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« Château de Brézé » : différence entre les versions

photos
mAucun résumé des modifications
(photos)
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== LA FORTERESSE SOUTERRAINE ==
== LA FORTERESSE SOUTERRAINE ==
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breze chateau douves 2006-1.jpg|
breze chateau douves 2011-1.jpg|
breze chateau douves 2011-2.jpg|
breze chateau douves 2012-1.jpg|
breze chateau douves 2017a.jpg|
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=== La roche de Brézé ===
=== La roche de Brézé ===
La « Roche de Brézé » est la partie du château la plus ancienne connue à ce jour. On ignore son époque de creusement, toutefois elle est vraisemblablement antérieure à 1063<ref name="IA00053646" />, date à laquelle l’existence d’une seigneurerie<ref>Seigneurerie (ou seigneurie) : souveraineté exercée par le seigneur sur un territoire (CNTRL, ''Lexicographie'', juin 2013).</ref> à Brézé est attestée dans la charte de l’abbaye de Saint-Florent, près de Saumur.
La « Roche de Brézé » est la partie du château la plus ancienne connue à ce jour. On ignore son époque de creusement, toutefois elle est vraisemblablement antérieure à 1063<ref name="IA00053646" />, date à laquelle l’existence d’une seigneurerie<ref>Seigneurerie (ou seigneurie) : souveraineté exercée par le seigneur sur un territoire (CNTRL, ''Lexicographie'', juin 2013).</ref> à Brézé est attestée dans la charte de l’abbaye de Saint-Florent, près de Saumur.
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C’est alors que les dépendances du château furent aménagées dans ces parois rocheuses, à l’abri de l’extérieur.
C’est alors que les dépendances du château furent aménagées dans ces parois rocheuses, à l’abri de l’extérieur.
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Fichier:Breze chateau douves 2006-1.jpg|
Fichier:Breze chateau douves 2011-1.jpg|
Fichier:Breze chateau douves 2011-2.jpg|
Fichier:Breze chateau douves 2012-1.jpg|
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=== La magnanerie ===
=== La magnanerie ===
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== LE CHÂTEAU AÉRIEN ==
== LE CHÂTEAU AÉRIEN ==
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breze chateau 2016a.jpg|
breze chateau 2012a.jpg|
breze chateau 2017a.jpg|
breze chateau dependances 2017a.jpg|
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=== Le château Renaissance ===
=== Le château Renaissance ===
En surface, le château porte l’empreinte de deux styles architecturaux : le style Renaissance<ref name="style-renaissance" />, œuvre de la famille Maillé-Brézé au {{XVIs}}, et le style néogothique, choisi par les Dreux-Brézé au {{XIXs}}<ref name="travaux-xix" />.  
En surface, le château porte l’empreinte de deux styles architecturaux : le style Renaissance<ref name="style-renaissance" />, œuvre de la famille Maillé-Brézé au {{XVIs}}, et le style néogothique, choisi par les Dreux-Brézé au {{XIXs}}<ref name="travaux-xix" />.  


A partir de 1560, Arthus de Maillé-Brézé remplace l'ancien château fort médiéval par une demeure plus élégante<ref name="IA00054113" /> dans le style de la Renaissance<ref name="epoque-renaissance" />. C’est de cette époque que date le corps du bâtiment, en forme de "U". L’aile privée, reconnaissable à son escalier à double volée, présente ainsi des lucarnes doubles et des décors d’inspiration Antique, tels que les pilastres<ref>Pilastre(s) : pilier carré, auquel on donne la même apparence que les colonnes.</ref> et les colonnes de marbre rouge qui encadrent la porte d’entrée. Sur le tympan<ref>Tympan : espace qui se trouve encadré.</ref> de la porte se trouvait auparavant une Diane Chasseresse allongée à demi dévêtue. Mais une aïeule du propriétaire, jugeant sa tenue indécente, l’a fait jeter dans un puits !
À partir de 1560, Arthus de Maillé-Brézé remplace l'ancien château fort médiéval par une demeure plus élégante<ref name="IA00054113" /> dans le style de la Renaissance<ref name="epoque-renaissance" />. C’est de cette époque que date le corps du bâtiment, en forme de "U". L’aile privée, reconnaissable à son escalier à double volée, présente ainsi des lucarnes doubles et des décors d’inspiration Antique, tels que les pilastres<ref>Pilastre(s) : pilier carré, auquel on donne la même apparence que les colonnes.</ref> et les colonnes de marbre rouge qui encadrent la porte d’entrée. Sur le tympan<ref>Tympan : espace qui se trouve encadré.</ref> de la porte se trouvait auparavant une Diane Chasseresse allongée à demi dévêtue. Mais une aïeule du propriétaire, jugeant sa tenue indécente, l’a fait jeter dans un puits !


