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[[Fichier:giraultaugustine dessin fleurdelys 1833.jpg|thumb|upright=0.8|alt=Aquarelle de 1833.]]
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'''Augustine Girault-Lesourd''' est une artiste peintre [[Maine-et-Loire|angevine]] du {{XIXs}} qui s'engagera pour plusieurs causes, dont l'éducation populaire et l'accès des femmes aux études médicales.
'''Augustine Girault-Lesourd''' est une artiste peintre [[Maine-et-Loire|angevine]] du {{XIXs}} qui s'engagera pour plusieurs causes, dont l'éducation populaire et l'accès des femmes aux études médicales.




== Biographie ==
== Biographie ==
Augustine Cavour<ref>Girault-Lesourd, Augustine (1810-1890)</ref> naît à Paris le 15 octobre 1810<ref>Bibliothèque nationale de France (BnF), ''[https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb149660824 Notice d'autorité - Girault, Madame (1810-18..)]'', février 2001<br />Agence bibliographique de l'enseignement supérieur (ABES), ''Girault, Augustine (1810-1890)'', Identifiant IdRef 204433398</ref>{{,}}<ref name="joconde">Ministère de la Culture, ''Base Joconde (collections des musées de France) - GIRAULT Augustine'', 2010</ref> et porte le patronyme de sa mère, qui épouse quelques années plus tard Auguste Lesourd-Delisle qui légitime la jeune fille. Elle étudie la peinture et devient élève au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Devenue artiste peintre, elle est primée en [[1838]] à une exposition à Angers et au salon des Beaux-arts de Paris<ref name="aem">Pierre Mercklé & Association d'études fouriéristes (Marie-Françoise Bastit-Lesourd), ''Girault-Lesourd, Augustine (Héloïse), pseudonyme Mme A. Gaël'', janvier 2014</ref>.
Augustine Cavour<ref>Girault-Lesourd, Augustine (1810-1890)</ref> naît à Paris le {{date|15 octobre 1810}}<ref>Bibliothèque nationale de France (BnF), ''[https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb149660824 Notice d'autorité - Girault, Madame (1810-18..)]'', février 2001 <br>Agence bibliographique de l'enseignement supérieur (ABES), ''Girault, Augustine (1810-1890)'', Identifiant IdRef 204433398</ref>{{,}}<ref name="joconde">Ministère de la Culture, ''Base Joconde (collections des musées de France) - GIRAULT Augustine'', 2010</ref> et porte le patronyme de sa mère, qui épouse quelques années plus tard Auguste Lesourd-Delisle qui légitime la jeune fille. Elle étudie la peinture et devient élève au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Devenue artiste peintre, elle est primée en [[1838]] à une exposition à Angers et au salon des Beaux-arts de Paris<ref name="aem">Pierre Mercklé & Association d'études fouriéristes (Marie-Françoise Bastit-Lesourd), ''Girault-Lesourd, Augustine (Héloïse), pseudonyme Mme A. Gaël'', janvier 2014</ref>.


Elle épouse René Girault en 1838, qui est originaire de [[Saint-Georges-des-Sept-Voies]], où il possède une propriété à Vendor. Ils y fréquentent leur voisin [[1848|Grégoire Bordillon]], le chef de file des républicains d'Anjou, et le {{abréviation|fouriériste|Fouriérisme, ensemble des idées avancées par le socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837).}} Eugène Bonnemère, qui a des propriétés sur la même commune<ref name="aem" />{{,}}<ref>À propos de Bordillon, voir aussi [[Lettres de Grégoire Bordillon à Alexandre Freslon|Lettres à Freslon]].</ref>.
Elle épouse René Girault en 1838, qui est originaire de [[Saint-Georges-des-Sept-Voies]], où il possède une propriété à Vendor. Ils y fréquentent leur voisin [[1848|Grégoire Bordillon]], le chef de file des républicains d'Anjou, et le {{abréviation|fouriériste|Fouriérisme, ensemble des idées avancées par le socialiste Charles Fourier (1772-1837).}} Eugène Bonnemère, qui a des propriétés sur la même commune<ref name="aem" />{{,}}<ref>À propos de Bordillon, voir aussi [[Lettres de Grégoire Bordillon à Alexandre Freslon|Lettres à Freslon]].</ref>.


