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« Viticulture en Anjou » : différence entre les versions

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[[Fichier:Vendangeurs angevins au Moyen Âge.jpg|vignette|upright=1|alt=Vendangeurs angevins au Moyen Âge.|Vendangeurs angevins au Moyen Âge]]
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La vigne en Anjou constitue un des aspects de son patrimoine, le vignoble angevin ayant une longue histoire.
La vigne en Maine-et-Loire constitue un des aspects de son patrimoine, le vignoble angevin ayant une longue histoire. Avec ses {{formatnum:20000}} hectares de vignoble, c'est la troisième région viticole de France.




En Anjou, les conditions naturelles sont favorables à la viticulture. Le climat est en hiver doux et pluvieux, et ensoleillé et sec en été<ref name="wblm-p42">P.Wagret J.Boussard J.Levron S. Mailliard-Bourdillon, ''Visages de l'Anjou'', Horizons de France, 1951, p. 42 à 45</ref>{{,}}<ref>DREAL Pays de la Loire, ''Données environnementales GéoSource'', 29 décembre 2011</ref>.
En Anjou, les conditions naturelles sont favorables à la viticulture. Le climat est en hiver doux et pluvieux, et ensoleillé et sec en été<ref name="wblm-p42">P.Wagret J.Boussard J.Levron S.Mailliard-Bourdillon, ''Visages de l'Anjou'', Horizons de France (Paris), 1951, p. 42 à 45</ref>{{,}}<ref>DREAL Pays de la Loire, ''Données environnementales GéoSource'', 29 décembre 2011</ref>.


Au {{IIIs}}, la culture de la vigne se développe en Anjou. Par la suite, parallèlement à la christianisation, les moines continuent son implantation<ref name="brouard-p5">Janine Brouard - Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou, ''Les Vignerons en Anjou'', Éditions L'Harmattan, 1989, p. 5 et 11</ref>{{,}}<ref name="wblm-p42" />.
Au {{IIIs}}, la culture de la vigne se développe en Anjou. Par la suite, parallèlement à la christianisation, les moines continuent son implantation<ref name="brouard-p5">Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou (coord. Janine Brouard), ''Les vignerons en Anjou dans la première moitié du XXe siècle'', Éd. L'Harmattan (Paris), 1989, p. 5 et 11</ref>{{,}}<ref name="wblm-p42" />.


L'arrivée des [[Plantagenêt]] au {{XIIs}} offre de nouveaux débouchés au vignoble angevin. Sa culture se développe dans toute la province, et principalement sur les coteaux bordant la Loire et ses affluents<ref>Jacqueline Dubreuil, ''Économie rurale de l'Anjou'', Imprimerie de l'Anjou, 1942, p. 128</ref>{{,}}<ref name="wblm-p42" />{{,}}<ref>Michel Le Mené, ''Le vignoble angevin à la fin du Moyen Âge - Etude de rentabilité'', Publié dans les actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 2{{e}} congrès, Grenoble, 1971, p. 81</ref>{{,}}<ref name="brouard-p5" />.
L'arrivée des [[Plantagenêt]] au [[1101|{{XIIs}}]] offre de nouveaux débouchés au vignoble angevin. Sa culture se développe dans toute la province, et principalement sur les coteaux bordant la Loire et ses affluents<ref>Jacqueline Dubreuil, ''Économie rurale de l'Anjou'', Impr. de l'Anjou (Angers), 1942, p. 128</ref>{{,}}<ref name="wblm-p42" />{{,}}<ref>Michel Le Mené, ''Le vignoble angevin à la fin du Moyen Âge - Étude de rentabilité'', publié dans les actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 2{{e}} congrès, Grenoble, 1971, p. 81</ref>{{,}}<ref name="brouard-p5" />.


Grâce aux voies de communication maritime, au cours du {{XIVs}} les marchands de la Loire exportent le vin d'Anjou vers les autres provinces françaises ou les pays étrangers. Aux {{XVIIe}} et {{XVIIIs}}s, son commerce se développe avec les Belges et les Hollandais<ref name="brouard-p13">''Les Vignerons en Anjou'', ''op. cit.'', p. 13</ref>.
Grâce aux voies de communication maritime, au cours du [[1301|{{XIVs}}]] les marchands de la Loire exportent le vin d'Anjou vers les autres provinces françaises ou les pays étrangers. Aux {{1601|{{XVIIe}}]] et [[1701|{{XVIIIs}}]]s, son commerce se développe avec les Belges et les Hollandais<ref name="brouard-p13">''Les Vignerons en Anjou'', ''op. cit.'', p. 13</ref>.


