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{{Infobox quartier | {{Infobox quartier | ||
| qualité = ancienne commune | | qualité = ancienne commune | ||
| image = | | image = <!-- blason ou logo --> | ||
| territoire = [[Mauges]] | | territoire = [[Mauges]] | ||
| commune = [[Valanjou]] | | commune = [[Valanjou]] | ||
| libre = Fusion simple<br | | libre = Fusion simple <br>du 1{{er}} janvier 1974 | ||
| carte = [[File:Carte situation commune valanjou.png|300px|center|link=Valanjou|Situation dans le département]] | |||
{{osm14|n=47.2147222222|o=-0.594166666667}} | |||
}} | }} | ||
'''Gonnord''' est une ancienne commune de [[Maine-et-Loire]] (49), aujourd'hui | '''Gonnord''' est une ancienne commune de l'Ouest de la France située dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), intégrée à [[Valanjou]] en 1974. On y trouve les vestiges du vieux château de Gonnord. | ||
== Généralités == | |||
La commune de Gonnord est formée à la Révolution. Elle fusionne le {{date|1{{er}} janvier [[1974]]}} avec [[Joué-Étiau]] (fusion simple) pour former la nouvelle commune de [[Valanjou]]. Le chef-lieu est fixé à Gonnord<ref>Arrêté préfectoral du 22 octobre 1973 portant modifications aux circonscriptions administratives territoriales (fusion de communes), ''Journal officiel de la République française'', 105{{e}} année, n° 0266 du 15 novembre 1973, Imprimerie des Journaux officiels (Paris), p. 12125</ref>{{,}}<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|642}} (Valanjou)</ref>{{,}}<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Chemillé-en-Anjou. Un voyage dans l'histoire agitée de la commune'', 23 juin 2022</ref>. | |||
Elle se trouve jusqu'alors dans le canton [[Canton de Thouarcé|de Thouarcé]] (Chanzeaux en 1793, Thouarcé en 1801) et l'arrondissement [[Arrondissement d'Angers|d'Angers]] (Saumur en 1801, Angers en 1824<ref name="ehess">École des hautes études en sciences sociales (EHESS), ''Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Valanjou'', 2007</ref>). | |||
Sa population est de {{unité|1358|habitants}} en 1901, {{formatnum:1270}} en 1936 et {{formatnum:1229}} en 1968<ref name="ehess" />{{,}}<ref name="cport-1978">Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|247-248}} (Gonnord)</ref>. | |||
La localité est mentionnée au début du {{XIs}} sous le nom de ''Parochia que dicitur Goenort''. Au Moyen Âge, Gonnord est un fief de [[Vihiers]] dans la mouvance de [[Passavant-sur-Layon|Passavant]]. Deux églises, dédiées à saint Pierre et à saint Jean, sont mentionnées au {{XIs}}, dont la seconde semble avoir disparue au siècle suivant. Un prieuré de bénédictins est installé, dépendant de l'abbaye de Saint-Florent. Le [[château de Gonnord (ruines)|château]], rasé au {{XIIIs}}, est reconstruit au {{XVIs}}<ref name="cport-1978" />{{,}}<ref>Jean François Bodin, ''Notice sur les Hommes Célèbres de la maison du Bellay'', dans ''Recherches historiques sur la ville de Saumur : ses monumens et ceux de son arrondissement'', tome second, chez Degouy aîné impr.-libr. (Saumur), 1814, p. 41-42 ([[Famille Du Bellay par J.-F. Bodin|lire]])</ref>. | |||
Patrimoine architectural : les vestiges du [[Château de Gonnord (ruines)|château de Gonnord]] (inscrit MH), les châteaux de la Colette et de Lala, le manoir de Chavaignes, l'église Saint-Pierre ({{XIXe}}) remplaçant la précédente incendiée pendant les guerres de Vendée<ref name="cport-1978" />. | |||
