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« Rou » : différence entre les versions

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'''Rou''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), située entre Saumur et Doué-la-Fontaine, et au sud-ouest des villages de [[Marson]] et de [[Riou]]. Elle est intégré depuis 1846 à [[Rou-Marson]].
'''Rou''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), située dans le [[Saumurois]] entre Doué-la-Fontaine et Saumur, au sud-ouest des villages de [[Marson]] et de [[Riou]]. Elle est intégré depuis 1846 à [[Rou-Marson]].




La commune naît à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. En 1846, elle fusionne avec la commune de [[Riou-Marson]] pour former la nouvelle commune de [[Rou-Marson]]<ref name="cport-1989-rou">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|512-513}} (Rou)</ref>.
== Généralités ==
La commune naît à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. Elle fusionne par ordonnance du {{date|8 mars [[1846]]}} avec la commune de [[Riou-Marson]] pour former la nouvelle commune de [[Rou-Marson]]<ref>Art. 4 de l'Ordonnance du roi n° 12647 du 8 mars 1846, publiée le 28 mars 1846, ''Bulletin des lois du royaume de France'', IX{{e}} série, tome trente-deuxième, n<sup>os</sup> 1269 à 1305, Imprimerie royale (Paris), juillet 1846, p. 195</ref>{{,}}<ref name="cport-1989-rou">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|512-513}} (Rou)</ref>.


Elle se trouve jusqu'alors dans le canton [[Canton de Saumur-Sud|de Saumur-Sud]] (Distré en 1793, Saumur-S. en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="ehess-rou">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Rou (Rou-Marson)'', 2007</ref>.
Elle se trouve jusqu'alors dans le canton [[Canton de Saumur-Sud|de Saumur-Sud]] (Distré en 1793, Saumur-S. en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="ehess-rou">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Rou (Rou-Marson)'', 2007</ref>.


Formes anciennes du nom : ''Ecclesia de Ruu'' env. 980, ''Villa quæ dicitur Ruu'' en 1035-1055, ''Ru'' en 1070-1118, ''Ecclesia de Ru'' en 1130-1143, ''Parrochia de Rou'' en 1283, ''Villa loci de Rou'' en 1428, ''La ville de Rou'' en 1445, ''Roul'' en 1605, puis ''Rou'' en 1793 et 1801<ref name="cport-1989-rou" />{{,}}<ref name="ehess-rou" />.
Formes anciennes du nom : ''Ecclesia de Ruu'' env. 980, ''Villa quæ dicitur Ruu'' en 1035-1055, ''Ru'' en 1070-1118, ''Ecclesia de Ru'' en 1130-1143, ''Parrochia de Rou'' en 1283, ''Villa loci de Rou'' en 1428, ''La ville de Rou'' en 1445, ''Roul'' en 1605, puis ''Rou'' en 1793 et 1801<ref name="cport-1989-rou" />{{,}}<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 143</ref>{{,}}<ref name="ehess-rou" />.


La grande voie romaine de Saumur à Doué, traverse du nord-est au sud-ouest tout le territoire. Dès le {{Xs}}, la villa possède une église qui appartient aux seigneurs laïques. Le fief forme une châtellenie au {{XVIIe}} relevant de al baronnie de Cinq-Mars-la-Pile en Touraine<ref name="cport-1989-rou" />.
La grande voie romaine de Saumur à Doué traverse du nord-est au sud-ouest tout le territoire. Dès le {{Xs}}, la villa possède une église qui appartient aux seigneurs laïques. Le fief forme une châtellenie au {{XVIIe}} relevant de la baronnie de Cinq-Mars-la-Pile en Touraine. La maison seigneuriale, aujourd'hui disparue, est située à l'est du bourg et dépend de [[Chétigné]]<ref name="cport-1989-rou" />{{,}}<ref name="sk-17avril2022">Saumur Kiosque, ''Histoire locale. Rou-Marson, une histoire riche née de trois villages'', 17 avril 2022 (selon ''[https://web.archive.org/web/20220402193232/http://www.rou-marson.fr/Historique-45.php Historique]'' sur le site de la commune de Rou-Marson)</ref>.


Patrimoine : église Saint-Sulpice de Rou (MH) des {{XIe}} et {{XIIIs}}s, fontaine de la rue des Lavoirs.
Patrimoine : église Saint-Sulpice de Rou (MH) des {{XIe}} et {{XIIIs}}s, fontaine de la rue des Lavoirs<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Rou-Marson)'', 2012</ref>.


[[Fichier:rou eglise saint sulpice 2014a.jpg|center|thumb|upright=0.8|alt=Photographie de l'église Saint-Sulpice de Rou.|Église Saint-Sulpice]]
À la fin du {{XVIIs}}, Rou compte {{unité|32|feux}} (ou familles), pour la plupart des vignerons<ref name="cport-1989-rou" />{{,}}<ref name="sk-17avril2022" />.
 
