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« Montfaucon-sur-Moine » : différence entre les versions

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'''Montfaucon-sur-Moine''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), aujourd'hui intégrée à [[Montfaucon-Montigné]].
'''Montfaucon-sur-Moine''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud-ouest de Beaupréau et au nord de Montigné-sur-Moine. Elle est intégrée depuis 2000 à [[Montfaucon-Montigné]].




Montfaucon-sur-Moine est rattachée en 2000 à [[Montigné-sur-Moine|Montigné]] (fusion simple), qui devient Montfaucon-Montigné<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral du 28 février 2000'' promulguant la création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné, à effet au 29 février 2000 — Voir [[création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné (2000)]].</ref>.
== Situation administrative ==
Montfaucon est rattachée le {{date|29 février [[2000]]}} à [[Montigné-sur-Moine|Montigné]] (fusion simple), qui devient Montfaucon-Montigné<ref>Préfecture de Maine-et-Loire, ''Arrêté préfectoral du 28 février 2000'' promulguant la création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné, à effet au 29 février 2000 — Voir [[création de la nouvelle commune de Montfaucon-Montigné (2000)]].</ref>.


Jusqu'alors, la commune de Montfaucon-sur-Moine se trouve dans le canton [[Canton de Montfaucon-Montigné|de Montfaucon]] (Montfaucon en 1793 et 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Cholet|de Cholet]] ([[Arrondissement de Beaupréau|de Beaupréau]] av. 1857)<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notices communales de Montfaucon-Montigné (Montfaucon-sur-Moine)'', 2007</ref>. Le canton de Montfaucon, créé en 1790, comprend Montfaucon, Gesté, Saint-Germain, Tillières, Saint-Crépin, Montigné et Villedieu, auquel est ajouté en l'an VIII, La Renaudière, La Romagne, Roussay, Saint-André, Saint-Macaire et Torfou<ref name="cport-1876">Édition originale du dictionnaire Célestin Port, t. 2, Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, p. 701-703</ref>.


Ses habitants se nomment les Montois et Montoises. Sa population est de 518 habitants en 1999<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1999|1999]])</ref>.


Notes
== Histoire et patrimoine ==
Au Moyen Âge, la [[Glossaire#C|châtellenie]] de Montfaucon est jointe à Champtoceaux. Elle est marche commune d'Anjou et de Bretagne. Dans le même temps, la [[Glossaire#S|seigneurie]] de Montigné relève de Montfaucon. L'intégration des [[Mauges]] à l'Anjou au {{XIs}} est complétée par l'édification de plusieurs forteresses par [[Foulques Nerra]], dont celle de Montfaucon. Au {{XVIIIe}}, les trois [[Glossaire#P|paroisse]]s de Montfaucon, que sont Saint-Jacques, Notre-Dame et Saint-Jean, sont du diocèse de Nantes et du doyenné de Clisson. Elles dépendent de la généralité de Tours, du baillage, élection et subdélégation d'Angers. À la réorganisation administrative qui suit la Révolution, Montfaucon devient chef-lieu du canton composé de Montfaucon, Montigné et Saint-Germain. La fin du {{XVIIIe}} est marquée, comme dans toute la région, par la guerre civile dite guerre de Vendée. C'est sur la commune qu'est signée en 1800 la pacification avec les chefs vendéens (traité de paix de Montfaucon), qui met fin à la rébellion des Chouans de la rive gauche de la Loire, et en 1815 celle avec l'état-major du marquis d'Autichamp<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|457-458}} (Montfaucon) et {{p.|460-461}} (Montigné-sur-Moine)</ref>{{,}}<ref>Teddy Verron, ''L'intégration des Mauges à l'Anjou au XIe siècle'', Pulim (Limoges), 2007, p. 168</ref>{{,}}<ref>Yves Gras, ''La guerre de Vendée : 1793-1796'', coll. ''Campagnes et stratégies'', Economica (Paris), 1994, p. 173</ref>{{,}}<ref>Sud Ouest (Jean-Clément Martin), ''Février 1795 : Le traité de paix entre Républicains et Vendéens'', 28 mai 2018</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Sèvremoine. La paix de Montfaucon fait débat'', 10 octobre 2020</ref>.
 
