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La caserne Tharreau de Cholet est un ancien ensemble de bâtiments militaires, démolis en 1971 pour laisser place à la caserne des pompiers. La caserne est construite en 1877, et le 77e régiment d'infanterie s'y installe peu après. | La caserne Tharreau de Cholet, en [[Maine-et-Loire]], est un ancien ensemble de bâtiments militaires, démolis en 1971 pour laisser place à la caserne des pompiers. La caserne est construite en 1877, et le 77e régiment d'infanterie s'y installe peu après. | ||
== La caserne == | == La caserne == | ||
En 1874, la ville de Cholet obtient la présence d'un régiment, le 135{{e}} régiment d'infanterie, qui occupe d'abord des baraquements près de la gare. La caserne Tharreau, située route de Maulévrier, est construite entre 1875 et 1877. En 1882, le 77{{e}} régiment d'infanterie y remplace le 135{{e}}. | En [[1874]], la ville de Cholet obtient la présence d'un régiment, le 135{{e}} régiment d'infanterie, qui occupe d'abord des baraquements près de la gare. La caserne Tharreau, située route de Maulévrier, est construite entre 1875 et 1877. En 1882, le 77{{e}} régiment d'infanterie y remplace le 135{{e}}. | ||
Le 77{{e}} occupe les locaux jusqu'en 1924, remplacé jusqu'en 1928 par un bataillon du 135{{e}}, puis par un effectif de gardes mobiles. | Le 77{{e}} occupe les locaux jusqu'en 1924, remplacé jusqu'en 1928 par un bataillon du 135{{e}}, puis par un effectif de gardes mobiles. | ||
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En 1946, la caserne est désaffectée. L'administration militaire met alors à la disposition de l'office public d'habitat du Choletais les trois bâtiments principaux. Une partie de la caserne est également affectée un peu plus tard au ministère de l'éducation nationale. | En 1946, la caserne est désaffectée. L'administration militaire met alors à la disposition de l'office public d'habitat du Choletais les trois bâtiments principaux. Une partie de la caserne est également affectée un peu plus tard au ministère de l'éducation nationale. | ||
La caserne Tharreau est démolis en 1971 | La caserne Tharreau est démolis en 1971 pour laisser place à l'actuelle caserne des pompiers. | ||
== Le 77e régiment d'infanterie == | == Le 77e régiment d'infanterie == | ||
[[Fichier:Regiment 77e infanterie de ligne-drapeau.png|right|thumb|200px|alt=Drapeau du 77e régiment d'infanterie|Drapeau du 77e régiment d'infanterie]] | [[Fichier:Regiment 77e infanterie de ligne-drapeau.png|right|thumb|200px|alt=Drapeau du 77e régiment d'infanterie|Drapeau du 77e régiment d'infanterie]] | ||
Le 77{{e}} régiment d'infanterie était un régiment de l'armée de terre française, créé en 1671 et dissous définitivement en 1940. Il s'installe dans la caserne Tharreau en 1882 | Le 77{{e}} régiment d'infanterie était un régiment de l'armée de terre française, créé en 1671 et dissous définitivement en 1940. Il s'installe dans la caserne Tharreau en 1882 et a pour champ de manœuvres le terrain de la Papinière. | ||
Au début de la Première Guerre mondiale, deux régiments d'infanterie se trouvent en Anjou, le 135{{e}} à Angers et le 77{{e}} à Cholet. Sur les {{formatnum:500000}} habitants que compte alors le Maine-et-Loire, {{formatnum:90000}} angevins rejoignent le front, dont {{formatnum:20000}} n'en reviendront pas. | Au début de la Première Guerre mondiale, deux régiments d'infanterie se trouvent en Anjou, le 135{{e}} à Angers et le 77{{e}} à Cholet. Sur les {{formatnum:500000}} habitants que compte alors le Maine-et-Loire, {{formatnum:90000}} angevins rejoignent le front, dont {{formatnum:20000}} n'en reviendront pas. | ||
