Mémoires de la Société académique - volume 5 - page 236
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Mémoires de la Société académique de Maine et Loire, de la Société académique de Maine-et-Loire, impr. de Cosnier et Lachèse (Angers), 1859, volume 5.
Page 236, extrait du compte rendu de la séance du 6 avril 1859.
Histoire des pharmaciens d'Angers du XVIe au XVIIIe siècle par Charles Ménière, lu à la séance mensuelle de la Société académique de Maine-et-Loire du 6 avril 1859 (extrait des pages 235-236) : « M. Charles Ménière présente ensuite, sous le titre modeste de notes, un travail important relatif aux diverses phases par lesquelles est passé, à Angers, l'exercice de la pharmacie de 1474 à 1800. Il y rappelle les règlements qui ont, pendant cette longue période de temps et jusqu'à l'époque de la révolution française, régi cette profession, et présente une liste des noms des. pharmaciens qu'il a relevés çà et là dans les diverses chroniques et documents publiés ou inédits, accompagnant ces indications de détails qui se rattachent soit aux fonctions publiques que ces praticiens ont occupées, soit aux événements politiques et religieux auxquels certains d'entre eux ont pris part.
Le Président félicite M. Ménière de cette communication intéressante, qui peut ouvrir une voie nouvelle aux investigations de notre histoire locale, et il signale l'intérêt qu'il y aurait à rassembler ainsi dans des travaux spéciaux, tous les faits qui se rattachent par un lien quelconque à l'exercice des différentes professions publiques ou privées qui acquirent une certaine importance dans notre ville, telles que peuvent être la magistrature, l'ordre des avocats, la médecine, la chirurgie, nos principales industries, notre agriculture même si variée dans ses procédés. On trouverait sans doute ainsi l'occasion de restituer à notre antique province, l'une de celles où la civilisation marqua ses premiers progrès, la priorité de beaucoup de coutumes et de découvertes qui se sont répandues plus tard dans le reste de la France.
Qui saura, par exemple, lorsque se sera éteinte toute cette génération de praticiens qui constituait la vieille école de médecine d'Angers, qui saura, croit devoir ajouter M. le Secrétaire général en s'associant à la pensée dont M. le Président a eu l'initiative, à moins qu'une chronique spéciale ne vienne le redire, que le premier cours d'accouchement pour les sages-femmes, dans les provinces, fut professé à Angers, sous les auspices de l'intendant de Tours, par un jeune chirurgien, disciple de Vicq d'Azyr, qui publia à cet effet un manuel qui est resté le livre élémentaire le plus instructif et le plus répandu pour l'enseignement de cet art important, qui n'avait pas jusqu'alors formé une spécialité. »
Sur le même sujet, Histoire des pharmaciens d'Angers, Le docteur Farge.
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