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(Faveraye, le village) |
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{{ | {{Infobox quartier | ||
| qualité = village | |||
| image = <!-- blason ou logo --> | |||
| territoire = [[Mauges]] | |||
| commune = [[Faveraye-Mâchelles]] | |||
| libre = ''Faveraye'', puis ''Faveraye-Mâchelles'' | |||
| carte = [[Fichier:Carte situation commune faverayemachelles.png|300px|center|link=Faveraye-Mâchelles|Situation dans le département]] | |||
{{osm14|n=47.2520707|o=-0.5011526}} | |||
}} | |||
'''Faveraye''' est un village de [[Maine-et-Loire]] (49) situé à moins de {{unité|2|kilomètres}} de [[Mâchelles]], constituant avec celui-ci la commune [[Faveraye-Mâchelles]]. | |||
' | Ses habitants s'appellent les Faverayais(es). | ||
== Généralités == | |||
Le village constitue avec celui de [[Mâchelles]] la commune de Faveraye-Mâchelles. Faveraye (Faveraie) en est jusqu'au {{XIXs}} le bourg principal<ref>Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|II}} (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), {{p.|132-133}} (Faveraye-Mâchelles)</ref>. | |||
Ses habitants se nomment (gentilé) les Faverayais, Faverayaises. | |||
'' | Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Faveraye-Mâchelles)'', 2012</ref> : la chapelle Saint-Louis, ancienne église Saint-Pierre-aux-Liens de Faveraye, des {{XVIe}}, {{XVIIIe}} et {{XIXs}}s. | ||
[[File:Faverayemachelles eglise 2006a.jpg|center|thumb|upright=0.8|alt=Photographie de l'église de Faveraye.]] | |||
== Célestin Port (1876) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Faveraye dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1876<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 136 à 138</ref> : | |||
{{citation|'''Faveraie''', canton de Thouarcé (2 kil.), arrondissement | |||
d’Angers (32 kil.). — ''Villa Fabrensis'' | |||
VI{{e}} s. (Bolland, Janvier, t. II, p. 331). — | |||
''In territorio Vierensi villa Fabrensis'' 1105 | |||
(Cartul. de St-Maur, ch. 25). — ''Faverays'' 1471 | |||
(G Comptes de St-Pierre). — Sur un plateau | |||
(60 mèt.) divisé au centre et brusquement resserré | |||
par les cours d’eau. — Entre Thouarcé | |||
au N. et à l’O., Martigné-B. (7 kil.) et Chavagnes | |||
(4 kil.) à l’E., Gonnord (9 kil.), Montilliers (8 kil.) | |||
et Aubigné (6 kil.) au S. | |||
Le Layon entoure et borde entièrement le territoire | |||
à l’E et au N., tandis que son affinent, | |||
l’Arcison, qui forme en partie limite vers le S.-O., | |||
y pénètre et traverse la vallée, que domine sur | |||
la rive gauche l’ancien bourg ; — y naissent les | |||
ruiss. de l’Arbalêtier et de la Gaucherie. | |||
La route départementale de Gonnord à Allençon | |||
traverse du S.-O. au N.-E. l’extrême confin du | |||
territoire vers l’O. Le chemin d’intérêt commun | |||
de la Butte-d’Erigné à Vihirrs la croise dès son | |||
entrée sur la commune, dessert le bourg de Faveraie, | |||
traverse l’Arcison, est entrecroisée de l’O. | |||
à l’E. par le chemin d’intérêt commun de Martigné, | |||
traverse le bourg de Machelles et descend | |||
droit Vers S. jusqu’à sa rencontre avec le chemin | |||
de grande communication de Chemillé à Doué, | |||
qui forme vers S. la limite intérieure. | |||
En dépendent le bourg de Machelles (121 mais., | |||
139 mén., 403 hab.), les vill. des Loges (13 mais., | |||
44 hab.), de Machelette (17 mais., 46 hab.), de la | |||
Guimardière (6 mais., 24 hab.), les chât. de Chandoiseau | |||
(à 1,700 mèt. de Machelles), des Marchais | |||
(à 3 kil. 100 mèt.), de la Gaucherie | |||
(à 1,750 mèt.), du Marais (à 950 mèt.), du Grand-Assay | |||
(à 1,700 mèt.) et 27 fermes ou écarts, ensemble | |||
de 45 maisons. | |||
Superficie : 1,859 hect., dont 144 hect. en | |||
vignes blanches renommées, et 70 h. 66 en bois. | |||
Perception et Bureau de poste de Thouarcé. | |||
Population : 694 hab. en 1726. — 880 hab. | |||
en 1790. — 929 hab. en 1831 et en 1841. — | |||
975 hab. en 1851. — 931 hab. en 1861. — | |||
900 hab. en 1872, dont 112 hab. seulement | |||
(38 mais., 39 mén.) à l’ancien bourg. | |||
Une révolution depuis une trentaine d’années a | |||
transformé la commune. Le bourg de Faveraie, | |||
perdu à l’écart, loin de tout cours d’eau, sans industrie, | |||
