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{{Infobox quartier | {{Infobox quartier | ||
| qualité= | | qualité = commune déléguée | ||
| image= | | image = <!-- blason ou logo --> | ||
| territoire=[[Saumurois]] | | territoire = [[Saumurois]] | ||
| commune=[[Saumur]] | | commune = [[Saumur]] | ||
| libre=Fusion-association<br | | libre = Fusion-association<br>du 1{{er}} février 1973 | ||
| carte = [[File:Carte situation commune saumur.png|300px|center|link=Saumur|Situation dans le département]] | |||
{{osm14|n=47.2465786|o=-0.0933081}} | |||
}} | }} | ||
'''Bagneux''' est une ancienne commune de l'ouest de la France. Elle situe dans le département de [[Maine-et-Loire]] (49), sur la rive sud du Thouet au sud-ouest de la ville de [[Saumur]], dans laquelle elle est intégrée depuis 1973. | |||
Ses habitants s'appellent les Bagnolais(es). | |||
[[Catégorie: | == Situation administrative == | ||
La commune de Bagneux est née à la Révolution, remplaçant les seigneuries et paroisses de l'[[Glossaire#A|Ancien Régime]]<ref>Assemblée nationale constituante, le 11 novembre 1789 : « il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne ».</ref>. En [[1973]], Bagneux, [[Dampierre-sur-Loire]], [[Saint-Hilaire-Saint-Florent]] et [[Saint-Lambert-des-Levées]], fusionnent avec [[Saumur]]. Le {{date|1{{er}} avril 2014}}, Bagneux passe du statut de commune associée à commune déléguée<ref name="cog">Insee, ''Code officiel géographique - Commune de Bagneux (49016) '', 2014</ref>{{,}}<ref name="cport-saumur">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|309}} (Saumur)</ref>. | |||
En 1790 Bagneux fait partie du district de Saumur et du canton de Distré, en l'an III du canton de Saumur, puis du canton [[Canton de Saumur-Sud|de Saumur-Sud]], situé dans l'arrondissement [[Arrondissement de Saumur|de Saumur]]<ref name="cport-1965" />{{,}}<ref>Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière, ''Indicateur de Maine-et-Loire'', t. 2, Librairie de Cosnier et Lachèse (Angers), 1865, p. 308</ref>. | |||
Son code commune (Insee) est 49016<ref name="cog" /> et son code postal est 49400. Ses habitants se nomment (gentilé) Bagnolais, Bagnolaises<ref name="ot-saumur" />. Sa population est de {{formatnum:2756}} habitants en 1962, de {{formatnum:4522}} en 2012 et de {{formatnum:4329}} en 2018<ref name="cport-1965" />{{,}}<ref>[[Population de Maine-et-Loire]] ([[Population de Maine-et-Loire/1793|1793]], [[Population de Maine-et-Loire/1800|1800]], [[Population de Maine-et-Loire/2012|2012]], [[Population de Maine-et-Loire/2018|2018]])</ref>. | |||
Homonymie avec plusieurs autres communes françaises, dont dans les Deux-Sèvres. | |||
== Histoire et patrimoine == | |||
Dans les temps reculés, une forêt s'étend sur le pays jusqu'à Saint-Hilaire-Saint-Florent. Des vestiges préhistoriques, dont une allée couverte (dolmen) et des vestiges de thermes gallo-romains, attestent de l'ancienneté de l'habitat dans cette contrée. Son peuplement est peut-être antérieur à celui de [[Saumur]]. La voie antique de Saumur à Doué y passait. Une paroisse est fondée au {{XIs}} autour d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Mauléon (Deux-Sèvres). Le village se développe alors au bord de la rivière. Au {{XVIIIe}}, Bagneux dépend de l'élection et subdélégation de Saumur<ref name="cport-1965">Célestin Port (révisé par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|I}} (A-C), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1965, 2e éd. (1re éd. 1874), {{p.