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(sur une idée de William, et en son souvenir) |
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'''XVI{{e}} siècle''' : Le duché d'Anjou est définitivement rattaché à la Couronne à la mort de Charles V en 1481. | '''XVI{{e}} siècle''' : Le duché d'Anjou est définitivement rattaché à la Couronne à la mort de Charles V en 1481. | ||
Le pays participe à la paix intérieure du royaume. C'est la fin du Moyen Âge puis la Renaissance ; le val de Loire est le séjour préféré des souverains. | Le pays participe à la paix intérieure du royaume. C'est la fin du Moyen Âge puis la Renaissance ; le val de Loire est le séjour préféré des souverains. La province est dominée par la ville d'Angers, où une université existe depuis le {{XIVs}}. Siiuée près de la Loire, la ville profite de la présence des souverains français séjournant dans les châteaux situés en amont<ref name="jboussard-1951">Jacques Boussard, ''Histoire de l'Anjou'', dans ''Visages de l'Anjou'', coll. ''Provinciales'', Éd. Horizons de France (Paris), 1951, p. 64</ref>{{,}}<ref name="botton-2010">Élizabeth Verry et Jean-Luc Marais (avec la participation de Patrick Le Nouëne), ''Histoire et art'', dans ''Anjou Maine-et-Loire'', Éd. Christine Botton (Paris), 2010, p. 41</ref>{{,}}<ref name="mwalsby-2012">Malcolm Walsby, ''Le livre imprimé humaniste en Anjou et en Bretagne aux XVe et XVIe siècles'', dans ''Passeurs de textes - Imprimeurs et libraires à l'âge de l'humanisme'', Christine Bénévent, Anne Charon, Isabelle Diu et Magali Vène (dir.), Publications de l'École nationale des chartes (Paris), 2012, p. 255-268</ref>. | ||
La première moitié du {{XVIs}} est marquée par la {{abréviation|Renaissance|mouvement de l'histoire}}, dont l'Anjou, avec la Touraine et le Poitou, en est l'un des centre les plus actifs de France. L'influence de l'art se fait sentir de plus en plus sur l'architecture. Les deux premiers tiers du siècle sont une période d'activité intense en Anjou. La paix rend la période favorable au commerce et à la production. La voie d'eau reste le vecteur principal des échanges, qui quadruplent pendant le siècle<ref name="cport-1965">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965 (2e éd.), {{p.|XIV}}</ref>{{,}}<ref name="jboussard-1951" />{{,}}<ref name="botton-2010" />. | |||
Mais la province est aussi écrasée d'impôts et ravagée par la [[1515|peste]] et la famine. La deuxième moitié du siècle est marquée par les guerres de Religion. Le protestantisme se répand mais l'autorité royale le combat. Les bûchers s'allument dans les villes<ref name="jboussard-1951" />. | Mais la province est aussi écrasée d'impôts et ravagée par la [[1515|peste]] et la famine. La deuxième moitié du siècle est marquée par les guerres de Religion. Le protestantisme se répand mais l'autorité royale le combat. Les bûchers s'allument dans les villes<ref name="jboussard-1951" />. | ||
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* 1572, massacre de la Saint-Barthélemy à Saumur et à Angers<ref>''Histoire de l'Anjou'' par Jacques Boussard, ''op. cit.'', p. 50</ref>{{,}}<ref>Service départemental d'archives de Maine-et-Loire (dir. Élizabeth Verry), ''XVIe siècle'', 2010-2017 ([https://www.archives49.fr/histoire-de-lanjou/il-etait-une-fois-lanjou/xvie-siecle/ lire])</ref>. | * 1572, massacre de la Saint-Barthélemy à Saumur et à Angers<ref>''Histoire de l'Anjou'' par Jacques Boussard, ''op. cit.'', p. 50</ref>{{,}}<ref>Service départemental d'archives de Maine-et-Loire (dir. Élizabeth Verry), ''XVIe siècle'', 2010-2017 ([https://www.archives49.fr/histoire-de-lanjou/il-etait-une-fois-lanjou/xvie-siecle/ lire])</ref>. | ||
