Château de Champtoceaux (vestiges)
| Époque | Moyen Âge |
| Classement | Monument historique (2009) |
| Localité | Champtoceaux |
| Notes | Propriété privée et propriété de la commune |
 Moulins angevins Églises angevines  | |
Les vestiges du château de Champtoceaux et sa fortification d'agglomération sont un monument historique angevin se trouvant à Champtoceaux, en Maine-et-Loire sur la commune d'Orée d'Anjou, à plus d'une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Angers.
La localité de Champtoceaux est située en bord de Loire, entre Angers et Nantes, sur la Loire des promontoires et le plateau des Mauges. Au Moyen Âge, c'est une place forte installée sur un éperon au-dessus de la Loire, garde-frontière de l'Anjou et de la France face au duché de Bretagne[1],[2],[3],[4].
La mention du castrum apparait au VIe siècle sous la plume de l'évêque et historien Grégoire de Tours. La terre appartient sous les Carolingiens à l'Aquitaine, puis est rattachée au IXe siècle au comté de Nantes. Le site comprend château, basse-cour et bourg enclos avec motte. C'est une grande forteresse qui, surplombant la Loire entre Angers et Nantes, verrouille le passage. La place est ensuite disputée entre le comté d'Anjou et celui de Nantes, du Xe siècle jusqu'au XVIIe. Elle subit son premier siège au milieu du XIIe siècle durant la guerre des seigneurs contre Geoffroy V d'Anjou, dit Plantagenêt, qui s'en empare. Le château est reconstruit par Geoffroy Crespin après les destructions du sénéchal d'Anjou, Maurice de Craon, durant la guerre entre les Plantagenêt. Au XIIIe siècle, son fils Thibaud Crespin s'allie aux Anglais de Jean sans Terre et rançonnent les marchands fréquentant le Loire. Champtoceaux est l'une des citadelles qui barrent la route de la Bretagne. Le roi Louis VIII, dit le Lion, charge le duc de Bretagne Pierre Ier, dit Pierre Mauclerc, de prendre la place pour ramener l'ordre. Thibaud se rend et se réfugie en Angleterre. Quand éclate la guerre entre Louis IX, dit Saint Louis, et le duc de Bretagne, qui s'est allié au roi d'Angleterre Henri III, la place forte se rend sans combat. Elle est par la suite administrée par un châtelain, le plus souvent d'origine bretonne, et reste entre les mains des ducs de Bretagne durant tout le XIVe siècle, sans que les comtes d'Anjou ne renoncent à leur droit sur la ville. Au XVe siècle, lors des guerres de succession de Bretagne, l'ensemble du site est détruit et abandonné. La ville de Champtoceaux ne présente plus qu'une immense étendue de ruines[3],[5],[6],[7],[8].
Les anciens château et ville close de Champtoceaux sont un patrimoine protégé, partiellement inscrit aux Monuments historiques par arrêté du 16 juin 2009 (assiette archéologique des anciens château et ville close, y compris douves et bâtis antérieurs au XVIIIe). Sa principale période de construction date du Moyen Âge. Propriété privée et propriété de la commune[5]. Il ne reste comme vestiges que les deux tours d'entrée et les ruines de l'ancienne place forte. Ces vestiges de la citadelle de Champtoceaux, avec vue sur la Loire et la vallée, sont visitables[9].
Localisation : Château et ville close de Champtoceaux, Champtoceaux, Orée d'Anjou (sur OSM).
Notes
Sur le même sujet
- • Château d'Angers (IXe)
- • Château de la Haute-Guerche (XIIIe)
- • Châteaux angevins
- • Monuments historiques de Maine-et-Loire
Sources et annotations
- ↑ Institut national de l'information géographique et forestière (IGN), Géoportail - champtoceaux 49270 Orée d'Anjou, décembre 2022
- ↑ Atlas des paysages de Maine et Loire, voir unités paysagères.
- ↑ a et b Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 637-642
- ↑ Pierre-Louis Augereau, Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire, Cheminements (Le Coudray-Macouard), 2004-2005, p. 50-51
- ↑ a et b Ministère de la Culture, Base Mérimée - Anciens château et ville close (PA49000077), 2009-2022
- ↑ Gorges Touchard-Lafosse, Maine-et-Loire, dans La Loire historique, pittoresque et anectotique, tome quatrième, Adolphe Delahays libr. (Paris), 1856, p. 536-542
- ↑ Siméon Luce, Chroniques de J. Froissart, publiés par la Société de l'histoire de France, tome deuxième 1340-1342, MMe VE Jules Renouard (Paris), 1870, p. XL-XLI
- ↑ L'empire anglo-angevin, dans Les Grandes Heures de l'Anjou, dir. Jacques Levron, Perrin (Paris), Hors collection, 1993, p. 58-73
- ↑ Ôsez Mauges Tourisme et Développement, Vestiges de la citadelle de Champtoceaux, 2021-2022