|219-221}}</ref>{{,}}<ref name="ot-saumur">Office de tourisme Saumur Val de Loire, ''Bagneux'', 2012-2022</ref>{{,}}<ref>Saumur Kiosque (IGNIS Communication, dir. Georges Chabrier), ''Histoire locale. Bagneux, une vieille bourgade au fil de l'eau'', 8 janvier 2023 (selon ''Bagneux'', par Office de tourisme Saumur Val de Loire)</ref>. | |||
Bagneux s'associe le {{date|1{{er}} février 1973}} avec Saumur (fusion association), tout en gardant son identité (mairie annexe)<ref name="cog" />{{,}}<ref name="cport-saumur" />. | |||
Éléments du patrimoine<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Bagneux 49)'', 2022</ref>{{,}}<ref name="ot-saumur" /> : | |||
* L'Allée couverte, dolmen du Néolithique (classé MH) ; | |||
* Le [[château du Vieux Bagneux]] (inscrit MH), des {{XIIIe}}, {{XVe}}, {{XVIIe}} et {{XVIIIs}}s ; | |||
* Le château de Montaglan, des {{XVIIIe}} et {{XIXs}}s ; | |||
* Le château de la Perrière, du {{XVs}} et remanié au {{XIXe}}. | |||
== Loisirs et culture == | |||
On y trouve le [[Musée du moteur de Saumur|Musée du moteur]], qui présente plus de trois-cents moteurs thermiques à travers les âges et ses utilisations<ref>Le Courrier de l'Ouest, ''Saumur. Le musée du Moteur prêt à redémarrer'', 3 mai 2021</ref>. | |||
== Espace et territoire == | |||
Bagneux (Maine-et-Loire) se trouve près de la confluence du [[Thouet]] et de la [[Loire]], et s'étend sur {{unité|4.00|km|2}} ({{unité|400|hectares}})<ref name="cport-1965" />. | |||
Outre les anciennes communes de Bagneux, [[Dampierre-sur-Loire|Dampierre]], [[Saint-Hilaire-Saint-Florent|Saint-Hilaire]] et [[Saint-Lambert-des-Levées|Saint-Lambert]], on trouve plusieurs quartiers sur le territoire de Saumur : [[Saumur - Chemin vert Violettes|Chemin vert - Violettes]], [[Saumur - Croix verte|Croix-verte]], [[Saumur - Fenêt Ardilliers|le Fenêt - les Ardilliers]], [[Saumur - Hauts quartiers|les hauts-Quartiers]] et [[Saumur - Nantilly|Nantilly]]. | |||
Le sentier de grande randonnée [[Sentier GR 3|GR 3]] (Montsoreau, Champtoceaux) passe par la commune. | |||
{{Randonnée gr3 | ouest = [[Chênehutte-Trèves-Cunault]] | est = [[Saumur]] }} | |||
[[File:bagneux_mairie_2008a.jpg|thumb|center|alt=Photographie de la mairie.|La mairie]] | |||
== P.-A. Millet (1865) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière. Ne peut être modifié. --> | |||
Bagneux dans l'[[Indicateur de Maine et Loire de Millet - tome 1|Indicateur de Maine et Loire]] de 1865<ref>Pierre-Aimé Millet de La Turtaudière, ''Indicateur de Maine-et-Loire, ou Indicateur par communes de ce que chacune d'elles renferme sous les rapports de la géographie, des productions naturelles, des monuments historiques, de l'industrie et du commerce...'', t. 2, Librairie de Cosnier et Lachèse (Angers), 1865, pages 308 à 310</ref> : | |||
{{citation|'''Bagneux''' (arrondissement de Saumur, canton Sud.) | |||
Chapitre premier. — Aperçu géographique. | |||
