Saint-Jean-de-la-Croix
Saint-Jean-de-la-Croix | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Région d'Angers |
Arrondissement | arr. d'Angers |
Canton | cant. des Ponts-de-Cé |
Intercommunalité | cc Loire Layon Aubance |
Code Insee, postal | 49288, 49130 |
Habitants | Les Jeanicrucien(ne)s |
Données locales | altitudes, coordonnées, populations, superficies |
Saint-Jean-de-la-Croix est une commune ligérienne de l'ouest de la France qui se situe dans le département de Maine-et-Loire (49), au sud de l'agglomération d'Angers et au nord-ouest de Mûrs-Erigné, et dans la zone du Val de Loire inscrite au patrimoine mondial.
Situation administrative
La commune angevine de Saint-Jean-de-la-Croix est membre de la communauté de communes Loire-Layon-Aubance, après disparition de celle de Loire-Aubance, et se trouve dans le canton des Ponts-de-Cé (Les Ponts de Cé en 1793 et 1801[1]) et l'arrondissement d'Angers[2]. En 2013, un arrêté préfectoral impose le rattachement de la commune à la communauté d'agglomération d'Angers-Loire-Métropole contre l'avis de la municipalité[3]. Il est annulé par le tribunal administratif l'année suivante[4].
Son code commune (Insee) est 49288 et son code postal est 49130. Ses habitants se nomment les Jeanicruciens et les Jeanicruciennes[5]. Sa population est de 239 habitants en 1999, 237 en 2006 et 229 en 2018[6]. La commune de Saint-Jean-de-la-Croix appartient l'Aire d'attraction des villes d'Angers, à la Zone d'emploi d'Angers et au bassin de vie d'Angers[2].
Mairie : 91 Levée Ligérienne, 49130 Saint-Jean-de-la-Croix (tél. 02 41 44 64 98, courriel saintjeandelacroix).
Plusieurs villages du département comportent le nom « Saint-Jean », Saint-Jean-de-la-Croix, Saint-Jean-de-Linières et Saint-Jean-des-Mauvrets, ainsi que plusieurs lieux-dits comme à Brigné (ancien fief et seigneurie), Candé (chapelle), Chênehutte-Trèves-Cunault (hameau), Jallais (quartier du bourg), Le Thoureil (île de la Loire), etc[7].
Histoire et patrimoine
La localité s'est développée au sud d'Angers, en rive gauche de la Loire. Le pays faisait partie dès avant le Xe siècle du domaine des Fosses appartenant aux contes d'Anjou[8].
Éléments du patrimoine[9] :
- la chapelle Notre-Dame du Chanvre ;
- l'église Saint-Jean-Baptiste, du XIXe siècle ;
- la levée de Saint-Jean-de-la-Croix ;
- plusieurs maisons des XVe, XVIIe et XVIIIe siècles ;
- le moulin à vent dit moulin de la Sauterelle, de la seconde moitié du XIXe siècle.
Le site des rives de la Loire est inscrit depuis le 10 mai 1912[8],[10].
Son territoire se trouve sur la zone du Val de Loire, entre Sully-sur-Loire et Chalonnes, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO[11].
Loisirs et culture
En juin s'y déroule la fête de la Saint-Jean (concert, repas des habitants, vide-greniers, défilé costumé).
On y pratique la boule de fort (cercle Léon Legault). Chaque année la communauté de communes organise un challenge où toutes les sociétés de l'intercommunalité sont conviées.
Espace et territoire
Saint-Jean-de-la-Croix est la plus petite commune du département. Elle s'étend entre le Louet et la rive sud de la Loire sur 1,83 km2 (183 hectares) et son altitude varie de 12 à 19 mètres[12]. Son territoire se situe sur l'unité paysagère de la Loire des promontoires[13], et son val (val de Saint-Jean-de-la-Croix) est une île, entre le bras principal de la Loire et le Louet, inondable par débordement de la levée du Louet[14].
La commune est dans la zone Natura 2000 de la vallée de la Loire entre Nantes et Les Ponts-de-Cé, zone de 90 kilomètres le long de la vallée pour la préservation de la diversité biologique s'intégrant dans l'entité écologique du bassin de la Loire[15]. La zone de la Vallée de la Loire aval, des Ponts-de-Cé à Ingrandes et La Varenne, est classée espace naturel sensible (ENS)[16].
L'office de tourisme de la région de Brissac et du bassin de l'Aubance est celui de Brissac-Loire-Aubance, qui se trouve à Brissac-Quincé.
