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{{Infobox quartier | {{Infobox quartier | ||
| qualité = | | qualité = village | ||
| image = <!-- blason ou logo --> | | image = <!-- blason ou logo --> | ||
| territoire = [[Saumurois]] | | territoire = [[Saumurois]] | ||
| commune = [[Souzay-Champigny]] | | commune = [[Souzay-Champigny]] | ||
| libre = | | libre = Bourg de Souzay | ||
| carte = [[File:Carte situation commune souzaychampigny.png|300px|center|link=Souzay-Champigny|Situation dans le département]] | |||
{{osm14|n=47.22161|o=-0.046643}} | |||
}} | }} | ||
'''Souzay''' est [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire| | '''Souzay''' est un [[Hameaux, quartiers et anciennes communes de Maine-et-Loire|village]] de [[Maine-et-Loire]] (49) situé au sud-est de Saumur, en rive gauche de la Loire. Ses habitants sont appelés les Souzéens. | ||
Les deux | == Généralités == | ||
Les deux villages de Souzay et de [[Champigny]] forment la commune de [[Souzay-Champigny]]. | |||
Le bourg de Souzay, en bord de Loire, est traversé par la route nationale qui longe le fleuve en rive gauche. Il occupe le faîte du coteau<ref name="cport-1996">Célestin Port (révisé par André Sarazin et Pascal Tellier), ''Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou'', {{t.|IV}} (S-Z), H. Siraudeau & Cie (Angers), 1996, 2e éd. (1re éd. 1878), {{p.|439-442}}</ref>. | |||
{{ | La localité est mentionnée au {{XIs}} sous le nom de ''[[Souzé|Villa que dicitur Solziacus]]''. L'église est donnée aux religieux de Saint-Aubin d'Angers. Le prieur, baron de Champigy, est seigneur de la terre. Un poste de gabelles y est établi depuis au moins le milieu du {{XVIIs}}<ref name="cport-1996" />. | ||
[[Catégorie: | L'église Saint-Maurice de Souzay (classée MH) date des {{XVe}} et {{XVIs}}s<ref>Ministère de la Culture, ''Base Mérimée (Souzay-Champigny)'', 2012</ref>. | ||
[[File:souzay vieux village 2007a.jpg|center|thumb]] | |||
== Célestin Port (1878) == | |||
<!-- Reproduction du texte de Célestin Port. Ne peut être modifié. --> | |||
Souzay dans le [[dictionnaire Célestin Port]] de 1878<ref>Célestin Port, ''Dictionnaire historique géographique et biographique de Maine-et-Loire'', t. 3 (N-Z), Lachèse & Dolbeau libraires (Angers), 1878, pages 545 et 546</ref> : | |||
{{citation|'''Souzay''', canton Sud et {{abréviation|arrond.|arrondissement}} de Saumur | |||
(6 kil.) ; — à 34 kil. d’Angers. — ''Villa que dicitur'' | |||
''Solziacus'' 1090 {{abréviation|circa|environ}} (H St-Aubin, Champigny, | |||
Domaine, fol. 11). — ''Duo molendina'' | |||
''apud Solciacum in obedientia Campaniacco'' | |||
''Sicco'' 1090 circa ({{abréviation|Ibid.|ibidem, au même endroit}}, f. 12 — et Cartul. Saint-Aubin, | |||
f. 78). — ''Ecclesia Sancti Mauricii'' | |||
''de Solzi'' 1090 circa (H St-Aubin, Champigné, | |||
f. 23). — ''In Ligeri flumine prope Zoisi'' | |||
1150 (Fontev., ch. anc. 48). — ''Souzé'' 1783 | |||
(Pouillé). — Au faîte du coteau (81 {{abréviation|mèt.|mètres}}) et sur | |||
le rebord de la rive gauche de la Loire, — entre | |||
Parnay (1 {{abréviation|kil.|kilomètre}}) à l’{{abréviation|E.|Est}}, Dampierre (2 kil.) à l’O., | |||
St-Cyr (7 kil.) au S., Varennes au N. et outre-Loire. | |||
