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« Rochefort-sur-Loire » : différence entre les versions

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Jean Bouhier, pharmacien à Rochefort, et Pierre Penon, peintre qu'il héberge, ont de longues discussions. Ils parlent peinture, poésie, philosophie, et collaborent à un ouvrage, ''Les onze cordes de l'arc'', paru en [[1941]]. Dans son prolongement, revendiquant la liberté de l'esprit, ils décident de créer un groupe poétique qu'ils nomment {{citation|l'École de Rochefort}} et une revue littéraire, les ''Cahiers de l'École de Rochefort''<ref name="cbft-2023" />{{,}}<ref name="tl-2010" />{{,}}<ref name="jyd-2007-2010">Jean-Yves Debreuille, ''L'École de Rochefort (1941-1961)'', dans ''Le français : des mots de chacun, une langue pour tous'', édité par Françoise Argod-Dutard, Presses universitaires de Rennes, 2007, p. 279-288</ref>{{,}}<ref>Jean-Yves Debreuille, ''Poésie engagée et poésie dégagée'', dans ''Écrire sous l'Occupation'', édité par Bruno Curatolo et François Marcot, Presses universitaires de Rennes, 2011, p. 223-232</ref>.
Jean Bouhier, pharmacien à Rochefort, et Pierre Penon, peintre qu'il héberge, ont de longues discussions. Ils parlent peinture, poésie, philosophie, et collaborent à un ouvrage, ''Les onze cordes de l'arc'', paru en [[1941]]. Dans son prolongement, revendiquant la liberté de l'esprit, ils décident de créer un groupe poétique qu'ils nomment {{citation|l'École de Rochefort}} et une revue littéraire, les ''Cahiers de l'École de Rochefort''<ref name="cbft-2023" />{{,}}<ref name="tl-2010" />{{,}}<ref name="jyd-2007-2010">Jean-Yves Debreuille, ''L'École de Rochefort (1941-1961)'', dans ''Le français : des mots de chacun, une langue pour tous'', édité par Françoise Argod-Dutard, Presses universitaires de Rennes, 2007, p. 279-288</ref>{{,}}<ref>Jean-Yves Debreuille, ''Poésie engagée et poésie dégagée'', dans ''Écrire sous l'Occupation'', édité par Bruno Curatolo et François Marcot, Presses universitaires de Rennes, 2011, p. 223-232</ref>.


René-Guy Cadou, un des premiers ralliés de Jean Bouhier, Michel Manoll, Jean Rousselot, Luc Bérimont, Maurice Fombeure, Roger Toulouse, Jean Jégoudez, Marcel Béalu, Yanette Delétang-Tardif et d'autres de la poésie nouvelle, collaborent à la revue. La première série des cahiers est publiée entre le 15 mai et le {{date|1{{er}} septembre 1941}}, les deux premiers portant à leur dos un manifeste. Ce mouvement s'inscrit dans une démarche de liberté d'expression et d'humanisme. La petite ville de Rochefort devient alors un haut lieu de la poésie et de la résistance artistique<ref name="tl-2010" />{{,}}<ref name="cbft-2023" />{{,}}<ref name="jyd-2007-2010" />.
[[Automne par R. G. Cadou|René-Guy Cadou]], un des premiers ralliés de Jean Bouhier, Michel Manoll, Jean Rousselot, Luc Bérimont, Maurice Fombeure, Roger Toulouse, Jean Jégoudez, Marcel Béalu, Yanette Delétang-Tardif et d'autres de la poésie nouvelle, collaborent à la revue. La première série des cahiers est publiée entre le 15 mai et le {{date|1{{er}} septembre 1941}}, les deux premiers portant à leur dos un manifeste. Ce mouvement s'inscrit dans une démarche de liberté d'expression et d'humanisme. La petite ville de Rochefort devient alors un haut lieu de la poésie et de la résistance artistique<ref name="tl-2010" />{{,}}<ref name="cbft-2023" />{{,}}<ref name="jyd-2007-2010" />.


Le groupe littéraire disparaît à la Libération, puis renaît en 1951 au décès de René-Guy Cadou avant de disparaître une nouvelle fois dix ans plus tard. Il réapparaît de nouveau en 1991 à Rochefort, au quarantième anniversaire de la mort de René-Guy Cadou<ref name="jyd-2007-2010" />{{,}}<ref>Ouest-France (Marianne Deumié), ''Le village qui déclame son amour aux poètes'', 18 juin 2016</ref>.
Le groupe littéraire disparaît à la Libération, puis renaît en 1951 au décès de René-Guy Cadou avant de disparaître une nouvelle fois dix ans plus tard. Il réapparaît de nouveau en 1991 à Rochefort, au quarantième anniversaire de la mort de René-Guy Cadou<ref name="jyd-2007-2010" />{{,}}<ref>Ouest-France (Marianne Deumié), ''Le village qui déclame son amour aux poètes'', 18 juin 2016</ref>.