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« Milly-le-Meugon » : différence entre les versions

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'''Milly-le-Meugon''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud de Gennes. Le village s'est développé autour du château.
'''Milly-le-Meugon'''<ref>Mentionnée sous le nom de ''Milly-le-Meugon'' dans le ''Dictionnaire des postes aux lettres'' de l'Administration des postes (1845, p. 449), le ''Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque d'Angers'' d'Albert Lemarchand (1863, p. 349), l'''Indicateur de Maine et Loire'' de Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière (1865, p. 205), le dictionnaire Célestin Port de 1876 (t. 2, p. 678), le ''Bulletin de la Societe d'etudes scientifiques d'Angers'' (1878, p. 51), ''Les combats de Saumur, juin 1940'' d'Élie Chamard (1948), le ''Compte rendu sommaire des séances de la Société géologique de France'' (1976, p. 185), etc.</ref> est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49) située au sud de Gennes. Le village s'est développé autour du château.




La paroisse devient commune, puis est réunie en 1798 à celle de [[Gennes]].
== Généralités ==
Au Moyen Âge, la seigneurie de Milly est importante, titrée [[Glossaire#C|châtellenie]], et relève du comté de [[Trèves]]. Elle devient par la suite propriété de la famille de Maillé. Un château est édifié à la fin du {{XIVs}}. Aux {{XVIe}} et {{XVIIe}}, le site est renouvelé avec notamment la construction d'un nouveau château. L'ancien est abandonné puis tombe en ruine. À la Révolution, la paroisse devient commune, qui est réunie en 1798 à celle de [[Gennes]]<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|448}}</ref>{{,}}<ref name="PA49000026">Ministère de la Culture, ''Base Mérimée - Site castral de Milly-le-Meugon (PA49000026)'', 2002-2022</ref>.


À voir sur son territoire : le château de Milly, des {{XVIe}} et {{XIXs}}s, avec écuries du {{XVIIe}}, et l'église Saint-Pierre, des {{XIIe}}-{{XIXs}}s.
{{encadré texte
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| texte=
Procès-verbaux du Directoire exécutif, an V - an VIII<ref>Archives nationales, ''Les procès-verbaux du Directoire exécutif, an V - an VIII'', Inventaire des registre des délibérations et des minutes des arrêtés, lettres et actes du Directoire, tome IV, nivôse-ventôse an VI [21 décembre 1797-20 mars 1798], par Pierre-Dominique Cheynet, Conservateur en chef aux Archives nationales, 1999, p. 56</ref>


Séance du 6 pluviôse an VI [25 janvier 1798]


[[Fichier:gennes chateau milly 2009a.jpg|left|thumb|upright=1.1|alt=Photographie du château de Milly.|Château de Milly]]
Loi. [Du 5] réunissant les communes de Milly-Meugon, Saint-Eusèbe-de-Gennes et Saint-Vétérin-de-Gennes (Maine-et-Loire) sous le nom de Gennes.
}}
 
À partir des années 1850, le site comprend un édifice public, d'abord pour remplacer l'école, située jusqu'alors au château, avant d'être transformé en logements et salle communale jusqu'en 1970<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (Nicolas Thellier), ''Près de Saumur. L'ancienne mairie de Milly va être vendue sans tenir compte de son usage'', 17 décembre 2021</ref>.
 
Éléments du patrimoine : le château de Milly, des {{XVIe}} et {{XIXs}}s, avec écuries du {{XVIIe}}, et l'église Saint-Pierre, des {{XIIe}}-{{XIXs}}s<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref name="PA49000026" />.
 
[[File:gennes chateau milly 2009a.jpg|center|thumb|alt=Photographie du château de Milly.|Château de Milly]]
 
== Indicateur de M.-et-L. (1865) ==
<!-- Reproduction du texte de Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière. Ne peut être modifié. -->
Milly-le-Mengon (commune de Gennes) dans l'[[Indicateur de Maine et Loire de Millet - tome 1|Indicateur de Maine et Loire]] de 1865<ref>Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière, ''Indicateur de Maine et Loire'', tome second, Librairie de Cosnier et Lachèse (Angers), 1865, pages 203-211</ref> :
 
{{citation|
Aperçu géographique : La paroisse de '''Milly-le-Mengon'', au sud de Gennes, dont le bourg ainsi que le château fort, maintenant en ruines, des Maillé-Breze, sont situés au centre d'une forêt du même nom, font partie de la commune de Gennes, de même que l'église de Saint-Eusébe et celle de Saint-Vétérin.
 
