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René Hodé, fils, entre à l'[[École des arts et métiers]] d'Angers et devient architecte. À ses débuts, la famille Turpin, propriétaire du château d'Angrie, fait naturellement appel à René Hodé. C'est en effet un familier des Turpin qui ont financé pour partie ses études aux arts et métiers. Les éléments caractéristiques du style néogothique angevin sont inaugurés ici par l'architecte, que l'on retrouvera par la suite aux châteaux de Chanzeaux ou de Challain-la-Potherie. Ce nouveau style pénètre ainsi par cette réalisation dans les châteaux de la contrée angevine<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref name="gmlg-2005">Guy Massin-Le Goff, ''Châteaux et grandes demeures néogothiques en Anjou'', dans ''Sociétés & Représentations'', 2005/2 (n° 20), p. 133-136</ref>{{,}}<ref>Ministère de la Culture ([[Christian Cussonneau]]), ''Base Mérimée - Château d'Angrie (IA49002310)'', 2002-2012</ref>. | René Hodé, fils, entre à l'[[École des arts et métiers]] d'Angers et devient architecte. À ses débuts, la famille Turpin, propriétaire du château d'Angrie, fait naturellement appel à René Hodé. C'est en effet un familier des Turpin qui ont financé pour partie ses études aux arts et métiers. Les éléments caractéristiques du style néogothique angevin sont inaugurés ici par l'architecte, que l'on retrouvera par la suite aux châteaux de Chanzeaux ou de Challain-la-Potherie. Ce nouveau style pénètre ainsi par cette réalisation dans les châteaux de la contrée angevine<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref name="gmlg-2005">Guy Massin-Le Goff, ''Châteaux et grandes demeures néogothiques en Anjou'', dans ''Sociétés & Représentations'', 2005/2 (n° 20), p. 133-136</ref>{{,}}<ref>Ministère de la Culture ([[Christian Cussonneau]]), ''Base Mérimée - Château d'Angrie (IA49002310)'', 2002-2012</ref>. | ||
Ce « retour au Moyen Âge » de cette première partie du {{XIXs}} n'est pas propre à la région. Ce mouvement est né un peu plus tôt en Angleterre avec le ''gothic revival'', mais il trouve une expression singulière en Anjou. Le premier apport [[Glossaire#N|néo-gothique]] en Maine-et-Loire sera celui du décorateur parisien Pierre-Luc-Charles Ciceri dans son réaménagement de la décoration intérieure du château des Dreux-Brézé entre 1838 et 1840<ref name="ds-2014">[[Danièle Sallenave]], ''Dictionnaire amoureux de la Loire'', coll. ''Dictionnaire amoureux'', Plon (Paris), 2014</ref>. | Ce « retour au Moyen Âge » de cette première partie du {{XIXs}} n'est pas propre à la région. Ce mouvement est né un peu plus tôt en Angleterre avec le ''gothic revival'', mais il trouve une expression singulière en Anjou. Le premier apport [[Glossaire#N|néo-gothique]] en Maine-et-Loire sera celui du décorateur parisien Pierre-Luc-Charles Ciceri dans son réaménagement de la décoration intérieure du château des Dreux-Brézé entre 1838 et 1840<ref name="ds-2014">[[Danièle Sallenave]], ''Dictionnaire amoureux de la Loire'', coll. ''Dictionnaire amoureux'', Plon (Paris), 2014, p. 382-385</ref>. | ||
L'architecte angevin œuvre ensuite dans différents endroits comme à [[Château de Chanzeaux|Chanzeaux]] où il reconstruit le château, partiellement ruiné à la fin du {{XVIIIs}}, selon les canons décoratifs de la fin du Moyen Âge. La bâtisse se voit hérissée de tours, d'échauguettes et de girouettes. À [[Château de Challain-la-Potherie|Challain]], la comtesse de la Rochefoucauld, séduite par ces constructions nouvelles entreprend en 1846 l'édification d'un immense château. Il est conçu par l'architecte parisien Louis Visconti et exécuté par René Hodé. La démesure caractérise ce bâtiment qui compte sept niveaux et une centaine de pièces, pour une famille qui ne compte pas plus de quatre membres. À [[Château de Brézé|Brézé]], il réalise en 1850 des agrandissements dans le même style néo-gothique<ref name="racines">Des racines et des ailes : Terroirs d'excellence en Pays de la Loire'', France 3, émission d'Anne-Laure Cahen et Lenni Mérat (co-production de Troisième Œil Productions et France Télévisions), diffusée le 27 avril 2022, avec la participation du photographe Alain Cassaigne</ref>{{,}}<ref name="gmlg-2005" />. | L'architecte angevin œuvre ensuite dans différents endroits comme à [[Château de Chanzeaux|Chanzeaux]] où il reconstruit le château, partiellement ruiné à la fin du {{XVIIIs}}, selon les canons décoratifs de la fin du Moyen Âge. La bâtisse se voit hérissée de tours, d'échauguettes et de girouettes. À [[Château de Challain-la-Potherie|Challain]], la comtesse de la Rochefoucauld, séduite par ces constructions nouvelles entreprend en 1846 l'édification d'un immense château. Il est conçu par l'architecte parisien Louis Visconti et exécuté par René Hodé. La démesure caractérise ce bâtiment qui compte sept niveaux et une centaine de pièces, pour une famille qui ne compte pas plus de quatre membres. À [[Château de Brézé|Brézé]], il réalise en 1850 des agrandissements dans le même style néo-gothique<ref name="racines">Des racines et des ailes : Terroirs d'excellence en Pays de la Loire'', France 3, émission d'Anne-Laure Cahen et Lenni Mérat (co-production de Troisième Œil Productions et France Télévisions), diffusée le 27 avril 2022, avec la participation du photographe Alain Cassaigne</ref>{{,}}<ref name="gmlg-2005" />. |