[[File:rou eglise saint sulpice 2014a.jpg|center|thumb|upright=0.8|alt=Photographie de l'église Saint-Sulpice de Rou.|Église Saint-Sulpice]]
 
== Célestin Port (1878) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Rou dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau (Angers), 1878, pages 309-310</ref> :
 
{{citation|'''Rou''', bourg, {{cne}} de Rou-Marson. — ''Ecclesia''
''de Ruu'' 980 circa (Liv. N., ch. 57 et or.). —
''Rou'' (Odila de) 980 circa (Ch. or.). — ''Villa''
''quœ dicitur Ruu'' 1035-1055 (Liv. N., ch. 60).
— ''Rol'' (Odo de) 1087 (Cartulaire de Saint-Aubin,
f. 73 v°). — ''Rool'' (V. de) 1070-1118
(Liv. BL. f. 16). — ''Ru'' (F. de) 1070-1118 (Ib,
f. 37). — ''Ecclesia de Ru'' 1130-1143 (Liv. d’A.,
f. 75). — ''Via Rodoensis'' 1252 (H Pr. de Courchamp,
I, f. 12). — ''Parrochia de Rou'' 1283 (G 449,
f. 15). — ''Villa loci de Rou'' 1428 (H St-Maur,
Cru, t. I, p. 4). — ''La ville de Rou'' 1445
(H Distré, t. I, f. 30). — ''Roul'' 1605 (Hiret,
p. 290). — Le pays de tout temps habité, quoique
autrefois couvert de bois, conserve encore trois
dolmens, dont deux au N.-O. du bourg, — le
plus éloigné, près la Rigaudrie, dans une vigne,
composé de 6 pierres, dont une pour le toit
(5 mèt. sur 3 mèt. 90) et deux formant une sorte
de vestibule ; — le second à 300 mèt. entre le
précédent et le bourg, dans une vigne, la chambre
formée de 4 pierres, le toit de 2 pierres, dont
une abattue (5 mèt. 84 sur 4 mèt. 70) touche le
sol ; — un troisième dans une vigne, plus près
de [[Riou]], et sur le bord vers N. du chemin de
[[Marson]], composé d’une dizaine de pierres, aux
deux tiers enfouies dans la terre et sous les
épines, le toit s’élevant à peine d’un mèt. et mesurant
4 mèt. de longueur ; — et aux environs, dans le
champ des Pierres-Longues, plusieurs {{abréviation|peulvans|menhirs}},
dont le dernier, abattu vers 1820, recouvrait les
ossements de deux sépultures. — La grande voie
romaine de Saumur à Doué, fréquentée jusqu’à
la fin du XVIII{{e}} s. par les marchands du Poitou,
du Maine et de la Normandie, traverse du N.-E.
au S -0. tout le territoire. On en suit encore,
presque an sortir de Saumur, la large chaussée,
en blocage de menus cailloux, recouverte de silex
informes, qu’ont soulevés les roues en traçant un
double et profond sillon. Elle longe vers N.-O. le
village, où la rejoignaient les voies transversales
vers l’O. de Martigné ou Thouarcé par la Grésille
et Dénezé, — vers l’E., de Lézon et Munet par le
Coudray-Macouard et Distré. Au milieu de cette
région, si animée aux temps antiques, aujourd’hui
si délaissée, ce dut être là un centre de
passage important, et il est singulier que dans la
recherche si bruyante de l’introuvable station
''Ro-brica'', personne encore n’ait songé à alléguer
tout au moins ce nom, le seul connu, qui se
rapproche directement du radical-type. Il y a été
trouvé dans le village même en 1863 une médaille
de César en argent. à fleur de coin. — Dès
le X{{e}} s. la villa possédait une église, qui appartenait
aux seigneurs laïcs. Une dame Odile fit
don de la moitié à l’abbaye de St-Florent, qui dès
avant le milieu du XI{{e}} s. avait acquis le reste de
sa famille. L’évêque Ulger en confirma la propriété
aux religieux vers 1140. La présentation
en appartint pourtant plus tard à l’archiprêtre de
Saumur et la nomination à l’évêque. La moitié
des dîmes était prélevée par l’abbaye de Fontevraud,
à cause de son minage de Saumur.
 
Curés : Jean Huet, 1457. — Franç. Michelet,
1528. — Gilles Hervé, 1574. — Math. Voisin,
1605, 1611. — Mathurin Samson, 1616, † le
3 avril 1663, comme l’indique encore son épitaphe
dans l’église. Son testament est du 15 août
1658. — Séb. Véret, 1666. septembre 1690. —
Roland Quinot, novembre 1690, † le 24 mars
1728, âgé de 64 ans. — Franç. Boutin, 1728,
† le 6 novembre 1782, âgé de 85 ans. — Julien-Mich.-Charles
Renault, natif de Saint-Lambert-du-L.,
1782. † le 16 février 1791, âgé de 74 ans.
— J.-B. Hardouin, desservant jusqu’en 1792.
 
