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{{Infobox quartier | {{Infobox quartier | ||
| quartier = Saint-Laud | |||
| qualité = ancienne commune | | qualité = ancienne commune | ||
| image = | | image = <!-- blason ou logo --> | ||
| territoire = [[Région d'Angers]] | | territoire = [[Région d'Angers]] | ||
| commune = [[Angers]] | | commune = [[Angers]] | ||
| libre = | | libre = Absorbée entre 1790-1795 | ||
| carte = [[File:Carte situation commune angers.png|300px|center|link=Angers|Situation dans le département]] | |||
{{osm16|n=47.467082|o=-0.559659}} | |||
}} | }} | ||
'''Saint-Laud''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49). | '''Saint-Laud-lès-Angers''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) réunie à [[Angers]] à la fin du {{XVIIIs}}, dont elle devient ensuite un quartier. | ||
== Généralités == | |||
Saint-Laud est dotée d'une municipalité en 1787. À la Révolution, les deux municipalités de Saint-Laud et de [[Saint-Samson-lès-Angers|Saint-Samson]] sont réunies à Angers par décret de l'Assemblée nationale du {{date|21 décembre 1790}}. Les sections de municipalité de [[Saint-Augustin-lès-Angers|Saint-Augustin]], Saint-Laud, [[Saint-Léonard-lès-Angers|Saint-Léonard]] et Saint-Samson disparaissent définitivement le {{date|27 octobre 1795}}<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|138}}</ref>{{,}}<ref>Dict. Célestin Port de 1996, ''op. cit.'', p. 229 (Saint-Samson)</ref>{{,}}<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Saint-Laud'', 2007</ref>. | |||
{{ | Sous l'Ancien Régime, Saint-Laud a pour seigneur le {{abréviation|chapitre|assemblée de religieux}} de Saint-Laud<ref name="cport-1996" />. Le chapitre des moines d'Angers, qui portent le nom de saint Laud, conservent la relique de la Vraie Croix à laquelle le roi {{nobr|Louis XI}} accorde une dévolution particulière<ref>Pierre-Louis Augereau, ''Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004, p. 53</ref>. | ||
Son église est reconstruite au {{XIXs}} par l'architecte angevin Ernest Dainville ; vaste édifice néo-roman dont l'architecture est représentative de l'historicisme qui prévalait à l'époque<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée - Eglise paroissiale Saint-Laud (IA49006431)'', 2003-2008</ref>. | |||
[[File:saintlaud angers eglise 2014a.jpg|center|thumb|alt=Photographie de l'église Saint-Laud (Angers).]] | |||
== Célestin Port (1878) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Saint-Laud-lès-Angers dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, p. 60</ref> : | |||
{{citation|Église '''Saint-Laud''' <nowiki>[</nowiki>Angers<nowiki>]</nowiki> — Les chanoines de | |||
St-Laud, chassés du château par saint Louis, obtinrent | |||
à sa prière que l’abbé de St-Aubin leur | |||
cédât son église paroissiale de St-Germain située | |||
dans le faubourg voisin (septembre 1234). Elle | |||
devint l’asile des reliques vénérées et prit le vocable | |||
de St-Germain en St-Laud. Quelques traces | |||
d’arceaux gothiques en subsistent encore dans la | |||
cour de ce nom, qu’entourait une enceinte avec | |||
deux portes, enfermant un beau cloître planté | |||
d’ormeaux, l’église, le cimetière, les maisons | |||
canoniales et celles des officiers. V. des dessins | |||
dans [[Jacques Bruneau de Tartifume|Brun. de Tart.]], Mss. 871, part. m, f. 53 ; | |||
Ballain, Mss. 867, p. 306. Les chanoines, en souvenir | |||
de leur fondateur, Geoffroy Martel, qui leur | |||
avait donné, entre autres beaux droits, la dîme | |||
de la monnaie frappée à Angers, se rendaient | |||
