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La '''caserne Desjardins''' était un ancien ensemble de bâtiments militaires, libéré par l'armée en 1998, et acquis par la ville d'Angers en 2000 pour en faire des logements. Elle fut occupée successivement par le 135{{e}} régiment d'infanterie de ligne, par le 5{{e}} régiment des tirailleurs algériens, et par le 6{{e}} régiment du génie.
La '''caserne Desjardins''' d'Angers est un ancien ensemble de bâtiments militaires, libéré par l'armée en 1998, et acquis par la ville d'Angers en 2000 pour en faire des logements. Elle fut occupée successivement par le 135{{e}} régiment d'infanterie de ligne, par le 5{{e}} régiment des tirailleurs algériens et par le 6{{e}} régiment du génie.




== La caserne ==
== La caserne ==
La caserne de la Brisepotière, puis Desjardins, était ensemble architectural classique néo-18{{s}}, autour d'une grande cour centrale. Elle était située avenue du Général-Lamoricière, dans le quartier Ney-Chalouère.
La caserne de la Brisepotière, puis Desjardins, était ensemble architectural classique néo-{{XVIIIs}}, autour d'une grande cour centrale, et comprenant cinq grands corps de bâtiments largement aérés. Elle était située avenue du Général-Lamoricière, dans le quartier Ney-Chalouère.


Initialement champ de manœuvres dès 1861, le site devient une caserne au début du XX{{e}} siècle. Elle est occupée par le 135{{e}} de ligne (135{{e}} RI), puis en 1940 par le 5{{e}} régiment des tirailleurs algériens, et après 1945 par le 6{{e}} régiment du génie.
Initialement champ de manœuvres dès 1861, le site devient une caserne au début du {{XXe}} siècle. La caserne de la Brisepotière est inaugurée en 1904, et prend alors le nom du général Desjardins, en hommage à un général d'Empire.
 
Elle est occupée par le 135{{e}} régiment d'infanterie de ligne, puis en 1940 par le 5{{e}} régiment des tirailleurs algériens, et après 1945 par le 6{{e}} régiment du génie.


En 1998, l'armée libère la caserne Desjardins. La ville d'Angers en fait l'acquisition en 2000, et en confie l'aménagement trois ans plus tard à la société d'aménagement de la région d'Angers (SARA) pour en faire des logements. Les travaux débutent en janvier 2006 pour se terminer en 2012.  
En 1998, l'armée libère la caserne Desjardins. La ville d'Angers en fait l'acquisition en 2000, et en confie l'aménagement trois ans plus tard à la société d'aménagement de la région d'Angers (SARA) pour en faire des logements. Les travaux débutent en janvier 2006 pour se terminer en 2012.  


== Le 135e régiment d'infanterie ==
== Le 135e régiment d'infanterie ==
La caserne de la Brisepotière est inaugurée en 1904, et prend alors le nom du général Desjardins, en hommage à un général d’Empire. Elle est alors occupée par le 135{{e}} régiment d'infanterie de ligne. Le 135{{e}} RI est un régiment de l'armée de terre française, stationné en 1914 à Angers, caserne Desjardins. Le Corps quitte la caserne dans la matinée du 5 août.
Le 135{{e}} régiment d'infanterie était un régiment de l'armée de terre française, stationné à Angers. À la fin du {{XIXs}}, le régiment occupe temporairement la caserne Tharreau de Cholet avant de s'installer à Angers, caserne Desjardins. Il s'y installe en 1902, bien que les travaux ne soient finis qu'en 1903.


