Dictionnaire Célestin Port/1878 - Tome 3 - Page 393

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Langue et littérature angevine
Document   Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire
Auteur   Célestin Port (1828-1901)
Année d'édition   1878
Éditeur   Lachèse & Dolbeau, Libraires (Angers)
Note(s)   Tome troisième, page 393


SAINT-J — 393 — SAINT-J

Dictionnaire Célestin Port de 1878, page 393.

faubourgs d’Angers. La garnison en fut attaquée le 16, sur les deux heures du matin, et tint bon ; mais sur l’avis que l’ennemi revenait en force avec canon et cavalerie, elle décampa le 24 en mettant le feu aux défenses, que Puicharic fit rétablir en juillet. On n’en retrouverait pas traces, si ce n’est peut-être un reste de talus, appuyé à la maison, et un pan de mur le long des prés. La ferme, dont le corps central avec éperons extérieurs remonte au XVe s., a été à plusieurs reprises remaniée. Sur un fronton, dans la cour, on lit : BC 1747 ; — sur la façade, vers le chemin, IBIT. 1666, avec une Vierge sous le dais d’une niche — Au-devant, le curé Robin, V. ce nom , éleva en 1765 une croix de pierre , dans laquelle il avait placé, comme il l’indique lui-même, un exemplaire de sa Dissertation sur l’antiquité de St-Pierre.

Arch. de M.-et-L. H.-D.i B 30, 31, 36, 116, 190. - Arch. mon. d’Angers GG 180. — Journal de Louvet, dans la Rev. d’Anj., 1854, t. II, p. 286-287 et 291. — Note Aug. Michel.

Saint-Jean-d’Aubance, h., cne de Saint-Lézin-d’Aubance, « sur le grand chemin comme l’on vient de Jallais » à la Jumellière, est-il dit en 1599, aujourd’hui sur le chemin neuf de Neuvy. Cl. Ménard raconte que de son temps on y retrouvait dans les champs, sous le sol cultivé, des salles, des caves, des voûtes à lambris, ruines, à son dire, d’un ancien palais seigneurial, établi au milieu des bois et des étangs. Une chapelle y était bâtie, remplacée par une ferme, qui garde encore une longue cave voûtée de quatre travées d’ogives, portées chacune par un arc doubleau en granit. Vis-à-vis s’ouvraient de longs souterrains aujourd’hui comblés et aboutissant jadis à un ancien étang converti en prairie. En dépendaient les bordages de la Gâchetière, de la Cornarderie et de la Pêcherie et le droit pour le titulaire de prendre et faire prendre, à la foire de l’Angevine, à Chemillé, une poignée de chaque douzaine de lin exposée en vente. La fondation en est inconnue et son vocable, très-rare en Anjou, qui est St Jean-Porte-Latine, patron des imprimeurs et des parcheminiers , permettrait peut-être d’y voir quelque œuvre du Doyenné de Chemillé, annexe depuis 1337 de la Maître-Ecole d’Angers. Il est certain qu’elle fut unie par décret épiscopal du 22 juin 1723 au temporel de la Faculté de Théologie d’Angers et desservie depuis lors dans l’église paroissiale. La légende du pays en fait une habitation de trappistes et abonde en histoires de pure invention.

Saint-Jean-de-la-Côte, ham., cne de Chemillé, autrefois St-Jean-de-la-Gobette, anc. maladrerie.

Saint-Jean-de-la-Croix, canton des Ponts-de-Cé (6 kil.), arrond. d’Angers (9 kil.). — En Vallée de Fosse, le village de la Croix paroisse de Ste-Gemme 1593, 1601 (Sainte-Gemmes, Et.-C.), 1669 (Denée, Et.-C.). — La chapelle située au village de la Croix du Port-Thibault de Fosse en Vallée en cette paroisse de Ste-Gemme 1704 (Et.-C.) — Saint-Jean-Baptiste du Port-Thibault 1704 (Ibid.). — La Croix en Vallée 1764 (Cl. Robin, l’Ami des Peuples, p. 21). — L’Ile-Verte 1793. — Au centre et sur le rebord nord d’une île de Loire longue de 10 kil. sur 1 kil. de largeur, que se partagent quatre communes et dont la pointe orientale porte la ville des Ponts-de-Cé, — entre Mûrs (3 kil. 1/2) à l’E. et au S.-E., Mozé (7I kil.) au S., Denée (4 kil.) à l’O., Sainte-Gemmes (3 kil.) au N. Outre-Loire.

Le chemin d’intérêt commun du bourg aux Ponts-de-Cé longe la Loire depuis le vieux Port-Thibault, formant une levée, construite en 1695, de nouveau en 1783 par l’administration des Ponts-et-Chaussées aux frais des habitants et à proportion de leur domaine.

En dépendent les ham. et vill. du Vieux-Port-Thibault (21 mais., 61 hab.), de la Roë (13 m., 38 hab.), du Grand-Port (9 mais., 28 hab.), de l’ancien Bas-Bourg (5 mais., 9 hab.), du Petit- Village (4 mais., 13 hab.) et 6 ou 7 fermes ou écarts.

Le centre s’est déplacé par suite de la reconstruction des édifices communaux, laissant au Vieux-Bourg 27 mais., 89 hab., pour reformer à 200 mèt. vers S. le nouveau bourg (8 mais., 24 hab.).

Superficie : 184 hect., sans vignes ni bois.

Perception et Bureau de poste des Ponts-de-Cé.

Culture de chanvre et lin renommés ; — pêche et marine.

La Mairie, jusqu’à ce jour dans un pauvre galetas, plongé dans l’eau des grandes crues, vient d’être mise en reconstruction par adjudication du 28 janvier 1877 (archit. Beignet), sur un terrain exhaussé.

L’Eglise, sous le vocable de la Décollation de St Jean-Baptiste (succursale 5 nivôse an XIII), avait la première déserté la place, où de novembre 1855 à mai 1856 seulement l’inondation l’avait envahie à six reprises. Ge n’était d’ailleurs qu’une simple nef, dont les murs ruineux mesuraient à peine 4 mètres de hauteur, et qui a été remplacée par un vaste édifice de style néo-gothique (archit. Delestre et de Coutailloux), construit en 1860-1861.

Le presbytère a été donné à la fabrique par acte privé du 8 janvier 1808.

Le pays n’a pas d’histoire. Il faisait partie de la vallée de Fosse, où se concentrait une importante agglomération antique, depuis longtemps disparue et que se disputaient les paroisses riveraines. Dans la partie attribuée à Denée s’éleva au XVIe s. la chapelle des Jobeaux, V. ce mot. Le reste en amont vers N.-E. dépendait jusqu’au XVIIIe s. de Ste-Gemmes-sur-L. et restait trop fréquemment abandonné loin de tout secours. En 1704 Jean Gaudin, prêtre habitué de l’église paroissiale, y fit construire au village dit « de la Croix du Port-Thibault de Fosse en Vallée » une chapelle, bénite le 29 août. Dès le 18 décembre un bref spécial de l’évêque l’autorise à y installer un tabernacle, à y donner les instructions à la messe matutinale, à y chanter vêpres, à confesser et catéchiser. Dès 1707 on y célébrait des mariages, des sépultures, dès 1709 des baptêmes ; — et une desservance y fut installée en titre


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