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« Blaison » : différence entre les versions

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  | commune = [[Blaison-Gohier]]
  | commune = [[Blaison-Gohier]]
  | libre = Fusion simple <br>du 1{{er}} mars 1974
  | libre = Fusion simple <br>du 1{{er}} mars 1974
| carte = [[File:Carte situation commune blaisongohier.png|300px|center|link=Blaison-Gohier|Situation dans le département]]
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'''Blaison''' est une [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|ancienne commune]] de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Blaison-Gohier]], et située à l'ouest de [[Gohier]], à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers.
'''Blaison''' est une [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|ancienne commune]] de [[Maine-et-Loire]] (49) située à l'ouest de [[Gohier]], à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest d'Angers. Elle intégrée depuis 1974 à [[Blaison-Gohier]].




== Généralités ==
== Généralités ==
Blaison est regroupée en 1974 avec [[Gohier]] (fusion association) pour devenir Blaison-Gohier. En 1982, la fusion est transformée en fusion simple<ref>École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Blaison-Gohier'', 2007</ref>.
Blaison est regroupée le {{date|1{{er}} mars [[1974]]}} avec [[Gohier]] (fusion association) pour devenir [[Blaison-Gohier]]<ref>Arrêté préfectoral du 28 février 1974 portant modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes), ''Journal officiel de la République française'',‎ 106{{e}} année, n° 0089 du 12 avril 1974, Imprimerie des Journaux officiels (Paris), p. 4041</ref>. La fusion est transformée en fusion simple en 1982<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Blaison-Gohier'', 2007</ref>. Jusqu'alors, la commune de Blaison se trouve le canton [[Canton des Ponts-de-Cé (ancien)|des Ponts-de-Cé]] (Blaison en 1793, Ponts-de-Cé en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement d'Angers|d'Angers]]<ref name="ehess" />.


C'est le centre d'un habitat préhistorique très ancien, dont les vestiges sont nombreux. La villa gallo-romaine est située sur la voie d'Angers à Coutures par la rive gauche de la Loire. C'est un {{abréviation|''fiscus'' impérial|recettes et dépenses de l'administration impériale}}. Le château est détruit au {{XIIs}}, réédifié au siècle suivant avant d'être ruiné par les Anglais au {{XIVe}}. Un nouveau château est construit aux {{XVe}} et {{XVIs}}s<ref name="cport-1965">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|374-377}}</ref>.
C'est le centre d'un habitat préhistorique très ancien, dont les vestiges sont nombreux. Une villa gallo-romaine est installée sur la voie d'Angers à Coutures par la rive gauche de la Loire. C'est un {{abréviation|''fiscus'' impérial|recettes et dépenses de l'administration impériale}} (''Fiscus regius qui Blazon nuncupatur'' au VI{{e}} s.). L'abbaye Saint-Maur y établit une église, dédiée à saint Sauveur. Au Moyen Âge, s'installe une importante famille féodale, avec autour du château, une nouvelle église. C'est au début du {{XIs}} que [[Foulques Nerra|Foulques III d'Anjou]] fait bâtir un château et une nouvelle église dans cet endroit qui se trouve à quelque quatre lieues du château d'Angers. Le village se développe autour de son église collégiale et de son château. Quelques années plus tard, l'église collégiale accueille une communauté de chanoines, des laïcs rémunérés pour assurer par leurs prières, le salut du comte d'Anjou. Le château est détruit au {{XIIs}}, puis est rebâtit au siècle suivant avant d'être ruiné par les Anglais au {{XIVe}}. Un nouveau château est reconstruit aux {{XVe}} et {{XVIe}} s. Gilles de Montmorency-Laval, dit [[Gilles de Rais]], est seigneur de Blaison au {{XVs}}<ref name="cport-1965">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C)), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|374-377}}</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Blaison-Saint-Sulpice. À l'origine du village, la construction de la collégiale par Foulques Nerra'', 22 juillet 2023 (d'après des documents du Sablier, société d'histoire de Blaison-Saint-Sulpice)</ref>{{,}}<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989 (2e éd.), {{p.|383}} (Rais, Gilles de)</ref>.