Gonnord s'étend sur {{unité|35.79|km|2}} ({{unité|3579|hectares}}) sur de hauts coteaux. Elle comprend le bourg et les hameaux de La Fromagère et du Grand Jaugé<ref name="cport-1978" />. | |||
[[File:gonnord_chateau_2016a.jpg|center|thumb|link=Château de Gonnord (ruines)|alt=Photographie du château de Gonnord.|Château de Gonnord]] | |||
== Célestin Port (1876) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Gonnord dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 277, 278 et 279</ref> : | |||
{{citation| | |||
'''Gonnord''', {{abréviation|c<sup>on</sup>|canton}} de Thouarcé (10 {{abréviation|kil.|kilomètres}}), arrondissement | |||
d’Angers (34 kil.). — ''Parochia que'' | |||
''dicitur Goenort'' 1029 circa (Cartul. de Chemillé, | |||
ch. 83). — ''Goenordus'' 1020 circa | |||
(Ib., ch. 85). — ''Godenort'' 1021 (Ib., ch. 3). — | |||
''Villa Goanort'' 1069 (Liv. Bl., f. 10). — ''Stagnum'' | |||
''de Goaarnort'' 1069 (Ib.). — ''Gunnort'' | |||
1069 (Ib. et ch. or. de Chemillé, 40). — ''Ecclesia'' | |||
''de Goenort'' 1122, 1146, 1156 (Liv. d’A., | |||
f. 2, 4, 6). — ''Goemort'' 1120 circa (Ib., f. 79 v°). | |||
— ''Villa que dicitur Goanordus'' (Ib.). — | |||
''Gonort'' 1240 (H.-D. ''B'' 96, f. 183). — ''Guognort'' | |||
1241 (Cartul. pap. de Chemillé, ch. 40). — ''La'' | |||
''ville de Gonnort'' 1392 (G Cures). — Sur de | |||
hauts coteaux (75-99 {{abréviation|mèt.|mètres}}), sillonnés du {{abréviation|S.|sud}} au | |||
N.-E. par d’importants ruisseaux — entre Joué-Etiau | |||
(1 kil.) et le Champ (6 kil.), au N.-O., Faveraye | |||
(7 kil.) au N.-E., Montilliers (9 kil.) au S.-E., | |||
la Salle-de-V. (9 kil.) et le Voide (9 km.) au S., | |||
Cossé et Joué à l’O. — Par de là Cossé et Joué, | |||
entre Chemillé à l’O. et Chanzeaux au N. est | |||
détachée une partie importante du territoire dite | |||
''Enclave de Gonnord'' que le chemin de grande | |||
communication de Chemillé relie seulement au | |||
bourg, en traversant Joué. | |||
La route départementale de Gonnord à Allençon | |||
part du S.-E. du bourg, au débouché du chemin | |||
d’intérêt commun de Somloire et au centre | |||
des chemins de grande communicat. de Chemillé | |||
à Doué et de Rochefort à Vihiers, qui se confondent | |||
dans la traverse. | |||
Y passent l’Arcison, formant toute la longueur | |||
de la limite orientale, le Javoineau, et dans l’enclave, | |||
le {{abréviation|ruiss.|ruisseau}} des Bonnes-Villes ; — y naissent | |||
le ruiss. de Boisneau ou de Gonnord, dirigé en | |||
septembre 1868 dans un nouveau lit, à partir de | |||
Gué-Robert, sur la prairie des Armenaux, — et | |||
celui de la Planche. | |||
En dépendent les {{abréviation|vill.|villages}} ou {{abréviation|ham.|hameaux}} de l’Ajonc | |||
(5 {{abréviation|mais.|maisons}}, 13 {{abréviation|hab.|habitants}}), du Grand-Jaugé (7 mais., | |||
34 hab.). de Sourdigné (4 mais., 14 hab.), de l’Epinay | |||
(6 mais., 26 hab.), de la Glaiterie (4 mais., | |||
14 hab.), de la Fromagère (18 mais., 71 hab.), | |||
de la Guette (4 mais., 15 hab.), de la Petite-Chaise | |||
(4 mais., 13 hab.), le chât. de la Collette | |||
et une centaine de grosses fermes ou écarts. | |||
Superficie : 3,579 {{abréviation|hect.|hectares}} dont 40 hect. en | |||
vignes, 156 hect. en bois. | |||