Éléments du patrimoine<ref name="merimee">Ministère de la Culture, ''Architecture et patrimoine (base Mérimée, Montfaucon et Montigné-sur-Moine)'', mai 2012</ref>{{,}}<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Mairie de Montfaucon-Montigné, ''Patrimoine'', 2007-2015</ref> :
* La chapelle Saint-Jean (classée MH), des {{XIIe}}, {{XIVe}} et {{XVIIs}}s ;
* L'église Saint-Jacques de Montfaucon, des {{XIIIe}} et {{XVIIIs}}s ;
* La motte féodale à Montfaucon.
 
L'église Notre-Dame, dominant le pont de la Moine, a disparue au début du {{XIXs}} après avoir été incendiée à les guerres de Vendée. De même, la chapelle Saint-Maurice a disparue avant cette période.
 
== Espace et territoire ==
Montfaucon-sur-Moine se trouve au sud-ouest du département de Maine-et-Loire. Son territoire s'étend sur {{unité|0.29|km|2}} ({{unité|29|hectares}}), son altitude varie de 30 à {{unité|65|mètres}}<ref name="ehess" /> et se trouve sur le plateau des Mauges<ref>''Atlas des paysages de Maine et Loire'', voir [[Liste des unités paysagères de Maine-et-Loire|unités paysagères]] (Montfaucon-Montigné).</ref>. Le village se situe sur une hauteur qui domine la rivière la [[Moine]]<ref name="cport-1876" />.
 
[[File:Montfaucon montigné église 2021-9358.JPG|center|thumb|alt=Photographie de l'église Saint-Jacques.]]
 
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
La Lande-Chasles dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 701-702</ref> :
 
{{citation|'''Montfaucon''', petite ville, chef-lieu de canton,
arr<sup>t</sup> de Cholet (20 kil.) ; — à 60 kil. d’Angers.
— ''Chiminus Monfalconensis'' 1048 circa
(Chantoc., ch. or.). — ''Curtis Chassiaci, infra''
''quanm... castrum castri Montis Falconis''
1070 circa (Hauréau, Pr., p. 173). — ''Mont''
''Falcon'' 1134-1150 (2{{e}} Cartul. St-Serge, p 56).
— ''Fevum de Montefalcun'' 1114-1134 (2{{e}} Cartul.
St-Serge. p. 16). — ''Mons Falconi'' 1150
circa (Chemillé, ch. or.). — ''Ecclesia Sti Jacobi''
''de Monte Falconis'' 1179 (Cart. St-Jouin, p. 40).
— Montfaulcon XVI-XVIII{{e}} s. (Et.-C.). —
''Montfaucon-sur-Moine'' 1876 (Postes). — Sur un
mamelon dominant la rive droite de la Moine, —
entre St-Germain (2 kil. 1/2) au N., à l’E. et à
l’O. et [[Montigné]] (2 kil.) au S.
 
La route départementale de Beaupréau à
Clisson, détache, tout au sortir du pont de la
Moine, le chemin de grande communication du
Pallet et s’incline pour longer vers l’E. la ville et
le faubourg de St-Jean, empruntée pendant son
parcours par le chemin de grande communication
du Fuilet à Tiffauges, qui forme angle à l’entrée
vers N.
 
Superficie : 29 hect., presque entièrement
occupés par la ville, — sauf 3 ou 4 hect. de jardins,
et autant de prés dans les vallées de la
Moine ou de son affluent le ruiss. d’Aiguefoux.
 