Cette commune est située au sud de Saumur, sur la rive gauche du Thouet, entre Distré et Saumur. Le bourg est placé entre le Thouet et la route impériale de Saumur aux Sables ; cette dernière s’étend sur le territoire de Bagneux, dont la butte dé Bournan fait partie ainsi que le château de Montagland. | |||
Bagneux possède deux fours à poteries, appartenant à M. Autrant, et dont la construction remonte aux années 1844 et 1846, | |||
La commune de Bagneux est souvent citée par les archéologues, comme étant en possession du plus remarquable monument celtique de l’Anjou. (Voy. ch. III.) | |||
Superficie : 328 hectares, dont 81 hectares 30 ares en vignes, et 44 hectares 55 ares en bois. | |||
Population : en 1856, 923 habitants ; en 1861, 1,025 habitants. Bureau de poste : Saumur. | |||
Distances : de Distré, 3 kil. 3/4 ; de Saumur, 3 kil. ; d’Angers, 51 kil. | |||
Chapitre II. Productions naturelles. | |||
Composition géologique : | |||
:1° Terrain crétacé : Etages cénomanien et turonien. — 2° Terrain senonien : Grès pulverulents, mélés de mica, etc. | |||
:1° et 2°. L’étage cénomanien se montre sur différents points, mais souvent recouvert soit par des argiles, soit par des sables, etc., sa présence se trouvant ainsi dissimulée. Quant à l’étage turonien, sous forme de tuffeau blanc, il se présente de la sorte sur les bords du Thouet ainsi qu’à la butte de Bournan, lien situé sur la route de Saumur à Doué, entre Bagneux et Distré. C’est sur ce point et de ce côté que commence cette formation, qui est en grande partie recouverte par l’étage cénomanien. Là, ce dernier se montre sous forme de sables remplis de paillettes de mica, de débris de coquilles marines, de polypiers, etc. parmi lesquels l’on rencontre des fossiles bien conservés appartenant à plusieurs espèces de Rynchorella, de Syphonia, de Jerea, etc. Ces sables recèlent en outre une grande quantité de petits mollusques bryozoaires et de polypiers dont peu. d’espèces ont été distinguées. | |||
Plantes : | |||
:Briza minor, L. ; les champs, etc. Mai, juin. | |||
:Vicia varia, Host. ; lieux incultes, etc. Eté. | |||
:Melampyrum cristatum, L. ; les bois. Eté. | |||
Animaux : | |||
:Mollusques : | |||
::Vertigo antivertigo, Drap. ; route de Saumur à Doué (de J.). | |||
::Anodonta anatina, Nils. ; le Thouet. | |||
::Dreissena polymorpha, Van B. ; le Thouet (de J.). | |||
::Cyclas rivicola, Lam. ; le Thouet. | |||
:Insectes coléoptères : | |||
::Strangalia attenuata, L. ; sur les fleurs de la ronce. | |||
::Corymbites holosericeus, L. | |||
::— tessellatus, L. | |||
::— cruciatus, F. ; sur les taillis de chêne. | |||
::Cerocoma schæfferi, L. ; sur les fleurs. | |||
::Rhynchites æquatus, L. | |||
::Emus hirtus. L. | |||
::Clytus plebejus, F. ; sur le cornouiller sanguin. | |||
Chapitre III. — Archéologie. | |||
Bagneux possède trois monuments Celtiques : une allée couverte, un dolmen et un peulvan. | |||
Le premier de ces curieux monuments, ou l’allée couverte, connu dans le pays sous la dénomination de grande pierre couverte, est situé au sud-ouest du bourg. Dans son ensemble cette construction des ouvrages primitifs de l’homme, présente un parallélogramme régulier de 20 mètres de longueur sur 7 mètres de largeur. Sa hauteur qui vers l’entrée, est de 3 m. 25 c. n’est plus vers le fond que de 2 m. 50 c. | |||
