Chétigné
Chétigné (ancienne commune) | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Saumurois |
Commune | Distré |
Note(s) | Absorbée en 1818 |
Anciennes communes |
Chétigné est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), intégrée à Distré en 1818, qui se situe à l'ouest du bourg de celle-ci à proximité de Riou et de Marson.
Généralités
Chétigné est érigée en municipalité à la Révolution. Elle est réunie à Distré par ordonnance du 13 novembre 1818[note 1] et fait partie jusqu'alors du canton de Saumur-Sud (Distré en 1793) dans l'arrondissement de Saumur. Après Munet et Pocé, c'est le dernier village du territoire à être rattaché à Distré[1],[2].
Sa population est de {{unité|130|habitants en 1793, 51 en 1800 et 58 en 1806[2].
La localité est mentionnée au XIIe siècle sous le nom de Ecclesia de Catiniaco, dont dépendent Riou et Marson. Au Moyen Âge, la seigneurie relève de La Tour de Ménives et par elle de la baronnie de Cinq-Mars[3].
Patrimoine architectural[4],[1],[5] : église Notre-Dame de Chétigné (inscrite MH), ancienne église des XIIe et XVe siècles et presbytère du XVIIIe, fermes anciennes de Chétigné (XVIe-XXe) et maisons anciennes de Chétigné (XVe-XVIIIe), château de Presle (XVIe-XIXe) et son moulin à eau.
Célestin Port (1876)
Chétigné dans le dictionnaire Célestin Port de 1874[6] :
« Chétigné, vill., cne de Distré. — Ecclesia sancte Marie de Catiniaco 1140 et 1146 (Liv. d’A., f. 4, 74 et 78). — Ecclesia de Cathineico 1153 (Ib., f. 21). — Parochia de Chatigne 1270, de Chastigneio 1282 (G 449, f. 8 et 15). — N.-D. de Chastigné en Anjou 1554 (GG 195). — Ecclésia parochialis de Cathiniaco (Pouill. gen. 1626). — Chétigné 1615-1790 (Et.-C. et C 193-900). — Ne pas confondre avec Cateniacus qui est Channay (Indre-et-L.).
Ancien bourg et paroisse, dont Marson formait l’annexe, ainsi que le village de Riou, et qui prétendit même sous certains curés au XVIIIe s. des droits directs sur l’église de Rou. — L’Eglise, dédiée à Notre-Dame de Consolation, fut donnée en 1140 par l’évêque Ulger à l’abbaye de St-Florent, qui plus tard la céda à l’archidiacre d’Outre-Loire, pour exempter des prestations la prieurés qui dépendaient de sa juridiction. L’édifice primitif date au moins du XIe s. par sa nef en petit appareil régulier de 12 à 15 cent. de long, sur 6 à 8 d’épaisseur, posé non de champ mais légèrement oblique, en feuilles de fougère, les fenêtres étroites et longues, sans bordure. Le chœur a été reconstruit au XVe s., exhaussé en 1716. — Le tout sert de grange et a été vendu en 1838 à M. de Preuil, déjà propriétaire de la cure, reconstruite en 1776 et qui y attient vers N., comme vers S. le cimetière. L’autel, d’une seule pierre, gît par terre. La cloche, avec inscription du XVIIIe s., est dans le clocher de Distré.
Curée : Guill. Cornilleau, 1579. — F. Desmontils, † en 1585. — F. Samson, 1615, 1627. — Touss. Porcheron, sept. 1627, mars 1653. — René Guérin, 1653. — René Pigeon, 1655. — Guy Pigeon, 1668, 1686. — Martial Lebreton, 1690, † le 14 décembre 1714, âgé de 72 ans. — Sébastien Samson, installé le 19 décembre 1714, † le 26 février 1740, âgé de 60 ans, et inhumé vis-à-vis les fonts, dans ses habits sacerdotaux. — Claude-Madeleine-Florimond Leroyer de Chantepie, installé le 30 mars 1740, † le 22 mars 1767. — Prosper-Pierre-François de Collasseau, installé le 2 avril 1767, résigne il 30 avril 1785. — Il devait périr dans la noyade de Montjean le 29 novembre 1793. — P. Hardouin, ancien curé des Ulmes, installé le 6 décembre 1785, jusqu’à la fin de 1792. Il se réfugie à Saumur, où il aidait à desservir l’église de Nantilly, puis de Notre-Dame encore en l’an X, âgé alors de 63 ans.
La paroisse entière comptait à peine 107 hab. en 1726 et fut supprimée en 1790. La seigneurie dépendait de la châtellenie de Rou et de la Tour de Ménives. — Un autre fief dit de la Haie alias Chétigné et dont il existe un très-beau plan orné de vues cavalières dans les titres de St-Florent, avec haute, moyenne et basse justice, relevait de Cinq-Mars-la-Pile et appartenait en 1770 à CL-Ch. Courtin. Le village, placé à mi-côte, au bord de marais enfiévrés, à l’écart des routes nouvelles, se désertait peu à peu. Aujourd’hui traversé par deux chemins d’intérêt commun, il compte encore 21 maisons, 88 habitants.
Arch. de M.-et-L. C 193, 201 ; H Arch. de St-Florent. — Notes Raimbault. — Arch. comm. de Distré Et.-C. »
Notes
Annotations
Références
- ↑ a et b Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 47 (Distré)
- ↑ a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Chétigné, 2007
- ↑ Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. I (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), p. 736-737
- ↑ Ministère de la Culture, Patrimoine architectural base Mérimée (Distré), août 2012
- ↑ Mairie de Distré, Patrimoine : les monuments, mai 2017
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, p. 688
- Les formes anciennes du nom.