilie Simier naît à [[Saint-Germain-sur-Moine]] (Maine-et-Loire) le 7 juin [[1897]]. Ses études terminées, elle devient professeur d'économie au collège de jeunes filles de Joachim-du-Bellay à Angers<ref name="bergson-ravensbruck">Lycée Henri-Bergson d'Angers (Pauline Chambille, Lucie Haenel, Chloé Godin, Juliette Guémas et Clémentine Gac), ''Ravensbrück, un camp de concentration pour femmes'', 19 mars 2015</ref>. | ||
La Deuxième Guerre mondiale éclate en 1939. L'armée allemande | La Deuxième Guerre mondiale éclate en 1939. L'armée allemande envahit la France en 1940 et occupe une partie de son territoire, dont Angers à partir de juin. Une Kommandantur régionale y est installée, puis en 1942 un centre régional de la Gestapo. En France, à partir de cette période, environ {{formatnum:600000}} Français seront déportés jusqu'en 1945, comme en juillet 1942 où un convoi de déportation quitte Angers pour Auschwitz en Pologne<ref name="mdd">Union des déportés d'Auschwitz, ''Mémoires des déportations : Allemagne Ravensbrück Témoins'', janvier 2018</ref>. | ||
En février et mars [[1943]], plusieurs personnels du collège Joachim-du-Bellay sont arrêtés au motif d'action contre l'Allemagne, dont Lucienne Simier. Ils sont emprisonnés à Angers, Romainville (Seine-Saint-Denis), Compiègne (Oise), puis envoyés en Allemagne au camp de concentration de Ravensbrück ; camp qui sera agrandi à plusieurs reprises jusqu'en 1945<ref name="bergson-ravensbruck" />{{,}}<ref name="mdd" />{{,}}<ref>Canopé de Maine-et-Loire, ''Fiche : 2 ans au bagne de Ravensbruck. 6 Enseignantes dans les griffes de la Gestapo'', janvier 2018, d'après ''2 ans au bagne de Ravensbrück'', de Lucienne Simier, coll. L'écho de leurs voix, éditions Hérault, 1992.</ref>{{,}}<ref>ajpN (association Anonymes, Justes et persécutés durant la période nazie), ''Angers en 1939-1945 : C'est la guerre'', 6 août 2014</ref>. | En février et mars [[1943]], plusieurs personnels du collège Joachim-du-Bellay sont arrêtés au motif d'action contre l'Allemagne, dont Lucienne Simier. Ils sont emprisonnés à Angers, Romainville (Seine-Saint-Denis), Compiègne (Oise), puis envoyés en Allemagne au camp de concentration de Ravensbrück ; camp qui sera agrandi à plusieurs reprises jusqu'en 1945<ref name="bergson-ravensbruck" />{{,}}<ref name="mdd" />{{,}}<ref>Canopé de Maine-et-Loire, ''Fiche : 2 ans au bagne de Ravensbruck. 6 Enseignantes dans les griffes de la Gestapo'', janvier 2018, d'après ''2 ans au bagne de Ravensbrück'', de Lucienne Simier, coll. L'écho de leurs voix, éditions Hérault, 1992.</ref>{{,}}<ref>ajpN (association Anonymes, Justes et persécutés durant la période nazie), ''Angers en 1939-1945 : C'est la guerre'', 6 août 2014</ref>. | ||
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Version du 20 février 2018 à 22:56
Lucienne Simier | |
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Personnalité de Maine-et-Loire | |
Période | XXe siècle |
Note(s) | Née à Saint-Germain-sur-Moine Internée à Ravensbrück (1943-1945) |
Histoire du Maine-et-Loire |
Née en Maine-et-Loire, Lucienne Simier est une enseignante du XXe siècle, déportée au camp de Ravensbrück durant la Seconde Guerre mondiale.
Lucienne Émilie Simier naît à Saint-Germain-sur-Moine (Maine-et-Loire) le 7 juin 1897. Ses études terminées, elle devient professeur d'économie au collège de jeunes filles de Joachim-du-Bellay à Angers[1].
La Deuxième Guerre mondiale éclate en 1939. L'armée allemande envahit la France en 1940 et occupe une partie de son territoire, dont Angers à partir de juin. Une Kommandantur régionale y est installée, puis en 1942 un centre régional de la Gestapo. En France, à partir de cette période, environ 600 000 Français seront déportés jusqu'en 1945, comme en juillet 1942 où un convoi de déportation quitte Angers pour Auschwitz en Pologne[2].
En février et mars 1943, plusieurs personnels du collège Joachim-du-Bellay sont arrêtés au motif d'action contre l'Allemagne, dont Lucienne Simier. Ils sont emprisonnés à Angers, Romainville (Seine-Saint-Denis), Compiègne (Oise), puis envoyés en Allemagne au camp de concentration de Ravensbrück ; camp qui sera agrandi à plusieurs reprises jusqu'en 1945[1],[2],[3],[4].
Marie Talet et Anne-Marie Baudin y mourront, les quatre autres étant libérées le 18 avril 1945 par la Croix-Rouge suisse. Marthe Mourbel décèdera sur le chemin du retour. Seules Jeanne Letourneau, Magdeleine James et Lucienne Simier seront de retour à Angers. Cette dernière témoignera plus tard de sa déportation dans un livre, Deux ans au bagne de Ravensbrück (Hérault, 1992, ISBN 2-7407-0034-2). Le collège honore régulièrement la mémoire des disparues[1],[5],[6],[2].
Lucienne Simier meurt à Angers le 10 mai 1987[2].
Sur le même sujet
Sources et annotations
- ↑ a b et c Lycée Henri-Bergson d'Angers (Pauline Chambille, Lucie Haenel, Chloé Godin, Juliette Guémas et Clémentine Gac), Ravensbrück, un camp de concentration pour femmes, 19 mars 2015
- ↑ a b c et d Union des déportés d'Auschwitz, Mémoires des déportations : Allemagne Ravensbrück Témoins, janvier 2018
- ↑ Canopé de Maine-et-Loire, Fiche : 2 ans au bagne de Ravensbruck. 6 Enseignantes dans les griffes de la Gestapo, janvier 2018, d'après 2 ans au bagne de Ravensbrück, de Lucienne Simier, coll. L'écho de leurs voix, éditions Hérault, 1992.
- ↑ ajpN (association Anonymes, Justes et persécutés durant la période nazie), Angers en 1939-1945 : C'est la guerre, 6 août 2014
- ↑ Lycée Henri-Bergson d'Angers (Lily Breton, Lilian Tertrin, Léa Patureau), Des lieux d'Histoire et de Mémoire de la Résistance et de la Shoah de l'Anjou à Cracovie, 29 mars 2014
- ↑ Christine Bard, L'histoire des femmes au défi de la déportation, Histoire@Politique, vol. 5, n° 2, 2008, p. 59