Il se compose de 21 pierres de grès, dont 16 placées verticalement, reçoivent la couverture qui est formée maintenant de 4 pierres seulement ; la cinquième qui est renversée à terre, servait dans le principe, de toit au vestibule. (Voy. pl. 73.) | |||
L’entrée de ce monument se trouve placée au sud-est. | |||
Afin de préserver de toute dégradation ce remarquable monument druidique, le propriétaire l’a fait enceindre d’un mur assez élevé pour remplir le but qu’il s’est proposé. | |||
Le second de ces monuments, le petit dolmen ou petite pierre couverte présente, comme le précédent, un parallélogramme régulier, mais seulement de 6 m. 50 de longueur sur 3 m. 50 de largeur. Il se compose de 6 pierres, 5 placées verticalement et la sixième servant de toit. Son entrée est à l’est. (Voy. pl. 73.) | |||
Le peulvan ou pierre levée, dont la hauteur est de 2 m. 50 et mesure environ 4 m. de tour à sa base, complète la série des monuments celtiques de Bagneux. (Voy. pl. 73.) | |||
Enfin une statuette gallo-romaine d’Hercule, trouvée à Bagneux, et dont M. de la Frégeolière est devenu possesseur, indique assez que les Romains ont dû séjourner dans cette contrée. | |||
}} | |||
== Célestin Port (1874) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Bagneux dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1874<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 1 (A-C), P. Lachèse, Belleuvre & Dolbeau (Angers), 1874, pages 186 et 187</ref> : | |||
{{citation|'''Bagneux''', canton S. et {{abréviation|arrond.|arrondissement}} de Saumur | |||
(3 {{abréviation|kil.|kilomètres}}), à 51 kil. d’Angers. — ''Balneolœ'', 1087 | |||
(L. d’A., f. 76). — ''Villa Bennioli'', 1096 (Cart. | |||
St-Maur). — ''Baignox'', 1238 (Arch. de M.-et-L. H), | |||
1298 (Fontev., Tit. anc, n° 49). — ''Baignos'', 1264 | |||
(Série H). — ''Begnos'', 1277 (St-Aubin, Champigné, | |||
t. 1, f. 22). — ''Baignons'', 1326 (Evêché. — Comptes). | |||
— ''Baigneux'', 1660, 1789 (C 99, 149). 1759 (Carte | |||
de Nolin). — La plus ancienne de ces dénominations | |||
rappelle l’existence d’anciens bains, d’ailleurs | |||
directement constatée. | |||
Le village s’élève le long de l’ancien chemin, | |||
sur la rive gauche et an bord du Thouet. Derrière, | |||
vers Ouest, passe la route nationale de Saumur | |||
aux Sables, sur laquelle s’alignent les maisons du | |||
Pont-Fouchard, véritable faubourg de Saumur, | |||
construit depuis 1825 et qu’une loi du 20 avril 1854 | |||
a distrait de la commune de St-Hilaire-St-Florent. | |||
— Entre Saumur, St-Hilaire-St-Florent (3 kil.), | |||
Distré (3 kil. 3/4) et Varrains (3 kil.). | |||
Superficie : 328 {{abréviation|hect.|hectares}} dont 81 hect. 30 en vignes | |||
et 44 hect. 55 en bois. Le partage, autorisé par | |||
arrêté du 30 janvier 1823, effectué la même année | |||
par acte du 3 mars, du grand Marais-le-Roi, jusqu’alors | |||
indivis avec les communes de Chacé et | |||
Varrains, a attribué à Bagneux 6 hect. 65 ares de | |||
communs, d’une valeur à cette époque de 10,737 fr. | |||
Population : En 1720, 28 feux, 105 hab. — En | |||
1788, 63 personnes inscrites à la taille. — En | |||
1822, 64 feux. — En 1831, 210 hab. — En 1841, | |||
392 hab. — En 1851, 606 hab. — En 1856, 923 hab. | |||
— En 1861, 1,025 hab. — En 1866, 1,116 hab. | |||
— L’adjonction de l’agglomération du Pont-Fouchard, | |||
