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« Gonnord » : différence entre les versions

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}}
}}


'''Gonnord''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), aujourd'hui intégrée à [[Valanjou]].
'''Gonnord''' est une ancienne commune de l'Ouest de la France située dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Valanjou]] en 1974. On y trouve les vestiges du vieux château de Gonnord.
 
 
== Généralités ==
La commune de Gonnord est formée à la Révolution. Elle fusionne le {{date|1{{er}} janvier [[1974]]}} avec [[Joué-Étiau]] (fusion simple) pour former la nouvelle commune de [[Valanjou]]. Le chef-lieu est fixé à Gonnord<ref>Arrêté préfectoral du 22 octobre 1973 portant modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes), ''Journal officiel de la République française'',‎ 105{{e}} année, n° 0266 du 15 novembre 1973, Imprimerie des Journaux officiels (Paris), p. 12125</ref>{{,}}<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|642}} (Valanjou)</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chemillé-en-Anjou. Un voyage dans l'histoire agitée de la commune'', 23 juin 2022</ref>.
 
Elle se trouve jusqu'alors dans le canton [[Canton de Thouarcé|de Thouarcé]] (Chanzeaux en 1793, Thouarcé en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement d'Angers|d'Angers]] (Saumur en 1801, Angers en 1824<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Valanjou'', 2007</ref>).
 
Sa population est de {{unité|1358|habitants}} en 1901, {{formatnum:1270}} en 1936 et {{formatnum:1229}} en 1968<ref name="ehess" />{{,}}<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|247-248}} (Gonnord)</ref>.
 
La localité est mentionnée au début du {{XIs}} sous le nom de ''Parochia que dicitur Goenort''. Au Moyen Âge, Gonnord est un fief de [[Vihiers]] dans la mouvance de [[Passavant-sur-Layon|Passavant]]. Deux églises, dédiées à saint Pierre et à saint Jean, sont mentionnées au {{XIs}}, dont la seconde semble avoir disparue au siècle suivant. Un prieuré de bénédictins est installé, dépendant de l'abbaye de Saint-Florent. Le [[château de Gonnord (ruines)|château]], rasé au {{XIIIs}}, est reconstruit au {{XVIs}}<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Jean François Bodin, ''Notice sur les Hommes Célèbres de la maison du Bellay'', dans ''Recherches historiques sur la ville de Saumur : ses monumens et ceux de son arrondissement'', tome second, chez Degouy aîné impr.-libr. (Saumur), 1814, p. 41-42 ([[Famille Du Bellay par J.-F. Bodin|lire]])</ref>.
 
Patrimoine architectural : les vestiges du [[Château de Gonnord (ruines)|château de Gonnord]] (inscrit MH), les châteaux de la Colette et de Lala, le manoir de Chavaignes, l'église Saint-Pierre ({{XIXe}}) remplaçant la précédente incendiée pendant les guerres de Vendée<ref name="cport-1978" />.
 
Gonnord s'étend sur {{unité|35.79|km|2}} ({{unité|3579|hectares}}) sur de hauts coteaux. Elle comprend le bourg et les hameaux de La Fromagère et du Grand Jaugé<ref name="cport-1978" />.
 
[[File:gonnord_chateau_2016a.jpg|center|thumb|link=Château de Gonnord (ruines)|alt=Photographie du château de Gonnord.|Château de Gonnord]]
 
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Gonnord dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 277, 278 et 279</ref> :
 