sans autre édifice public que l’église, d’ailleurs | |||
insuffisante, s’est rapidement vu délaissé au | |||
profit du village de Machelles, sis à 1,680 m. de là, | |||
au bord du Layon, animé par d’importants moulins, | |||
trois fours à chaux, des carrières d’une | |||
pierre qui s’exporte, et par une certaine activité | |||
de commerce et d’industrie. Prenant résolument | |||
l’initiative, le 21 mai 1849, les habitants y | |||
jetaient les fondements d’une jolie église en style | |||
XIII{{e}} s., à peu près achevée dès 1850, bénite | |||
le 13 mars 1851. Le service y fut établi officiellement | |||
le 13 novembre suivant, mais la translation | |||
du mobilier religieux ne s’y fit pas sans une véritable | |||
émeute, et le lendemain, pour la célébration | |||
de la première inhumation, la gendarmerie | |||
même dut intervenir contre les femmes exaspérées | |||
de Faveraie. En avril 1852, une tentative fut | |||
faite vainement par une partie des habitants du | |||
bourg dépossédé pour se rattacher à la commune | |||
de Thouarcé. — Peu à peu les dépits s’apaisent | |||
et les intérêts se réorganisent. | |||
L’Ecole de garçons, qui existait depuis au | |||
moins l’année 1840 à Machelles, y a été reconstruite | |||
en 1873 avec une Mairie, jusqu’alors absente. | |||
— La maison de l’Ecole des filles a été donnée | |||
à la commune par une des sœurs de Saint-Charles | |||
qui la dirigent. — La construction d’un Presbytère, | |||
y était terminée dès le mois d’août 1854, | |||
l’ancienne cure de Faveraie ayant été aliénée le | |||
16 août 1852 pour y aider. — On a cru pouvoir | |||
conserver, par mesure de conciliation et pour | |||
quelques années encore, les deux Cimetières | |||
auprès de la nouvelle et de l’ancienne église. | |||
Cette dernière sous le vocable de St Pierre-ès-Liens | |||
(succursale du 5 nivôse an XIII), est un des | |||
édifices les plus anciens du pays d’alentour | |||
(23 mèt. de long, sur 11 m. 80), dont la conservation | |||
est heureusement assurée contre toute menace, | |||
grâce à l’affection qu’y attache la piété filiale | |||
des habitants. Le plan primitif a été déformé au | |||
XV{{e}} s. par la transformation du chœur et l’adjonction | |||
d’un bas-côté vers N., avec deux fenêtres, | |||
à Incarnes bordées de choux rampants, | |||
dont une plus grande porte au centre du pignon | |||
un écusson vide. L’ancien mur intérieur, qui | |||
montre encore la trace de ses antiques baies romanes, | |||
a été mis en communication par une triple | |||
arcade, reposant sur une colonne à curieuse base | |||
hexagonale et sur un pilier évidé de 5 cannelures. | |||
La façade primitive, avec porte et baie romanes, | |||
a été enmurée ; et l’entrée reportée sur la face S., | |||
éclairée de trois ou quatre petites baies romanes | |||
dont deux refaites. La porte actuelle, encadrée | |||
de pilastres avec tympan, ne parait pas antérieure | |||
au XVIII{{e}} s. — Du même côté, une chapelle, | |||
avec porte en anse de panier, chargée d’un | |||
écusson vide et d’une moulure à lambel, est formée | |||
par la base du clocher, grosse tour carrée, | |||
dont le pied porte les traces d’une fenêtre enmurée | |||
et qui à hauteur du toit de la nef s’éclaire | |||
d’une double baie romane accouplée. Une tourelle | |||
carrée s’y accole pour abriter l’escalier. — | |||
A l’intérieur, le lambris de la nef, en berceau, | |||
porte l’inscription : ''M. P. Guérin P. C. d. F.'' | |||
''1736''. Le fond du chœur est percé d’une fenêtre | |||
à double meneau quadrilobé (XV{{e}} s.) ; à droite et | |||
à gauche, les statues modernes de St Pierre et | |||
de St Paul, et des stalles vulgaires, dues à un | |||
curé qui y a mis son nom : ''18. M. Daviau.'' | |||
''C. 09'' [1809]. — Rien autrement à signaler qu’une | |||
vieille statuette d’évêque sous le clocher, un bénitier | |||
en marbre noir veiné de blanc, et les traces | |||
sur les anciens murs de la nef de peintures, recouvertes | |||
de plusieurs couches de chaux. Le sol | |||
est pavé de pierres tombales nues, sauf une qui | |||
porte un écusson vide, une autre 5 croisilles. — | |||
Dans le cimetière, une curieuse tombe en pierre | |||
(XVI{{e}} s.) a son toit en dos- d’âne entaillé d’une | |||
croix avec moulure tréflée, dont le bras gauche | |||