En août 1914, le régiment est engagé dans la région de Bièvre (Belgique), où le 23 août il perd {{formatnum:1517}} hommes, tués, blessés ou disparus. Fin août, il reçoit l'ordre de se replier. Il s'établi alors dans la région de Faux (département des Ardennes). En septembre, il participe à la contre-offensive de la Marne, au nord de Fère-Champenoise. De retour en Belgique, en octobre, il prend Zonnebeke avec le 114{{e}} RI.
Au début de la Première Guerre mondiale, le Corps quitte la caserne dans la matinée du 5 août 1914. Il gagne le front en train. Le régiment est engagé dans la région de Bièvre (Belgique), où en août il perd {{formatnum:1111}} hommes, tués, blessés ou disparus. Fin août, il reçoit l'ordre de se replier. Il s'établi alors dans la région de Faux (département des Ardennes). En septembre, il participe à la contre-offensive de la Marne, au nord de Fère-Champenoise. De retour en Belgique, en octobre, il prend Zonnebeke avec le 114{{e}} RI. Entre octobre et novembre, le régiment perd {{formatnum:2308}} hommes. En cette fin d'année 1914, il aura perdu près de {{formatnum:6000}} hommes depuis le début de son engagement.


En 1915 il est à Agny (Pas-de-Calais), qui est devenu, dès le début du conflit, un théâtre d'affrontements. Le 25 septembre, le 135e régiment d'infanterie compte à lui seul {{formatnum:1200}} hommes tués, blessés ou disparus.
En 1915 il est à Agny (Pas-de-Calais), qui est devenu dès le début du conflit, un théâtre d'affrontements. Le 25 septembre, le 135{{e}} régiment d'infanterie compte à lui seul {{formatnum:1200}} hommes tués, blessés ou disparus. Sur l'année 1915 le régiment perd près de {{formatnum:2600}} hommes.


Les années suivantes, le régiment combat dans la Meuse, à Verdun, dans l'Aisne et en Lorraine. Le 5 septembre 1918, le 3{{e}} bataillon du 135{{e}} RI prend un village formant une tête de pont, ce qui lui vaut une citation à l'Ordre du Corps d'Armée. Quelques temps après, le 2{{e}} bataillon est cité à l'Ordre de l'Armée à la suite d'une attaque contre une position ennemie fortement organisée et défendue. Le 4 novembre, le régiment force le passage du canal de la Sambre à l'Oise, au sud d'Hannapes (dans l'Aisne), ce qui lui vaut sa troisième citation à l'Ordre de l'Armée.
Les années suivantes, le régiment combat dans la Meuse, à Verdun, dans l'Aisne et en Lorraine. Le 5 septembre 1918, le 3{{e}} bataillon du 135{{e}} RI prend un village formant une tête de pont, ce qui lui vaut une citation à l'Ordre du Corps d'Armée. Quelques temps après, le 2{{e}} bataillon est cité à l'Ordre de l'Armée à la suite d'une attaque contre une position ennemie fortement organisée et défendue. Le 4 novembre, le régiment force le passage du canal de la Sambre à l'Oise, au sud d'Hannapes (dans l'Aisne), ce qui lui vaut sa troisième citation à l'Ordre de l'Armée.


Quelques Angevins du 135{{e}} RI, morts pour la France durant la Première Guerre mondiale : [[Sévère Constant Bernard]], [[Théophile Louis Beutier]], [[Auguste Cadeau]], [[Eugène Chiron]], [[Louis Gabriel Alexandre Victor Pineau]], [[Firmin Jean Baptiste Poirier]], [[Mathurin René Alexis Richou]].
Quelques Angevins du 135{{e}} RI, morts pour la France durant la Première Guerre mondiale : [[Sévère Constant Bernard|Sévère Bernard]], [[Théophile Louis Beutier|Théophile Beutier]], [[Auguste Cadeau]], [[Eugène Chiron]], [[Célestin Clémenceau]], [[Louis Gabriel Alexandre Victor Pineau|Louis Pineau]], [[Firmin Jean Baptiste Poirier|Firmin Poirier]], [[Mathurin René Alexis Richou|Mathurin Richou]].