Population : 150 feux en 1720. — 1,125 hab. en | |||
1726. — 358 feux, 1,808 hab. en 1790. — 1,838 hab. | |||
en 1831. — 1,860 hab. en 1841. — 1,774 hab. en 1851. | |||
— 1,651 hab. en 1861. — 1,703 hab. en 1866. — | |||
1,712 hab. en 1872 dont 694 au bourg (175 mais., | |||
222 mén.). — La décadence rapide depuis 40 ans | |||
semble depuis quelques années arrêtée. | |||
Les Foires, rétablies en 1852 au nombre de | |||
quatre, ont été augmentées de deux nouvelles en | |||
1870 et se tiennent les 3{{e}} vendredis de janvier, | |||
février, mars, juillet et novembre et le 4{{e}} vendredi | |||
d’avril. — Le Champ de foire, situé au | |||
N.-O. du bourg, comprend 2,224 mèt. carrés de | |||
superficie. | |||
Bureau de poste de St-Lambert-du-Latay. | |||
— Perception de Thouarcé. | |||
La Mairie forme une salle en rez-de-chaussée, | |||
à pignon, construite avec l’Ecole, qui y attient, | |||
sur un terrain acquis pour partie par acte du | |||
30 octobre 1859, en vertu d’une ordonnance du | |||
28 mars 1858. Les travaux, adjugés le 30 juin | |||
1861 (arch. Delestre), furent reçus le 10 juin 1863. | |||
Vis à vis, à l’angle de la rue, s’élève l’Hôpital, | |||
fondé en 1694 et 1698, par des donations de | |||
Joseph Nicolas, sieur de la Fardelière, et de | |||
l’abbé Gruget, et autorisé par lettres patentes | |||
de décembre 1699, confirmées par arrêt du Parlement | |||
du 20 mai 1702. — La chapelle porte la | |||
date de 1762 au-dessus de la lucarne. — Par | |||
testament du 14 décembre 1866, le curé Cholleau | |||
a fait don à l’hôpital d’une Salle d’asile. Vis-à-vis, | |||
une maison porte la date 1618 avec un écusson | |||
et le nom de F. Mocet. — Un hospice de vieillards | |||
a été en 1872 inauguré à Sourdigné, V. ce mot. | |||
L’Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, | |||
30 septembre 1807, avec vicariat, 1{{er}} février | |||
1822), avait été incendiée pendant la guerre, | |||
sauf les murs, et rétablie tant bien que mal dès | |||
l’an XI. Elle envahissait, quoique insuffisante, | |||
toute la place jusqu’au Lion-d’Or, qui n’était | |||
séparé du chevet que par une ruelle. L’autel et son | |||
tabernacle sculpté passaient surtout pour remarquables, | |||
ainsi que le crucifix en marbre blanc de | |||
la chapelle seigneuriale. L’édifice a été jeté bas et | |||
l’on y a trouvé dans les autels d’antiques statues, | |||
— partout, même sous les murs, des monnaies dont | |||
une de Louis le Débonnaire, et de nombreux cercueils, | |||
— dans les fondations nouvelles une monnaie | |||
romaine et une inscription de 1280 qui appartient | |||
à M. Raimbault. — L’église actuelle, haute | |||
et vaste comme une cathédrale, a été retournée, | |||
le chœur vers S.-O., en s’agrandissant d’une partie | |||
de la cour du château. Sur des devis approuvés le | |||
1{{er}} février 1854, les travaux, adjugés le 19 mars suivant, | |||
avaient terminé dès juillet 1855 l’église et les | |||
3 corps du clocher, qui dans le projet devait porter | |||
une flèche en bois. On crut pouvoir la remplacer par | |||
une flèche en pierre, haute de 53 mèt. au-dessus du | |||
sol, qui était achevée en décembre 1856 ; mais dès | |||
cet hiver les soubassements fléchirent ; en février | |||
1857, le parement en tuffeau de la façade éclats, | |||
ainsi qu’un des contreforts. Les travaux de consolidation | |||