Patrimoine : On y trouve un puits de la maison dite le Vieux-Logis, du {{XVIIs}}, une maison dite Bel-Echo, des {{XVe}}-{{XIXs}}s, la grange aux dîmes, des {{XVe}}-{{XVIIs}}s, le château de Blaison des {{XVe}}-{{XVIIIs}}s, avec communs des {{XVe}}-{{XVIIe}}, l'[[Église Saint-Aubin de Blaison|église Saint-Aubin]] des {{XIIe}}-{{XIIIs}}s, une maison dite la Fouconnerie, des {{XVe}}-{{XVIIIs}}s<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Blaison-Gohier)'', décembre 2018</ref>. La chapelle Saint-Sauveur, située à côté du cimetière, a été démolie à la fin du {{XIXe}}. Trois anciens moulins se trouvent au village de [[Moulins à vent de Pied Renard|Pied Renard]]<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|165}} (Piérenard)</ref>.
Patrimoine : On y trouve un puits de la maison dite le Vieux-Logis, du {{XVIIs}}, une maison dite Bel-Echo, des {{XVe}}-{{XIXs}}s, la grange aux dîmes, des {{XVe}}-{{XVIIs}}s, le château de Blaison des {{XVe}}-{{XVIIIs}}s, avec communs des {{XVe}}-{{XVIIe}}, l'[[Église Saint-Aubin de Blaison|église collégiale Saint-Aubin]] des {{XIIe}}-{{XIIIs}}s, une maison dite la Fouconnerie, des {{XVe}}-{{XVIIIs}}s. La chapelle Saint-Sauveur a été démolie à la fin du {{XIXe}}<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Blaison-Gohier)'', décembre 2018</ref>. La chapelle Saint-Sauveur, située à côté du cimetière, a été démolie à la fin du {{XIXe}}. Trois anciens moulins se trouvent au village de [[Moulins à vent de Pied Renard|Pied Renard]]<ref>Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|III}} (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|165}} (Piérenard)</ref>.


Un cercle d'études, [[Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777)|Les Thesmophores de Blaison]], apparait au {{XVIIIs}} à Blaison. Cette société savante, du siècle des Lumières, se consacrera à l'agriculture et à des études économiques et sociales. <br>
Un cercle d'études, [[Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777)|Les Thesmophores de Blaison]], apparait au {{XVIIIs}} à Blaison. Cette société savante, du siècle des Lumières, se consacrera à l'agriculture et à des études économiques et sociales. <br>
Blaison est alors un bourg de l'Ouest tout à fait banal, à mi-côte sur la rive gauche de la Loire, et comprend un chef-lieu, une douzaine de hameaux et une quarantaine de fermes. La population approche le millier d'habitants. Il y a plusieurs marqueurs du bourg par rapport au village, comme un métier juré de boucherie, un marché et même une foire, et un auditoire de haute justice. Le caractère rural est attesté par un grand territoire de {{unité|1852|hectares}} avec des labours, des vignes, des bois assez étendus et des prairies en partie inondables qui sont appropriées ou exploitées en communaux. Certaines exploitations se distinguent par une orientation viticole<ref>Antoine Follain, ''Une société agronomique au XVIIIe siècle : les Thesmophores de Blaison en Anjou'', Éd. universitaires de Dijon, 2010 — Voir [[Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777)|Les Thesmophores]]</ref>.
Blaison est alors un bourg de l'Ouest tout à fait banal, à mi-côte sur la rive gauche de la Loire, et comprend un chef-lieu, une douzaine de hameaux et une quarantaine de fermes. La population approche le millier d'habitants. Il y a plusieurs marqueurs du bourg par rapport au village, comme un métier juré de boucherie, un marché et même une foire, et un auditoire de haute justice. Le caractère rural est attesté par un grand territoire de {{unité|1852|hectares}} avec des labours, des vignes, des bois assez étendus et des prairies en partie inondables qui sont appropriées ou exploitées en communaux. Certaines exploitations se distinguent par une orientation viticole<ref>Antoine Follain, ''Une société agronomique au XVIIIe siècle : les Thesmophores de Blaison en Anjou'', Éd. universitaires de Dijon, 2010 — Voir [[Les Thesmophores de Blaison en Anjou (1776-1777)|Les Thesmophores]].</ref>.