Population : 105 feux en 1699. — 86 feux,
472 hab. en 1720-1726. — 110 feux en 1789. —
632 hab. en 1821. — 653 hab. en 1831. — 675 h.
en 1841. — 800 hab. en 1851. — 723 hab. en
1861. — 731 hab. en 1866. — 662 hab. en 1872,
formant une agglomération unique (183 mais.,
193 mén.), dont l’ensemble, enveloppé à demi de
verdure et de hauts peupliers, se découvre tout
entier des hauteurs de la route de Cholet.
 
Foires : le 1{{er}} mardi de janvier, le 29 juin
(Saint-Pierre), le 30 novembre (Saint-André)
et le 22 septembre (Saint-Maurice). Cette dernière
considérable et renommée, se tient au vill.
de Pont-de-Moine en Montigné, mais qui n’est
séparé de la ville que par la Moine. Outre les
bestiaux exposés en grand nombre, comme aux
autres foires, elle attire une affluence rare de
marchands forains de tout genre, autrefois surtout
de chapelets, de médailles, de reliques, —
plus tard de gâteaux, de viandes et particulièrement
de peaux de moutons avec leur laine, d’où
son nom populaire de la foire aux pelisses. —
Marchés tous les mardis de menues denrées et
tous les quinze jours, de bestiaux.
 
La mesure locale comptait 16 boisseaux pour
12 des Ponts-de-Cé.
 
Recette de poste, — Chef-lieu de perception
pour les c<sup>nes</sup> de Montfaucon, Montigné, la
Renaudière, St-Crépin, St-Germain et Tilliers.
 
Mairie avec Ecole publique laïque de garçons,
bâtie en 1864. — Ecole publique de filles
annexée à l’hôpital en 1823 (Sœurs de St-Charles).
 
L’Eglise, sous le vocable de St Jacques (Cure,
19 brumaire an XI), forme une croix latine
(20 mèt. sur 8 mèt. 30, — et le chœur, 11 mèt.
sur 7), dont l’œuvre entière a été refaite ou
modernisée, sauf la travée qui porte le clocher,
reconstruit en 1799 par l’architecte Devon, de Beaupréau,
et son portail ogival, tout en granit à triple
voussure, sur des colonnes à chapiteaux (XIII{{e}} s.).
Un autel de la nef, dédié aux Agonisants, est orné
d’une copie d’un tableau de Greuze, où quelque
badigeonneur du pays s’est avisé de remplacer à sa
façon la dame de charité en visite par le portrait
d’un jeune prêtre ; — à côté, on lit : ''M. Macé''
''a fait rétablir cette église an 1800, Huet''
''sculp.'' ; — plus près de la porte, l’épitaphe en
vers du même, mort le 17 janvier 1807. — Le
8 novembre 1837, pendant le sermon d’une mission,
le jubé s’écroula sons le poids de 300 paroissiens,
dont 9 morts et 3 au moins grièvement
blessés.
 
Une charte, qu’on n’a pas encore signalée, de
l’époque de Nantes Quiriac (vers 1070) donne
l’ancien nom absolument disparu et oublié du
pays. On voit qu’il formait un vaste domaine
appelé Chassiac, ''curtis Chassiaci'', comprenant
l’église de St-Germain, le château de Montfaucon
avec ses églises et plusieurs autres en
dehors, ''cum ecclesiis in se positis aliasque''
''plures ecclesias'', dont le centre était la ville
même de Chassiac, sise sur la Moine, ''quarum''
''vicus omnium ecclesiarum est ipse Chassiacus''
''super Meduanam positus''. C’est là l’agglomération
antique où aboutissaient les voies de
Chantoceaux, de Clisson, de Tiffauges, et qui fut
transformée par la construction au XI{{e}} s., comme
partout ailleurs, du château-fort. Les chroniques
de St-Florent l’attribuent à Foulques-Nerra, qui
aurait voulu placer là une sentinelle de garde au
sommet de ce mont ou nid de faucons, ''ex monte''
''et nido falconum nomen inditum'', après la
prise de Saumur (1025), contre toute attaque des
seigneurs de Thouars. Le nom du château fit disparaître
celui du pays. L’œuvre, construite sous
la direction des moines de St-Macaire, s’en élevait
vers N., sur une motte factice, dite des fiefs
anciens, encore debout (12 à 13 mèt. sur 220 de
circonférence), entre l’hôpital et l’école des garçons,
avec une enceinte circulaire dont le tracé
se reconnaît, sans autre vestige, par la Bonhommellerie,
le Carrefour-Joyeux, Ste-Catherine et
le Puits-St-Jacques. Autour du château, ''castellum'',
une seconde enceinte enveloppa la ville,
''castrum'', avec de vastes douves vives du S.-O.
au N.-E., par Bohardy, où reste encore debout
un pont ogival, jusque au-dessus du carrefour
des Portaux, alimentées en partie vers l’O. par
le ruisseau d’Aiguefoux. Là, une haute terrasse,
dite Motte rétive, domine la route jusqu’aux
abords de l’église Notre-Dame, couverte
vers S. par une seconde motte, emplacement
actuel d’un petit mail. Dans le sol, à toute
fouille, se sont rencontrés de nombreux souterrains,
— comme aussi des monnaies, parmi lesquelles
un Marc-Aurèle et une pièce à la légende :
''Doleno Novo Vico''.
 