{{citation|
'''Gonnord''', {{abréviation|c<sup>on</sup>|canton}} de Thouarcé (10 {{abréviation|kil.|kilomètres}}), arrondissement
d’Angers (34 kil.). — ''Parochia que''
''dicitur Goenort'' 1029 circa (Cartul. de Chemillé,
ch. 83). — ''Goenordus'' 1020 circa
(Ib., ch. 85). — ''Godenort'' 1021 (Ib., ch. 3). —
''Villa Goanort'' 1069 (Liv. Bl., f. 10). — ''Stagnum''
''de Goaarnort'' 1069 (Ib.). — ''Gunnort''
1069 (Ib. et ch. or. de Chemillé, 40). — ''Ecclesia''
''de Goenort'' 1122, 1146, 1156 (Liv. d’A.,
f. 2, 4, 6). — ''Goemort'' 1120 circa (Ib., f. 79 v°).
— ''Villa que dicitur Goanordus'' (Ib.). —
''Gonort'' 1240 (H.-D. ''B'' 96, f. 183). — ''Guognort''
1241 (Cartul. pap. de Chemillé, ch. 40). — ''La''
''ville de Gonnort'' 1392 (G Cures). — Sur de
hauts coteaux (75-99 {{abréviation|mèt.|mètres}}), sillonnés du {{abréviation|S.|sud}} au
N.-E. par d’importants ruisseaux — entre Joué-Etiau
(1 kil.) et le Champ (6 kil.), au N.-O., Faveraye
(7 kil.) au N.-E., Montilliers (9 kil.) au S.-E.,
la Salle-de-V. (9 kil.) et le Voide (9 km.) au S.,
Cossé et Joué à l’O. — Par de là Cossé et Joué,
entre Chemillé à l’O. et Chanzeaux au N. est
détachée une partie importante du territoire dite
''Enclave de Gonnord'' que le chemin de grande
communication de Chemillé relie seulement au
bourg, en traversant Joué.
 
La route départementale de Gonnord à Allençon
part du S.-E. du bourg, au débouché du chemin
d’intérêt commun de Somloire et au centre
des chemins de grande communicat. de Chemillé
à Doué et de Rochefort à Vihiers, qui se confondent
dans la traverse.
 
Y passent l’Arcison, formant toute la longueur
de la limite orientale, le Javoineau, et dans l’enclave,
le {{abréviation|ruiss.|ruisseau}} des Bonnes-Villes ; — y naissent
le ruiss. de Boisneau ou de Gonnord, dirigé en
septembre 1868 dans un nouveau lit, à partir de
Gué-Robert, sur la prairie des Armenaux, — et
celui de la Planche.
 
En dépendent les {{abréviation|vill.|villages}} ou {{abréviation|ham.|hameaux}} de l’Ajonc
(5 {{abréviation|mais.|maisons}}, 13 {{abréviation|hab.|habitants}}), du Grand-Jaugé (7 mais.,
34 hab.). de Sourdigné (4 mais., 14 hab.), de l’Epinay
(6 mais., 26 hab.), de la Glaiterie (4 mais.,
14 hab.), de la Fromagère (18 mais., 71 hab.),
de la Guette (4 mais., 15 hab.), de la Petite-Chaise
(4 mais., 13 hab.), le chât. de la Collette
et une centaine de grosses fermes ou écarts.
 
Superficie : 3,579 {{abréviation|hect.|hectares}} dont 40 hect. en
vignes, 156 hect. en bois.
 
Population : 150 feux en 1720. — 1,125 hab. en
1726. — 358 feux, 1,808 hab. en 1790. — 1,838 hab.
en 1831. — 1,860 hab. en 1841. — 1,774 hab. en 1851.
— 1,651 hab. en 1861. — 1,703 hab. en 1866. —
1,712 hab. en 1872 dont 694 au bourg (175 mais.,
222 mén.). — La décadence rapide depuis 40 ans
semble depuis quelques années arrêtée.
 
Les Foires, rétablies en 1852 au nombre de
quatre, ont été augmentées de deux nouvelles en
1870 et se tiennent les 3{{e}} vendredis de janvier,
février, mars, juillet et novembre et le 4{{e}} vendredi
d’avril. — Le Champ de foire, situé au
N.-O. du bourg, comprend 2,224 mèt. carrés de
superficie.
 
Bureau de poste de St-Lambert-du-Latay.
— Perception de Thouarcé.
 
La Mairie forme une salle en rez-de-chaussée,
à pignon, construite avec l’Ecole, qui y attient,
sur un terrain acquis pour partie par acte du
30 octobre 1859, en vertu d’une ordonnance du
28 mars 1858. Les travaux, adjugés le 30 juin
1861 (arch. Delestre), furent reçus le 10 juin 1863.
 
Vis à vis, à l’angle de la rue, s’élève l’Hôpital,
fondé en 1694 et 1698, par des donations de
Joseph Nicolas, sieur de la Fardelière, et de
l’abbé Gruget, et autorisé par lettres patentes
de décembre 1699, confirmées par arrêt du Parlement
du 20 mai 1702. — La chapelle porte la
date de 1762 au-dessus de la lucarne. — Par
testament du 14 décembre 1866, le curé Cholleau
a fait don à l’hôpital d’une Salle d’asile. Vis-à-vis,
une maison porte la date 1618 avec un écusson
et le nom de F. Mocet. — Un hospice de vieillards
a été en 1872 inauguré à Sourdigné, V. ce mot.
 