Plusieurs ruisseaux, affluents de la Loire, la parcourent dans la direction du sud-ouest au nord-est. Au nombre de ces ruisseaux se présente celui qui provient de la fontaine d'Avort, fontaine devenue célèbre par suite de tout ce qu'on a dit de merveilleux sur son compte, et dont plus loin nous dirons quelques mots.
 
La route départementale de Saumur à la Varenne traverse le bourg, de même que les chemins de grande communication de Gennes à Martigné-Briand et de Gennes à Argenton. Enfin de Gennes part un omnibus qui, en traversant la Loire sur un pont suspendu, se rend à la station du chemin de fer des Rosiers, où la route se divise en deux branches dont l'une conduit à Beaufort et l'autre à Longué. (…)
 
Composition géologique : A Milly-le-Meugon, le bourg comme nous l'avons déjà fait remarquer, qui est placé au milieu d'une forêt, repose sur le terrain qui se montre ici dans les étages turoniens et sénoniens. Ce terrain est en partie entouré ou recouvert par les grès ou sables tertiaires, sur lesquels repose, au sud et à l'ouest plus particulièrement, le calcaire d'eau douce. Près de Milly-le-Meugon cette dernière formation se présente sous forme de calcaire marneux. (…)
 
Plantes : La forêt de Milly, d'une grande étendue, sur un fond calcaire ou siliceux, parfois accidentée et coupée par des ravins, a pour essence plusieurs espèces de chênes (''Quercus pedunculata'', Ehrh., ''Q. sessiliflora'', Sm. ; ''Q. pubescens'', W.) ainsi que des bruyères (''Erica scoparia'', ''E. cinera L.'', ''Calluna vulgaris Sab.''). Elle nourrit en outre un grand nombre d'autres plantes qui intéressent les botanistes ; et recèle certains animaux de diverses classes, au nombre desquels se trouve la vipère commune (''Vipera communis, Lacép.''), dont il est prudent de se défier.
 
Polygala calcarea, Schultz. ; pelouses calcaires. Mai-juillet.
 
— oxyptera, Reich. ; ib. Mai, juin.
 
Coronilla minima, L. ; ib. Mai, juin.
 
Orobus niger, L. ; parmi les taillis. Mai.
 
Orchis purpurea, Huds. (''O. fusca'', Jacq.), ib. Mai, juin.
 
Ophrys muscifera, Huds. ; terres calcaires, clairières de la forêt, Mai, juin.
 
— aranifera, Sm., ib. Avril, mai.
 
— antropophora? L. (''Aceras antr.'', R. Br.). Mai, juin.
 
Neottia nidus avis, Rich. (''Epipactis nidus avis''. L.). juin. (…)
 
Monuments divers : Nous devons mentionner encore les ruines d'un ancien château fort situé dans la paroisse de Milly-le-Meugon, au centre de la forêt de ce nom. Mais de cette forteresse, qui appartenait aux Maillé-Brézé, il ne reste plus que quelques pans de murs insignifiants.
}}
 
== Célestin Port (1876) ==
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. -->
Milly dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 678 et 679</ref> :
 
{{citation|
'''Milly''', bourg, {{cne}} de Gennes. — ''Milleium''
1130 circa (H les Lochereaux, t. I, f. 3) — ''Millacus''
1130 (G Cunaud, I et Liv. Bl., f. 41). —
''Mileium'' 1257 (G Louerre, f. 97). — ''Millé de''
''Meugon'' 1449, 1499 (E 214). — ''Millé de''
''Mugon'' 1497, 1510 (E 3250). — ''La chastellenie,''
''terre, fief et seigneurie de Millé le''
''Meugon'' 1540 (C 106, f. 19). — ''Milly le Meugon''
1788 (C 193). — Sur l’ancienne voie de
Gennes à Doué. Il y existait dès le XII{e}} s. une
église dédiée à St Pierre, dépendance de Cunaud,
à qui révoque Ulger en confirma la propriété
vers 1130. La paroisse comptait 230 hab. en 1726,
45 feux en 1788. Elle ne comprenait alors que la
partie du bourg, bornée vers l’O. par le grand
chemin, et la ferme de l’Etang.
 