Il y existait au moins deux églises dès le XI{{e}} s.
et d’origine inconnue. St-Jacques, dont l’église
sert encore au culte, fut sans doute la paroisse
du donjon, dont elle abordait l’enceinte. Elle
dépendait de l’abbaye St-Jouin-de-Marnes, ainsi
que le prieuré, qui en portait le titre tombé en
commande de bonne heure et dont le siège, au
XVIII{{e}} s, était dans le clocher. — Elle compte
120 communiants en 1683.
 
Curés : René Lebourg, 1602, 1623. — Julien
Jamin, 1630, précédemment curé de Montigné,
puis de St-Jean de Montf. — Thomas Pellerin,
1633. — Jacq. Coullaud, 1639. — René Coullaud,
1641. — Jacq. Coullaud, 1649. — Julien
Coullaud, 1650. — René Coullaud, 1651. —
Adam, 1675. — De Santo-Domingo 1678, † le
20 avril 1690. — J.-B. Macé, 1691, † à St-Germain-lès-M.
le 10 novembre 1700. — Thomas
Ouvrard, 1703, † le 14 décembre 1748, âgé de
79 ans. — Pierre Foullonneau, 1743, † le
31 mai 1758, âgé 43 ans. — Jean Chauveau,
1758. Resté dans le pays, il fut assassiné la nuit,
au Pont-de-Moine, en février 1794, et son corps
jeté à l’eau.
 
Prieurs : Nolet, 1698, prieur aussi de St-Crépin.
— Thomas Ouvrard, en même temps
curé, 1703-1748. — Maupillier, 1713. — Jean-Jacques
Ouvrard, † le 23 mai 1751, âgé de
45 ans — et après eux les curés Foullonneau et
Chauveau.
 
L’église Notre-Dame, qui dut être la paroisse
de l’agglomération primitive, s’élevait sur l’escarpement
qui domine le pont de la Moine.
Incendiée pendant la guerre, elle a été détruite
pierre à pierre de 1810 à 1815 par le curé Breton,
qui, les matériaux vendus, en retira, dit-on, de
bénéfice net six francs. Elle mesurait 56 mèt.
sur 14. A l’entrée du chœur s’ouvrait une magnifique
chapelle souterraine de Ste Madeleine ou,
suivant d’autres dires, de Ste Anne ; — 50 communiants
en 1683 ; — la cure à la présentation de
l’abbé de St-Jouin.
 