la construction de la route et l’érection | |||
d’une paroisse expliquent le rapide développement | |||
de ces dernières années. La plupart des | |||
habitants sont ouvriers ou viticulteurs. Nombre | |||
aussi de commerçants ou d’employés de la ville y | |||
ont leur maison, grande ou petite, à meilleur compte | |||
et avec plus d’aise, au milieu de la verdure, à | |||
portée du Thouet, aimé des petits et des grands | |||
pécheurs. A l’extrémité, vers Sud, de la commune, | |||
le sous-sol de tuffeau est exploité pour constructions. | |||
— Fours à poteries. | |||
Bureau de poste et perception de Saumur. | |||
Assemblée le deuxième dimanche de mai. | |||
Une Mairie avec École de garçons a été | |||
construite en 1870, contigüe à la nouvelle église. | |||
Salle d’asile, rue des Pauvres. | |||
La paroisse, supprimée à la Révolution, relevait | |||
pour le spirituel de celle de St-Hilaire-St-Florent. | |||
Erigée de nouveau en 1850, avec presbytère | |||
acquis dès 1848 (26 novembre) par la commune, | |||
elle n’avait à son service qu’une étroite église, | |||
restaurée dès 1849, agrandie en 1851 par la construction | |||
d’un porche fermé, devenue absolument | |||
insuffisante par le développement subit de la population. | |||
L’édifice sans intérêt est aujourd’hui | |||
abandonné et sert de grange. L’Église nouvelle, | |||
transportée au faite du coteau, sur la grande route | |||
à portée de l’agglomération du Pont-Fouchard, | |||
centre futur de la commune, a été construite, | |||
comme la précédente, en style roman du XII{{e}} s. | |||
avec les matériaux de la localité (architecte, Joly, | |||
de Saumur), et inaugurée sous l’ancien vocable | |||
de Saint-Pierre le 12 janvier 1868. La vitrail du | |||
chœur a été donné par le maire, M. Desmarets. — Il | |||
représente St Pierre. Au-dessous diverses | |||
scènes montrent St Pierre, entouré des Apôtres, | |||
recevant la clé des mains du Christ, la Barque | |||
de Tibériade, le Dôme de Saint-Pierre de | |||
Rome. L’œuvre est de Claudius Lavergne. | |||
Le Cimetière, séparé seulement par une rue | |||
de l’ancienne église, fut échangé par ordonnance | |||
du 9 juin 1824 contre un emplacement près le | |||
carrefour de la Pierre-Couverte, sur le chemin des | |||
moulins de Bournan. C’est là que s’élève encore | |||
la tombe de l’historien Fr. Bodin. Il a été abandonné | |||
de nouveau par l’acquisition en 1849 du | |||
terrain actuel sis aux Malgagnes, près de l’ancien | |||
chemin de Riou à Saumur. | |||
Le village est au centre de la région le plus anciennement | |||
habitée de l’Anjou. À un kil, vers | |||
l’Ouest, sur la gauche et à quelques pas de la route | |||
nationale, se rencontre le célèbre dolmen en allée | |||
couverte, formée d’une série de dolmens mesurant | |||
20 mèt. de longueur, 7 mèt. de largeur et | |||
3 m. 25 de hauteur à l’entrée, vers le fond 2 m. 50 | |||
seulement. En tout, 21 pierres de grès la composent, | |||
dont 16 verticales, s’enfonçant de 3 m. dans | |||
le sol, 4 en couverture, dont une primitivement | |||
fendue est soutenue à l’intérieur par une pierre | |||
fichée en terre ; une 5° recouvrait le petit vestibule | |||
et est tombée. L’ouverture se présente vers S-E. | |||
La surface entière égale 140 m. carrés. Des fouilles | |||