L’Eglise, dédiée à St Pierre (succursale,
30 septembre 1807, avec vicariat, 1{{er}} février
1822), avait été incendiée pendant la guerre,
sauf les murs, et rétablie tant bien que mal dès
l’an XI. Elle envahissait, quoique insuffisante,
toute la place jusqu’au Lion-d’Or, qui n’était
séparé du chevet que par une ruelle. L’autel et son
tabernacle sculpté passaient surtout pour remarquables,
ainsi que le crucifix en marbre blanc de
la chapelle seigneuriale. L’édifice a été jeté bas et
l’on y a trouvé dans les autels d’antiques statues,
— partout, même sous les murs, des monnaies dont
une de Louis le Débonnaire, et de nombreux cercueils,
— dans les fondations nouvelles une monnaie
romaine et une inscription de 1280 qui appartient
à M. Raimbault. — L’église actuelle, haute
et vaste comme une cathédrale, a été retournée,
le chœur vers S.-O., en s’agrandissant d’une partie
de la cour du château. Sur des devis approuvés le
1{{er}} février 1854, les travaux, adjugés le 19 mars suivant,
avaient terminé dès juillet 1855 l’église et les
3 corps du clocher, qui dans le projet devait porter
une flèche en bois. On crut pouvoir la remplacer par
une flèche en pierre, haute de 53 mèt. au-dessus du
sol, qui était achevée en décembre 1856 ; mais dès
cet hiver les soubassements fléchirent ; en février
1857, le parement en tuffeau de la façade éclats,
ainsi qu’un des contreforts. Les travaux de consolidation
furent bientôt convaincus d’insuffisance,
et le clocher, avec la première travée de
l’église, dut être démoli pierre par pierre et reconstruit.
Commencée en 1862, cette reprise était
terminée en 1864. L’édifice tel quel présente une
nef unique de trois travées avec arcs doubleaux,
transept renfermant les autels de St-Pierre et de
la Vierge, chœur d’une travée avec grand autel
gothique moderne, et abside à sept pans, le tout
sobrement décoré et d’une élégance de bon goût.
 
Vers S.-E., à l’embranchement des chemins de
Doué et de Vihiers, Chapelle des Moulins, édifiée
en 1848 (4 mèt. sur 3 mèt. 60) avec porte
ogivale en accolade ; au dedans, une jolie Vierge
sur un simple piédestal sans autel. — Tout auprès,
dans le faubourg sur la gauche de la route
de la Salle, Chapelle de St-Nicolas-des-Gourbillonnes.
V. ce mot.
 
On ne signale sur le territoire aucun monument
celtique, non plus même que les traces des
anciennes voies qui le sillonnaient, celle entre
autres de Chemillé à Doué, passant sous le bourg
vers S., une autre remontant de Vihiers par le
Coral et s’entrecroisant toutes deux avec des voies
latérales aux ruisseaux.
 
La paroisse existait dès le X{{e}} s. On y voit
même au XI{{e}} deux églises, St-Pierre et St-Jean,
du domaine primitivement de St-Florent, aliénées
plus tard ou usurpées par l’évêque qui les
possédait pour les trois quarts, le reste appartenant
au seigneur de Vihiers, suzerain du
pays. Sa dame Vienna, assistée de ses quatre
enfants, vendit ses droits à l’abbaye de St-Florent
en 1069 et obtint de l’évêque Eusèbe qu’il cédât
les siens. Les moines furent du même coup autorisés
à y établir, sur les deux rives du ruisseau
central, un bourg avec des habitants privilégiés
et des moulins sur les étangs de Gonnord et de la
Galonnière. En 1105 l’évêque Raynaud, partant
pour la croisade, s’arrêta à Gonnord et confirma
ces donations. — A partir de 1122, il n’est plus
fait mention de l’église St-Jean.
 