Curés : Jean Macé, 1601, 1638. — René
Macé, 1643. — Franç. Commeau, 1687, † le
10 janvier 1720. — Thomas-Franç. Thibault,
1720, † le 20 octobre 1755. — Jos. Thibault,
son frère, 1755, † subitement le 26 juillet 1758,
âgé de 73 ans. — Julien Sorin, 1758, † le 9 novembre
1765, âgé de 63 ans. — Connain, 1765,
octobre 1791, ancien militaire, qui bottait d’une
blessure reçue au service. Il suivit l’armée vendéenne
et périt au Mans. — Le vicaire Ferré se
signala tristement pendant la guerre. C’est lui
qui tenait le cheval de [[Renée Bordereau]], quand
elle descendait pour combattre à pied.
 
L’église St-Jean, qui dépendait également de
l’abbaye de St-Jouin-de-Mame, s’élevait seule
en dehors de la seconde enceinte à l’E. Son
chœur roman du XII{{e}} s, entièrement en granit,
avec abside à cinq fenêtres romanes, a été trans-
formé en chapelle ; derrière l’autel du XVII{{e}} s.,
apparaissent des traces de fresques antiques.
Sur une dalle, marquée d’un double écusson circulaire,
avec un lion armé et couronné et à
droite une croix de patriarche, le tout sommé
d’une couronne de 8 fleurons, se lit gravée en
relief l’épitaphe de « dame A. M. Joubert, vivante
dame de ce lieu et épouse de messire F. Lirot,
chevalier, seigneur de la Patouillère, décédée
le 25 septembre 1768 ». — La nef, sans voûte,
sert de grange et a conservé son pignon vers l’O.
et son portail ogival à triple voussure, retombant
sur des colonnes à chapiteaux de feuillage
(XIII{{e}} s.).
 
Curés : René de Bourges, 1593. — J.... Cotolleau,
1610, 1628. — Julien Jamin, septembre
1628. — Julien Cotolleau, 1635, 1641.
— Jacques Cotolleau, 1647, 1673. — Julien
Cotolleau, 1679, 1701. — René Guillet, † le
20 septembre 1710. — Jos. Guérin, 1711, 1734,
† le 29 novembre 1736. — Pierre Lecomte, 1734,
† le 10 mars 1783, âgé de 83 ans. — Grégoire
Jullien, de Pithiviers, installé le 27 mars 1783,
qui résigne le 14 novembre suivant, † le 31 juillet
1807. — Yves Briant, de Vertou, installé le
21 janvier 1784, † en Espagne, croit-on.
 
Tout auprès s’élevait la chapelle de St-Maurice,
fondée en 1345 pour le service de la confrérie
des Sept Frères et qui était déjà détruite
avant la Révolution. Dans l’ancien cimetière, qui
avoisine l’église vers S.-E. et qui est devenu
communal, on montre encore, formée de plusieurs
dalles, avec une inscription illisible, une vaste
tombe dite des Sept Frères, sans doute des
fondateurs de la « frairie », dont au N. de l’église
se trouve la maison de réunion, logis du XVI{{e}} s,
aux immenses cheminées, devant lesquelles,
après les offices, se préparaient l’Aumône générale
du mardi de la Toussaint — et aussi
les autres fêtes de ces sociétés demi-religieuses,
demi-laïques, alors et partout si nombreuses,
mais nulle part autant que dans les Mauges.
 
Au N. de la ville s’élevait une maladrerie,
convertie en aumônerie dans la maison de la
Pocheterie, avec une école de filles, qui se trouve
encore annexée à l’hôpital, héritier des précédentes
fondations, et légataire de Guill.-René
Macé (18 fructidor an XIII) et du curé Breton
(30 janvier 1816), à la charge de recevoir les
malades du Pont-de-Moine en Montigné, de St-Gilles
et Bourg-Hardi en St-Germain.
 
Une école de garçons était, dès la fin du XVI{{e}} s.,
tenue par le chapelain de Ste-Catherine en la
paroisse St-Jacques, là même où sont aujourd’hui
installées la mairie et l’école.
 