À la fin de l'Ancien Régime, le vin constitue l'un des plus importants revenus de l'Anjou<ref name="brouard-p14">''Les Vignerons en Anjou'', ''op. cit.'', p. 14</ref>, et son vignoble est plus étendu qu'aujourd'hui<ref>Jean Renard, ''En Anjou, quand 4 liards valaient un sou'', Éditions Cheminements, 1997, p. 119-120</ref>. Un même et unique cépage est alors prépondérant, le pineau blanc<ref>Michel Renou, ''Les pressoirs de la république : vins, vignes et vignerons en Anjou au XVIIIe siècle'', Éditions Cheminements, 2003</ref> (ou chenin blanc)<ref>Chenin blanc : voir [[Vins du Layon#Chenin blanc|Vins du Layon]].</ref>.
À la fin de l'Ancien Régime, le vin constitue l'un des plus importants revenus de l'Anjou<ref name="brouard-p14">''Les Vignerons en Anjou'', ''op. cit.'', p. 14</ref>, et son vignoble est plus étendu qu'aujourd'hui<ref>Jean Renard, ''En Anjou, quand 4 liards valaient un sou'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1997, p. 119-120</ref>. Un même et unique cépage est alors prépondérant, le pineau blanc<ref>Michel Renou, ''Les pressoirs de la république : vins, vignes et vignerons en Anjou au XVIIIe siècle'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2003</ref> (ou chenin blanc)<ref>Chenin blanc : voir [[Vins du Layon#Chenin blanc|Vins du Layon]].</ref>.


Durant la Révolution et les guerres de Vendée, une partie du vignoble est détruite, puis de nouveau suite à l'arrivée du phylloxéra à la fin du {{XIXs}}<ref name="wblm-p42" />.
Durant la Révolution et les guerres de Vendée, une partie du vignoble est détruite, puis de nouveau suite à l'arrivée du phylloxéra à la fin du [[1801|{{XIXs}}]]<ref name="wblm-p42" />.


La révolution industrielle et les progrès industriels se multiplient ; c'est l'apparition des pressoirs horizontaux à vis<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', 1874-1878, Édition révisée de 1996 par André Sarazin et Pascal Tellier, t. 4, p. 668</ref>. Les évolutions technologiques modifieront la physionomie traditionnelle de la viticulture, notamment dans la seconde moitié du {{XXs}}<ref name="brouard-p5" />.
La révolution industrielle et les progrès industriels se multiplient ; c'est l'apparition des pressoirs horizontaux à vis<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|668}}</ref>. Les évolutions technologiques modifieront la physionomie traditionnelle de la viticulture, notamment dans la seconde moitié du {{XXs}}<ref name="brouard-p5" />.


Pour bien marquer l'identité des vins d'Anjou, on a créé le [[verre à vin d'Anjou]] en 1914 et la [[bouteille à vin d'Anjou]] en 1925.
Pour bien marquer l'identité des vins d'Anjou, on a créé le [[verre à vin d'Anjou]] en 1914 et la [[bouteille à vin d'Anjou]] en 1925. Un [[Musée de la vigne et du vin d'Anjou de Saint-Lambert-du-Lattay|musée de la vigne]] voit le jour à Saint-Lambert-du-Lattay en 1978.


En 1978, un [[Musée de la vigne et du vin d'Anjou de Saint-Lambert-du-Lattay|musée de la vigne]] voit le jour à Saint-Lambert-du-Lattay.
Au début du {{XXIs}}, le Maine-et-Loire compte {{formatnum:20000 hectares}} de vignes et [[Liste des AOC en Maine-et-Loire|27 appellations viticoles]]<ref>Ouest-France, ''Quelques cartes postales du vignoble d'Anjou'', 7 mai 2022</ref>.




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:• Alfred Bouchard, ''Essai sur l'histoire de la culture de la vigne dans le département de Maine-et-Loire'', impr. de Lachèse, Belleuvre et Dolbeau (Angers), 1876
:• Alfred Bouchard, ''Essai sur l'histoire de la culture de la vigne dans le département de Maine-et-Loire'', impr. de Lachèse, Belleuvre et Dolbeau (Angers), 1876
:• Paul Maisonneuve, ''[[L'Anjou ses vignes et ses vins de Paul Maisonneuve|L'Anjou, ses vignes et ses vins]]'', Impr. du commerce (Angers), 1925
:• Paul Maisonneuve, ''[[L'Anjou ses vignes et ses vins de Paul Maisonneuve|L'Anjou, ses vignes et ses vins]]'', Impr. du commerce (Angers), 1925
:• Janine Brouard, Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou, ''Les vignerons en Anjou dans la première moitié du XXe siècle'', Éditions L'Harmattan (Paris), 1990 (ISBN 2-7384-0322-0)
:• Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou (coord. Janine Brouard), ''Les vignerons en Anjou dans la première moitié du XXe siècle'', Éd. L'Harmattan (Paris), 1990 (ISBN 2-7384-0322-0)
:• Jean Bellard, ''Paroles de vignerons & vigneronnes d'Anjou et de Saumur'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998 (ISBN 2-909757-67-6)
:• Jean Bellard, ''Paroles de vignerons & vigneronnes d'Anjou et de Saumur'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998 (ISBN 2-909757-67-6)
:• Michel Renou, ''Les pressoirs de la République : vins, vignes et vignerons en Anjou au XVIIIe siècle'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2003 (ISBN 2-914474-03-2)
:• Michel Renou, ''Les pressoirs de la République : vins, vignes et vignerons en Anjou au XVIIIe siècle'', Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2003 (ISBN 2-914474-03-2)


Sources et annotations
Sources et annotations
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