La population de Blaison est de {{unité|627|habitants}} en 1962<ref name="cport-1965" />.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Jeanne et Michel Canonne, qui résident sur les hauteurs de Blaison, tiennent un cabinet médical à Angers. Ils entrent très tôt en résistance et rejoignent en [[1943]] le mouvement Résistance-Fer. Ensemble, ils opèrent sur la ville en organisant des filières d'évasions. Ils sont arrêtés sur dénonciation le {{date|20 juin [[1944]]}} puis emprisonnés au Pré-Pigeon. Michel est déporté le 20 juillet vers le camp de Buchenwald et Jeanne fait partie du dernier convoi de déportation qui quitte Angers le 6 août. Elle s'en échappe à Tours et revient à pied à Blaison. Lui est libéré en mai 1945 mais succombe quelques semaines plus tard des suites de son internement<ref>Lycée Henri Bergson, ''5 femmes angevines en Résistance'', dans la série ''S'engager pour libérer la France (2018)'', 21 mars 2018</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Blaison-Saint-Sulpice. Ils ont lutté contre les Nazis pendant la guerre'', 24 août 2023 (d'après des documents du Sablier, société d'histoire de Blaison-Saint-Sulpice)</ref>.


Située dans le [[Saumurois]], Blaison s'étend sur une superficie de {{unité|1611|hectares}}<ref name="cport-1965" />.
Démographie : La population est de {{unité|1303|habitants}} en [[1793]], 998 en 1872 et 555 en 1968<ref name="cport-1965" />{{,}}<ref name="ehess" />.
 
Située dans le [[Saumurois]], Blaison s'étend sur une superficie de {{unité|1611|hectares}}. Hameaux et lieux-dits : la Hutte, les Châtaigniers et le Petit-Touchebœuf, le Haut-de-Chemant, les Landes, Bourgneuf, L'Aireau et le Moulin-Viau, La Gervaisière, Vemplée, le Port-de-Vallée, le Coquereau, Bouhière, Frédelin, Raindron, les châteaux de La Boutonnière, de La Giraurdière, de Bois-Brinçon<ref name="cport-1965" />.


<gallery mode="packed">
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Fichier:blaisongohier maison fauconnerie 2009.jpg|alt=Photographie d'une maison.|Maison dite la Fouconnerie
File:blaisongohier maison fauconnerie 2009.jpg|alt=Photographie d'une maison.|Maison dite la Fouconnerie
Fichier:blaison grange aux dimes 2010a.jpg|alt=Photographie d'un bâtiment.|Grange aux dîmes
File:blaison grange aux dimes 2010a.jpg|alt=Photographie d'un bâtiment.|Grange aux dîmes
Fichier:blaison chateau 2010a.jpg|alt=Photographie du château.|Château de Blaison
File:blaison chateau 2010a.jpg|alt=Photographie du château.|Château de Blaison
Fichier:blaison eglise saint aubin 2016a.jpg|link=Église Saint-Aubin de Blaison|alt=Photographie de l'église.|Église Saint-Aubin
File:blaison eglise saint aubin 2016a.jpg|link=Église Saint-Aubin de Blaison|alt=Photographie de l'église.|Église Saint-Aubin
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Blaison dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 355 à 358</ref> :
Blaison dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 355 à 358</ref> :