La route nationale de Limoges à [[Saumur]] forme | |||
levée, au pied du coteau et presque au ras de | |||
l’eau, — rejointe au bourg par le chemin de | |||
St-Cyr et de [[Champigny]] qui traverse le territoire | |||
du S.-O. au N.-E. dans toute sa longueur. | |||
La Loire limite vers N., enveloppant la | |||
grande île de Souzay, accrue des îles du Patoil | |||
et de Morains et dont la majeure part vers l’E., | |||
sauf la pointe extrême, appartient au territoire. | |||
En dépendent les {{abréviation|vill.|villages}} et {{abréviation|ham.|hameaux}} de Champigny-le-Sec | |||
(65 {{abréviation|mais.|maisons}}, 201 {{abréviation|hab.|habitants}}), de la Bonne | |||
(9 mais., 21 hab). de l’Ile (6 mais., 27 hab.), de | |||
la Motte (3 mais., 7 hab.), de Boutifolle (4 m., | |||
9 hab.) et 3 ou 4 fermes ou écarts. | |||
Superficie : 891 {{abréviation|hect.|hectares}} dont 300 hect. en vignes, | |||
210 en bois. | |||
Population : 154 feux, 700 hab. en 1720-1726. | |||
— 198 feux, 764 hab. en 1790. — 812 hab. | |||
en 1831. — 740 hab. en 1841 et en 1851. — | |||
682 hab. en 1861. — 675 hab. en 1866. — | |||
645 hab. en 1872. — 620 hab. en 1876, — en | |||
décroissance rapide et continue. | |||
Le bourg (116 mais., 123 mén, 341 hab.). | |||
borde le quai, d’un seul alignement de 11 à | |||
1,200 mèt., le long de la route et de la Loire. | |||
Au-dessus s’étagent les maisons en amphi-théâtre, | |||
entremêlées de logis à pignon avec tourelles | |||
et créneaux des XV{{e}} et XVI{{e}} s. ; — au-dessus | |||
encore, les coteaux, chargés de verdure et | |||
creusés de caves de 3 et 4 kil. de profondeur. | |||
Tout le sous-sol n’est qu’un rocher de tuffeau | |||
exploité de temps immémorial en carrières, mais | |||
que font peu à peu délaisser les difficultés du | |||
travail et aussi les exigences des propriétaires du | |||
sol supérieur. — A Champigny, carrières de | |||
pierre dure excellente et de chaux de qualité | |||
supérieure ; — sur la côte et partout, vignobles | |||
renommés surtout pour les vignes blanches au | |||
Champ-Chardon, à Villeneuve, à la Bienboire, | |||
pour les vignes rouges à Champigny et particulièrement | |||
aux Ganaudières, à Boutifolles et aux | |||
Cordeliers. — On qualifie du nom de Souzay | |||
sur le marché de Saumur les vins de toute la côte | |||
Saumuroise, y compris Saint-Cyr et Brézé ; — | |||
fabrique de fûts et de cercles. | |||
Assemblée le 13 mai. | |||
Perception de Fontevraud. — Bureau de | |||
poste de Saumur. | |||
Mairie avec Ecole laïque de garçons, dans | |||
une maison acquise par acte du 22 mars 1856. — | |||
Ecole libre de filles au bourg (Sœurs de St-Charles). | |||
— Ecole publique laïque de filles à | |||
Champigny. | |||
L’Eglise, dédiée à St Maurice (succursale, | |||
26 décembre 1804), est une des plus remarquables | |||
de la côte. Sa reconstruction presque entière, | |||
aux XV{{e}} et XVI{{e}} s. n’a laissé subsister de l’édifice | |||
antérieur du XII{{e}} s. qu’une petite chapelle, {{abréviation|aujourd’hui|1878}} | |||
en bas-côté vers N., où apparaissent | |||
du dehors quelques colonnettes romanes. Un fronton | |||
à pignon carré, avec porte surbaissée sous | |||