Les registres des baptêmes remontent à 1543.
 
Curés : Pierre Piau, 1584. — Jean Piau,
1599, 1604. — Julien Ronsin, 1616, septembre
1623. — Mathurin Minier, février 1624. — Silvestre
Berthelot, 1628, † le 15 mars 1642. —
René Delavau, de Bressuire, août 1642, résignataire
le 28 novembre 1647. — Mic. Bodineau,
décembre 1647, août 1679. — René Hersandeau,
11 mai 1680, installé le 10 juin, qui
se démet le 12 août suivant. — Franc. Hersandeau,
septembre 1680, † le 3 mai 1705. — Pierre
Haisteau, 11 mai 1705, précédemment curé de
Brossay, mai 1710. — Pierre Ménard, mai
1710. † le 25 novembre suivant, âgé de 38 ans.
— Urb. Vincent, juillet 1711, † le 24 janvier
1716, âgé de 60 ans. — Pierre Chollet, mars
1716, janvier 1721, † à Aubigné-Briant le 1{{er}} avril
1722. — Louis Trouvé, février 1721, † le 17 novembre
1751, âgé de 55 ans. — Gilles Brouillet,
janvier 1752, † le 16 mars 1767, âgé de 63 ans.
— Priou, septembre 1767, septembre 1780. —
Franç.-Lonis Huet, septembre 1780, † le 6 juillet
1788, âgé de 46 ans. — Bellanger, vicaire de St-Vétérin
de Gennes, décembre 1788, décembre 1792.
 
On voit en novembre 1686 Louis Benault, qui
exerçait l’école à Gennes, se transporter à Milly,
avec son ménage. « pour y enseigner les petits
« enfants ».
 
La paroisse, transformée en commune, eut pour
premier maire en 1790, Gilles-Pierre Béranger,
procureur du roi à la Grurie de Trêves, puis en mai
1791 Armand-Jacques-Louis Godin, sergent royal.
— Elle fut réunie, par la loi du 5 pluviôse
an VI (24 janvier 1798) à la {{cne}} de Gennes, dont
elle dépend encore, mais une succursale y a été
rétablie par ordonnance du 31 mars 1844.
 
Deux assemblées s’y tiennent, le dimanche
après la St-Blaise (3 février) et à la St-Gilles
(1{{er}} dimanche de septembre).
 
La terre constituait un fief important, titré de
châtellenie, qui relevait de Trêves. Elle appartient
en 1239 et 1257 à Hugues de Champchevrier
et dès au moins la fin du XIV{{e}} s. à la
famille de Maillé, — « avec chastel fort, clos à
foussez et à douves et pont-levis, justice à 3 piliers
au Vaudavy » 1533. Le manoir fat transformé
dès les premières années du XVII{{e}} s. quand il
devint la résidence aimée et en dernier lieu le
refuge du puissant maréchal Urbain de Maillé-Brézé,
V. ci-dessus, p. 570, assisté d'un personnel
d’intendants, de secrétaires, de chirurgiens,
d’une compagnie de gardes et de tout un
service de chasse. — Le 28 octobre 1619 le futur
cardinal, Armand-Jean Duplessis de Richelieu y
avait tenu sur les fonts son neveu, l’ainé de la
maison. — En 1661 le roi Louis XIV y couche
avec le prince de Condé, le duc d’Enghien et
le duc de Beaufort. La terre était alors réunie
au comté de Trêves, qui, après avoir passé tout
entier des Condé à un Stapleton (1747), ne fut
démembré qu’au partage de sa succession le 22 octobre
1798. La terre de Milly échut alors à son
gendre Jean-Baptiste-Charles de Laurens, qui
vendit la terre, le 27 mai 1818, à la famille
Letheule. Elle appartenait jusqu’à ces derniers
temps au banquier Defos-Letheule et a été acquise
en 1872 par M. le comte Des Mazis.
 