furent bientôt convaincus d’insuffisance, | |||
et le clocher, avec la première travée de | |||
l’église, dut être démoli pierre par pierre et reconstruit. | |||
Commencée en 1862, cette reprise était | |||
terminée en 1864. L’édifice tel quel présente une | |||
nef unique de trois travées avec arcs doubleaux, | |||
transept renfermant les autels de St-Pierre et de | |||
la Vierge, chœur d’une travée avec grand autel | |||
gothique moderne, et abside à sept pans, le tout | |||
sobrement décoré et d’une élégance de bon goût. | |||
Vers S.-E., à l’embranchement des chemins de | |||
Doué et de Vihiers, Chapelle des Moulins, édifiée | |||
en 1848 (4 mèt. sur 3 mèt. 60) avec porte | |||
ogivale en accolade ; au dedans, une jolie Vierge | |||
sur un simple piédestal sans autel. — Tout auprès, | |||
dans le faubourg sur la gauche de la route | |||
de la Salle, Chapelle de St-Nicolas-des-Gourbillonnes. | |||
V. ce mot. | |||
On ne signale sur le territoire aucun monument | |||
celtique, non plus même que les traces des | |||
anciennes voies qui le sillonnaient, celle entre | |||
autres de Chemillé à Doué, passant sous le bourg | |||
vers S., une autre remontant de Vihiers par le | |||
Coral et s’entrecroisant toutes deux avec des voies | |||
latérales aux ruisseaux. | |||
La paroisse existait dès le X{{e}} s. On y voit | |||
même au XI{{e}} deux églises, St-Pierre et St-Jean, | |||
du domaine primitivement de St-Florent, aliénées | |||
plus tard ou usurpées par l’évêque qui les | |||
possédait pour les trois quarts, le reste appartenant | |||
au seigneur de Vihiers, suzerain du | |||
pays. Sa dame Vienna, assistée de ses quatre | |||
enfants, vendit ses droits à l’abbaye de St-Florent | |||
en 1069 et obtint de l’évêque Eusèbe qu’il cédât | |||
les siens. Les moines furent du même coup autorisés | |||
à y établir, sur les deux rives du ruisseau | |||
central, un bourg avec des habitants privilégiés | |||
et des moulins sur les étangs de Gonnord et de la | |||
Galonnière. En 1105 l’évêque Raynaud, partant | |||
pour la croisade, s’arrêta à Gonnord et confirma | |||
ces donations. — A partir de 1122, il n’est plus | |||
fait mention de l’église St-Jean. | |||
Le prieur de St-Florent avait son « hôtel » | |||
dans la basse cour du château. Il devait au seigneur, | |||
aux fêtes de Noël, Pâques, Pentecôte et | |||
Toussaint, « une fouillée de pain de quatre deniers, | |||
qui est une [[fouasse]], et trois choppines | |||
de vin, rendues au château même. » | |||
Prieurs : Martin, 1020 {{abréviation|circa|environ}}. — Mainard, | |||
1087-1068. — Guill. de Jallais, 1125-1144. — | |||
Pierre Achard, 1466. — Jean Froger, 1486. — | |||
Guill. Bélin, 1513. — Yves de Tessé, chanoine | |||
de St-Laud, puis de St-Maurice, protonotaire du | |||
St-Siège, 1522, 1539. — René Simon, 1569, 1579. | |||
— Madelon Chabot, curé du Voide, 1597, 1615. | |||
— Pierre Léger, docteur de Sorbonne, qui résigne | |||
en 1688. — Philippe Jehan, 14 juillet | |||
1682, 1736. — Gabriel Lutin, 1750. — Franç. | |||
Hubert, 1767. | |||
Le cellerier de St-Florent levait la dime dans | |||
la paroisse, à charge de présenter à chaque nouveau | |||
seigneur « une paire de gants blancs brodés | |||
et le poncier cousu de fil d’or. » | |||
Curés : James Mesnard, 1302. — Jean | |||
Boulays, 1419. — Jean Michel, futur évêque | |||
d’Angers, 1428, qui permute le 14 avril 1432 | |||