Le prieur de St-Florent avait son « hôtel »
dans la basse cour du château. Il devait au seigneur,
aux fêtes de Noël, Pâques, Pentecôte et
Toussaint, « une fouillée de pain de quatre deniers,
qui est une [[fouasse]], et trois choppines
de vin, rendues au château même. »
 
Prieurs : Martin, 1020 {{abréviation|circa|environ}}. — Mainard,
1087-1068. — Guill. de Jallais, 1125-1144. —
Pierre Achard, 1466. — Jean Froger, 1486. —
Guill. Bélin, 1513. — Yves de Tessé, chanoine
de St-Laud, puis de St-Maurice, protonotaire du
St-Siège, 1522, 1539. — René Simon, 1569, 1579.
— Madelon Chabot, curé du Voide, 1597, 1615.
— Pierre Léger, docteur de Sorbonne, qui résigne
en 1688. — Philippe Jehan, 14 juillet
1682, 1736. — Gabriel Lutin, 1750. — Franç.
Hubert, 1767.
 
Le cellerier de St-Florent levait la dime dans
la paroisse, à charge de présenter à chaque nouveau
seigneur « une paire de gants blancs brodés
et le poncier cousu de fil d’or. »
 
Curés : James Mesnard, 1302. — Jean
Boulays, 1419. — Jean Michel, futur évêque
d’Angers, 1428, qui permute le 14 avril 1432
contre une chapellenie de Douces. — Jean
Garnier, 1437. — Guillaume Hector, 1505.
— Jean Chauvin, 1516. — Hugues Lemosnier,
1527. — Jean Besnard, 1534, 1537. — Jean
Martineau, 1554. — Guill. Poictevin, 1556,
1559. — Pierre Martineau, 1578, 1587. —
Chartes Maraollier, 1614. — Zorobabel Nicolas,
conseiller et aumônier ordinaire du roi,
1627. Il avait résigné depuis quelque temps et
vivait en 1661 retiré en sa maison des Gourbillonnes,
d’où son testament est daté le 9 juillet.
— Franc. Gruget, 1668, † le 18 septembre 1678.
— Henri Audouin, sieur de Brie, juillet 1679,
† le 30 avril 1703 dans la maison des Gourbillonnes,
le 30 avril 1703, âgé de 54 ans. — René
Compère, juin 1703, janvier 1710. — René Cerisier,
docteur en théologie d’Angers, décembre
1710, résigne en 1735, † le 4 octobre 1736, âgé
de 60 ans. — Franç. Gaulme, juillet 1735, † le
29 août 1758, âgé de 59 ans. — Barthélémy -
Séverin Prisset, natif de Doué, septembre 1758,
1791, refuse le serment. — S. Pelou, 1791,
5 novembre 1792.
 
La terre au XI{{e}} s. formait un fief de Vihiers,
dans la mouvance de Passavant. La première
famille seigneuriale, se rattache à celle de Chemillé
et se continue jusqu’au milieu du XIII{{e}} s.
— Le château-fort fut pris et rasé par les Anglais
en 1230. — En est seigneur Barth. de l’Isle
1272, Jean de l’Isle Bouchard 1396, Jean de
Beaumanoir 1425, mari de Marie Riboulle, veuve
de Jean de l’Isle, dont la fille avait épousé en
1413 Hardouin de Montjean, Perceval Chabot
1434, 1437, Louis Jousseaume 1440, 1444, Jean
Chabot 1466, Louis de Beaumont 1458, 1474,
mari de Jeanne Jousseaume, Thib. de Beaumont
1483, 1491, oncle maternel de Jean Dubellay,
seigneur de Lire, qui en avait hérité avant 1517.
— Le 26 juin 1532 René Dubellay, tant en son
nom qu’en celui de Joachim de la Roche, sieur
de la Ménantière, vend le fief, titré de châtellenie,
à René de Cossé-Brissac. Le roi Charles IX
lui fit visite les 6 et 7 octobre 1565 et y coucha.
Artus de Cossé, V. ce nom, commence en
1575 la transformation du château, dont un des
quatre pavillons resta inachevé. Le duc d’Anjou
y séjourne les 15 et 16 février 1580. — La terre
advient à Renée de Cossé, femme de Charles de
Montmorency, colonel général des Suisses, 158S,
1612, qui les 15 et 17 avril 1589 y reçoit Henri
de Navarre, — puis aux Gouffier, par le mariage
de Gilbert G. avec Jeanne de Cossé, 1625, 1650
— Cl. Boylesve de la Guériniére en est seigneur
en 1662 et sa fille Gabrielle l’apporte à Pierre de
la Forêt d’Armaillé 1695. — De nouveau un mariage
la ramène aux Cossé quelques années avant
la Révolution par l’alliance de Marie-Camille-Adélaïde
de la Forêt d’Armaillé avec Artus-Hyacinthe-Timoléon
de Cossé-Brissac.
 