{{citation|'''Blaison''', canton des Ponts-de-Cé (16 kil.),
{{citation|'''Blaison''', canton des Ponts-de-Cé (16 {{abréviation|kil.|kilomètres}}),
arrond. d’Angers (22 kil.). — ''Fiscus regius qui''
arrond. d’Angers (22 kil.). — ''Fiscus regius qui''
''Blazon nuncupatur'' VI{{e}} s. (''Vit. S. Hauri, ap.''
''Blazon nuncupatur'' VI{{e}} s. (''Vit. S. Hauri, ap.''
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(2{{e}} Cartul. St-Serge, p. 37). — ''Blazonium'' 1147
(2{{e}} Cartul. St-Serge, p. 37). — ''Blazonium'' 1147
(Chron. St-Aubin), 1212 (Chaloché, t. IV, f. 3).
(Chron. St-Aubin), 1212 (Chaloché, t. IV, f. 3).
— Ou ''fé'' de Blazon 1260 (Chap. St-J.-B. d’A.,
— Ou ''fé de Blazon'' 1260 (Chap. St-J.-B. d’A.,
t. VI, f. 16, charte française).
t. VI, f. 16, charte française).


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(Cartul. St-Aubin, f. 58). — La route départementale
(Cartul. St-Aubin, f. 58). — La route départementale
n° 14 de Montsoreau à Chantoceaux coupe
n° 14 de Montsoreau à Chantoceaux coupe
l’extrémité S.-E. de la commune à 2 kil. du
l’extrémité {{abréviation|S.-E.|sud-est}} de la commune à 2 kil. du
bourg, qui se relie par deux chemins d’intérêt
bourg, qui se relie par deux chemins d’intérêt
commun à Gohier (1 kil. 1/2), Coutures (4 kil.) et
commun à Gohier (1 kil. 1/2), Coutures (4 kil.) et
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Bouhière (3 kil., 28 hab.), de Frédelin (4 kil. 1/2,
Bouhière (3 kil., 28 hab.), de Frédelin (4 kil. 1/2,
41 h.), les châteaux de la Boutonnière, de la Giraudière,
41 h.), les châteaux de la Boutonnière, de la Giraudière,
de Bois-Brinçon et environ 40 ferm. ou écarts.
de Bois-Brinçon et environ 40 {{abréviation|ferm.|fermes}} ou écarts.


Y naissent les petits ruisseaux de la Couagache
Y naissent les petits ruisseaux de la Couagache
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plus important, appelé le Douet, ''rivulus qui''
plus important, appelé le Douet, ''rivulus qui''
''appellatur Duitus'' 1060-1080, naissait au-dessus  
''appellatur Duitus'' 1060-1080, naissait au-dessus  
des Roches, passait près le bonrg, sons un
des Roches, passait près le bourg, sous un
pont de pierre et traversait les paroisses de St-Sulpice
pont de pierre et traversait les paroisses de St-Sulpice
et de St-Jean-des-Mauvrets, pour aller
et de St-Jean-des-Mauvrets, pour aller
se jeter dans la Loire à la tête de l’île des Aireaux.
se jeter dans la Loire à la tête de l’île des Aireaux.
Il n’existe plus, non plus que le ruiss. de Malitourne,
Il n’existe plus, non plus que le {{abréviation|ruiss.|ruisseau}} de Malitourne,
né sous Chemant et qui affluait dans
né sous Chemant et qui affluait dans
le Douet.
le Douet.
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Population : 176 feux en 1699. — 190 feux
Population : 176 feux en 1699. — 190 feux
en 1720. — 941 hab. en 1726. — 1.010 hab. en 1793.
en 1720. — 941 {{abréviation|hab.|habitants}} en 1726. — 1,010 hab. en 1793.
— 1,142 hab. en 1832. — 1,086 hab. en 1841. —  
— 1,142 hab. en 1832. — 1,086 hab. en 1841. —  
1,035 hab. en 1851. — 988 hab. en 1861. —  
1,035 hab. en 1851. — 988 hab. en 1861. —  
979 hab. en 1872 dont 199 au bourg (75 mén.
979 hab. en 1872 dont 199 au bourg (75 {{abréviation|mén.|ménages}}
dans 60 maisons).
dans 60 maisons).