y ont été opérées inutilement en 1775 par Dolomieu. | |||
La vue de ce monument a été vulgarisée de toute | |||
façon et figure notamment dans Caylus (''Antiq.'' | |||
''de la France''). Bodin, Desvaux (''Atlas de la'' | |||
''Statistique''). Millet (''Indic. de M.-et-L.''), etc. | |||
Un dessin inédit de M. de Lorière est exposé au | |||
Musée d’Angers. — Tout près de là se dresse un | |||
peulvan dit Pierre-Longue (2 mèt. 50 de haut | |||
sur 4 mèt. de tour à la base) et vers le N. À droite | |||
de la roule nationale, sur la droite d’un petit sentier | |||
qui s’en écarte au sortir du pont Fouchard, | |||
un second et plus petit dolmen, ouvert à l’E. et | |||
formé de 6 pierres dont une sert de toit (6 mèt. 50 | |||
de longueur sur 3 mèt. 50). Un troisième, aujourd’hui | |||
détruit, existait dans l’angle d’un sentier qui | |||
relie les deux chemins et descend du pont Foucbard | |||
au Thouet. | |||
La voie antique de Saumur à Doué se bifurquait | |||
au pont Fouchard même pour suivre la rive | |||
gauche du Thouet et passait devant l’église. On a | |||
trouvé dans les environs, dans un terrain appartenant | |||
à M. Boumillet, des fragments de marbre, des | |||
amas de pierre noyés dans un ciment vierge très-dur, | |||
des briques à rebords, une meule à bras, une | |||
hache, des tuyaux de plomb, une statuette d’Hercule, | |||
qui appartient aujourd’hui à M. de la Frégeolière, | |||
un Priape au Musée de Saumur, un tuyau | |||
en plomb alimentant un bassin carré dont en 1846 | |||
il restait vers S.-O. un mur de 3 mèt. 0,33 de | |||
long et vers S.-E un autre mur de 1 mèt. 66, en | |||
petits cubes de 15 à 18 centimèt. et reposant sur | |||
une assise de très-grandes briques, dernier vestige | |||
d’un balneum qui a donné son nom à la | |||
commune. | |||
La paroisse, fondée au moins dès le XI{{e}} siècle, | |||
dépendait d’un prieuré-cure de chanoines réguliers | |||
de la Trinité de Mauléon. — En est prieur-curé : | |||
Gilles Dutour, 1423. — Jean Petit, 1465 — Pierre | |||
Marchaix, 1492. — Davy, † 1613. — Clément | |||
Baudouin, 1{{er}} octobre 1613. — Louis Marteau, | |||
1637, inhumé le 27 janvier 1653 près le grand autel, | |||
devant le coin de l’Évangile. — Balthasar Pavillon, | |||
V. ce nom, 1653, qui permute avec le | |||
suivant contre le prieuré de Denée. — Pierre Depène, | |||
22 janvier 1655, 1676. — André Drugeon, | |||
1679, mais non sans conteste jusqu’en 1681, inhumé | |||
le 28 mars 1687. — Pierre Beausse, 1687, | |||
1698. — Fr.-Olivier Boisard, 1702, 1704. — Bonaventure | |||
Vaillant, 1706, † 1709. — André Dufresne, | |||
1709, 1736. Les Archives de M.-et-L. possèdent | |||
son journal de dépenses depuis le 1{{er}} janvier | |||
1717 jusqu’au l{{er}} août 1736, continué d’ailleurs | |||
par ses successeurs jusqu’en 1788. On y voit qu’il | |||
fit sur la fin de 1717 lambrisser le chœur de son | |||
église, refaire le retable du grand-autel, en 1718 | |||
les deux petits autels avec statues, entre autres | |||
celle de Ste Marguerite, et divers travaux de sculpture | |||
par Mansard, qu’il logea deux mois au prieuré | |||
(15 novembre 1719-22 janvier 1720). Il se livrait | |||
avec passion à l’élève des abeilles. — Anne-Auguste | |||
Momet, prêtre, chanoine régulier de la Congrégation | |||