Le fief formait au XVII{{e}} s. une châtellenie relevant
de la baronnie de Cinq-Mars-la-Pile en Touraine.
Le manoir seigneurial, aujourd’hui détruit,
était situé à l’E. du bourg et néanmoins compris
dans le ressort de la paroisse de [[Chétigné]],
comme neuf autres maisons du bourg même. —
En est sieur Jean Douay 1386, Jean de Fromentières
1470, 1495, qui laissa longtemps son nom
au domaine ; on dit encore au XVII{{e}} s. « le fief
et seigneurie de St-Sulpice de Rou alias Fromentières » ;
— Guyon de From. 1499 ; —
René de Thory 1565, — Ant. de Thory 1570, —
Pierre Leroux de la Tour de Ménive 1634,
Urbaine des Ecotais, sa veuve, 1659, Hercules de
Launay. qui avait épousé leur fille Suzanne le
26 juin 1661, et est inhumé dans l’église le
29 octobre 1702, âgé de 67 ans ; — Alexandre
Duboul, marié le 27 septembre 1694 avec Urbaine
de Launay ; — Ch.-Fr. de Salles 1717 ; — Louise-Charlotte
Leroux des Aubiers, son héritière, par
sa mère, et femme d’Augustin de Racappé,
1744 ; — Marie-Françoise de Menou de Chanizay,
1776, 1789.
 
La paroisse contenait 32 feux ou familles pour la
plupart de vignerons en 1697, comprenant 87 communiants,
— 192 hab. en 1726. Elle restait couverte
vers l’O. et vers N. de taillis et de bruyères, —
et pour partie en terres basses et marécageuses
qu’on n’ensemençait que deux ans sur trois. On
raconte que jusqu’au XV{{e}} s., en temps d’été, elle
était régulièrement dévastée par des tempêtes de
grêle et de tonnerre, dont l’évêque Jean Michel
délivra le pays par une procession solennelle, où
l’un des assistants fut tué d’un coup de foudre. Louvet
de son côté rapporte un autre miracle, d’explication
facile de nos jours à la science : une pluie
de pierres « cheuttées du ciel », blanches et assez
dures pour graver le verre et semblables à des
cristaux, qui furent recueillies « à pleines poches
a et dans des chappeaulx », le 12 février 1617.
 
L’Eglise, dédiée à St Sulpice (succursale,
26 décembre 1804), présente le plan rectangulaire,
légèrement brisé par l’inclinaison symbolique
du chevet, avec une nef unique, dont les
murs en petit appareil sont éclairés vers N.-E.
de trois petites fenêtres plein cintre XI{{e}} s., et vers
S.-O., de grandes fenêtres ogivales. Le pignon
de la façade principale parait avoir été reconstruit
au XIII{{e}} s. ; le pignon N.-O. se prolonge d’un
couronnement percé de deux baies, dont une
avec clocher. — A l’intérieur, rien n’est à signaler
que quatre statues de bois des XV{{e}} ou XVI{{e}} s., le
grand autel, portant la date de sa construction,
1751, sur le pied de la petite croix, — et à rentrée
du chœur, la tombe, servant de marche, du curé
H. Samson.
 
La commune, érigée en 1790, a été réunie par
ordonnance du 8 mars 1846 à la commune
voisine de [[Riou-Marson]], sous le nom nouveau
de [[Rou-Marson]], V. ''ce mot''.
 
Maires : Et. Gasnault, 1790. — Jean Foucault,
1{{er}} fructidor an VIII. — Jos.-Marie-Saint
Verry, 17 novembre 1815. — Urb. Guittière,
9 décembre 1815. — Verry, 20 mai 1816, installé
le 5 juin. — Et. Gasnault, 25 mai 1821. —
Jean Foucault, 4 février 1826. — Loir-Mongazon,
15 novembre 1830. — Peaucellier, juin
1832. — Mathieu Moquin, 28 janvier 1836, installé
le 7 février. — Mic.-Vincent Rousseau,
13 septembre 1837, installé le 22, jusqu’en 1846.
 
<small>Arch. de M.-et-L. C 26 ; E 1121-1122 ; 6 Cures ; H St-Florent, Distré, et Dom Huynes, Mss., f. 66 ; H.-D. B 158-171. — ''Répert. arch.'', 1866. p. 66-80 ; 1868, p. 312. — Arch. comm. de Rou et de Distré Et.-C. — Louvet, dans la ''Revue d’Anjou'', 1855, t. I, p. 187. — Tresvaux, ''Hist. du Dioc. d’Ang.'', t. I, p. 288. — Roger, ''Hist. d’Anjou'', p. 340-341. — Hiret, ''Antiq. d’Anjou'', p. 290. — Bodin, ''Saumur'', chap. II.</small>
}}


== Notes ==
== Notes ==
Article connexe
:• [[Rou-Marson]]
Bibliographie
:• {{Ouvrage |auteur=Célestin Port |champ libre=édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier |titre=Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou |sous-titre=N-R |tome=III |éditeur=H. Siraudeau & Cie |lieu=Angers |année=1989 |numéro d'édition=2 |année première édition=1878 |passage=512-513 (Rou) |bnf=40869771 }}.
Sources et annotations
Sources et annotations
{{Références}}
{{Références}}