une accolade fleuronnée, précède la large nef de | |||
trois travées, à voûte d’arrêté avec tores en saillie | |||
et clés autrefois écussonnées, que termine un | |||
chœur hexagone, éclairé de fenêtres ogivales. | |||
— Entre deux, le transept, dont le bras droit | |||
forme la chapelle de St- Joseph, avec statue moderne. | |||
Un curieux tableau y rappelle, — quoique | |||
inférieur, comme art, ce me semble, — une toile | |||
déjà décrite, t. II, p. 6, dans l’église voisine de | |||
Dampierre. — Un moribond reçoit l’Extrême-Onction ; | |||
un prêtre lui montre le crucifix ; un | |||
autre lit les prières, qu’un enfant de chœur répond. | |||
Au chevet, l’Ange gardien met le pied sur | |||
la gorge du démon, qu’il tient d’une main enchaîné ; | |||
à gauche, la famille agenouillée, six bons | |||
bourgeois, trois hommes, trois femmes, portraits | |||
d’après nature, sans expression de circonstance ; | |||
au-dessus, la Vierge intercède pour l’âme auprès | |||
de son Fils, qui porte la croix ; vis-à-vis, | |||
un ange en prière. — Au fond du chœur, deux | |||
toiles, dont une ''Vierge'' tenant l’Enfant nu, qui joue | |||
avec St Jean assis sur les genoux de sa vieille mère. | |||
Les deux têtes de femme sont d’une expression | |||
remarquable et l’œuvre d’un maître, et, qui plus | |||
est, d’un angevin, qui signe P. Besnard ''pinxit'', | |||
— V. ce nom ; — à côté, une ''Madeleine'', dont | |||
certaines parties sont de même d’un véritable | |||
artiste. — Dans le mur, à droite de l’autel, on | |||
lit : ''Jhesus Maria. Hoc opus fuit perfectum'' | |||
''die 29 augusti anno Domini 1588''. Cette date | |||
se rapporte sans doute à l’achèvement du clocher, | |||
qui parait un peu plus récent que le reste de | |||
l’église. Sa tour carrée s’élève vers S., voûtée à | |||
nervures prismatiques, avec fenêtres plein cintre | |||
encadrées de lozanges en ardoises, et flèche hexagonale, | |||
cantonnée aux angles de petites lucarnes, | |||
L’ancienne cure, attenante à l’église, a été | |||
rachetée par la commune des héritiers de l’ancien | |||
curé Rivière, par acte du 26 décembre 1821 ; — | |||
le cimetière, transféré sur un terrain acquis le | |||
6 février 1860. | |||
Il a été trouvé dans un enclos joignant l’église | |||
des tuiles à rebord et dans les champs des Mureaux | |||
et des Russés plusieurs médailles romaines | |||
et des briques à crochets. La voie antique longeait | |||
la crête supérieure du coteau, pendant | |||
qu’une autre voie sans doute traversait en droite | |||
ligne vers S., de Chacé à Montsoreau. Au centre | |||
des bois qui couvraient le pays existe la ''villa'' | |||
''Campaniacus'', Champigny, V. ce mot, donnée | |||
au IX{{e}} s. aux moines de St-Serge et passée vers | |||
le milieu du XI{{e}} s., par suite d’une erreur d’interprétation | |||
paléographique, aux moines de St-Aubin | |||
d’Angers. L’église de Souzay, à cette date en mains | |||
laïques, fut donnée à ces derniers religieux par deux | |||
chevaliers qui la tenaient en fief du {{abréviation|viguier|officier de justice subalterne}} de | |||
Montsoreau, à la charge du service d’un cheval | |||
pendant 40 jours chaque année, lourde servitude | |||