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Les Ecoles de filles et de garçons, fondées par
Les Ecoles de filles et de garçons, fondées par
Sébastien Chauveau, V. ce nom, existaient encore
Sébastien Chauveau, {{abréviation|V.|voir}} ce nom, existaient encore
en 1730 mais étaient depuis longtemps fermées
en 1730 mais étaient depuis longtemps fermées
avant 1789.
avant 1789.


L’Eglise consacrée à St-Aubin (succursale, 5
L’Eglise consacrée à St-Aubin (succursale, {{abréviation|5 nivôse an XIII|26 décembre 1804}}),  
nivôse an XIII), est un des édifices religieux
est un des édifices religieux
remarquables de la rive gauche de la Loire (XII-XV{{e}}
remarquables de la rive gauche de la Loire (XII-XV{{e}}
s.), classé comme monument historique par
s.), classé comme monument historique par
arrêté du 5 mars 1851, révoqué le 20 août 1853.
arrêté du 5 mars 1851, révoqué le 20 août 1853.
Elle forme une croix latine parfaite (36 mèt. sur
Elle forme une croix latine parfaite (36 {{abréviation|mèt.|mètres}} sur
10 mèt. 25, et dans les chapelles, 24 mèt. 30 sur
10 mèt. 25, et dans les chapelles, 24 mèt. 30 sur
7 mèt. 50), enterrée jusqu’à ces derniers temps
7 mèt. 50), enterrée jusqu’à ces derniers temps
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s’était en partie écroulé, le reste menaçant ruine.
s’était en partie écroulé, le reste menaçant ruine.
Il a fallu reprendre l’œuvre entière et reconstruire
Il a fallu reprendre l’œuvre entière et reconstruire
absolument le pignon O. où se trouve le portail,
absolument le pignon {{abréviation|O.|ouest}} où se trouve le portail,
reproduit d’ailleurs avec tous les détails, scrupuleusement
reproduit d’ailleurs avec tous les détails, scrupuleusement
identiques, de sa décoration antérieure,
identiques, de sa décoration antérieure,
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et larges fenêtres ogivales pour la plus grande
et larges fenêtres ogivales pour la plus grande
partie enmurées, n’ont été que restaurées, comme
partie enmurées, n’ont été que restaurées, comme
le reste de l’œuvre (1855-1856. — Architecte, Ern.
le reste de l’œuvre (1855-1856. — Architecte, {{abréviation|Ern. Dainville|Ernest François Dainville}}.)  
Dainville.) Les voûtes surtout en sont remarquables.
Les voûtes surtout en sont remarquables.
L’arc doubleau plat en tiers-point, qui
L’arc doubleau plat en tiers-point, qui
sépare les travées et les tores cylindriques qui
sépare les travées et les tores cylindriques qui
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sur la nef, avec petites figurines grotesques
sur la nef, avec petites figurines grotesques
d’un effet original plaquées sur la décoration
d’un effet original plaquées sur la décoration
supérieure. À l’entrée à gauche un vieux bénitier
supérieure. A l’entrée à gauche un vieux bénitier
(XII{{e}} s.), creusé dans un bloc de grès carré.
(XII{{e}} s.), creusé dans un bloc de grès carré.
Dans les bras du transept, terminé extérieurement
Dans les bras du transept, terminé extérieurement
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La chapelle de ce nom existe encore sur le faite
La chapelle de ce nom existe encore sur le faite
le plus élevé, encastrée dans un groupe de masures
le plus élevé, encastrée dans un groupe de masures
et transformé par une construction do
et transformé par une construction du
XVIII{{e}} s. qui n’y a guère laissé de traces antiques.
XVIII{{e}} s. qui n’y a guère laissé de traces antiques.
On ne s’en souvient plus dans le pays, mais le
On ne s’en souvient plus dans le pays, mais le
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porche ancien fut alors inauguré un petit cimetière
porche ancien fut alors inauguré un petit cimetière
dont on retrouve de temps en temps les sépultures.
dont on retrouve de temps en temps les sépultures.
Elle fut vendue nat<sup>t</sup> le 9 messidor an IV. C’est aujourd’hui  
Elle fut vendue {{natt}} le {{abréviation|9 messidor an IV|27 juin 1796}}. C’est aujourd’hui une humble ferme.
une humble ferme.


