La Jaillette
La Jaillette (ancienne commune) | |
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Département | Maine-et-Loire |
Territoire | Segréen |
Commune | Louvaines |
Note(s) | Absorbée entre 1790-1794 |
Anciennes communes |
La Jaillette est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49), une ancienne paroisse voisine de Louvaines. Le hameau s'étend sur les bords de l'Oudon.
Généralités
La voie romaine Angers-Rennes traversait le territoire de La Jaillette. Elle est absorbée entre 1790 et 1794 par la commune de Louvaines (Louvaine en 1793)[1].
Le hameau de La Jaillette, village situé entre l'Oudon et la Sazée, comporte un habitat se composant de constructions de granit de la carrière locale[2]. On y trouve le prieuré de La Jaillette, constitué au XIIe siècle (MH 1926-1992). Il s'organise autour du cloître, avec des dépendances construites sur la pente amenant à la rivière[3].
- Église prieurale Notre-Dame et Sainte-Catherine, dite église de la Jaillette, des XIIe, XIIIe, XVIe, XVIIIe et XIXe siècles ;
- Ancien prieuré de la Jaillette (inscrit MH), des XIIe, XIIIe, XVIe et XVIIIe siècles.
Célestin Port (1876)
La Jaillette dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[5] :
« Jaillette (la), bourg, cne de Louvaines, sur une colline bordée à l’O. par le ruiss. de la Sazée. — Jailleta 1194 (Bilard, Arch. de la Sarthe, 556). — La cuillette de la J. en Louvaines 1684 (Et.-C.), — La voie antique d’Angers à Rennes traversait le territoire du S.-E. au N.-O., en y détachant peut-être un peu à l’E. du bourg une branche sur Saint-Martin et Montguillon. — Geoffroy Lostoir, Ostorius, chevalier, seigneur du pays, de retour d’une expédition en Terre-Sainte, fonda en 1194 près son château, une chapelle que sur le conseil de l’évêque il donna à l’abbaye naissante du Mélinais. L’abbé s’engagea à y entretenir 6 religieux, dont 4 prêtres, à qui il assigna des revenus. Le domaine relevait de la Roche-d’Iré. — A la suite de débats survenus entre l’abbé et les religieux, le pape Martin V en 1426 réunit le prieuré à la mense abbatiale. Eugène IV rétablit l’ancien état (29 mars 1431), mais le concile de Bâle approuva l’union décrétée, qui resta, malgré tout effort nouveau, maintenue. — La maison fut remise en 1607, avec Mélinais, aux Jésuites de la Flèche, — et vendue natt en 1791. — Jean Lasnier en est dit prieur en 1399, 1419, Guill. de Livonnaye en 1425. — L’église possédait des fonts, un cimetière, deux cloches, et était desservie à titre de fillette de la paroisse, et les Jésuites, qui contestaient cette obligation pour le titulaire, durent transiger avec les paroissiens, soutenus d’un jugement du 6 septembre 1626, et s’engager à y entretenir un prêtre. — Ce desservant, nommé Cormerye en 1687, s’intitule le plus souvent curé. — Pierre de Scépeaux, 1692-1694, « faisant fonctions sacerdotales ». — H. Marie Bemier, 1776, 1777, « pasteur de la J. » — Vannier, 1789.
L’église, qui est dite en 1400 dédiée à Notre-Dame, figure dans les Pouillés des XVII-XVIIIe s. sous le vocable de Ste-Catherine. Supprimée comme oratoire et réunie à Louvaines par ordonnance épiscopale du 20 février 1809, elle a été rétablie comme chapelle de secours, dépendant de la paroisse de Louvaines, par décret impérial du 15 janvier 1859 et ordonnance épiscopale du 26 mars suivant. — C’est l’édifice le plus curieux du pays, divisé en deux parties inégales par un arceau plein cintre moderne. La première, sans autre voûte qu’un lambris, formait sans doute l’ancienne chapelle, dont la façade à pignon, en grossier appareil de moellon, s’ouvre par un portail plein cintre à double tore, qu’encadrent des moulures en biseau, avec colonnettes et chapiteaux à double crochet roman ; — au-devant, le cimetière rustique, aux hautes herbes ; — vers N. une porte latérale d’ornementation identique à celle de la façade. Toute cette partie forme à l’intérieur une salle déserte et nue, sans autre décoration que deux statuettes de Vierge et de Ste Catherine, plaquées au mur de refend. — Le prolongement qui sert actuellement de nef et de chœur, fut surajouté sans doute au milieu du XIIIe s. et comprend deux travées, la voûte surexhaussée en pierre, formée de 8 petits tores ronds, qui partent d’un clé ronde et évidée, pour retomber sur un dé porté sur une frêle colonnette avec chapiteau à double rangs de crochets romans. Le fond, en demi cul-de-four, s’évase sur le mur plat de l’abside, qu’éclairent deux hautes fenêtres ogivales ; — le tout autrefois enluminé de peintures et soutenu extérieurement d’énormes contreforts. — Toute la partie vers S. est aveuglée par des constructions, dont le pignon montre encore bouchée une large fenêtre rectangulaire du XVIe s. — A côté apparaît un arceau de même époque, et qu’on prétend de l’ancien cloître.
Arch. commun. de Louvaines Et.-C. — D. Chamard, t. I, p. 440 ; t. II, p. 282. — Millet, t. II, p. 541. — Marchand de Burb., Essais sur la Flèche, p. 276.— Godard-Faultrier, L’Anjou, t. II, p. 138. »
Notes
- ↑ Célestin Port (édition révisée de Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 2, H. Siraudeau, 1978, p. 298-299
- ↑ Le Courrier de l'Ouest, Louvaines. Balade découverte dans le cœur de ce village en granit, 12 août 2017
- ↑ a et b Ministère de la Culture, Base Mérimée (Louvaines), 2012
- ↑ Ministère de la Culture (Thierry Pelloquet), Base Mérimée (Village [de Louvaines] ), 18 février 2003
- ↑ Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), Lachèse, Belleuvre & Dolbeau, 1876, pages 390-391