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« Château de Brézé » : différence entre les versions

3 250 octets ajoutés ,  25 juin 2013
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Les habitants du village auraient été autorisés à cuire leur pain dans le fournil souterrain en dédommagement des ravages provoqués aux cultures par les innombrables pigeons vivant dans la fuye du domaine. Il a également servi durant la deuxième guerre mondiale.
Les habitants du village auraient été autorisés à cuire leur pain dans le fournil souterrain en dédommagement des ravages provoqués aux cultures par les innombrables pigeons vivant dans la fuye du domaine. Il a également servi durant la deuxième guerre mondiale.
=== LA SALLE DES PRESSOIRS ===
Brézé, c’est aussi une longue tradition viticole.
Le vin du château de Brézé est connu depuis le Moyen-âge.
Le cépage « chenin blanc » était déjà implanté à Brézé en l’an 845, mais c’est au XV{{s}} que le domaine devient célèbre pour son vin blanc, dont le Roi René d’Anjou lui-même vantait les mérites.
Plus tard, et particulièrement au XVII{{s}}, les vins du domaine connurent les faveurs des rois des plus grandes cours européennes où ils figuraient sur les plus prestigieuses tables.
La chute de la monarchie, au XVIII{{s}}, fit tomber le domaine dans l’oubli. Puis, en 1910, le vignoble dut être entièrement reconstitué suite à la crise du phylloxéra qui détruisit le vignoble français.
C’est alors que jusqu'à la fin du XX{{s}}, la production de vin est installée dans ces souterrains.
Cette salle des pressoirs est l’une des plus grandes de France. On y a pressé le raisin depuis le XVI{{s}}, et ce jusqu’en 1976 !
Cette salle conserve l’emplacement de trois importants pressoirs.
A l’extrême droite, on voit les poutres qui subsistent d’un pressoir du XVI{{s}}.
Au centre, le pressoir dit « à cage » est plus récent. Il était électrifié,  permettant un gain de manœuvre important. Il est équipé d’une jitte, un conduit creusé dans le tuffeau depuis la surface, qui permettait aux vignerons de jeter directement la vendange dans le pressoir. D’autre part, la« cage » évitait que le raisin ne s’éparpille en dehors de la zone de presse.
Enfin à gauche, on peut voir un très rare pressoir du début du XIX{{s}} que l’on appelle pressoir à cliquets. Il est muni de ressorts pour augmenter la pression du moût : les battants actuellement relevés étaient ouverts vers le sol. De cette façon, les raisins emprisonnés dessous étaient écrasés sous la pression des ressorts qui se détendaient doucement. Ce pressoir nécessitait 9 personnes pour fonctionner et a donc été rapidement abandonné.
Le long des pressoirs se trouvent des rigoles dans lesquelles coulait le jus extrait des raisins. Il était ainsi acheminé vers deux cuves de décantation : les « enchaires ». Celles-ci étaient munies de claires-voies afin d’empêcher l’intrusion d’animaux. Le jus subissait une première fermentation et un premier filtrage dans les enchaires, puis il était extrait pour être mis en foudres et en barriques dans la salle des foudres.
Les cuves étant en tuffeau (pierre poreuse), les vignerons avaient soin de les remplir d’eau pendant les deux mois précédant les vendanges de façon à perdre le moins de jus possible.
=== LA SALLE DES FOUDRES ===
Ancien cellier, lieu de vinification des vins du château jusqu’en 1981, c’est ici que le miracle se produisait chaque année, et que le jus récolté devenait ce subtil nectar si prisé.
Chaque foudre a une contenance d’un peu plus de 22 hectolitres (soit 2200 litres). Aujourd’hui, ils sont vides.
La pièce a conservé cette couleur noire, obtenue par la présence d’un champignon qui se développe dans les caves à vin et dont la croissance est favorisée lors de la fermentation du jus ("la part des anges").
== Le château aérien ==


== Notes ==
== Notes ==
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