contre une chapellenie de Douces. — Jean | |||
Garnier, 1437. — Guillaume Hector, 1505. | |||
— Jean Chauvin, 1516. — Hugues Lemosnier, | |||
1527. — Jean Besnard, 1534, 1537. — Jean | |||
Martineau, 1554. — Guill. Poictevin, 1556, | |||
1559. — Pierre Martineau, 1578, 1587. — | |||
Chartes Maraollier, 1614. — Zorobabel Nicolas, | |||
conseiller et aumônier ordinaire du roi, | |||
1627. Il avait résigné depuis quelque temps et | |||
vivait en 1661 retiré en sa maison des Gourbillonnes, | |||
d’où son testament est daté le 9 juillet. | |||
— Franc. Gruget, 1668, † le 18 septembre 1678. | |||
— Henri Audouin, sieur de Brie, juillet 1679, | |||
† le 30 avril 1703 dans la maison des Gourbillonnes, | |||
le 30 avril 1703, âgé de 54 ans. — René | |||
Compère, juin 1703, janvier 1710. — René Cerisier, | |||
docteur en théologie d’Angers, décembre | |||
1710, résigne en 1735, † le 4 octobre 1736, âgé | |||
de 60 ans. — Franç. Gaulme, juillet 1735, † le | |||
29 août 1758, âgé de 59 ans. — Barthélémy - | |||
Séverin Prisset, natif de Doué, septembre 1758, | |||
1791, refuse le serment. — S. Pelou, 1791, | |||
5 novembre 1792. | |||
La terre au XI{{e}} s. formait un fief de Vihiers, | |||
dans la mouvance de Passavant. La première | |||
famille seigneuriale, se rattache à celle de Chemillé | |||
et se continue jusqu’au milieu du XIII{{e}} s. | |||
— Le château-fort fut pris et rasé par les Anglais | |||
en 1230. — En est seigneur Barth. de l’Isle | |||
1272, Jean de l’Isle Bouchard 1396, Jean de | |||
Beaumanoir 1425, mari de Marie Riboulle, veuve | |||
de Jean de l’Isle, dont la fille avait épousé en | |||
1413 Hardouin de Montjean, Perceval Chabot | |||
1434, 1437, Louis Jousseaume 1440, 1444, Jean | |||
Chabot 1466, Louis de Beaumont 1458, 1474, | |||
mari de Jeanne Jousseaume, Thib. de Beaumont | |||
1483, 1491, oncle maternel de Jean Dubellay, | |||
seigneur de Lire, qui en avait hérité avant 1517. | |||
— Le 26 juin 1532 René Dubellay, tant en son | |||
nom qu’en celui de Joachim de la Roche, sieur | |||
de la Ménantière, vend le fief, titré de châtellenie, | |||
à René de Cossé-Brissac. Le roi Charles IX | |||
lui fit visite les 6 et 7 octobre 1565 et y coucha. | |||
Artus de Cossé, V. ce nom, commence en | |||
1575 la transformation du château, dont un des | |||
quatre pavillons resta inachevé. Le duc d’Anjou | |||
y séjourne les 15 et 16 février 1580. — La terre | |||
advient à Renée de Cossé, femme de Charles de | |||
Montmorency, colonel général des Suisses, 158S, | |||
1612, qui les 15 et 17 avril 1589 y reçoit Henri | |||
de Navarre, — puis aux Gouffier, par le mariage | |||
de Gilbert G. avec Jeanne de Cossé, 1625, 1650 | |||
— Cl. Boylesve de la Guériniére en est seigneur | |||
en 1662 et sa fille Gabrielle l’apporte à Pierre de | |||
la Forêt d’Armaillé 1695. — De nouveau un mariage | |||
la ramène aux Cossé quelques années avant | |||
la Révolution par l’alliance de Marie-Camille-Adélaïde | |||
de la Forêt d’Armaillé avec Artus-Hyacinthe-Timoléon | |||
de Cossé-Brissac. | |||
Dès les premiers jours de la guerre, le bourg | |||
devint le centre des opérations républicaines ; — | |||
et le 30 mars 1793, un corps de 1,200 à | |||
1,500 hommes de la réserve de Doué, avec artillerie, | |||
occupa le château, qui placé entre tous les | |||
feux, était dans l’année même totalement incendié, | |||
