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La Constitution civile du clergé adoptée par l'Assemblée constituante, le {{date|12 juillet [[1790]]}}, modifie la carte [[Glossaire#P|paroissiale]]. Les paroisses de Saint-Gilles et Saint-Léonard sont supprimées, le chapitre de Saint-Léonard et ses huit chanoines est dissous. | La Constitution civile du clergé adoptée par l'Assemblée constituante, le {{date|12 juillet [[1790]]}}, modifie la carte [[Glossaire#P|paroissiale]]. Les paroisses de Saint-Gilles et Saint-Léonard sont supprimées, le [[Glossaire#C|chapitre]] de Saint-Léonard et ses huit chanoines est dissous. La loi du 27 novembre-{{date|26 décembre 1790}} adoptée par l'Assemblée enjoint aux ecclésiastiques « fonctionnaires publics » de prêter serment : « Je jure de remplir mes fonctions avec exactitude, d'être fidèle à la nation, à la loi et au roi. » ; le clergé français étant, depuis la Constitution civile du clergé, rémunéré par l'État<ref>François Uzureau, ''Pie VI et le serment de Liberté-Égalité'', dans ''Revue belge de philologie et d'histoire'', tome 1, fasc. 2, 1922, p. 342-344</ref>. La question du serment fracture le clergé qui craint une rupture avec la papauté en cas de prestation<ref>Timothy Tackett, ''La Révolution, l'Eglise, la France'', Cerf (Paris), 1986</ref>. En Maine-et-Loire, 53 % du clergé refuse de prêter le serment<ref name="rperrin" />, dans les Mauges, seuls 4,88 % des ecclésiastiques prêtent serment<ref>Bertrand DelaHaye, ''Les prêtres constitutionnels des Mauges et du Saumurois pendant la Révolution : 1790-1795'', mémoire de maîtrise, Université Catholique de l'Ouest (Angers), 2001, 204 p.</ref>. À Chemillé, l'ancien curé de Saint-Gilles, François Morignier est un ferme opposant au serment et à la Constitution civile du clergé qu'il invective dans ses sermons<ref>François-Constant Uzureau, ''Le dernier curé de Saint-Gilles-de-Chemillé'', dans ''L'Anjou historique'', Siraudeau (Angers), janvier 1939, p. 18-21</ref>. Dénoncé en 1791, il est interné au Séminaire de la ville d'Angers (actuel musée des Beaux-Arts). Le {{date|26 août 1792}}, l'Assemblée législative vote le décret qui bannit les réfractaires hors du royaume<ref>Éric de Mari, ''La répression des prêtres réfractaires conduite hors de la loi sous la révolution française (1793 - an VIII)'', dans ''Cahiers d'études du religieux - Recherches interdisciplinaires'', 2007</ref>. En septembre 1792, Pierre Cochard, curé de Saint-Pierre, François Morignier, curé de Saint-Gilles, Jean-Louis Ménard, curé de Notre-Dame, son vicaire René-Hilarion Billard ainsi que deux chanoines de Saint-Léonard, sont déportés en Espagne. Le concordat de 1801, entre la République française et le Saint-Siège, rompt l'alliance séculaire de l'Église et de la monarchie légitime, et participe à la pacification religieuse<ref>Jean Leflon, ''Concordat de 1801'', dans ''Encyclopædia Universalis'', éd. Encyclopædia Universalis France, 2011-2023</ref>. François Morignier revient à Chemillé en 1801 et est nommé curé de Saint-Pierre. | ||
En [[1793]], au début de la guerre de Vendée, la ville se trouve au cœur du pays insurgé et fait l'objet de combats pour en prendre le contrôle<ref name="cport-1965" />. La collégiale Saint-Léonard est victime d'une colonne infernale qui y met le feu en 1794, réduisant l'édifice en cendres. | |||
'''Éléments du patrimoine'''<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Chemillé)'', octobre 2012</ref> : | '''Éléments du patrimoine'''<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Chemillé)'', octobre 2012</ref> : | ||
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