Le Presbytère, acquis par ordonnance du 7 janvier
Le Presbytère, acquis par ordonnance du 7 janvier
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et a été détruite par les eaux. Le cadastre indique
et a été détruite par les eaux. Le cadastre indique
encore « le chemin ancien » de Port-la-Vallée au
encore « le chemin ancien » de Port-la-Vallée au
bourg. — Le roi Clotaire I{{er}} dans un voyage en
bourg. — Le roi {{abréviation|Clotaire I{{er}}|Clotaire Ier dit le Vieux (498-561), roi franc Mérovingien, fils de Clovis.}}, dans un voyage en
Anjou, l’aurait donnée, suivant la Vie de St Maur,
Anjou, l’aurait donnée, suivant la Vie de St Maur,
à son abbaye vers 560. Les moines, ce qui est
à son abbaye vers 560. Les moines, ce qui est
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où s’établit un des plus puissants feudataires
où s’établit un des plus puissants feudataires
du comte, et autour du château un bourg.
du comte, et autour du château un bourg.
Foulques Nerra y fonda une nouvelle église dédiée
[[Foulques Nerra]] y fonda une nouvelle église dédiée
à St-Aubin, qu’il dota de cinq grosses cloches et y
à St-Aubin, qu’il dota de cinq grosses cloches et y
institua un chapitre de quatre chanoines et dix chapelains.
institua un chapitre de quatre chanoines et dix chapelains.
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château (1020). D’autre côté le Chapitre de St-Lézin,
château (1020). D’autre côté le Chapitre de St-Lézin,
plus tard de St-Jean-Baptiste d’Angers,
plus tard de St-Jean-Baptiste d’Angers,
avait reçu du roi Charles le Chauve et des seigneurs
avait reçu du roi {{abréviation|Charles le Chauve|Charles II le Chauve (823-877), roi de Francie occidentale.}} et des seigneurs
de Blaison un important domaine détaché
de Blaison un important domaine détaché
de la villa antique et qui leur attribuait d’importants
de la villa antique et qui leur attribuait d’importants
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s’obligeant à donner une fois par an à dîner au
s’obligeant à donner une fois par an à dîner au
doyen avec ses domestiques et à lui tenir l’étrier
doyen avec ses domestiques et à lui tenir l’étrier
an départ ; en revanche le Chapitre devait servir
au départ ; en revanche le Chapitre devait servir
une rente de 12 setiers de seigle, 2 d’orge, 6 boisseaux
une rente de 12 {{abréviation|setiers|ancienne mesure de grains}} de seigle, 2 d’orge, 6 boisseaux
de pois, 6 de fèves, 12 d’avoine et 3 pipes
de pois, 6 de fèves, 12 d’avoine et 3 pipes
de vin. — Curés : Guy Volant, 1461. — Olivier
de vin. — Curés : Guy Volant, 1461. — Olivier
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sans doute, Eudes et Jean de Blaison. En 1097
sans doute, Eudes et Jean de Blaison. En 1097
ce dernier est prisonnier de Guillaume le Roux,
ce dernier est prisonnier de Guillaume le Roux,
roi d’Angleterre. Le comte Foulques en 1125 le
roi d’Angleterre. Le {{abréviation|comte Foulques|Foulques V d'Anjou (1092-1143)}} en 1125 le
qualifie de proconsul (Cartul. St-Maur, ch. LIII).
qualifie de proconsul (Cartul. St-Maur, ch. LIII).
— Quelques années plus tard son fils Thibault se
— Quelques années plus tard son fils Thibault se
mettait à la tète de la ligue des seigneurs de
mettait à la tète de la ligue des seigneurs de
Thouars, de Parthenay, de Sablé et d’Amboise
Thouars, de Parthenay, de Sablé et d’Amboise