Au {{XIXs}}, le château Renaissance<ref name="epoque-renaissance" /> est profondément modifié par la famille de Dreux-Brézé. En 1820, le marquis Henri-Évrard de Dreux-Brézé et sa femme Adélaïde de Custines font prolonger l’aile privée, qui, au {{XVIs}}, s’arrêtait au perron. Mais les modifications les plus importantes sont réalisées par le petit-fils d’Henri-Évrard, Henri-Simon de Dreux-Brézé, l’arrière-grand-père de l’actuel propriétaire. Avec son oncle, Pierre de Dreux-Brézé, évêque de Moulins, il fait appel à l'architecte angevin René Hodé<ref name="rene-hode" /> pour restaurer et agrandir  le château en style néogothique.
Au {{XIXs}}, le château Renaissance<ref name="epoque-renaissance" /> est profondément modifié par la famille de Dreux-Brézé. En 1820, le marquis Henri-Évrard de Dreux-Brézé et sa femme Adélaïde de Custines font prolonger l’aile privée, qui, au {{XVIs}}, s’arrêtait au perron. Mais les modifications les plus importantes sont réalisées par le petit-fils d’Henri-Évrard, Henri-Simon de Dreux-Brézé, l’arrière-grand-père de l’actuel propriétaire. Avec son oncle, Pierre de Dreux-Brézé, évêque de Moulins, il fait appel à l'architecte angevin René Hodé<ref name="rene-hode" /> pour restaurer et agrandir  le château en style néogothique.
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Le mobilier : il provient des ateliers d’un sculpteur angevin, Jacques Granneau<ref>Jacques Granneau (1817-1891), artiste angevin, sculpteur sur bois et sur pierre, élève de David d'Angers (''Les chateaux Neogothiques en Anjou'', ''op. cit.'', 2007, p. 89 et 259).</ref>. Les chaises et fauteuils ont des pieds hexagonaux, montants en forme de pinacles couronnés de fleurons et reliés par une galerie de lancettes à claire-voie interrompue par le gâble crocheté du dossier aux armes des Dreux-Brézé. Ce mobilier « Restauration » est aussi appelé « troubadour » ou « cathédrale »<ref>Style Restauration : art sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, courte période de la première moitié du {{XIXs}}.</ref>.
Le mobilier : il provient des ateliers d’un sculpteur angevin, Jacques Granneau<ref>Jacques Granneau (1817-1891), artiste angevin, sculpteur sur bois et sur pierre, élève de David d'Angers (''Les chateaux Neogothiques en Anjou'', ''op. cit.'', 2007, p. 89 et 259).</ref>. Les chaises et fauteuils ont des pieds hexagonaux, montants en forme de pinacles couronnés de fleurons et reliés par une galerie de lancettes à claire-voie interrompue par le gâble crocheté du dossier aux armes des Dreux-Brézé. Ce mobilier « Restauration » est aussi appelé « troubadour » ou « cathédrale »<ref>Style Restauration : art sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, courte période de la première moitié du {{XIXs}}.</ref>.


'''le bureau néo-Renaissance''' : Le décor d'apparence Renaissance<ref name="style-renaissance" /> date du {{XIXs}}<ref name="travaux-xix" />. Cette pièce a les murs recouverts de lambris, peints en trompe l’œil imitant le chêne foncé. Le plafond contient des compartiments aux fonds bleus, rehaussés de rinceaux en stuc blanc. Aux angles des murs, les caissons sont pourvus de la lettre « H » de Henri-Simon de Dreux-Brézé (neveu de l’évêque et propriétaire du château) surmonté de la couronne comtale (son père, Henri-Évrard étant encore en vie, possédant lui, le titre de marquis).
'''Le bureau néo-Renaissance''' : Le décor d'apparence Renaissance<ref name="style-renaissance" /> date du {{XIXs}}<ref name="travaux-xix" />. Cette pièce a les murs recouverts de lambris, peints en trompe l’œil imitant le chêne foncé. Le plafond contient des compartiments aux fonds bleus, rehaussés de rinceaux en stuc blanc. Aux angles des murs, les caissons sont pourvus de la lettre « H » de Henri-Simon de Dreux-Brézé (neveu de l’évêque et propriétaire du château) surmonté de la couronne comtale (son père, Henri-Évrard étant encore en vie, possédant lui, le titre de marquis).


Quatre personnages historiques sont représentés dans ce cabinet de travail car, au {{XIXe}}, des archives familiales ont fait apparaître l’affiliation des Dreux-Brézé aux comtes de Dreux. Ces derniers, issus de lignée royale puisque descendants de Louis VI le Gros comptent parmi leurs membres un certain Simon Dreux vivant au {{XIVs}}.
Quatre personnages historiques sont représentés dans ce cabinet de travail car, au {{XIXe}}, des archives familiales ont fait apparaître l’affiliation des Dreux-Brézé aux comtes de Dreux. Ces derniers, issus de lignée royale puisque descendants de Louis VI le Gros comptent parmi leurs membres un certain Simon Dreux vivant au {{XIVs}}.
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