En 1858, la famille Girault-Lesourd effectue un voyage en Algérie, durant lequel Augustine consigne ses observations qu'elle publiera en 1860 et 1889 sous le pseudonyme d'A. Gaël. Elle s'engage en participant avec ses amis à plusieurs combats en faveur de la liberté, en participant aux débats concernant l'accès des femmes aux études médicales, en s'investissant dans les questions d'accès à l'instruction pour le plus grand nombre, etc. Militante féministe, républicaine, elle défend l'éducation populaire et celle des filles. Le couple donne pendant cinq ans à l'administration scolaire la somme de 50 francs pour un concours cantonal récompensant les meilleurs élèves des écoles communales, et met à disposition des habitants de la région les ouvrages de leur bibliothèque<ref name="aem" />{{,}}<ref>Danièle Sallenave, ''L'églantine et le muguet'', Éditions Gallimard, 2018, p. 24, 467-468</ref>{{,}}<ref>Archives municipales de la ville d'Angers (Sylvain Bertoldi), ''Au Père-Lachaise angevin : le cimetière de l'Est (Héloïse-Augustine Lesourd-Delisle)'', dans ''Vivre à Angers'' n° 220, novembre 1998</ref>.
En 1858, la famille Girault-Lesourd effectue un voyage en Algérie, durant lequel Augustine consigne ses observations qu'elle publie en 1860 et 1889 sous le pseudonyme d'A. Gaël. Elle s'engage, en participant avec ses amis à plusieurs combats en faveur de la liberté, en participant aux débats concernant l'accès des femmes aux études médicales, en s'investissant dans les questions d'accès à l'instruction pour le plus grand nombre, etc. Militante féministe, républicaine, elle défend l'éducation populaire et celle des filles. Le couple donne pendant cinq ans à l'administration scolaire la somme de {{unité|50|francs}} pour un concours cantonal récompensant les meilleurs élèves des écoles communales, et met à disposition des habitants de la région les ouvrages de leur bibliothèque<ref name="aem" />{{,}}<ref>Danièle Sallenave, ''L'églantine et le muguet'', Éditions Gallimard (Paris), 2018, p. 24, 467-468</ref>{{,}}<ref>Archives de la ville d'Angers (Sylvain Bertoldi), ''Au Père-Lachaise angevin : le cimetière de l'Est (Héloïse-Augustine Lesourd-Delisle)'', dans ''Vivre à Angers'' n° 220, novembre 1998</ref>.


Au décès de son mari en 1882, Augustine Girault-Lesourd consacre une partie de sa fortune à la création à Angers d'un orphelinat laïc pour filles. Elle mourra quelques années plus tard à Angers, le 9 juillet [[1890]]<ref name="aem" />.
Au décès de son mari en 1882, Augustine Girault-Lesourd consacre une partie de sa fortune à la création à Angers d'un orphelinat laïc pour filles. Elle mourra quelques années plus tard à Angers, le 9 juillet [[1890]]<ref name="aem" />.


== Ses œuvres ==
== Ses œuvres ==
Plusieurs de ses œuvres sont exposées au [[Musée des beaux-arts d'Angers]]<ref name="joconde" />{{,}}<ref>Jules Daubain (dir.), ''Notice des peintures et sculptures du musée d'Angers et description de la galerie David'', P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau, 1870, p. 45</ref> :
Plusieurs de ses œuvres sont exposées au [[Musée des beaux-arts d'Angers]]<ref name="joconde" />{{,}}<ref>Jules Daubain (dir.), ''Notice des peintures et sculptures du musée d'Angers et description de la galerie David'', P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau (Angers), 1870, p. 45</ref> :
* ''Portrait de Marie-Ursule Lesourd-Delisle assise à son rouet'', dessin à la mine de plomb réalisé en 1837 (n° inv. MA 6 R 21) ;
* ''Portrait de Marie-Ursule Lesourd-Delisle assise à son rouet'', dessin à la mine de plomb réalisé en 1837 (n° inv. MA 6 R 21) ;
* ''Portrait de Monsieur Lesourd Delisle'', dessin au fusain réalisé en 1839 (n° inv. MA 6 R 20) ;
* ''Portrait de Monsieur Lesourd Delisle'', dessin au fusain réalisé en 1839 (n° inv. MA 6 R 20) ;