processionnellement le jour de son anniversaire | |||
(12 novembre ; à St-Nicolas. — Un riche reliquaire, | |||
donné par le [[roi René]], renfermait la célèbre | |||
''Vraie-Croix'', sur laquelle tout serment prêté | |||
par un parjure était, suivant l’opinion populaire, | |||
puni de mort dans l’année. Louis XI, convaincu | |||
de cette croyance, ne manquait pas d’y envoyer | |||
jurer ses ennemis. On possède de nombreux procès-verbaux | |||
de ces cérémonies. V. Mss. 681 et | |||
dans les ''registres Capitul.'' aux Archives de | |||
M.-et-L. Le bénédictin Roger, prié de rechercher | |||
l’origine de cette relique, avoue « n’en avoir | |||
trouvé rien d’assuré. » ''Histoire d’Anj.'', p. 359. | |||
Il en attribue par conjecture la donation première | |||
à [[Foulques Nerra]], ''Ibid.'' et p. 153, et le Martyrologe | |||
de saint Laud, à Foulques V, roi de Jérusalem. | |||
''Rev. d’Anj.'' 1853, p. 466. L’église, | |||
exposée hors de l’enceinte à tous les pillages, était | |||
une des plus pauvres de la ville. Elle possédait | |||
pourtant sur son grand autel une admirable Vierge | |||
en marbre blanc, qui faillit être prise pour orner | |||
le Louvre. Dérobée à la Révolution, elle est passée | |||
dans le cabinet d’un particulier que l’abbé Corblet | |||
n*a pas nommé en donnant le dessin de l’œuvre | |||
dans sa ''Revue de l’Art chrétien'' (avril 1857, | |||
p. 151). Une autre Vierge assez informe trouvée | |||
par Yolande d’Aragon (1400) sur l’emplacement | |||
de N.-Dame-de-Sous-Terre, figure encore sur | |||
un autel. L’ancien orgue à lui seul fut vendu | |||
nationalement 3,200 livres (7 floréal an III). On montrait | |||
aussi des reliques de saint Coronat, de saint | |||
Arnoul, de saint Marcou, de saint Guiugalois, de | |||
saint Julien, de saint Jacques, de saint Philippe, | |||
une côte de sainte Barbe et un bâton de licorne. Voir | |||
outre les documents cités, Brossier, Mss. 656, t. I, | |||
p. 718 ; Roger, p. 270 ; Mss. 677-680 ; et aux | |||
Arch. de Maine-et-Loire, le chartrier du Chapitre, | |||
notamment les Délibérations capitulaires complètes | |||
depuis le XIV{{e}} siècle. Dans une des chapelles | |||
se réunissait, le 9 mai, la noble ''Confrérie | |||
''de St-Nicolas ou des Bourgeois d’Angers'', | |||
composée de l’élite des prêtres, des magistrats, | |||
des gens d’épée de la ville, et qu’on prétendait | |||
fondée par Foulques Nerra. V. la liste de ses | |||
membres, ses comptes, ses délibérations, Mss. | |||
682-686. | |||
Le service de la paroisse fut transféré, après | |||
la Révolution, dans l’église voisine des Récollets, | |||
attribuée, ainsi que le presbytère, par une donation | |||
particulière, à la fabrique. Devenue absolument | |||
insuffisante, elle est en {{abréviation|ce moment|1878}} en | |||
démolition pour être remplacée par une église | |||
nouvelle, sur les plans de M. Ernest Dainville, en | |||
style roman poitevin, à trois nefs avec façade | |||
surmontée d’un clocher et d’une flèche, transept | |||
avec absidioles chœur circulaire et sous la chapelle | |||
du chevet consacrée à la Vierge, une crypte | |||
avec autel pour la statue de N.-D.-sous-Terre. }} | |||
== Notes == | |||
Sur le même sujet | |||
:* [[Angers - Centre ville]] | |||
Sources et annotations | |||
{{Références}} | |||
: Les [[Laud|formes anciennes]] du nom. | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}} | |||
[[Catégorie:Ancienne commune]] | [[Catégorie:Ancienne commune]] | ||
[[Catégorie:Commune disparue au XVIIIe]] | |||
[[Catégorie:Angers]] |