protège une quenouille et un fuseau sculptés. | |||
Le pays parait avoir été le centre d’une agglomération | |||
antique. On y a découvert, en 1847, dans | |||
le bois de l’Assay, des bracelets celtiques en bronze, | |||
avec un coin de même métal ; — au coteau Gaudy, | |||
entre les moulins à eau du Pont-Bourceau et de | |||
Noizé, sur la droite du chemin du pont de Faveraie | |||
à Machelles, dans une vigne, de nombreux débris | |||
de tuiles à rebords, de briques à crochets, de | |||
poteries rouges ; — entre Chandoiseau et l’Arbalêtier, | |||
sur le plateau, des cercueils en pierre | |||
coquillière. — La limite tout entière vers S. de | |||
la commune est formée par la voie de Chemillé | |||
à Doué par Gonnord, qui franchit le Lys au pont | |||
Lyonnais, et que croise à la Tabourderie l’ancien | |||
grand chemin d’Angers par Machelles, le bourg et | |||
Thouarcé. | |||
La ''villa'' antique, comprise jusqu’au XI{{e}} s dans | |||
le territoire de Vihiers, est au VI{{e}} un des domaines | |||
du roi d’Austrasie, Théodebald, qui le légua à l’abb. | |||
de St-Maur, fondée par son père. L’existence de | |||
l’église y est constatée dès au moins le milieu | |||
du XI{{e}} s., et l’évêque de Poitiers en confirme la | |||
propriété à l’abbaye en 1105. Elle contenait au | |||
XVI{{e}} s. les tombes des familles de Vert, de | |||
Meaussé, de la Tigeoire et d’Aubigné. Les | |||
droits de fondateur y appartenaient an baron | |||
du Coral, qni les céda le 18 décembre 1628 au | |||
seigneur de la Touche. A la fin du XVIII{{e}} s. ils | |||
restaient contestés entre le comte de Cossé et le | |||
seigneur des Marchais. | |||
Curés : Jean Hector, 1438. — Michel Doubleau, | |||
† en 1491. — Thomas Orgiers, 1516, | |||
1518. — René Lefourmy, 1525. — René de St-Germain, | |||
1537. — Jean Chaintrou, 1545. — | |||
Mich. Tullard, 1565, 1578. — Jacq. Chaillou, | |||
1602, 1610. — René Roullier, 1615, † le | |||
13 août 1659. — Pierre Houdry, 1662, 1672. — | |||
Jean Mussault, 1679, † le 23 février 1683, âgé | |||
de 51 ans. — Urbain Bourdin, mars 1683. — | |||
Jacques Boisgontier, 1685, 1709. — Hilaire | |||
Mesnard, 1709, nommé curé de St-Maur-sur-Loire. | |||
— Pierre Guérin, janvier 1725, † le | |||
10 janvier 1759, âgé de 59 ans. Il avait fait faire | |||
en 1736 le lambris de l’église et transformé le | |||
chœur et l’autel à la Romaine. — C. Péhu, mars | |||
1759, qui résigne au profit de son neveu. — | |||
Péhu, mai 1787. | |||
La paroisse, à la présentation de l’abbé de St-Maur, | |||
dépendait du diocèse de Poitiers jusqu’en | |||
1317, de Maillezais jusqu’en 1648, puis de la | |||
Rochelle jusqu’à la Révolution, — du Doyenné et | |||
du Grenier à sel de Vihiers, de l’Election et du | |||
District de Montreuil-Bellay en 1788, du District | |||
de Vihiers en 1790. | |||
Elle comptait en 1788 quarante ménages | |||
pauvres, plus des mendiants. Il y était perçu | |||
6,000 livres de rentes ecclésiastiques. Elle était | |||
devenue dès 1791 le rendez-vous des prêtres | |||
réfractaires d’alentour, qui y menaient leurs processions | |||
à l’église. — Le passage de la guerre | |||
mit le feu à tour de rôle dans le pays. | |||
Maires : Grolleau, 21 nivôse an XII. — | |||
Bourgeois père, 2 janvier 1808. — René Bourgeois, | |||
avril 1815. — Bourgeois père, 12 juillet | |||
1815. — Luc Coquard, 23 janvier 1816, qui refuse. | |||
— J.-B. René Trou, gendre de Bourgeois, | |||
16 juin 1816, jusqu’en 1855. — André Bazantay, | |||
1{{er}} août 1855, installé le 19, † le 2 juin | |||
1857. — Jules Cesbron-Lavau, 20 juillet 1857, | |||
installé le 8 novembre, en fonctions, 1874. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. G Cures. — Arch. commun. Et.-C. — ''Journal de Maie-et-L.'' des 1{{er}} décembre 1849, 8 décembre 1850, 19 mars 1851. — ''Rep. arch.'', 1883, p. 51. — Notes et dessins de M. Spal fils. — Pour les localités, voir à leur article, les Marchais, Machelles, Chandoiseau, Noixé, la Gaucherie, l’Assay, les Marais, les Loges, la Jumeraie, la Touche, etc. </small> | |||
}} | |||
== Notes == | |||
Article connexe | |||
:• [[Bellevigne-en-Layon]] | |||
Sources et annotations | |||
{{Références}} | |||
{{BasPage CommunesAnciennes}} | |||
[[Catégorie:Quartier]] | |||
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