La terre se qualifiait de baronnie, malgré le
témoignage des aveux, qui l’intitulent simple châtellenie.
Elle faisait partie jusqu’au XVIII{{e}} s. de
la baronnie de Chantoceaux et en suivit la fortune.
Après la guerre de la succession de Bretagne,
elle échut en partage à Catherine de Vendôme,
qui épousa le 28 septembre 1364 Jean de
Bourbon. Olivier de Clisson l’acquit d’eux le
17 octobre 1380 moyennant 22,000 liv. d’or, pour
on doter le Chapitre de Clisson qu’il fonda par
son testament du 15 février 1406. Un traité du
12 octobre 1437, entre les chanoines et René
d’Anjou, céda à ce dernier la haute justice, avec
les fois, hommages, aveux et rachats dus par les
nobles, droits que des ventes nouvelles et divers
arrêts du Parlement firent successivement passer
des ducs de Bretagne, qui les tenaient de René,
aux comtes d’Avaugour et de Vertus, et à leur
descendance jusqu’à la fin du XVII{{e}} s., — aux
seigneurs de Cholet vers 1694, — puis au roi ou
au duc-apanagiste. La moyenne et basse justice
et tous les droits utiles restaient aux mains du
Chapitre de Clisson, qualifié de seigneur jusqu’en
1790, avec la juridiction contentieuse comprenant,
outre les trois paroisses de la ville, la Renaudière,
Tilliers, St-Germain et St-Crépin, et de
plus, par prévention avec la juridiction de Tiffauges,
Montigné, Torfou, le Longeron, la Romagne
et Roussay.
 
La ville était pour le tiers en main-morte. —
Résidence d’un contrôleur des actes et d’une lieutenance
des fermes, elle dépendait jusqu’au IX{{e}} s.
de l’Evêché de Poitiers, — plus tard de l’Evêché de
Nantes, — et non de la Rochelle, comme le dit
Miromesnil, — du Doyenné de Clisson, de l’Election
et de la Sénéchaussée d’Angers, — du District
de Beaupréau en 1788, de Cholet en 1790.
— Elle se trouva en pleine guerre et fut canonnée
et saccagée de nuit en janvier 1794, par le général
Cordelier. Le 28 janvier 1800 y fut signée la pacification
avec les chefs vendéens, comme aussi
le 10 juin 1815 avec l’état-major de d’Autichamp.
 
Maires : Hervé, an VIII-an X. — Pohu,
an X, † en 1807. — Charles Houdet, 2 janvier
1808. — Pierre-Anne Thenaisie, 25 septembre
1815. — Louis-Henri Gautret de la Moricière,
17 juillet 1817. — Houdet fils, 15 septembre
1830. — Dupont, 11 septembre 1834. —
Durand, 1837. — Joseph-Nazaire Brunet,
1840. — Dupont, 1846. — Jules Pithon, 2 décembre
1846. — Baptiste Ragueneau, 24 août
1848. — Louis Gautret de la Moricière, 1848.
— Servière, 1865. — Jules Pithon, 1870. —
Fillaudeau, 1870. — Servière, 1871, en fonctions,
1876.
 
<small>Arch. de M.-et-L. C 191 ; E 800. — Notice Mss. de M. Spal. - Notes Mss. de MM. Boutillier de Saint-André et Maitre, du docteur Ragueneau et de l’abbé Braud. — Hauréau, ''Gall. Christ.'', Pr., p. 173. — ''Arch. d’Anjou'', I, 63. — ''Rev. de l’Ouest'', 1865, II, 277. — Canuel, ''Mémoire'', p. 207. — Mss. 923. — Ogée, ''Dict. de Bret.'' — — La Révellière, ''Notice sur les mon. celt.'', p. 15. — ''Chron. d’Anjou'', II, 216 et 281. — Bordereau, ''Mémoires'', p. 11.</small>
}}
 
== Notes ==
{{Références}}
{{Références}}
:Voir aussi les [[Montfaucon|formes anciennes]] du nom.
: Les [[Montfaucon|formes anciennes]] du nom.




{{Quartier à compléter}}
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Montfaucon-Montigné]]
[[Catégorie:Montfaucon-Montigné]]