'''Journaux des unités''' :
'''Journaux des unités''' :
[[Fichier:Regiment 135e infanterie de ligne-drapeau.png|right|thumb|200px|alt=Drapeau du 135e régiment d'infanterie|Drapeau du 135e régiment d'infanterie]]
[[Fichier:Regiment 135e infanterie de ligne-drapeau.png|right|thumb|200px|alt=Drapeau du 135e régiment d'infanterie.|Drapeau du 135e régiment d'infanterie]]
* [http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e005277dcacca99e/5277dcacccdb2 1er août - 21 septembre 1914],
* [http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e005277dcacca99e/5277dcacccdb2 1er août - 21 septembre 1914],
* [http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00527be41314c8b/527be4131b198 22 septembre - 1er décembre 1914],
* [http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/e00527be41314c8b/527be4131b198 22 septembre - 1er décembre 1914],
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Le 5{{e}} régiment des tirailleurs algériens (5{{e}} TA) était une unité d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française. Créé en 1913, il est dissous en 1940, puis recréé de 1951 à 1961 comme 5{{e}} bataillon de tirailleurs, et comme 5{{e}} régiment de tirailleurs, avant d'être dissous en 1962.
Le 5{{e}} régiment des tirailleurs algériens (5{{e}} TA) était une unité d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française. Créé en 1913, il est dissous en 1940, puis recréé de 1951 à 1961 comme 5{{e}} bataillon de tirailleurs, et comme 5{{e}} régiment de tirailleurs, avant d'être dissous en 1962.


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== Le 6e régiment du génie ==
== Le 6e régiment du génie ==
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Sur le même sujet
Sur le même sujet
* [[6e régiment du génie]]
* [[6e régiment du génie]]
* [[Caserne Tharreau à Cholet|77e régiment d'infanterie]]
* [[Mémoire de guerre|Mémoire de guerre, mémoire des hommes]]
* [[Mémoire de guerre|Mémoire de guerre, mémoire des hommes]]


Sources et annotations
Sources et annotations
* Ministère de la défense - Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), Fiches sur Mémoire des Hommes, février - juillet 2014
* Ministère de la défense - Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), Fiches sur ''Mémoire des Hommes'', février-juillet 2014
* Wikipédia, 135e régiment d'infanterie, juillet 2014
* Wikipédia, ''135e régiment d'infanterie'', juillet 2014
* Wikipédia, 5e régiment de tirailleurs algériens, juillet 2014
* Wikipédia, ''5e régiment de tirailleurs algériens'', juillet 2014
* Mairie d'Angers, De projets en projets - Desjardins, 2009
* Mairie d'Angers, ''De projets en projets - Desjardins'', 2009
* Ministère de la Culture, Base Mérimée (IA49006335), juillet 2014
* Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (IA49006335)'', juillet 2014
* Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', 1874 1878, Édition révisée de 1965 par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt, tome 1 (Angers, Cholet)





Dernière version du 8 septembre 2017 à 18:46

La caserne Desjardins d'Angers est un ancien ensemble de bâtiments militaires, libéré par l'armée en 1998, et acquis par la ville d'Angers en 2000 pour en faire des logements. Elle fut occupée successivement par le 135e régiment d'infanterie de ligne, par le 5e régiment des tirailleurs algériens et par le 6e régiment du génie.


La caserne

La caserne de la Brisepotière, puis Desjardins, était ensemble architectural classique néo-XVIIIe siècle, autour d'une grande cour centrale, et comprenant cinq grands corps de bâtiments largement aérés. Elle était située avenue du Général-Lamoricière, dans le quartier Ney-Chalouère.

Initialement champ de manœuvres dès 1861, le site devient une caserne au début du XXe siècle. La caserne de la Brisepotière est inaugurée en 1904, et prend alors le nom du général Desjardins, en hommage à un général d'Empire.

Elle est occupée par le 135e régiment d'infanterie de ligne, puis en 1940 par le 5e régiment des tirailleurs algériens, et après 1945 par le 6e régiment du génie.

En 1998, l'armée libère la caserne Desjardins. La ville d'Angers en fait l'acquisition en 2000, et en confie l'aménagement trois ans plus tard à la société d'aménagement de la région d'Angers (SARA) pour en faire des logements. Les travaux débutent en janvier 2006 pour se terminer en 2012.

