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« Joué » : différence entre les versions

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  | commune = [[Joué-Étiau]]
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'''Joué''' est une ancienne commune de l'Ouest de la France située dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Joué-Étiau]].
'''Joué''' est une ancienne commune de l'Ouest de la France située dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Joué-Étiau]] à la Révolution.




Entre 1790 et 1794, Joué et [[Étiau]] fusionnent pour former la commune nouvelle de [[Joué-Étiau]], qui à son tour fusionnera en 1974 avec [[Gonnord]] pour former [[Valanjou]]<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|311-312}} (Joué-Étiau)</ref>{{,}}<ref name="repertoire">[[Répertoire des communes et anciennes communes de Maine-et-Loire|Répertoire des communes et anciennes communes]], mai 2013</ref>.
== Généralités ==
Entre 1790 et 1794, Joué et [[Étiau]] se rapprochent pour former la nouvelle commune de [[Joué-Étiau]], qui à son tour fusionnera en 1974 avec [[Gonnord]] pour former [[Valanjou]]<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|311-312}} (Joué-Étiau)</ref>{{,}}<ref name="repertoire">[[Répertoire des communes et anciennes communes de Maine-et-Loire|Répertoire des communes et anciennes communes]], mai 2013</ref>.


Joué est mentionnée au {{IXs}} sous le nom de ''Jucundiacum''. Au Moyen Âge, le chapitre Saint-Maurice forme une importante châtellenie avec Joué, Étiau et une partie de [[Chanzeaux]]<ref>Dict. Célestin Port, édition révisée de 1978 (t. II), ''op. cit.'', p. 311 (Joué)</ref>.
Patrimoine architectural : l'église Saint-Martin de Joué ({{XVe}}-{{XIXe}})<ref name="cport-1978" />.
[[File:joue eglise saintmartin 2024a.jpg|center|thumb|upright=0.8]]
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Joué dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 412 et 413</ref> :
{{citation|'''Joué''', {{cne}} de Joué-Etiau. — ''Posseseio''
''quœdam cui nomen est Gaudiacus'' VI{{e}} s. (''Vit,''
''Magnob.'' ap. Boll., t. II, p. 331). — ''Villa Jucundiacus''
844 (D. Bour., VIII, 437). — ''Ecclesia''
''nomine Gaudiacus'' 1070 circa (Cartul. Noir de
St-Maurice). — ''Sedes episcopalis quœ dicitur''
''Jue'' 1094-1095 (1{{er}} Cart. St-Serge, p. 190). —
''Joiacus'' 1099 (Cart. St-Maur., ch. 43). — ''Joe''
1221 (G 842, f. 223), 1311 (H Coudray Montb.).
— ''La ville'', — ''la forteresse de Joué'' 1420
(G 537). — Antique villa, qui parait avoir été du
domaine primitif de St-Maur-sur-Loire, puis
avoir fait retour aux rois de France qui en gratifièrent
le Chapitre de St-Maurice d’Angers. Des
diplômes de Charlemagne (mars 770), de Louis-le-Débonnaire
(23 octobre 817) et de Charles-le-Chauve
(6 février 844) lui en confirment la propriété.
Le pays habité dès les plus anciens Âges,
comme l’attestait encore il y a trente ans un
dolmen auj. détruit près le chemin d’Etiau à
Chemillé, était traversé par plusieurs voies
reliant le bourg à Gonnord, à Chemillé et à Etiau,
autre centre antique, qui faisait partie sans
doute de la donation royale. Le tout formait une
châtellenie importante, qualifiée même souvent
de baronnie et qui comprenait, outre les deux
paroisses de Joué et d’Etiau, une grande partie
de celle de Chanzeaux et jusqu’aux abords du
Gonnord. Le Chapitre, qui relevait directement la
terre du roi, y avait haute et basse justice,
fourches patibulaires, notaire, châtelain, sénéchal,
procureur, greffier, sergents, avec moulin
et four banaux, dîme du vin et du blé, droit de
créer bouchers, qui y comptaient cinq étaux au
XVI{{e}} s., et toute corvée sur les métairies de la
Rebretière, du Vivier, des Faveries, du Pineau,
de la Motte, de la Beltière, de la Babinière, du
Brouillas, de l’Ardoise, de la Lande et de la
Touche. — Le domaine fut mis en vente, malgré
le Chapitre, en vertu des lettres royaux portant
aliénation de biens du clergé jusqu’à concurrence
de 300,000 écus, le 16 septembre 1563 et adjugé
à Artus de Cossé, sieur de Gonnord, mais les
chanoines obtinrent l’autorisation d’en requérir
le rachat qui fut conclu en 1568. La maison seigneuriale
n’était déjà plus désignée au XVIII{{e}} s.
que du nom de la ferme, toute trace de manoir
ayant disparu. — A l’O. et sur la place de
l’église, s’élevait le palais ou auditoire de la
seigneurie, avec une grange servant de halles et
abritant les fours banaux. La mesure locale
comptait 16 boisseaux au {{abréviation|septier|Setier, ancienne mesure.}} pour 13 boisseaux
10 écuelles et un peu plus des Ponts-de-Cé.
Il n’est pas question, dans les donations royales,