Dès les premiers jours de la guerre, le bourg
devint le centre des opérations républicaines ; —
et le 30 mars 1793, un corps de 1,200 à
1,500 hommes de la réserve de Doué, avec artillerie,
occupa le château, qui placé entre tous les
feux, était dans l’année même totalement incendié,
sauf le corps de logis sur la cour d’entrée.
Il fut vendu tel quel {{natt}}, le 4 thermidor an IV,
pour la somme de 8,255 fr., avec les moulins,
l’étang, alors de 10 boisselées, réduit depuis de
plus de moitié, et la prairie, double de l’étang.
 
Le château enclavait à demi l’église. — Deux
tours rondes flanquent encore le portail d’entrée,
suivi d’un couloir et d’un pont-levis, défendu par
un corps-de-garde carré et de très-profondes
douves que bordaient d’aplomb de hautes murailles.
Les deux tiers au moins de l’œuvre sont
rasés. La face, vers l’orient, seule debout, sauf
partie du dernier étage, se termine aux angles
par deux tours carrées, de quatre étages aujourd’hui
effondrés, sauf le premier, voûté en pierre,
à arrêtes vives, avec petit logis à cheminée dit
''Chambre du Trésor''. Le reste de la courtine
présentait de plain-pied un ou plusieurs grands
appartements, transformés vers la fin du XVII{{e}} s.
en vastes réserves, ouvrant sur la cour par sept
arceaux plein cintre, sur piliers carrés en briques,
espacés par de longs cartouches où s’étalaient
sans doute des devises, des armoiries, des légendes
absolument disparues. Sur la face Sud s’élevait,
l’habitation, en briques ronges et noires, avec revêtement
de tuffeaux aux angles. Il n’en reste
que les caves et les parties souterraines ; dans la
tour vers S.-E., un puits rond. — Sur la gauche
de l’église les anciennes servitudes ont été transformées
en un élégant logis moderne à triple
lucarne décorative.
 
La paroisse, à la présentation de l’abbé de St-Florent,
dépendait du Doyenné de Chemillé, de
l’Election d’Angers, du District en 1788 de Brissac,
en 1790 de Vihiers. Elle réunit quelque
temps, après 1791, les paroisses d’Etiau et de
Joué. — On y comptait en 1788, 400 pauvres mendiants !
A cette époque il y existait pourtant une
certaine activité pour la fabrication des grosses
toiles et coutils.
 
Maires : Lambert, 1792. — Boisard, 30 nivôse
an IX. — Victor-Joseph-René Rompillom,
2 janvier 1808. — Et.-Barnabé Mesnard,
25 juin 1816. — Dominique Girault, 31 août
1830. — Victor Prieur, 2 mai 1834. — Rouillard,
1837. — V. Prieur, 13 août 1848, en
fonctions, 1875.
 
<small>Arch. de M.-et-L. G 192 ; G Joué, t. 1 ; H Saint-Florent. — Arch. comm. Et-C. — Arch. de l’Hospice. — Note Mss. Raimbault. — ''Répert. arch.'', 1809, p. 278-280. — Topogr. Grille. — Bodin, ''Saumur'', p. 280. — D. Huynes, Mss., f. 79 v°. — Pour les localités, voir à leor article, Colette, Sourdigné, le Corail, le Plessis-Lambert, etc. </small>
}}
 
== Notes ==
Bibliographie
:• Philippe Baudry, François Jeanneteau et de Marcel Humeau, ''Gonnord (Gonnort) à Valanjou : les pages de son histoire'', la Botellerie éditions (Brissac-Loire-Aubance), 2020, 422 p. (ISBN 979-10-91469-62-3)
 
Article connexe
:• [[Chemillé-en-Anjou]]


En 1974, Gonnord devient Valanjou, suite à sa fusion avec [[Joué-Étiau]].
Sources et annotations
{{Références}}




{{Quartier à compléter}}
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Valanjou]]
[[Catégorie:Valanjou]]