Le 135e régiment d'infanterie

Le 135e régiment d'infanterie était un régiment de l'armée de terre française, stationné à Angers. À la fin du XIXe siècle, le régiment occupe temporairement la caserne Tharreau de Cholet avant de s'installer à Angers, caserne Desjardins. Il s'y installe en 1902, bien que les travaux ne soient finis qu'en 1903.

Au début de la Première Guerre mondiale, le Corps quitte la caserne dans la matinée du 5 août 1914. Il gagne le front en train. Le régiment est engagé dans la région de Bièvre (Belgique), où en août il perd 1 111 hommes, tués, blessés ou disparus. Fin août, il reçoit l'ordre de se replier. Il s'établi alors dans la région de Faux (département des Ardennes). En septembre, il participe à la contre-offensive de la Marne, au nord de Fère-Champenoise. De retour en Belgique, en octobre, il prend Zonnebeke avec le 114e RI. Entre octobre et novembre, le régiment perd 2 308 hommes. En cette fin d'année 1914, il aura perdu près de 6 000 hommes depuis le début de son engagement.

En 1915 il est à Agny (Pas-de-Calais), qui est devenu dès le début du conflit, un théâtre d'affrontements. Le 25 septembre, le 135e régiment d'infanterie compte à lui seul 1 200 hommes tués, blessés ou disparus. Sur l'année 1915 le régiment perd près de 2 600 hommes.

Les années suivantes, le régiment combat dans la Meuse, à Verdun, dans l'Aisne et en Lorraine. Le 5 septembre 1918, le 3e bataillon du 135e RI prend un village formant une tête de pont, ce qui lui vaut une citation à l'Ordre du Corps d'Armée. Quelques temps après, le 2e bataillon est cité à l'Ordre de l'Armée à la suite d'une attaque contre une position ennemie fortement organisée et défendue. Le 4 novembre, le régiment force le passage du canal de la Sambre à l'Oise, au sud d'Hannapes (dans l'Aisne), ce qui lui vaut sa troisième citation à l'Ordre de l'Armée.

Quelques Angevins du 135e RI, morts pour la France durant la Première Guerre mondiale : Sévère Bernard, Théophile Beutier, Auguste Cadeau, Eugène Chiron, Célestin Clémenceau, Louis Pineau, Firmin Poirier, Mathurin Richou.

Journaux des unités :

Drapeau du 135e régiment d'infanterie.
Drapeau du 135e régiment d'infanterie

Le 5e régiment des tirailleurs algériens

La caserne Desjardins est occupée à partir de 1940 à 1945 par le 5e régiment des tirailleurs algériens.

Le 5e régiment des tirailleurs algériens (5e TA) était une unité d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'armée de terre française. Créé en 1913, il est dissous en 1940, puis recréé de 1951 à 1961 comme 5e bataillon de tirailleurs, et comme 5e régiment de tirailleurs, avant d'être dissous en 1962.

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Le 6e régiment du génie

La caserne Desjardins est occupée à partir de 1945 par le 6e régiment du génie.

Le 6e régiment du génie (6e RG) est une unité de l'armée de terre française, créé à la fin du XIXe siècle, et actuellement stationné à Angers, caserne Verneau. Entre 1945 et 1954, il participe au Corps expéditionnaire durant la guerre d'Indochine. En 1998, le régiment libère les locaux de la caserne Desjardins.

Article détaillé Angers et le Génie militaire.

Notes

Sur le même sujet

Sources et annotations

  • Ministère de la défense - Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA), Fiches sur Mémoire des Hommes, février-juillet 2014
  • Wikipédia, 135e régiment d'infanterie, juillet 2014
  • Wikipédia, 5e régiment de tirailleurs algériens, juillet 2014
  • Mairie d'Angers, De projets en projets - Desjardins, 2009
  • Ministère de la Culture, Base Mérimée (IA49006335), juillet 2014
  • Célestin Port, Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire, 1874 1878, Édition révisée de 1965 par Jacques Levron et Pierre d'Herbécourt, tome 1 (Angers, Cholet)