de l’église. Le Chapitre sans doute en fit consacrer
une, au centre de son domaine de chasse et
de plaisance, près son manoir d’Etiau, pendant
qu’au bourg une autre se constituait et restait
en mains laïques jusqu’au XI{{e}} s. Aremburge,
femme de l’illustre chevalier Rahier, en fit don
aux chanoines vers 1040-1081 ; et l’édifice reconstruit
ne tarda pas à être transformé pour la
défense du pays en un véritable château-fort. La
disposition, telle qu’on la peut voir encore, du
clocher, autrefois, comme l’œuvre entière, entouré
de profondes douves, date du commencement du
XIV{{e}} S. et fut poursuivie à la requête et aux
frais des paroissiens particulièrement du seigneur
du Plessis-Beaudouin, qui s’obligèrent
« à la garder et tenir forte... à leurs coutz, périls
et misions et faire garder et pourveoir de
toutes gardes. » Un capitaine, aux gages de
70 francs d’or, y résidait, nommé par les habitants
qui y trouvaient refuge pour leurs personnes
et pour leurs biens, sous l’obligation « d’y faire
le guet et les douves. » — Par une disposition
singulière, les deux curés de ces deux paroisses
d’un même domaine ecclésiastique, d’abord certainement
divisés dans leurs attributions, les confondirent
peu à peu, et dès le XV{{e}} ou le XVI{{e}} s. le service
en devint commun aux deux titulaires, chaque curé
prenant la desservance active des deux paroisses
à tour de rôle et par semaine. Le Pouillé même
de 1783 ne fait, par erreur, qu’une même cure de
St-Martin de Joué et d’Etiau, qui étaient à la
présentation d’ailleurs l’une et l’autre du doyen de
St-Maurice.
Curés : Etienne Vendac, 1419, ''rector alterius''
''porcionis'', — Colas Rorteau, 1461. —
Maurice Bourigault, 1473, curé de Joué et
d’Etiau, et en 1484 « curé de l’une portion de la
cure de Joué devers le cimetière. » — Jean
Potier, curé en 1484 « de l’autre porcion de la
Perrière. » — Louis Simon, 1598, 1603. —
Pierre Panneau, 1595, 1612. il a écrit « des
folies, » comme dit une note du temps, sur ses
registres. — René ''Cœur de Roy'', 1614, 1618. —
Pierre Guitton, 1618, 1638. — Mich. Lesac,
1621. — Jean Gurie de la Brosse, 1632, † le
20 décembre 1678. — Louis Charruau, 1647,
novembre 1653. — Thomas Rebillard, novembre
1672. — Davy, 1676, 1693. — Jacq. Deniau,
1680. — Daniel Guérin, 1682, 1714. — P.-P.
Davy, 1699, 1706. — J. Liberge, mars 1709.
— Ménard, avril 1711, † le 27 mars 1719. —
B. Palluau, 1718, 1740. — F.-F. Hamon,
mars 1719, novembre 1749. — J. Joubert, 1745,
1747. — Ambroise-Nic. Eon, mai 1748, 1765. —
Julien Moreau, 1750, † le 1{{er}} décembre 1773,
âgé de 72 ans. — Jacques Lemanceau, 1763,
† le 17 janvier 1786, âgé de 59 ans. L’acte de
décès le dit « curé des paroisses d’Etiau et de
Joué, portion de la Perrière. » — Lui succède
Pierre-René Morigné, dès le 23 janvier 1786,
mais il se démet le 17 février suivant au profit de
Pierre-Louis Daviau qui signe « curé de Joué
et Etiau. » — Houdbine avait remplacé
Moreau en décembre 1773. Il signe « curé de Joué
et Gonnord, » puis eu 1785 « curé de Joué,
Etiau et Gonnord, » en 1788, 1790 « curé de
Joué. » il est déporté en Espagne en septembre
1792. — ''Cœur de Roi'', vicaire de St-Laud d’Angers,
est élu curé constitutionnel de Joué-Etiau
le 5 juin 1791.
On voit en 1629 à Joué « une escole » ou plutôt
un pensionnat tenu par M<sup>e</sup> Jean Bonnin.
chez qui M. de la Béraudière met son fils pour
25 écus par an.
Il est fait mention d’un moulin à tan tournant
par vent, et de deux tanneries au bourg eu 1603 ;
des fours à chaux, à briques, à tuiles y existent
dès avant le XV{{e}} s.
La paroisse dépendait de l’Evêché d’Angers,
du Doyenné de Chemillé, de la Sénéchaussée et
de l’Election d’Angers, du District en 1788 de
Brissac, en 1790 de Vihiers. On comptait à cette
date tant à Joué qu’à Etiau, 180 pauvres. — La
paroisse de Joué fut supprimée et réunie à Gonnord,
par la loi du 18 octobre 1791, sur l’avis conforme
du District, du Département et de l’évêque,
malgré les protestations des habitants, qui n’obtinrent
son rétablissement que dix ans plus tard.
Le bourg est encore le centre principal, où s’élèvent
la mairie, les écoles, l’église de la commune
de Joué-Etiau, V. ce mot.
<small>Arch. de M.-et-L. C 192 ; D 8 ; G 532-557. — Arch. comm. Et.-C.</small> }}


== Notes ==
== Notes ==
Articles connexes
:• [[Gonnord]]
:• [[Valanjou]]
Sources et annotations
{{Références}}
{{Références}}
: Les [[Joué et Étiau|formes anciennes]] du nom.
: Les [[Joué et Étiau|formes anciennes]] du nom.


{{Quartier à compléter}}
 
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Ancienne commune|Joue]]
[[Catégorie:Ancienne commune|Joue]]
[[Catégorie:Valanjou]]
[[Catégorie:Valanjou]]