Viticulture en Anjou

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Vendangeurs angevins au Moyen Âge.
Vendangeurs angevins au Moyen Âge

La vigne en Maine-et-Loire constitue un des aspects de son patrimoine, le vignoble angevin ayant une longue histoire. Avec ses 20 000 hectares de vignoble, c'est la troisième région viticole de France.


En Anjou, les conditions naturelles sont favorables à la viticulture. Le climat est en hiver doux et pluvieux, et ensoleillé et sec en été[1],[2].

Au IIIe siècle, la culture de la vigne se développe en Anjou. Par la suite, parallèlement à la christianisation, les moines continuent son implantation[3],[1].

On trouve au XIe siècle une grande abondance de clos viticoles notamment sur les communes d'Angers, de Bouchemaine, de Sainte-Gemmes-sur-Loire et de Saint-Barthélemy-d'Anjou. L'arrivée des Plantagenêt au XIIe siècle offre de nouveaux débouchés au vignoble angevin. Sa culture se développe dans toute la province et principalement sur les coteaux bordant la Loire et ses affluents[4],[5],[1],[6],[3].

Grâce aux voies de communication maritime, au cours du XIVe siècle les marchands de la Loire exportent le vin d'Anjou vers les autres provinces françaises ou les pays étrangers. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, son commerce se développe avec les Belges et les Hollandais[7].

À la fin de l'Ancien Régime, le vin constitue l'un des plus importants revenus de l'Anjou[8], et son vignoble est plus étendu qu'aujourd'hui[9]. Un même et unique cépage est alors prépondérant, le pineau blanc[10] (ou chenin blanc)[11].

Durant la Révolution et les guerres de Vendée, une partie du vignoble est détruite, puis de nouveau suite à l'arrivée du phylloxéra à la fin du XIXe siècle[1].

La révolution industrielle et les progrès industriels se multiplient ; c'est l'apparition des pressoirs horizontaux à vis[12]. Les évolutions technologiques modifieront la physionomie traditionnelle de la viticulture, notamment dans la seconde moitié du XXe siècle[3].

Pour bien marquer l'identité des vins d'Anjou, on a créé le verre à vin d'Anjou en 1914 et la bouteille à vin d'Anjou en 1925. Un musée de la vigne voit le jour à Saint-Lambert-du-Lattay en 1978.

Au début du XXIe siècle, le Maine-et-Loire compte 20 000 hectares de vignes et 27 appellations viticoles[13].


Notes

Sur le même sujet

Aires géographiques des AOC angevines et liste des AOC en Maine-et-Loire, dont AOC Bonnezeaux, AOC Quarts-de-Chaume et AOC Coteaux-du-Layon et vignobles entre Layon et Aubance.
Fédération viticole Anjou Saumur
Termes de viticulture en Anjou
Fête des vins d'Anjou
Musée de la vigne et du vin d'Anjou

Entreprise du secteur

Pressoirs Vaslin

Bibliographie

• Pierre-Constant Guillory (aîné), Les vignes rouges et les vins rouges en Maine-et-Loire, E. Barassé libr. (Angers) et Cosnier & Lachèse libr. (Angers), 1861
• Pierre-Constant Guillory (aîné), Calendrier du vigneron angevin, E. Barassé (Angers), 1866
• Alfred Bouchard, Essai sur l'histoire de la culture de la vigne dans le département de Maine-et-Loire, impr. de Lachèse, Belleuvre et Dolbeau (Angers), 1876
• Paul Maisonneuve, L'Anjou, ses vignes et ses vins, Impr. du commerce (Angers), 1925
• Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou (coord. Janine Brouard), Les vignerons en Anjou dans la première moitié du XXe siècle, Éd. L'Harmattan (Paris), 1990 (ISBN 2-7384-0322-0)
• Jean Bellard, Paroles de vignerons & vigneronnes d'Anjou et de Saumur, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1998 (ISBN 2-909757-67-6)
• Michel Renou, Les pressoirs de la République : vins, vignes et vignerons en Anjou au XVIIIe siècle, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2003 (ISBN 2-914474-03-2)

Sources et annotations

  1. a b c et d P.Wagret J.Boussard J.Levron S.Mailliard-Bourdillon, Visages de l'Anjou, Horizons de France (Paris), 1951, p. 42 à 45
  2. DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource, 29 décembre 2011
  3. a b et c Groupe de recherches ethnologiques de l'Anjou (coord. Janine Brouard), Les Vignerons en Anjou dans la première moitié du XXe siècle, Éd. l'Harmattan (Paris), 1990, p. 5 et 11
  4. Jean-René Morice, Les châteaux et manoirs de l'agglomération angevine, dans Norois, n° 178, avril-juin 1998, Villes et tourisme, p. 209-225
  5. Jacqueline Dubreuil, Économie rurale de l'Anjou, Impr. de l'Anjou (Angers), 1942, p. 128
  6. Michel Le Mené, Le vignoble angevin à la fin du Moyen Âge - Étude de rentabilité, publié dans les actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, 2e congrès, Grenoble, 1971, p. 81
  7. Les Vignerons en Anjou, op. cit., p. 13
  8. Les Vignerons en Anjou, op. cit., p. 14
  9. Jean Renard, En Anjou, quand 4 liards valaient un sou, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 1997, p. 119-120
  10. Michel Renou, Les pressoirs de la république : vins, vignes et vignerons en Anjou au XVIIIe siècle, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2003
  11. Chenin blanc : voir Vins du Layon.
  12. Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. IV (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), p. 668
  13. Ouest-France, Quelques cartes postales du vignoble d'Anjou, 7 mai 2022