L'angevin Guillaume Poyet (1473-1548) rédige en 1539 l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui impose l'usage du français au lieu du latin dans la rédaction des actes judiciaires et notariés<ref>Encyclopédie Larousse, ''Ordonnance de Villers-Cotterêts (août 1539)'', 2010-2021</ref>. | L'angevin Guillaume Poyet (1473-1548) rédige en 1539 l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui impose l'usage du français au lieu du latin dans la rédaction des actes judiciaires et notariés<ref>Encyclopédie Larousse, ''Ordonnance de Villers-Cotterêts (août 1539)'', 2010-2021</ref>{{,}}<ref name="cport-1965" />. | ||
{{Modèle:Article détaillé}} ''Voir [[les grandes périodes en Anjou]].'' | {{Modèle:Article détaillé}} ''Voir [[les grandes périodes en Anjou]].'' | ||
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Henri de France, François de France et Gaston de France, se succèdent au titre de duc d'Anjou. | Henri de France, François de France et Gaston de France, se succèdent au titre de duc d'Anjou. | ||
'''Littérature angevine''' : La période est marquée par la Renaissance, mouvement de rénovation culturelle qui se développe en Europe aux {{XVe}} et {{XVIs}}s dans de nombreux domaines comme la littérature, les arts et les sciences. C'est à la fois une période de l'histoire et un mouvement artistique. L'époque connaît de grandes transformations qui touchent aussi la diffusion de l'écrit<ref>Encyclopédie Larousse, ''Renaissance'', société des Éditions Larousse, 2010-2021</ref>{{,}}<ref>Établissement public du grand Palais, ''Qu'est-ce que la Renaissance ?'', 5 juillet 2012</ref>{{,}}<ref name="adf">France Archives (Service interministériel des Archives de France), ''Livre et Renaissance en Anjou'', 11 juin 2021 (d'après le dossier pédagogique réalisé par le Service éducatif des Archives départementales de Maine-et-Loire en 2019)</ref>. | |||
L'Anjou participe à cette Renaissance avec une génération sensible aux idées nouvelles et qui s'épanouit avec les humanistes proches de la Pléiade, les juristes ou les théologiens angevins. Les lettres sont à l'honneur à Angers dès le début du {{XVIe}}. Quant à l'imprimerie, elle s'établit très tôt dans la région, dès la fin du [[1401|{{XVs}}]] ; bien que sa production soit assez pauvre. On relève la présence à Angers avant 1562 de l'imprimeur Richard Picquenot<ref name="adf" />{{,}}<ref name="mwalsby-2012" />{{,}}<ref name="jlevron-1951">Jacques Levron, ''La Vie intellectuelle en Anjou - L'humanisme angevin'', dans ''Visages de l'Anjou'', coll. ''Provinciales'', Éd. Horizons de France (Paris), 1951, p. 88-98</ref>. | |||
Les productions littéraires se multiplient comme ''Hystoire agregative des Annales et cronicques d'Anjou'' en 1529 par l'historiographe Jean Bourdigné (14..-1547?), ''Sonnets d'Etrenes'' en 1572 par le poète Pascal Robin du Faux (1539-1593), ''Brief discours sur les troubles qui, depuis douze ans, ont continuellement agité et tourmenté le royaume de France (...)''' par l'écrivain et poète Jean Le Masle (1533-?), ''Les Six Livres de la République'' en 1576 par le philosophe et théoricien politique [[Jean Bodin]] (15..-1596), ''De l'ordre et instruction judiciaire chez les Grecs et les Romains'' en 1576 par le jurisconsulte Pierre Ayrault (1536-1601), ''Panégyrique au peuple de France'' en 1600 par l'historien et poète Julien Peleus (1550-1625), ''Œuvres et mélanges poétiques'' en 1579 par Pierre Le Loyer (1550-1634), ''Les Regrets'' en 1558 par le poète [[Joachim Du Bellay]] (15..-1560). ''La Défense et illustration de la langue française'' qu'il publie en 1549 devient le manifeste des poètes de la [[Pléiade]]. Joachim Du Bellay, avec Pierre de Ronsard, est l'une des principales figures du courant littéraire de la Pléiade<ref name="jlevron-1951" />{{,}}<ref>Jean-Paul Chauveau, Georges Cesbron et Joël Glaziou, ''Langue et littérature'', dans ''Anjou Maine-et-Loire'', Éd. Christine Botton (Paris), 2010, p. 182-192</ref>. | |||
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