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Son père, Henri-Évrard de Dreux-Brézé, est chargé par le roi Louis XVI de préparer les États généraux<ref group="N">États généraux (du Royaume de France) : assemblées convoquées par le roi de France pour évaluer l'état du Royaume.</ref>. Il participe alors à l'une des scènes les plus célèbres de la Révolution française, la séance du 23 juin 1789, qui se déroule à Versailles dans la salle du jeu de paume, au cours de laquelle il est raccompagné par Mirabeau prononçant ces paroles restées dans toutes les mémoires : « Monsieur, allez dire à votre Maître que nous sommes ici de par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes »<ref>Le 23 juin 1789, au cours d'une réunion des trois ordres en présence du roi, Louis XVI ordonne aux députés de siéger en chambres séparées. Les députés du tiers état et ceux du bas clergé restent refusent. Bailly lance au marquis de Dreux-Brézé : « Allez dire à votre maître monsieur, que la Nation assemblée n'a d'ordre à recevoir de personne », à la suite de quoi Mirabeau ajoute : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous ne partirons que par la force des baïonnettes. » (Assemblée nationale, ''[https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/histoire-de-l-assemblee-nationale/le-temps-de-l-invention-1789-1799 Séance du mardi 23 juin 1789]'', Extrait des débats retranscrits sur le Moniteur Universel, 25 juin 1789, p. 48).</ref>. | Son père, Henri-Évrard de Dreux-Brézé, est chargé par le roi Louis XVI de préparer les États généraux<ref group="N">États généraux (du Royaume de France) : assemblées convoquées par le roi de France pour évaluer l'état du Royaume.</ref>. Il participe alors à l'une des scènes les plus célèbres de la Révolution française, la séance du 23 juin 1789, qui se déroule à Versailles dans la salle du jeu de paume, au cours de laquelle il est raccompagné par Mirabeau prononçant ces paroles restées dans toutes les mémoires : « Monsieur, allez dire à votre Maître que nous sommes ici de par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes »<ref>Le 23 juin 1789, au cours d'une réunion des trois ordres en présence du roi, Louis XVI ordonne aux députés de siéger en chambres séparées. Les députés du tiers état et ceux du bas clergé restent refusent. Bailly lance au marquis de Dreux-Brézé : « Allez dire à votre maître monsieur, que la Nation assemblée n'a d'ordre à recevoir de personne », à la suite de quoi Mirabeau ajoute : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous ne partirons que par la force des baïonnettes. » (Assemblée nationale, ''[https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/histoire-de-l-assemblee-nationale/le-temps-de-l-invention-1789-1799 Séance du mardi 23 juin 1789]'', Extrait des débats retranscrits sur le Moniteur Universel, 25 juin 1789, p. 48).</ref>. | ||
Au {{XIXs}}, les Dreux-Brézé souhaitent rénover et agrandir leur demeure. Ils font appel à l'architecte René Hodé<ref group="P" name="rene-hode">René Hodé (1811-1874) : architecte angevin de style néogothique, connu pour la construction du château de Challain-la-Potherie (sud-ouest de Segré).</ref>{{,}}<ref name="racines" />, aussi surnommé « le Viollet-le-Duc angevin », célèbre pour ses nombreuses restaurations en Anjou, dans le style « gothique troubadour<ref group="N">Style troubadour : mouvement artistique tendant à reconstituer une atmosphère idéalisée du Moyen Âge et de la Renaissance.</ref> » très apprécié à l'époque. | Au {{XIXs}}, les Dreux-Brézé souhaitent rénover et agrandir leur demeure. Ils font appel à l'architecte [[René Hodé]]<ref group="P" name="rene-hode">[[René Hodé]] (1811-1874) : architecte angevin de style néogothique, connu pour la construction du château de Challain-la-Potherie (sud-ouest de Segré).</ref>{{,}}<ref name="racines" />, aussi surnommé « le Viollet-le-Duc angevin », célèbre pour ses nombreuses restaurations en Anjou, dans le style « gothique troubadour<ref group="N">Style troubadour : mouvement artistique tendant à reconstituer une atmosphère idéalisée du Moyen Âge et de la Renaissance.</ref> » très apprécié à l'époque. | ||
En 1820, Henri-Évrard de Dreux-Brézé et son épouse Adélaïde de Custines font prolonger l'aile Renaissance. Remarquable par sa discrétion tant elle reprend les éléments décoratifs de la façade d'origine, cette prolongation est seulement trahie par une couleur différente dans la pierre<ref name="travaux-xix">Le château a fait l'objet d'importantes restaurations au cours du {{XIXs}} (Édition révisée de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 520)</ref>{{,}}<ref name="IA00053646" />{{,}}<ref name="racines" />. | En 1820, Henri-Évrard de Dreux-Brézé et son épouse Adélaïde de Custines font prolonger l'aile Renaissance. Remarquable par sa discrétion tant elle reprend les éléments décoratifs de la façade d'origine, cette prolongation est seulement trahie par une couleur différente dans la pierre<ref name="travaux-xix">Le château a fait l'objet d'importantes restaurations au cours du {{XIXs}} (Édition révisée de 1965 du Célestin Port, ''op. cit.'', p. 520)</ref>{{,}}<ref name="IA00053646" />{{,}}<ref name="racines" />. |