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La mention du {{abréviation|castrum|Place forte, château-fort.}} apparait au {{VIs}} sous la plume de l'évêque et historien Grégoire de Tours. La terre appartient sous les Carolingiens à l'Aquitaine, puis est rattachée au {{IXs}} au comté de Nantes. Le site comprend château, basse-cour et bourg enclos avec motte. C'est une grande forteresse qui, surplombant la Loire entre Angers et Nantes, verrouille le passage. La place est ensuite disputée entre le comté d'Anjou et celui de Nantes, du {{Xs}} jusqu'au {{XVIIe}}. Elle subit son premier siège au milieu du {{XIIs}} durant la guerre des seigneurs contre Geoffroy V d'Anjou, dit [[Plantagenêt]], qui s'en empare. Le château est reconstruit par Geoffroy Crespin après les destructions du sénéchal d'Anjou, Maurice de Craon, durant la guerre entre les Plantagenêt. Au {{XIIIs}}, son fils Thibaud Crespin s'allie aux Anglais de Jean sans Terre et rançonnent les marchands fréquentant le Loire. Champtoceaux est l'une des citadelles qui barrent la route de la Bretagne. Le roi Louis VIII, dit le Lion, charge le duc de Bretagne Pierre I{{er}}, dit Pierre Mauclerc, de prendre la place pour ramener l'ordre. Thibaud se rend et se réfugie en Angleterre. Quand éclate la guerre entre Louis IX, dit Saint Louis, et le duc de Bretagne, qui s'est allié au roi d'Angleterre Henri III, la place forte se rend sans combat. Elle est par la suite administrée par un châtelain, le plus souvent d'origine bretonne, et reste entre les mains des ducs de Bretagne durant tout le {{XIVs}}, sans que les comtes d'Anjou ne renoncent à leur droit sur la ville. Au {{XVs}}, lors des guerres de succession de Bretagne, l'ensemble du site est détruit et abandonné. La ville de Champtoceaux ne présente plus qu'une immense étendue de ruines<ref name="cport-1965" />{{,}}<ref name="PA49000077">Ministère de la Culture, ''Base Mérimée - Anciens château et ville close (PA49000077)'', 2009-2022</ref>{{,}}<ref>Gorges Touchard-Lafosse, ''Maine-et-Loire'', dans ''La Loire historique, pittoresque et anectotique'', tome quatrième, Adolphe Delahays libr. (Paris), 1856, p. 536-542</ref>{{,}}<ref>Siméon Luce, ''Chroniques de J. Froissart'', publiés par la Société de l'histoire de France, tome deuxième 1340-1342, M<sup>Me</sup> V<sup>E</sup> Jules Renouard (Paris), 1870, p. XL-XLI</ref>{{,}}<ref>''L'empire anglo-angevin'', dans ''Les Grandes Heures de l'Anjou'', dir. Jacques Levron, Perrin (Paris), ''Hors collection'', 1993, p. 58-73</ref>. | La mention du {{abréviation|castrum|Place forte, château-fort.}} apparait au {{VIs}} sous la plume de l'évêque et historien Grégoire de Tours. La terre appartient sous les Carolingiens à l'Aquitaine, puis est rattachée au {{IXs}} au comté de Nantes. Le site comprend château, basse-cour et bourg enclos avec motte. C'est une grande forteresse qui, surplombant la Loire entre Angers et Nantes, verrouille le passage. La place est ensuite disputée entre le comté d'Anjou et celui de Nantes, du {{Xs}} jusqu'au {{XVIIe}}. Elle subit son premier siège au milieu du {{XIIs}} durant la guerre des seigneurs contre Geoffroy V d'Anjou, dit [[Plantagenêt]], qui s'en empare. Le château est reconstruit par Geoffroy Crespin après les destructions du sénéchal d'Anjou, Maurice de Craon, durant la guerre entre les Plantagenêt. Au {{XIIIs}}, son fils Thibaud Crespin s'allie aux Anglais de Jean sans Terre et rançonnent les marchands fréquentant le Loire. Champtoceaux est l'une des citadelles qui barrent la route de la Bretagne. Le roi Louis VIII, dit le Lion, charge le duc de Bretagne Pierre I{{er}}, dit Pierre Mauclerc, de prendre la place pour ramener l'ordre. Thibaud se rend et se réfugie en Angleterre. Quand éclate la guerre entre Louis IX, dit Saint Louis, et le duc de Bretagne, qui s'est allié au roi d'Angleterre Henri III, la place forte se rend sans combat. Elle est par la suite administrée par un châtelain, le plus souvent d'origine bretonne, et reste entre les mains des ducs de Bretagne durant tout le {{XIVs}}, sans que les comtes d'Anjou ne renoncent à leur droit sur la ville. Au {{XVs}}, lors des guerres de succession de Bretagne, l'ensemble du site est détruit et abandonné. La ville de Champtoceaux ne présente plus qu'une immense étendue de ruines<ref name="cport-1965" />{{,}}<ref name="PA49000077">Ministère de la Culture, ''Base Mérimée - Anciens château et ville close (PA49000077)'', 2009-2022</ref>{{,}}<ref>Gorges Touchard-Lafosse, ''Maine-et-Loire'', dans ''La Loire historique, pittoresque et anectotique'', tome quatrième, Adolphe Delahays libr. (Paris), 1856, p. 536-542</ref>{{,}}<ref>Siméon Luce, ''Chroniques de J. Froissart'', publiés par la Société de l'histoire de France, tome deuxième 1340-1342, M<sup>Me</sup> V<sup>E</sup> Jules Renouard (Paris), 1870, p. XL-XLI</ref>{{,}}<ref>''L'empire anglo-angevin'', dans ''Les Grandes Heures de l'Anjou'', dir. Jacques Levron, Perrin (Paris), ''Hors collection'', 1993, p. 58-73</ref>. | ||
[[File:Champtoceaux chateau 2011a.jpg|thumb|alt=Photographie des vestiges du château.]] | |||
Les anciens château et ville close de Champtoceaux sont un patrimoine protégé, partiellement inscrit aux Monuments historiques par arrêté du 16 juin 2009 (assiette archéologique des anciens château et ville close, y compris douves et bâtis antérieurs au {{XVIIIe}}). Sa principale période de construction date du Moyen Âge. Propriété privée et propriété de la commune<ref name="PA49000077" />. Il ne reste comme vestiges que les deux tours d'entrée et les ruines de l'ancienne place forte. Ces vestiges de la citadelle de Champtoceaux, avec vue sur la Loire et la vallée, sont visitables<ref>Ôsez Mauges Tourisme et Développement, ''Vestiges de la citadelle de Champtoceaux'', 2021-2022</ref>. | Les anciens château et ville close de Champtoceaux sont un patrimoine protégé, partiellement inscrit aux Monuments historiques par arrêté du 16 juin 2009 (assiette archéologique des anciens château et ville close, y compris douves et bâtis antérieurs au {{XVIIIe}}). Sa principale période de construction date du Moyen Âge. Propriété privée et propriété de la commune<ref name="PA49000077" />. Il ne reste comme vestiges que les deux tours d'entrée et les ruines de l'ancienne place forte. Ces vestiges de la citadelle de Champtoceaux, avec vue sur la Loire et la vallée, sont visitables<ref>Ôsez Mauges Tourisme et Développement, ''Vestiges de la citadelle de Champtoceaux'', 2021-2022</ref>. | ||