Le parc, planté d’essences de chêne, mesure
encore près de 80 hectares, mais il ne reste du
manoir antique qu’une butte informe. — V. un
dessin par Hawke dans l’''Anjou et ses monuments''
de M. Godard-Faultrier, — chargée de
restes de murs couverts de lierres ; au milieu de
la cour intérieure s’ouvre un puits creusé dans
le calcaire — Le château même des Brézé a été
détruit depuis quarante ans, sauf vers N. une
partie de l’enceinte, partout dérasée, moins
quelques créneaux, avec des tours rondes aux
angles et un beau portail en appareil vermicule,
dont l’entablement, orné d’imitations de fossiles
du pays, est déshonoré par un ridicule couronnement
moderne. Seul subsiste complet, formant
l’alignement vers S., le magnifique bâtiment
des écuries pour 100 chevaux, avec voûte en
pierre, surmontée d’un grenier, et fenêtres appareillées
à bossages.
 
L’habitation, qui a remplacé les magnificences
antiques, est une vulgaire maison accostée vers
l’O. par deux hauts et minces tourillons ce
fuseau du plus mauvais goût, vers l’E. par une
chapelle insignifiante avec portail prétentieux ; à
l’intérieur figure un assez gentil portrait de religieuse
fontevriste et des vitraux, signés : ''Billard,''
''Paris, 1842''. — Nul vestige des admirables
archives, encore presque complètes il y a cinquante
ans, correspondances inappréciables de
rois et des plus grands seigneurs, journaux de
cour, relations politiques, comptes de tout genre,
qui ont été dilapidés à tous les vents.
 
La chapelle primitive servait et sert encore
d’église paroissiale, autrefois enclavée dans l’enceinte.
La nef, voûtée en berceau et récemment
allongée d’une travée, conserve les restes d’une
fresque XVI{{e}} s., représentant St Christophe.
Dans le transept, à droite, s’ouvre la chapelle seigneuriale
avec plafond à caissons ; à gauche, la
chapelle de la Vierge, reconstruite en 1780-1782,
bénite le 2 janvier 1788 ; au pied de l’autel sert
de marche la dalle tumulaire de François Merceron,
ancien syndic de la paroisse ; — dans
l’allée de la nef celle du curé Gilles Brouillet. —
Le chœur se termine par une abside ronde, à
baies romanes XII{{e}} s., entre de gros pilastres flanqués
de demi-colonnettes, qui portent sur des
chapiteaux feuillages les nervures plates de la
voûte. Près l’angle de la sacristie un escalier de
dix marches descendait dans l’enfeu seigneurial
construit en 1552, large caveau de 2 mèt. sur
3 mèt. 50, dont les cercueils de plomb servirent
en 1793 à fondre des balles. Il est depuis 20 ans
au moins emmuré et ne contenait plus que des
restes d’ossements et des décombres.
 
La cure occupe l’extrémité d’un long bâtiment,
aux fenêtres ornementées dont une porte la date
1539, mais qui parait avoir été remaniée. C’est,
dit-on, la salle des gardes. A l’autre bout, vers
l’O., dans une tourelle basse tourne un élégant
escalier de pierre. Entre deux, au centre du
logis découpé en trois ménages, apparaissent
encore, sur le mur de l’étable, d’anciennes esquisses
au trait d’un très-beau style italien, projets
de fresques inachevées, où l’on n’entrevoit
plus qu’à peine un roi sur son trône assistant à
des luttes guerrières. Il serait temps de les reproduire
avant leur complète ruine.
 
Arch. de M.-et-L. E 214 et 3251. — Arch. commun. de
Gennes Et.-C. — Notes Mss : Raimbault et Aug. Michel. —
''Maine-et-Loire'' des 30 mars-6 avril 1843, articles de M. Godard-Faultrier.
— ''Revue d’Anjou'', 1870, p. 289-300, art. de  
M. Pavie. — Coulon, ''Epoq. Saumuroises'', p. 463-474.
}}
 
== Notes ==
{{Références}}
:• Les [[Milly|formes anciennes]] du nom.




{{Quartier à compléter}}
{{BasPage CommunesAnciennes}}


[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Ancienne commune]]
[[Catégorie:Gennes]]
[[Catégorie:Gennes]]