contre Geoffroy le Bel. Le château de Blaison, attaqué
contre [[Plantagenêt|Geoffroy le Bel]]. Le château de Blaison, attaqué
le premier, comme l’ennemi le plus voisin
le premier, comme l’ennemi le plus voisin
qui coupait la Loire et les routes de terre, fut
qui coupait la Loire et les routes de terre, fut
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encore la motte arrondie qui portait le
encore la motte arrondie qui portait le
château primitif en bois entouré de palissades et
château primitif en bois entouré de palissades et
môme aujourd’hui de ses fossés ; — tout à côté
même aujourd’hui de ses fossés ; — tout à côté
vers N., l’enceinte de larges douves, sur lesquelles
vers N., l’enceinte de larges douves, sur lesquelles
surplombent d’énormes pans de murs délabrés de
surplombent d’énormes pans de murs délabrés de
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fut le dernier des ainés de sa maison. A sa mort,
fut le dernier des ainés de sa maison. A sa mort,
on voit quelque temps la terre aux mains du
on voit quelque temps la terre aux mains du
comte d’Anjou, Charles, qui la rendit en 1260,
comte d’Anjou, {{abréviation|Charles|Charles Ier d'Anjou (1227-1285)}}, qui la rendit en 1260,
« après moult de paroles », au neveu de Thibault,
« après moult de paroles », au neveu de Thibault,
Robert de Bonmez. Elle passe dès lors
Robert de Bonmez. Elle passe dès lors
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deux deniers par jour ». — La garenne seigneuriale
deux deniers par jour ». — La garenne seigneuriale
s’étendait sur trois lieues de large, de la
s’étendait sur trois lieues de large, de la
Loire à Saulgé. — Gilles de Retz, le terrible massacreur
Loire à Saulgé. — [[Gilles de Rais|Gilles de Retz]], le terrible massacreur
d’enfants, vendit la seigneurie vers 1430
d’enfants, vendit la seigneurie vers 1430
à Guillaume, seigneur de la Jumellière et de Martigné-Briand.
à Guillaume, seigneur de la Jumellière et de Martigné-Briand.
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— et une gruerie des Eaux-et-Forêts autorisée par
— et une gruerie des Eaux-et-Forêts autorisée par
les lettres de 1762. — La « maison de maître ou
les lettres de 1762. — La « maison de maître ou
ci-devant château, » vendue nat<sup>t</sup> le 8 thermidor
ci-devant château, » vendue nat<sup>t</sup> le {{abréviation|8 thermidor an IV|26 juillet 1796}}
an IV sur les héritiers de Raoul-René Petit de
sur les héritiers de Raoul-René Petit de
Blaison fut rachetée par sa veuve Adélaïde Louet,
Blaison fut rachetée par sa veuve Adélaïde Louet,
avec la closerie de l’Acquit, l’île Mésangeau (20 {{abréviation|boisselées|surfaces qu’un boisseau peut ensemencer}}),
avec la closerie de l’Acquit, l’île Mésangeau (20 {{abréviation|boisselées|surfaces qu’un boisseau peut ensemencer}}),
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Bibliographie
Bibliographie
:• O. Desmazières, ''Note sur une statuette préhistorique en grès trouvée à Blaison (Maine-et-Loire)'', dans ''Comptes rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences'', congrès d'Angers, 1903 (10 août)
:• O. Desmazières, ''Note sur une statuette préhistorique en grès trouvée à Blaison (Maine-et-Loire)'', dans ''Comptes rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences'', congrès d'Angers, 1903 (10 août)
Article connexe
:• [[Blaison-Saint-Sulpice]]


Sources et annotations
Sources et annotations