que l’abbaye St-Aubin racheta 13 livres. Le seigneur | |||
de Montsoreau céda de son côté le péage | |||
qu’il percevait à Souzay. — Les deux moulins, avec | |||
écluse, construits sur deux des îles en Loire, appartenaient | |||
à l’abbesse de Fontevraud. | |||
Jusqu’au milieu du XV{{e}} s. il n’existe à demeure | |||
auprès de l’église ni curé ni vicaire pour la desservir. | |||
Le prieur de Champigny ou quelqu’un de | |||
ses moines y venait célébrer l’office aux jours de | |||
fêtes. La construction de la levée ayant attiré de | |||
ce côté le grand passage, en même temps que les | |||
lois ecclésiastiques rappelaient les moines dans | |||
l’abbaye-mère, un vicaire perpétuel fut attaché à | |||
l’église paroissiale. — Les registres n’en remontent | |||
qu’à 1578. | |||
Curés : Guichard Bascher, 1531, qui permute. | |||
— Jacq. Lemaçon, précédemment curé | |||
de Gené, décembre 1531, † en 1541. — René | |||
Vallet, 1576. — Florent Boux, 1629, † le | |||
15 octobre 1652, âgé de 64 ans. — Noël de Vaucelles, | |||
installé le 15 avril 1653. — René Vallier, | |||
1662, † le 26 juin 1678, âgé de 60 ans. — Henri | |||
de Foucault, prieur d’Avessé, 1678, 1679. — | |||
Daniel de Foucault, neveu sans doute du précédent, | |||
mars 1680, qui résigne en 1709. — Ant. | |||
Jullien, mars 1709, qui résigne en janvier 1739 | |||
et meurt le 4 mai 1747, âgé de 70 ans. — Ant. | |||
Jullien, son neveu, janvier 1739, mai 1762. — | |||
Jean-Alexandre Bourrey de Morel, mai 1762, | |||
qui résigne en décembre 1777 et meurt le 2 juin | |||
1781, âgé de 69 ans. — Louis-Franç. Rivière, | |||
janvier 1778 jusqu’en 1792. | |||
Le prieur, baron de Champigny, était seigneur | |||
de la paroisse, qui dépendait de l’Archiprêtré, de | |||
l’Election, du Grenier à sel et du District de Saumur. | |||
Un poste de gabelles y est établi depuis au moins | |||
1645. — On y voit résider au XVI{{e}} s. un potier, | |||
plusieurs marchands qualifiés notables, dont un | |||
marchand de vins et un marchand de bouteilles, | |||
nombre de {{abréviation|nautonniers|conducteurs de navires, de barques}}, de faiseurs de cercles, et | |||
un commerçant hollandais, Van Rossum, en 1700, | |||
comme on trouve un Van Voorn à Turquant, installés | |||
tous deux sans doute dans le pays pour | |||
l’achat et l’embarquement des vins du Saumurois. | |||
Maires : Jean-Marie Berthelot-Villeneuve, | |||
natif de St-Florent près Saumur, ancien capitaine | |||
d’infanterie, 24 germinal an XII, démissionnaire | |||
en 1812. — Louis de Foucault, 5 mai 1812. — | |||
René-François Hardouin, avril 1815. — De | |||
Foucault, 12 juillet 1815. — Franç.-Maurice | |||
Vallet, 2 novembre 1830. — Jean-Jos.-René-Franç. | |||
Patural, installé le 15 septembre 1843. | |||
— Fr.-M. Vallet, 20 août 1848. — Pierre | |||
Chasles, 8 juillet 1852, installé le 24. — Desbois, | |||
1870, en fonctions, 1877. | |||
<small>Arch. de M.-et-L. C 194 ; H St-Aubin, ''Champigny-le-Sec''. — Arch. comm. Et.-C. — Note Mss. de M. Raimbault. — Pour les localités, voir la Motte, Champigny, Boutifolle, Bienboire, les Cordeliers, etc. </small> }} | |||
== Notes == | |||
{{Références}} | |||
[[Catégorie:Quartier]] | |||
[[Catégorie:Souzay-Champigny]] |