sauf le corps de logis sur la cour d’entrée. | |||
Il fut vendu tel quel {{natt}}, le 4 thermidor an IV, | |||
pour la somme de 8,255 fr., avec les moulins, | |||
l’étang, alors de 10 boisselées, réduit depuis de | |||
plus de moitié, et la prairie, double de l’étang. | |||
Le château enclavait à demi l’église. — Deux | |||
tours rondes flanquent encore le portail d’entrée, | |||
suivi d’un couloir et d’un pont-levis, défendu par | |||
un corps-de-garde carré et de très-profondes | |||
douves que bordaient d’aplomb de hautes murailles. | |||
Les deux tiers au moins de l’œuvre sont | |||
rasés. La face, vers l’orient, seule debout, sauf | |||
partie du dernier étage, se termine aux angles | |||
par deux tours carrées, de quatre étages aujourd’hui | |||
effondrés, sauf le premier, voûté en pierre, | |||
à arrêtes vives, avec petit logis à cheminée dit | |||
''Chambre du Trésor''. Le reste de la courtine | |||
présentait de plain-pied un ou plusieurs grands | |||
appartements, transformés vers la fin du XVII{{e}} s. | |||
en vastes réserves, ouvrant sur la cour par sept | |||
arceaux plein cintre, sur piliers carrés en briques, | |||
espacés par de longs cartouches où s’étalaient | |||
sans doute des devises, des armoiries, des légendes | |||
absolument disparues. Sur la face Sud s’élevait, | |||
l’habitation, en briques ronges et noires, avec revêtement | |||
de tuffeaux aux angles. Il n’en reste | |||
que les caves et les parties souterraines ; dans la | |||
tour vers S.-E., un puits rond. — Sur la gauche | |||
de l’église les anciennes servitudes ont été transformées | |||
en un élégant logis moderne à triple | |||
lucarne décorative. | |||
La paroisse, à la présentation de l’abbé de St-Florent, | |||
dépendait du Doyenné de Chemillé, de | |||
l’Election d’Angers, du District en 1788 de Brissac, | |||
en 1790 de Vihiers. Elle réunit quelque | |||
temps, après 1791, les paroisses d’Etiau et de | |||
Joué. — On y comptait en 1788, 400 pauvres mendiants ! | |||
A cette époque il y existait pourtant une | |||
certaine activité pour la fabrication des grosses | |||
toiles et coutils. | |||
Maires : Lambert, 1792. — Boisard, 30 nivôse | |||
an IX. — Victor-Joseph-René Rompillom, | |||
2 janvier 1808. — Et.-Barnabé Mesnard, | |||
25 juin 1816. — Dominique Girault, 31 août | |||
1830. — Victor Prieur, 2 mai 1834. — Rouillard, | |||
1837. — V. Prieur, 13 août 1848, en | |||
fonctions, 1875. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. G 192 ; G Joué, t. 1 ; H Saint-Florent. — Arch. comm. Et-C. — Arch. de l’Hospice. — Note Mss. Raimbault. — ''Répert. arch.'', 1809, p. 278-280. — Topogr. Grille. — Bodin, ''Saumur'', p. 280. — D. Huynes, Mss., f. 79 v°. — Pour les localités, voir à leor article, Colette, Sourdigné, le Corail, le Plessis-Lambert, etc. </small> | |||
}} | |||
== Notes == | |||
Bibliographie | |||
:• Philippe Baudry, François Jeanneteau et de Marcel Humeau, ''Gonnord (Gonnort) à Valanjou : les pages de son histoire'', la Botellerie éditions (Brissac-Loire-Aubance), 2020, 422 p. (ISBN 979-10-91469-62-3) | |||
Article connexe | |||
:• [[Chemillé-en-Anjou]] | |||
Sources et annotations | |||
{{Références}} | |||
{{ | {{BasPage CommunesAnciennes}} | ||
[[Catégorie:Ancienne commune]] | [[Catégorie:Ancienne commune]] | ||
[[Catégorie:Valanjou]] | [[Catégorie:Valanjou]] |