Louresse

De Wiki-Anjou
Louresse
(ancienne commune)
Département Maine-et-Loire
Territoire Saumurois
Commune Louresse-Rochemenier
Note(s) Fusion de 1842
Situation dans le département

Situer sur OpenStreetmap

Aide à la rédaction.
Anciennes communes

Louresse est une ancienne commune de Maine-et-Loire (49) située au nord-ouest de Rochemenier et au nord de Doué-la-Fontaine. Elle est intégrée depuis 1842 à Louresse-Rochemenier.


Généralités

La commune de Louresse est formée à la Révolution. En 1842, elle fusionne avec Rochemenier pour former la nouvelle commune de Louresse-Rochemenier (loi du 4 juin 1842)[1],[2].

Elle est jusqu'alors dans le canton de Doué-la-Fontaine (Dénezé-sous-Doué en 1793, Doué en 1801) et l'arrondissement de Saumur[3].

La commune compte 606 habitants en 1841[3],[4].

Éléments du patrimoine : le moulin Gouré, moulin cavier en état de marche, l'église Saint-Pierre dite église de Louresse[5].

Louresse s'étend sur 1 822 hectares[1].

Photographie de Louresse vue du moulin Gouré.
Louresse vue du moulin Gouré

Célestin Port (1876)

Louresse-Rochemenier dans le dictionnaire Célestin Port de 1876[6] :

« Louresse-Rocheménier, canton de Doué (6 kil.), arrond. de Saumur (23 kil.) ; — 35 kil. d’Angers. — Ecclesia de Luparicia 1224 (Mss. 624, t. II, p. 640). — Parochia de Loerece 1239, de Louerece 1254 (G 842, f. 59, 90). — Loereice 1326 (G 16). — Lourepce 1474 (G Cure). — L’étymologie de la forme la plus antique semblerait rappeler le grand nombre de loups dont étaient infestés les bois du pays. — Le nom adjoint est celui de l’ancienne commune de Rocheménier, V. ce mot, annexée par la loi du 4 juin 1842.

Sur. un plateau (75 mèt.), encadré vers l’O., vers l’E. et vers S. par les vallées de trois ruiss. ; — entre Louerre (7 kil.) et Gennes (9 kil.) au N., Dénezé (4 kil.) à l’E., Doué au S.-E., Soulanger (5 kil.) et St-Georges-Châtel (6 kil.) au S., Brigné a kil.) 4 l’O., Ambillou (4 kil.) à l’O. et au N.

La route départementale d’Angers pénètre sur la commune, an passage du ruiss. de la Bournée, gravit la côte, se continue du N. au S., à travers le bourg, détache au sortir le chemin d’intérêt commun de L. à Saumur, et au moment de quitter le territoire, relie et s’approprie le chemin de grande communication de Martigné, qui l’a parcouru tout entier dans sa largeur du N.-O. au S.-E.

Y passent les ruiss. de Varenne et de la Fontaine-de-Doué ; — et vers l’O., la Fontaine-de-la-Bournée, qui forme limite entre Ambition.

En dépendent le bourg de Rocheménier (81 mais., 86 mén., 214 hab.), et le vill. de la Bournée (69 mais., 76 mén., 206 hab.), centres d’importance égale à celle du principal bourg, les ham. de Launay, avec chât. (8 mais., 52 h.), de la Garansonnière (6 mais., 11 hab.), de la Brosse (4 mais., 15 hab.), de Pont-de-Varenne, avec chât. (3 mais., 22 hab.), de Grenette (3 m., 10 hab.), de Laleau (3 mais., 11 hab.), du Sablon (3 mais., 11 hab.), d’Ecotier (2 mais., 18 hab.), et 10 fermes on écarts.

Superficie : 2,515 hectares, dont 23 hectares de pépinières.

Population : 110 feux, 496 hab. en 1720-1726. — 461 hab. en 1790. — 552 hab. en 1831. — 606 hab. en 1841. — 903 hab. en 1851, avec l’annexe nouveau de Rocheménier. — 554 h. en 1861. — 8S7 hab. en 1866. — 840 hab. en 1872, dont 114 hab. (68 mais., 71 hab.) au bourg, placé sur la hauteur (75 mèt.) en pente vers la vallée occidentale (58 mèt.)

Assemblée à Rocheménier le 23 janvier.

Bureau de poste de Doué. — Chef-lieu de perception, comprenant les communes de Concourson, Dénezé, Forges, Louresse, St-Georges-Châtelaison, Meigné et les Ulmes.

Mairie informe avec Ecole communale laïque de garçons — et Ecole communale de filles (Sœurs de St-Charles).