Localités aux alentours : Bouchemaine, Sainte-Gemmes-sur-Loire, Mûrs-Erigné, Denée, Béhuard, Les Ponts-de-Cé, Savennières, Mozé-sur-Louet, Soulaines-sur-Aubance et Rochefort-sur-Loire[17].
Célestin Port (1878)
Saint-Jean-de-la-Croix dans le dictionnaire Célestin Port de 1878[18] :
« Saint-Jean-de-la-Croix, canton des Ponts-de-Cé (6 kil.), arrond. d’Angers (9 kil.). — En Vallée de Fosse, le village de la Croix paroisse de Ste-Gemme 1593, 1601 (Sainte-Gemmes, Et.-C.), 1669 (Denée, Et.-C.). — La chapelle située au village de la Croix du Port-Thibault de Fosse en Vallée en cette paroisse de Ste-Gemme 1704 (Et.-C.) — Saint-Jean-Baptiste du Port-Thibault 1704 (Ibid.). — La Croix en Vallée 1764 (Cl. Robin, l’Ami des Peuples, p. 21). — L’Ile-Verte 1793. — Au centre et sur le rebord nord d’une île de Loire longue de 10 kil. sur 1 kil. de largeur, que se partagent quatre communes et dont la pointe orientale porte la ville des Ponts-de-Cé, — entre Mûrs (3 kil. 1/2) à l’E. et au S.-E., Mozé (7I kil.) au S., Denée (4 kil.) à l’O., Sainte-Gemmes (3 kil.) au N. Outre-Loire.
Le chemin d’intérêt commun du bourg aux Ponts-de-Cé longe la Loire depuis le vieux Port-Thibault, formant une levée, construite en 1695, de nouveau en 1783 par l’administration des Ponts-et-Chaussées aux frais des habitants et à proportion de leur domaine.
En dépendent les ham. et vill. du Vieux-Port-Thibault (21 mais., 61 hab.), de la Roë (13 m., 38 hab.), du Grand-Port (9 mais., 28 hab.), de l’ancien Bas-Bourg (5 mais., 9 hab.), du Petit-Village (4 mais., 13 hab.) et 6 ou 7 fermes ou écarts.
Le centre s’est déplacé par suite de la reconstruction des édifices communaux, laissant au Vieux-Bourg 27 mais., 89 hab., pour reformer à 200 mèt. vers S. le nouveau bourg (8 mais., 24 hab.).
Superficie : 184 hect., sans vignes ni bois.
Perception et Bureau de poste des Ponts-de-Cé.
Culture de chanvre et lin renommés ; — pêche et marine.
La Mairie, jusqu’à ce jour dans un pauvre galetas, plongé dans l’eau des grandes crues, vient d’être mise en reconstruction par adjudication du 28 janvier 1877 (archit. Beignet), sur un terrain exhaussé.
L’Eglise, sous le vocable de la Décollation de St Jean-Baptiste (succursale 5 nivôse an XIII), avait la première déserté la place, où de novembre 1855 à mai 1856 seulement l’inondation l’avait envahie à six reprises. Ge n’était d’ailleurs qu’une simple nef, dont les murs ruineux mesuraient à peine 4 mètres de hauteur, et qui a été remplacée par un vaste édifice de style néo-gothique (archit. Delestre et de Coutailloux), construit en 1860-1861.
Le presbytère a été donné à la fabrique par acte privé du 8 janvier 1808.
Le pays n’a pas d’histoire. Il faisait partie de la vallée de Fosse, où se concentrait une importante agglomération antique, depuis longtemps disparue et que se disputaient les paroisses riveraines. Dans la partie attribuée à Denée s’éleva au XVIe s. la chapelle des Jobeaux, V. ce mot. Le reste en amont vers N.-E. dépendait jusqu’au XVIIIe s. de Ste-Gemmes-sur-L. et restait trop fréquemment abandonné loin de tout secours. En 1704 Jean Gaudin, prêtre habitué de l’église paroissiale, y fit construire au village dit « de la Croix du Port-Thibault de Fosse en Vallée » une chapelle, bénite le 29 août. Dès le 18 décembre un bref spécial de l’évêque l’autorise à y installer un tabernacle, à y donner les instructions à la messe matutinale, à y chanter vêpres, à confesser et catéchiser. Dès 1707 on y célébrait des mariages, des sépultures, dès 1709 des baptêmes ; — et une desservance y fut installée en titre le 7 août 1722. — On y voyait en 1787 un beau tableau, l’Histoire des Disciples d’Emmaüs — et dans l’église neuve, ont été recaeillies deux pierres, trouvées dans l’ancien clocher, dont une porte inscrit : D. O. M, Et. in honorem BB. Marie virginis hanc lapidem posuit PP. D. F. Bréhier, D. J. Gaudiais, hujusce loci fundatoris vidua, d. Sab. m. J. 26 a. d. 1777 ; — l’autre : D. O. M. 26 septembre 1778 cel pierre a été bénie par V, et d. messire J. Béziau curé de Ste-Gemme-sur Loire. Elle a été pozée par hault et puissant seigneur messire V. G. Valsh, comte de Serrant, seigneur de ce lieu, assisté de h. et p. seigneur messire C. Baudard de Vaudésir, baron de Ste-Gemmes, par les soins de M. Courballay, curé de cette paroisse. — Ce dernier curé, Courbalay, homme distingué et qui avait été reçu en 1789 dans la Société des Botanophiles, refusa le serment et s’associa à toutes les menées de résistance, organisées par le titulaire des Jobeaux, contre son successeur constitutionnel, Franç.-Joseph-Fidèle Faucheux, ancien vicaire de Lesvière, qui renonça à toutes fonctions ecclésiastiques, le 4 frimaire an II.
