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« Chaussures GEP » : différence entre les versions

249 octets ajoutés ,  13 juin 2024
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== Activité ==
== Activité ==
L'activité naît en [[1907]] à [[Saint-Germain-sur-Moine]], dans le bassin historique de la chaussure et du textile, avec l'entreprise Pasquier frères, Mabit, Gireau et Chauveau. Trois ans plus tard, elle emploie {{unité|30|ouvriers}}, presque tous anciens tisserands. L'entreprise croît au fil des années, totalisant {{unité|350|salariés}} avant la Seconde Guerre mondiale, et donne naissance en 1932 à une seconde société, la Choletaise. Elles sont rejointes en 1957 par la société Mageco<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|96}}</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''GEP, une histoire de la chaussure'', 20 octobre 2019</ref>{{,}}<ref name="co-10fevr2024">Le Courrier de l'Ouest (Alexandre Blaise), ''À 117 ans, GEP, figure historique de la chaussure dans le Maine-et-Loire, dit stop'', 10 février 2024</ref>.
L'activité débute en [[1907]] à [[Saint-Germain-sur-Moine]], dans le bassin historique de la chaussure et du textile, à l'initiative de René Pasquier avec son frère Jean associés avec Alphonse Mabit, Jean-Baptiste Gireau et Yves Chauveau. Trois ans plus tard, elle emploie une trentaine d'ouvriers, presque tous anciens tisserands. L'entreprise croît au fil des années, totalisant {{unité|350|salariés}} avant la Seconde Guerre mondiale, et donne naissance en 1932 à une seconde société, la Choletaise. Elles sont rejointes en 1957 par la société Mageco<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996 (2e éd.), {{p.|96}}</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''GEP, une histoire de la chaussure'', 20 octobre 2019</ref>{{,}}<ref name="co-10aout2021">Le Courrier de l'Ouest (Fabien Leduc), ''Près de Cholet. A Saint-Germain-sur-Moine, des millions de chaussures GEP pendant près d'un siècle'', 10 août 2021</ref>{{,}}<ref name="co-10fevr2024">Le Courrier de l'Ouest (Alexandre Blaise), ''À 117 ans, GEP, figure historique de la chaussure dans le Maine-et-Loire, dit stop'', 10 février 2024</ref>{{,}}<ref>Ouest-France (Vincent Danet), ''De 1907 aux Trentes Glorieuses, le succès de GEP'', journal du 10 juin 1940 (édition Angers), p. 19</ref>.


Sous l'impulsion des deux frères Bernard et Joseph Pasquier, les trois sociétés fusionnent en [[1971]] sous le nom de GEP (Groupe Entente Pasquier), qui devient une figure historique de la chaussure dans le Maine-et-Loire. Elle fait alors partie des marques emblématiques du [[Choletais]] comme Catimini, La Fourmi, [[Chaussures Pindière|Pindière]]<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Saint-Germain-sur-Moine. Un des fondateurs des chaussures GEP est décédé'', 30 juillet 2019</ref>{{,}}<ref name="co-10aout2021">Le Courrier de l'Ouest (Fabien Leduc), ''Près de Cholet. A Saint-Germain-sur-Moine, des millions de chaussures GEP pendant près d'un siècle'', 10 août 2021</ref>{{,}}<ref name="co-10fevr2024" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (Alexandre Blaise), ''Fermeture de GEP : « Une marque emblématique des Mauges qui, malheureusement, s'arrête »'', 12 février 2024</ref>…
Sous l'impulsion des deux frères Bernard et Joseph Pasquier, les trois sociétés fusionnent en [[1971]] sous le nom de GEP (Groupe Entente Pasquier), qui devient une figure historique de la chaussure dans le Maine-et-Loire. Elle fait alors partie des marques emblématiques du [[Choletais]] comme Catimini, La Fourmi, [[Chaussures Pindière|Pindière]]<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Saint-Germain-sur-Moine. Un des fondateurs des chaussures GEP est décédé'', 30 juillet 2019</ref>{{,}}<ref name="co-10aout2021" />{{,}}<ref name="co-10fevr2024" />{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest (Alexandre Blaise), ''Fermeture de GEP : « Une marque emblématique des Mauges qui, malheureusement, s'arrête »'', 12 février 2024</ref>…


Dans les années 1980, l'entreprise compte jusqu'à {{formatnum:1800}} à {{unité|2000|employés}}. Les difficultés du secteur, liées à l'ouverture des marchés internationaux, touchent le chausseur choletais qui ferme ses usines de Blain (Loire-Atlantique), Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), Argenton-Château (Deux-Sèvres), et licencie {{unité|230|personnes}} à Saint-Germain-sur-Moine<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Ouest-France, ''Près de Cholet. Le décès de Joseph Pasquier, ancien PDG de Gep'', 31 juillet 2019</ref>{{,}}<ref name="co-10aout2021" />. En 1995, GEP-Pasquier acquiert La Fourmi, leader européen de la pantoufle. Le nouvel ensemble emploie {{unité|1000|salariés}} et pèse {{nobr|440 millions}} de chiffre d'affaires dont 50 % à l'export. Plusieurs autres rapprochements interviennent dans le secteur : Rautureau Apple Shoes est repris par le groupe Polygone et Gabard par le groupe Pindière. Avec Éram et Sac, ce sont désormais les cinq leaders du petit secteur géographique qui assure à lui seul la moitié de la production française de chaussures<ref>Les Échos (Bruno Ménard), ''GEP devient un grand de la chaussure en France'', 13 juillet 1995</ref>.
Dans les années 1980, l'entreprise compte jusqu'à {{formatnum:1800}} à {{unité|2000|employés}}. Les difficultés du secteur, liées à l'ouverture des marchés internationaux, touchent le chausseur choletais qui ferme ses usines de Blain (Loire-Atlantique), Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), Argenton-Château (Deux-Sèvres), et licencie {{unité|230|personnes}} à Saint-Germain-sur-Moine<ref name="cport-1996" />{{,}}<ref>Ouest-France, ''Près de Cholet. Le décès de Joseph Pasquier, ancien PDG de Gep'', 31 juillet 2019</ref>{{,}}<ref name="co-10aout2021" />. En 1995, GEP-Pasquier acquiert La Fourmi, leader européen de la pantoufle. Le nouvel ensemble emploie {{unité|1000|salariés}} et pèse {{nobr|440 millions}} de chiffre d'affaires dont 50 % à l'export. Plusieurs autres rapprochements interviennent dans le secteur : Rautureau Apple Shoes est repris par le groupe Polygone et Gabard par le groupe Pindière. Avec Éram et Sac, ce sont désormais les cinq leaders du petit secteur géographique qui assure à lui seul la moitié de la production française de chaussures<ref>Les Échos (Bruno Ménard), ''GEP devient un grand de la chaussure en France'', 13 juillet 1995</ref>.