L’Eglise, dédiée à St Pierre (succursale, 26 décembre 1804), est un édifice refait de toutes pièces, dont le portail pourtant, écrasé et à demi envahi par un clocher difforme, parait roman. A l’intérieur, une nef nue (15 mèt. sur 8), avec deux appendices modernes, formant les bras d’un transept, dont les angles sont amortis par des autels de St-Jean-Baptiste et de la Vierge ; au fond, un chœur en hémicycle, paré d’une boiserie dans le goût d’il y a 40 ans, portant peinte en larges lettres l’inscription : An. 1839 D. C. M. de Contades hoc dédit.

Il existait sur les hauteurs de la Bournée, près Corbeau, une belle Pierre-Couverte, formée de 11 pierres, dont 2 formant le toit, porté par 5 blocs verticaux, l’ensemble de 3m,40 de largeur sur 4m,30 de longueur. Auprès, vers N., s’incline, à demi-renversée, une large dalle qui portait 3 autres pierres gisant à distance. Des fouilles en septembre 1875, à la profondeur d’un mètre, y ont fait rencontrer, dit-on, un crâne et quelques ossements d’enfants. — Il avait été trouvé dans les environs en 1871 deux haches de bronze et une monnaie gauloise armoricaine.

La voie romaine d’Erigné à Montreuil-Bellay passait, comme aujourd’hui, de l’O. à l’E. à travers le territoire, croisée dès l’entrée par la grande voie de Saumur par Dénezé — et rejointe au sortir par une des deux voies de Martigné-B. à Doué.

Nul indice sur la fondation de l’église. Elle fut annexée en 1214 par l’évêque d’ Angers à l’Archiprêtré de Chemillé et en 1337 les revenus de la cure, réunis à la maître-école d’Angers. — C’est à peine si j’ai pu recueillir quelques noms de curés : Jean Rogier, 1440. — Nic. Hubauld, 1588. — René Burgevin, 1817. — Pierre Burgevin, 1630. — Pierre Daviau, 1700. Son testament est du 21 avril. — Hilaire Bureau, 1718, mort âgé de 89 ans le 11 novembre 1755. — Jacq. Boussicault, dès 1754, † âgé de 46 ans le 24 avril 1770 au presbytère de Louerre, pendant la conférence ecclésiastique qu’il présidait. — Joseph-Henri Herbert, 1770, qui refuse le serment en 1791. — Marquis, 1791-1792.

Les églises de Varenne et de Rocheménier, les prieurés d’Herbault et de la Bournée, V. ces mots, y formaient, les deux premières surtout, dans les temps antiques, des centres religieux de quelque importance, mais trop rapprochés dans un trop pauvre pays.

Le fief seigneurial était la terre de Launay, qui donnait la présentation de l’église.

La paroisse dépendait du Doyenné de Chemillé, de l’Election et du Grenier à sel de Saumur, du District en 1788 de Doué, en 1790 de Saumur.

Maires : Moriceau, 1er messidor an VIII. — Courjaret, 21 thermidor an XIII. — Louis Courjaret fils, 20 janvier 1814. — R.-Jacques-Henri Hublot, 15 novembre 1830. — Méry de Contades, 17 janvier 1843, installé le 1er février. — Léon de Contades, 1853. — Fréd. Caslot, 20 juin 1857, installé le 2 août — De Contades, 1872, en fonctions, 1876.

Arch. de M.-et-L. E 510-514 ; G 892, f. 59. — Arch. comm. Et.-C. — Mss. 684, t. II, p. 640. — Pour les localités, voir, à leur article, la Lucasière, Rocheménier, Varenne, Pont-de-Varenne, Herbault, la Bournée, le Marais, Pierre-Basse, Ecotiers, les Brosses, etc. »

Notes

  1. a et b Loi du 4 juin 1842, B. des L. n° 9930 (Procès-verbaux des séances de la Chambre des députés, Session de 1842, Tome huitième, du 26 mai au 4 juin 1842, annexes nos 182 à 192, impr. de A. Henry - Paris, p. 75) — Voir Création de Louresse-Rochemenier (1842).
  2. Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. III (N-R), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1989, 2e éd. (1re éd. 1878), p. 479-480 (Rochemenier)
  3. a et b École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui - Notice communale de Louresse-Rochemenier, 2007
  4. Célestin Port (révisé par Jacques Levron, Pierre d'Herbécourt, Robert Favreau et Cécile Souchon), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. II (D-M), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1978, 2e éd. (1re éd. 1876), p. 388-390 (Louresse-Rochemenier)
  5. Ministère de la Culture, Base Mérimée (Louresse-Rochemenier), mai 2012
  6. Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, t. 2 (D-M), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1876, pages 551 et 552