La terre faisait partie, comme les Jobeaux, des dépendances du comté de Serrant. En mai 1637 Guill. Bautru obtint môme des lettres patentes pour la création d’une foire, à tenir dans la vallée de Fosse le lendemain de la St -Barnabé (11 juin), mais qui ne tint pas.
Maires : Jean Peltier, 10 messidor an VIII, démissionnaire le 27 décembre 1825. — Jean Périgault, 14 janvier 1826, démissionnaire le 10 septembre 1830. — Pierre Dolbeau, capitaine retraité, 15 septembre 1830. — Jean-Pierre Bazouge, 8 juillet 1852, installé le 8 août, démissionnaire en 1856. — Mathurin Périgault, 22 novembre 1856. — Etienne Trottier, 28 juillet 1858, installé le 8 août, en fonctions, 1877.
Arch. de M.-et-L. B Présidial, 26 janvier 1639 ; G 194. — Arch. comm. de Ste-Gemmes-s.-L. Et.-C. — Revue d’Anjou, 1852, p. 42. — Pouillé, Mss. 648.— Mss. 1142, p. 121. »
Notes
- ↑ École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Jean-de-la-Croix, 2007
- ↑ a et b Insee, Géographie administrative et d'étude - Saint-Jean-de-la-Croix (49288), 2020
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Saint-Jean-de-la-Croix, 34e commune de l'agglo d'Angers, 13 juin 2013
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Angers Saint-Jean-de-la-Croix gagne son combat et n'intégrera pas l'Agglo, 15 novembre 2014
- ↑ Mairie de Saint-Jean-de-la-Croix, juillet 2017
- ↑ Population de Maine-et-Loire (1793, 1800, 1999, 2006, 2018)
- ↑ Dictionnaire Célestin Port de 1996, t. 4, op. cit., p. 108-109
- ↑ a et b Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 110-113
- ↑ Ministère de la Culture, Base Mérimée (Saint-Jean-de-la-Croix), juillet 2012
- ↑ DREAL Pays de la Loire (Ministère de l'Écologie), Données communales - 49 SI 38 Les rives de la Maine et de la Loire, juin 2017 (Angers, Bouchemaine, Denée, Sainte-Gemmes-sur-Loire et Saint-Jean-de-la-Croix)
- ↑ DREAL Pays de la Loire (Ministère de l'Écologie), Données communales - 933 Val de Loire entre Sully-sur-Loire et Chalonnes, juin 2017
- ↑ IGN, Répertoire géographique des communes (RGC), données 2014 (altitude, superficie)
- ↑ Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
- ↑ DREAL Pays de Loire et DDT Maine-et-Loire (Service Urbanisme aménagement et risques), Directive inondations Bassin Loire-Bretagne - TRI Angers Val d'Authion Saumur - Rapport de présentation de la cartographie du risque d'inondation, septembre 2013, p. 2
- ↑ DREAL Pays de la Loire (Ministère de l'Écologie), Données communales - FR5212002 Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes, juin 2017 (Arrêté du préfet de la Loire-Atlantique en date du 2 décembre 2011 et du préfet de Maine-et-Loire en date du 24 novembre 2011, n° DREAL 2011-44/49-01)
- ↑ Espaces naturels sensibles de Maine-et-Loire, 2018
- ↑ Lion1906 (Lionel Delvarre), Distances à partir de Saint-Jean-de-la-Croix (49), juin 2010
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 3, Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 393 et 394.
- Les fomes anciennes du nom.