de France, 1737, inhumé le 15 août 1767. | |||
Il avait fait abattre en 1739 la tour du prieuré. | |||
— Jean-Harie Allard, 14 octobre 1767 jusqu’en | |||
1792. V. ce nom. Il existe aux Archives des fragments | |||
de sermons de sa main. — Pour aider la | |||
fabrique à se procurer des ornements d’église, une | |||
décision de l’archiprêtre de Saumur, dans sa visite | |||
de mai 1694, autorisait la perception d’un | |||
droit de 10 s. pour la sépulture des personnes | |||
avancées en âge. — La maison priorale joignant | |||
à l’E. l’église, vers N. la rive du Thouet, comprenait | |||
deux corps de bâtiments, un pigeonnier, | |||
deux terrasses, un jardin, le tout vendu {{natt}} le | |||
27 piairial an IV. | |||
La seigneurie relevait du château de Saumur et | |||
avait une Juridiction qui s’étendait jusque dans la | |||
ville et le boile du château, notamment sur l’emplacement | |||
dos prisons royales. La métairie de | |||
Bournan en dépendait. Le plus ancien seigneur | |||
connu est Thibault de la Haye, chevalier, 1465. | |||
Après lui des membres de la famille de la Grézille : | |||
Gilles de la Grézille en 1490 ; — Claude de | |||
la Gr., capitaine de la ville et château de Saumur. | |||
1583 ; — Urbain Turpin, mari de Renée de | |||
la Grézille, 1621, 1648. — La terre, qui prenait | |||
titre de châtellenie fut vendue par décret du Parlement | |||
de Paris du 28 novembre 1648 à Urbain | |||
Moreau, sieur de la Morinière, inhumé dans l’église | |||
comme seigneur fondateur de la paroisse, le 2 octobre | |||
1661, âgé de 66 ans. Jeanne Chesneau, sa | |||
veuve, lui survit jusqu’en 1772, âgée alors de 86 ans. | |||
Gilles Blonde, conseiller du roi en l’Election de | |||
Saumur, est dit seigneur de Baveux dès au moins | |||
1704. — Charles Blonde en 1722. — Gilles Blonde | |||
en 1789. | |||
L’ancien château, situé au Sud de l’ancienne | |||
église, appartenait en ces derniers temps encore | |||
à la famille Delandes (1805-1864). — A 250 mèt | |||
au N. de l’anc. église, un charmant manoir à tourelle, | |||
autrefois appelé la Perrière, dont les terrasses | |||
dominent la vallée, a été récemment restauré | |||
par l’architecte Joly. Le propriétaire, M Desmarest, | |||
gendre du marquis de Chabannes, y a formé comme | |||
un joli musée de faïences françaises et italiennes, | |||
d’armes, d’émaux, de tissus d’Orient. | |||
Maires : Pierre Guimat, 1{{er}} messidor an VIII. | |||
— Charles-François Delandes, 2 janvier 1808. — Pierre | |||
Guimat, 4 juin 1815 — Ch.-Fr. Delandes, | |||
13 janvier 1816, † 31 décembre 1819. — Jean-François | |||
Ducroc de Chabannes, capitaine en | |||
retraite, chevalier de St-Louis, 10 mars 1820. — | |||
Gabriel Charpentier, 4 juin 1832. — Paul-Alfred | |||
Guérin, 31 août 1837. — Ezéchiel Desmarest, | |||
en fonctions depuis 1848. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. Série G 99, 149, 494 ; H ''Trinité de'' ''Mauléon'' et M. — Arch. comm. Série E. — Mém. de la Soc. d’Agr, d’Ang, t. IV, 234. — Godard-F., ''Nouvelles'' ''Archéol.'', n° 2, p. 8-9. — ''Congrès Archéolog.'' de 1862, p. 354. — ''Répert. Archéol.'', 1860, p. 83, et 1863. p. 213.</small> | |||
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== Notes == | |||
{{Références}} | |||
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