En 1914, le 77{{e}} (dénommé aussi ''le 7-7'') est donc stationné à Cholet, et est principalement composé d'Angevins et de Vendéens. À la mobilisation, il forme son régiment de réserve, le 277{{e}} régiment d'infanterie. | En 1914, le 77{{e}} (dénommé aussi ''le 7-7''<ref>Le {{citation|sept-sept}}, ou {{citation|7-7}}, nom usuel du 77e de ligne tenant garnison à Cholet (A.-J. Verrier et R. Onillon, ''Glossaire étymologique et historique des parlers et patois de l'Anjou'', Germain & Grassin (Angers), 1908, t. 2 p. 564).</ref>) est donc stationné à Cholet, et est principalement composé d'Angevins et de Vendéens. À la mobilisation, il forme son régiment de réserve, le 277{{e}} régiment d'infanterie. | ||
En août, le régiment est en Belgique, sur les bords de la Semoy. Le 20, il marche derrière le 135{{e}} sur Bièvre, puis tient les abords de Bellefontaine, avant de se retirer en France dans les Ardennes, vers Charleville et Mézières. Le 30 août, il est engagé à Faux. | En août, le régiment est en Belgique, sur les bords de la Semoy. Le 20, il marche derrière le 135{{e}} sur Bièvre, puis tient les abords de Bellefontaine, avant de se retirer en France dans les Ardennes, vers Charleville et Mézières. Le 30 août, il est engagé à Faux. | ||
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Plusieurs batailles se déroulent à Agny, au sud d'Arras, où des troupes sont installées dès septembre 1914. Les combats les plus importants s'y déroulent le 25 septembre 1915, auxquels participent le 77{{e}}. | Plusieurs batailles se déroulent à Agny, au sud d'Arras, où des troupes sont installées dès septembre 1914. Les combats les plus importants s'y déroulent le 25 septembre 1915, auxquels participent le 77{{e}}. | ||
En 1916 il est à Verdun, puis en 1917 est de retour dans le Pas-de-Calais, avant | En 1916 il est à Verdun, puis en 1917 est de retour dans le Pas-de-Calais, avant d'être l'année suivante dans le Nord. | ||
Le 77e régiment d'infanterie est dissous une première fois en janvier 1924. Jusqu'en 1928, c'est un bataillon du 135{{e}} qui occupe la caserne Tharreau. | Le 77e régiment d'infanterie est dissous une première fois en janvier 1924. Jusqu'en 1928, c'est un bataillon du 135{{e}} qui occupe la caserne Tharreau<ref>''Historique du 77e régiment d'infanterie'', Berger-Levrault, 1920</ref>{{,}}<ref>[[Le Petit Courrier (presse angevine)|Le Petit Courrier]], éditions des 3, 6 et 7 août 1914</ref>{{,}}<ref>Wikipédia, ''77e régiment d'infanterie'', juillet 2014</ref>{{,}}<ref>Musée de la Résistance en ligne (Fondation de la Résistance), ''Étienne Vacquier'', août 2014</ref>{{,}}<ref>''Journal officiel de la République française'', 1949</ref>{{,}}<ref>Augustin Jeanneau, ''Au temps des années folles - Sous-préfecture 20 000 habitants'', Éditions du Choletais (Angers), 1975</ref>{{,}}<ref>Élie Chamard, ''20 siècles d'histoire de Cholet'', Farré et fils (Cholet), 1970</ref>{{,}}<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', 1874 1878, Édition révisée de 1965 par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt, tome 1</ref>{{,}}<ref>Jacques Chevalier et Jean-Pierre Peyon, ''Au centre des villes - Dynamique et recomposition'', L'Harmattan (Paris), 1994</ref>. | ||
Quelques Angevins du 77{{e}} RI, morts pour la France durant la Première Guerre mondiale : [[Pierre Aubert]], [[Clément Esprit Félix Duret]], [[Pierre Benjamin Fleurance]], [[Anatole Joseph Humeau]], [[Auguste Charles Marie Jaud]], [[Henri Marie Armand Lambert]], [[Eugène Mathurin Michel Ménard]] et [[Victor Onillon]]. | Quelques Angevins du 77{{e}} RI, morts pour la France durant la Première Guerre mondiale : [[Pierre Aubert]], [[Clément Esprit Félix Duret]], [[Pierre Benjamin Fleurance]], [[Anatole Joseph Humeau]], [[Auguste Charles Marie Jaud]], [[Henri Marie Armand Lambert]], [[Émile Victor Ménanteau|Émile Ménanteau]], [[Eugène Mathurin Michel Ménard]] et [[Victor Onillon]]<ref>Ministère de la défense - Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), Fiches sur Mémoire des Hommes, février-juillet 2014</ref>. | ||
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